Histoire d'Antoine Martinez - Accueil

Roger Picon : histoire d'Antoine Martinez
cette guerre fratricide, je signale que le jeune homme qui se trouve à l’opposé d’Antoine
MARTINEZ, allongé sur l’herbe, est Henri RAMAJO, son cousin germain. Lui aussi avait été
appelé sous les drapeaux à la même période mais, affecté à une unité du Train, moins exposée
à la mitraille sans doute, il reviendra sain et sauf et accompagné par une épouse !
La photo qui suit et qui semble avoir été soigneusement mise en scène, nous permet de dire
qu’il se destinait au métier de peintre en bâtiment puisque nous le voyons sur une échelle, à
droite de la photo, au milieu d’un groupe de peintres. Il semble qu’il ait entre 18 à 20 ans.
. Là s’arrête l’évocation de ce qu’a pu être sa vie civile. Dorénavant nous ne le connaîtrons
que par les lettres qu’il adressait à ses parents depuis sa garnison d’Albi. Nous ne connaîtrons
jamais les raisons pour lesquelles il s’était trouvé expédié si loin de Sidi-Bel-Abbès. Qu’il eût
été affecté à un régiment stationné en Algérie, cela pouvait se concevoir, mais en Métropole ?
J’en étais là de mes réflexions quand un passage d’une de ses lettres ( lettre de Mandre du 3
octobre 1914) a attiré mon attention. Il y parle d’une permission passée chez lui. J’en déduis
qu’il avait dû faire ses classes en Algérie et qu’il a été affecté ensuite seulement dans ce
régiment de Métropole. Quoi qu’il en soit, cette affectation lui interdisait toute autre
permission dans sa famille ! On voit bien, à l’occasion du décès de son frère, que
l’éloignement l’a pénalisé durement. Il semble par ailleurs que d’autres jeunes gens du cru
bel-abbésien se soient trouvés dans la même situation, quand il évoque certains blessés ou
morts connus de la famille. Enfin dans la liste des blessés (non reprise dans le texte) à l’issue
de la bataille de Rozelieures figure un Martinez qui ne porte pas le même matricule que le
sien
http://www.mekerra.fr
le site des anciens du lycée Leclerc de Sidi-bel-Abbès et de la plaine de la Mekerra
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