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Roger Picon : histoire <strong>d'Antoine</strong> <strong>Martinez</strong><br />
Le 13 et le 14.11, elles essayent encore d’ébranler nos lignes dans des tentatives aussi<br />
infructueuses que les précédentes devant le caractère inexpugnable qu’avaient prises nos<br />
fortifications.<br />
Tout est dit, pratiquement pour la durée de la guerre. Le front n’a jamais réussi à être percé<br />
ni par les alliés, ni par les allemands. Parvenus au mois de Juillet 1918, la situation pour les<br />
alliés était devenue très critique. De notre côté, nous étions saignés à blanc tandis que les<br />
américains prenaient contact avec la réalité du front et n’étaient pas entièrement<br />
opérationnels. De leur côté, les troupes austro-allemandes n’avaient plus à faire face aux<br />
Russes aux prises avec leur révolution et avec lesquels ils avaient signé la paix de Brest-<br />
Litovsk en 1917. Ils avaient ramené sur le front ouest, dès le début de 1918, d’immenses<br />
forces armées qui faisaient pencher la balance en leur faveur.<br />
C’est à ce moment qu’avait eu lieu ce qu’on a appelé la deuxième bataille de la Marne. Tout<br />
le terrain péniblement gagné et maintenu au prix d’immenses sacrifices avait été repris.<br />
PARIS était de nouveau menacé mais, enfin, l’arrivée des américains avait signifié quelque<br />
chose. Les brèches avaient été colmatées. Les offensives allemandes ne pouvaient déboucher<br />
et peu à peu ceux-ci avaient été contraints à la défensive puis, sous le coup des évènements<br />
qui se déroulaient en Allemagne, ils avaient reculé jusqu’à ce fameux 11 Novembre, sans que<br />
leur sol ait subi le moindre dégât !<br />
Son destin et celui de notre père se sont trouvés liés pendant quelques mois, certes, à quatre<br />
ans d’intervalle, mais le partage des dangers rapproche ceux qui souffrent, n’est-ce pas ? Nous<br />
savons par une phrase relevée dans sa correspondance qu’il connaissait les PICON, lui dont la<br />
grand-mère, Isabel PICON, la Pimienta, assurait la garde lorsqu’il était encore un bambin. Il<br />
devait d’ailleurs sans doute connaître notre père de six ans son cadet, son cousin, celui qui<br />
http://www.mekerra.fr<br />
le site des anciens du lycée Leclerc de Sidi-bel-Abbès et de la plaine de la Mekerra<br />
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