Le rituel agraire.pdf - Ayamun
Le rituel agraire.pdf - Ayamun
Le rituel agraire.pdf - Ayamun
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
FETE DU SOLSTICE D'ETE<br />
(24 Yunyu : einesla ou lemeinesla)<br />
<strong>Le</strong>inesla revêt dans le <strong>rituel</strong> <strong>agraire</strong> une importance particulière<br />
; c'est la véritable célébration du solstice d'été.<br />
Avec cependant un double décalage. Décalage d'abord par<br />
rapport au calendrier grégorien. Sans doute, la fête du solstice<br />
d'été, se situe à la même date dans les deux calendriers,<br />
(24 Yunyu : leinesla - 24 Juin, feux de la Saint-Jean). Mais,<br />
eh fait, avec le retard de treize jours du calendrier <strong>agraire</strong>,<br />
<strong>Le</strong>inesla se trouve reportée au 7 juillet du calendrier grégorien.<br />
Décalage également de la célébration du solstice d'été<br />
par rapport à son incidence, une vingtaine de jours plus tôt,<br />
le 5 Yunyu<br />
On ne peut s'empêcher de faire un rapprochement avec<br />
Yennayer, début de l'année julienne <strong>agraire</strong> et célébration<br />
du solstice d'hiver qui se situait en fait, lui aussi, bien ayant,^<br />
le 5 Bu-Djember (tuyalin n tafukt, retour du soleil). J. SER-<br />
VIER constate le fait et en tire d'intéressantes déductions.<br />
« <strong>Le</strong> 24 juin, écrit-il, correspond au 23 décembre comme la<br />
« 'ainsara » correspond à La Vieille de Janvier. L'une arrive<br />
à la fin des moissons, l'autre est venue au moment des<br />
derniers labours» (2). Il faudrait dire pour plus de précision<br />
: à la fin de la première période de labours, ceux d'automne,<br />
appelée «amenzu». Plus loin J. SERVIER continue :<br />
« Après les jours de la Vieille de Yennayer, une vie mystérieuse<br />
a verdi les champs et les hommes ce soir-là ont mangé<br />
à leur faim, plus qu'à leur faim, pour avoir une année<br />
abondante. <strong>Le</strong>s feux de la « 'ainsara », la femme brûlée vive,<br />
marquent la fin des moissons et de la vie des champs » (3).<br />
Toutefois, les feux de leinesla ne sont pas signe de mort<br />
1) H. GENEVOIS, <strong>Le</strong> Calendrier <strong>agraire</strong> et sa Composition, FP., n°<br />
125, 1975-1, Introduction, pp. 10-13.<br />
2) J. SERVIER, op. cit., p. 314.<br />
3) J. SERVIER, op. cit., p. 315.