Caractéristiques cliniques et facteurs de risques des ... - SIST
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L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Porphyromonas gingivalis a aussi mis en évi<strong>de</strong>nce l’existence<br />
<strong>de</strong> critères <strong>de</strong> pathogénicité conformes à ceux établis par KOCH, <strong>et</strong> sa possible<br />
transmissibilité (HAFFAJEE <strong>et</strong> SOCRANSKY (55) , 1994) qui l’ont fait<br />
considérer à l’image <strong>de</strong> A. actinomyc<strong>et</strong>emcomitans, comme un agent étiologique<br />
important <strong>de</strong>s maladies parodontales <strong>de</strong>structrices. Et il en est <strong>de</strong> même pour<br />
Prevotella intermedia (bactérie Gram-négatif anaérobie, saccharolytique) <strong>et</strong><br />
Eikenella corro<strong>de</strong>ns (bactérie Gram-négatif capnophile, asaccharolytique).<br />
Aussi, les interactions microbiennes peuvent déterminer la nature <strong>de</strong>s<br />
souches qui vont coloniser le sillon gingivo-<strong>de</strong>ntaire <strong>et</strong> ainsi la survenue <strong>de</strong> la<br />
maladie. Il a été montré que certaines espèces comme Streptococcus sanguis,<br />
Streptococcus uberis <strong>et</strong> Actinomyces viscosus, produisent <strong>de</strong>s <strong>facteurs</strong> qui<br />
inhibent la croissance <strong>de</strong> A. actinomyc<strong>et</strong>emcomitans : c’est la notion<br />
d’antagonisme bactérien. Ces espèces sont absentes ou peu nombreuses dans les<br />
sites <strong>de</strong> lésions <strong>de</strong> parodontite agressive localisée <strong>et</strong> avant thérapeutique, alors<br />
qu’elles sont r<strong>et</strong>rouvées en nombre élevé après thérapeutique. A.<br />
actinomyc<strong>et</strong>emcomitans par ailleurs produit une bactériocine spécifique <strong>de</strong><br />
Streptococcus sanguis, Streptococcus uberis <strong>et</strong> Actinomyces viscosus, qui inhibe<br />
en r<strong>et</strong>our leur croissance (antagonisme réverse).<br />
La seule expression <strong>de</strong>s <strong>facteurs</strong> <strong>de</strong> virulence <strong>de</strong> ces bactéries pathogènes<br />
du biofilm sous-gingival n’est pas suffisante pour entraîner l’apparition <strong>de</strong> la<br />
maladie parodontale en général, <strong>et</strong> <strong>de</strong> la parodontite en particulier. En eff<strong>et</strong> la<br />
santé parodontale résulte d’un équilibre entre les bactéries du biofilm <strong>et</strong> les<br />
défenses <strong>de</strong> l’hôte. Et selon HAFFAJEE <strong>et</strong> SOCRANSKY (1994) l’apparition <strong>et</strong><br />
l’évolution <strong>de</strong> la maladie dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la présence simultanée <strong>de</strong> plusieurs<br />
<strong>facteurs</strong>, notamment la susceptibilité <strong>de</strong> l’hôte d’un point <strong>de</strong> vue local <strong>et</strong><br />
systémique, localement par la présence <strong>de</strong> pathogènes, <strong>de</strong> bactéries qui<br />
n’inhibent pas l’expression <strong>de</strong>s <strong>facteurs</strong> <strong>de</strong> virulence <strong>de</strong>s pathogènes, par un<br />
environnement favorable à l’expression <strong>de</strong> ces <strong>facteurs</strong> <strong>et</strong> à la croissance<br />
bactérienne.<br />
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