Caractéristiques cliniques et facteurs de risques des ... - SIST
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Une dysfonction du cytosquel<strong>et</strong>te <strong>de</strong>s PMN dans les cas <strong>de</strong> parodontite<br />
juvénile localisée a été mise en évi<strong>de</strong>nce, liée à une baisse <strong>de</strong> l’entrée du<br />
calcium, nécessaire à la polymérisation <strong>de</strong> l’actine <strong>et</strong> <strong>de</strong> la myosine (SHIBATA<br />
<strong>et</strong> al. (127) , 2000). Ce défaut <strong>de</strong> mobilisation du calcium serait à l’origine d’une<br />
baisse <strong>de</strong> la chimiotaxie <strong>de</strong>s PMN.<br />
La mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> lymphocytes B <strong>et</strong> T en nombre significatif dans<br />
les lésions <strong>de</strong> parodontites précoces <strong>et</strong> non dans les sites sains, a été à l’origine<br />
<strong>de</strong> plusieurs étu<strong>de</strong>s sur l’implication <strong>de</strong> ces cellules dans la maladie (ENGEL (36) ,<br />
1996). Deux rôles leur sont généralement attribués :<br />
• ils protègent l’hôte contre les agents infectieux,<br />
• mais contribuent aussi à la <strong>de</strong>struction tissulaire.<br />
Ces <strong>de</strong>ux activités ne sont pas mutuellement exclusives <strong>et</strong> il est certain<br />
que <strong>de</strong>s <strong>facteurs</strong> <strong>de</strong> protection <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction sont produits par ces cellules<br />
dans les sites <strong>de</strong> lésions <strong>de</strong>s parodontites.<br />
Les lymphocytes B <strong>et</strong> les plasmocytes sécrètent <strong>de</strong>s immunoglobulines<br />
qui peuvent inactiver les toxines bactériennes, empêcher l’adhésion bactérienne,<br />
<strong>et</strong> faciliter la phagocytose par les PMN. La preuve a été faite que les patients<br />
atteints <strong>de</strong> parodontite juvénile localisée présentent <strong>de</strong>s titres élevés IgG<br />
sériques dirigés contre A. actinomyc<strong>et</strong>emcomitans (GU <strong>et</strong> al. (53) , 1998 ;<br />
LAMSTER <strong>et</strong> al. (82) , 1998).<br />
Ces anticorps (IgG2 surtout) sont r<strong>et</strong>rouvés dans les tissus gingivaux chez<br />
45 à 50% <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> parodontites juvéniles ou à progression rapi<strong>de</strong><br />
(ENGEL (36) , 1996).<br />
Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont fait état <strong>de</strong> dysfonctions <strong>de</strong>s lymphocytes notamment<br />
une baisse <strong>de</strong> la réponse autologue mixte (AMLR), <strong>de</strong> même qu’une diminution<br />
du taux <strong>de</strong> CD4 (lymphocytes T “helper ”) dont la fonction est <strong>de</strong> stimuler la<br />
prolifération <strong>et</strong> la différenciation <strong>de</strong>s lymphocytes B en cellules productrices<br />
d’anticorps (PERRIN <strong>et</strong> al. (114) , 1995 ; ENGEL, 1996).<br />
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