Caractéristiques cliniques et facteurs de risques des ... - SIST
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La progression <strong>de</strong> la maladie vers la <strong>de</strong>struction d’un site ne se fera que si<br />
par ailleurs les pathogènes possè<strong>de</strong>nt la capacité <strong>de</strong> contourner les mécanismes<br />
<strong>de</strong> défense <strong>de</strong> l’hôte.<br />
Actinobacillus actinomyc<strong>et</strong>emcomitans a d’abord été reconnu comme<br />
pathogène par sa gran<strong>de</strong> fréquence <strong>de</strong> détection <strong>et</strong> en nombre élevé dans les<br />
lésions <strong>de</strong> parodontite agressive localisée, comparativement au nombre relevé<br />
dans les échantillons <strong>de</strong> plaque issus <strong>de</strong> sites sains, atteints <strong>de</strong> gingivite ou<br />
d’autres formes <strong>de</strong> parodontite. Ce qui répond au critère d’association <strong>de</strong><br />
KOCH. Il a été ensuite mis en évi<strong>de</strong>nce un taux élevé d’anticorps sériques<br />
dirigés contre c<strong>et</strong>te espèce, <strong>de</strong> même qu’une réponse au niveau local, qui sont<br />
les signes d’une réponse immunitaire <strong>de</strong> l’hôte.<br />
Par ailleurs, les individus atteints par c<strong>et</strong>te forme <strong>de</strong> pathologie<br />
parodontale <strong>et</strong> répondant <strong>de</strong> façon positive aux traitements, présentent <strong>de</strong>s taux<br />
indétectables ou faibles <strong>de</strong> souches <strong>de</strong> A. actinomyc<strong>et</strong>emcomitans dans les sites<br />
initialement lésés, ce contrairement au individus ne répondant pas à la<br />
thérapeutique. Ces souches bactériennes (plusieurs sérotypes ont été mis en<br />
évi<strong>de</strong>nce) produisent comme l’ont montré les étu<strong>de</strong>s microbiologiques, un<br />
certain nombre <strong>de</strong> métabolites ayant un potentiel <strong>de</strong>structeur, comme les<br />
leucotoxines, <strong>et</strong> entraînent chez l’animal (rat gnotobiote, né <strong>et</strong> élevé en<br />
atmosphère stérile), l’apparition <strong>de</strong> lésions typiques <strong>de</strong> la maladie (modèle<br />
animal) (DARBY <strong>et</strong> CURTIS (30) , 2001).<br />
La leucotoxine <strong>de</strong> A. actinomyc<strong>et</strong>emcomotans a été le facteur <strong>de</strong> virulence<br />
le plus étudié <strong>de</strong>s bactéries Gram-négatif (FIVES-TAYLOR <strong>et</strong> al. (40) , 1996 ;<br />
HARASZTHY <strong>et</strong> al. (57) , 2000) <strong>et</strong> peut être considéré comme un facteur<br />
important dans la pathogénie <strong>de</strong> la parodontite agressive localisée. C<strong>et</strong>te toxine<br />
exerce une activité cytolytique spécifique (LALLY <strong>et</strong> al. (80) , 1996) sur les<br />
polynucléaires <strong>et</strong> les macrophages, alors d’autres cellules comme les cellules<br />
épithéliales <strong>et</strong> endothéliales, les fibroblastes, érythrocytes <strong>et</strong> plaqu<strong>et</strong>tes montrent<br />
une résistance vis-à-vis <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te toxine.<br />
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