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M.I.L VIGILANCE - MIL la droite civique gaulliste et patriote

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service de protection des hautes personnalités (SPHP). Le décr<strong>et</strong>, qui avait<br />

créé le GSPR en 1983 sous <strong>la</strong> présidence de François Mitterrand, est abrogé<br />

par un décr<strong>et</strong> en date du 17 décembre 2008 de Nico<strong>la</strong>s Sarkozy.<br />

Selon l'arrêté en date du 17 décembre 2008, le SPHP (ex­VO, voyages officiels)<br />

comprendra: un état­major; le GSPR; <strong>la</strong> sous­direction de <strong>la</strong> sécurité des<br />

hautes personnalités françaises (membres du gouvernement <strong>et</strong> autres personnalités<br />

en fonction des menaces); <strong>la</strong> sous­direction de <strong>la</strong> sécurité des personnalités<br />

étrangères (chefs d'Etat <strong>et</strong> de gouvernement en visite officielle ou privée<br />

en France <strong>et</strong> autres personnalités en fonction des menaces); <strong>la</strong> sous­direction<br />

des personnalités "menacées" en fonction des risques.<br />

Le décr<strong>et</strong> abrogeant <strong>la</strong> création du GSPR marque une nouvelle étape dans <strong>la</strong><br />

protection présidentielle. "Gorilles" de Charles de Gaulle, "Mousqu<strong>et</strong>aires" de<br />

François Mitterrand, policiers <strong>et</strong>/ou gendarmes: en un demi­siècle, <strong>la</strong> sécurité<br />

rapprochée des présidents de <strong>la</strong> Ve République a connu de nombreux avatars.<br />

Jusqu'aux attentats de l'OAS contre de Gaulle en 1962, <strong>la</strong> sécurité des présidents<br />

est plutôt légère malgré les assassinats des présidents Sadi Carnot<br />

(1894) <strong>et</strong> Paul Doumer (1932). Après l'attentat manqué du P<strong>et</strong>it­C<strong>la</strong>mart le 22<br />

août 1962, <strong>la</strong> sécurité rapprochée du général de Gaulle est considérablement<br />

renforcée par des policiers à <strong>la</strong> carrure impressionnante <strong>et</strong> virtuoses du tir<br />

instinctif, à l'image de Raymond Sassia <strong>et</strong> des siens appelés "gorilles". De<br />

Gaulle parti, <strong>la</strong> sécurité rapprochée de Georges Pompidou <strong>et</strong> Valéry Giscard<br />

d'Estaing, toujours assurée par des policiers, se fait plus discrète. A l'arrivée à<br />

l'Elysée de François Mitterrand, le dispositif est complètement réorganisé. M.<br />

Mitterrand, qui se méfie des policiers, suit les conseils de Christian Prouteau,<br />

fondateur du GIGN. Celui­ci assure le président qu'il est très exposé <strong>et</strong> propose<br />

de monter le Groupe de sécurité de <strong>la</strong> présidence de <strong>la</strong> République, uniquement<br />

composé de gendarmes. Créé par un décr<strong>et</strong> du 5 janvier 1983, le GSPR<br />

va compter jusqu'à 120 gendarmes, surnommés les "mousqu<strong>et</strong>aires du président".<br />

En 1995, Jacques Chirac fait réduire les effectifs du GSPR à 52 hommes<br />

<strong>et</strong> modifier sa composition: 26 gendarmes <strong>et</strong> 26 policiers. C<strong>et</strong>te unité mixte<br />

inédite, commandée à tour de rôle pendant deux ans par un lieutenant­colonel<br />

de gendarmerie <strong>et</strong> un commissaire de police, accueille sa première femme en<br />

1998. Après <strong>la</strong> tentative d'attentat de Maxime Brunerie, le 14 juill<strong>et</strong> 2002, contre<br />

M. Chirac sur les Champs­Elysées, les effectifs sont portés à 60 (30 gendarmes<br />

<strong>et</strong> 30 policiers, dont quatre femmes). Le 15 mai 2007, à <strong>la</strong> veille de l'instal<strong>la</strong>tion<br />

de Nico<strong>la</strong>s Sarkozy à l'Elysée, l'officier de gendarmerie qui commande<br />

le GSPR est convoqué entre deux portes par un membre du cabin<strong>et</strong> qui lui<br />

signifie en quelques minutes <strong>la</strong> fin de sa mission. Tous les gendarmes du<br />

GSPR quittent alors l'unité dont les effectifs sont portés à <strong>la</strong> centaine mais<br />

uniquement des policiers.<br />

L’Internaute du 18 décembre 2008<br />

MOUVEMENT DES LYCEENS : MENSONGES, MENSONGES<br />

Manque de moyens : tel est le voile pudique sous lequel on camoufle, année<br />

après année, le mécontentement des lycéens <strong>et</strong> étudiants. On sait bien que,<br />

dans le domaine éducatif, le pays est pourtant surdoté. Le ma<strong>la</strong>ise, qui tourne<br />

au désespoir, provient d'autre chose : c'est <strong>la</strong> vérité qui manque.<br />

Née de parents nantis par le développement des Trente Glorieuses, <strong>la</strong> jeunesse<br />

de ce début de siècle a généralement bénéficié d'une certaine aisance<br />

financière familiale. Éduquée par <strong>la</strong> génération 68, elle n'a guère vu passer<br />

d'interdictions <strong>et</strong> on s'est abstenu de lui réc<strong>la</strong>mer des efforts, lui susurrant au<br />

contraire qu'elle avait tous les droits. Ses parents, qui ont acquis un niveau<br />

d'études n<strong>et</strong>tement supérieur à celui de <strong>la</strong> génération précédente, pensaient<br />

que l'é<strong>la</strong>n al<strong>la</strong>it se poursuivre avec leurs enfants : ton grand­père n'avait pas<br />

son bac, je suis professeur, tu feras Normale, mon fils, ou alors tu es un nul…<br />

D'où le ressentiment quand le fils se r<strong>et</strong>rouve dans <strong>la</strong> masse des AES (Administration<br />

économique <strong>et</strong> sociale) ou des LEA (Langues étrangères appliquées)<br />

sous­dotés <strong>et</strong> sans espoir. L'appréciation d'une situation s'inscrit toujours dans<br />

un temps <strong>et</strong> dans un lieu. La situation actuelle de <strong>la</strong> jeunesse n'est pas déplorable<br />

en soi, mais au regard des attentes <strong>et</strong> du progrès espéré. Elle s'est<br />

imaginé ­ irréalisme naïf ­ que <strong>la</strong> montée vers plus de diplômes, plus d'argent,<br />

plus de confort, s'inscrivait dans un Destin inéluctable. Et on s'est bien gardé de<br />

<strong>la</strong> détromper : on a joué d'une démagogie honteuse. Mensonges.<br />

Nous avons au contraire tout organisé pour <strong>la</strong>isser croire à ce progrès indéfini,<br />

en accumu<strong>la</strong>nt les trompe­l'œ il : par exemple, <strong>la</strong> multiplication des diplômes qui<br />

deviennent des assignats. Nous avons beaucoup trop de diplômés pour le<br />

nombre de postes à hautes responsabilités auxquels ils pensent pouvoir aspirer<br />

légitimement. Un pays ne peut pas être entièrement peuplé d'avocats, de<br />

médecins spécialisés <strong>et</strong> d'enseignants­chercheurs. Nous avons gonflé nos<br />

enfants d'une prétention imbécile en leur inspirant constamment le mépris du<br />

plombier. Nous leur avons soufflé qu'ils étaient tous des intellectuels (comme<br />

ce<strong>la</strong> est français !), <strong>et</strong> avaient droit à un job correspondant à leurs désirs.<br />

Mensonges.<br />

L'acquisition du bacca<strong>la</strong>uréat d'abord, des diplômes universitaires ensuite, s'est<br />

<strong>la</strong>rgement «démocratisée» (le mot est absurde mais c'est celui­ci qui est compris).<br />

Les universités ont créé à tour de bras des bac + 5 <strong>et</strong> abaissé considérablement<br />

le niveau d'exigence à l'entrée de ces spécialisations. La conséquence<br />

: de nombreux étudiants, nantis d'un Master 2, ont tout juste un niveau de<br />

secrétaire de direction, si l'on regarde leur maîtrise de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue, leur niveau<br />

culturel <strong>et</strong> leur éducation générale (ce qui n'est pas rien). Le p<strong>et</strong>it pourcentage<br />

(non évaluable) de jeunes bril<strong>la</strong>nts <strong>et</strong> doués n'a certainement pas changé avec<br />

le temps : mais <strong>la</strong> distribution des diplômes a convaincu un grand nombre qu'ils<br />

ont atteint ce niveau supérieur. On le leur a fait croire, depuis que Laurent<br />

Fabius expliquait qu'en donnant le bac à 80 % des élèves on élèverait le niveau<br />

général… Mensonges. Finalement, <strong>la</strong> grande majorité des étudiants qui expriment<br />

leur révolte dans <strong>la</strong> rue sont frustrés de ne pas obtenir des p<strong>la</strong>ces qu'on<br />

leur a <strong>la</strong>issé espérer par pure démagogie, car ces p<strong>la</strong>ces n'existent pas en si<br />

grand nombre, <strong>et</strong> de surcroît beaucoup d'entre eux ne sont pas capables de les<br />

occuper. Depuis leur p<strong>et</strong>ite enfance, on leur a menti. On leur a menti en leur<br />

disant qu'ils pouvaient dire merde à leurs parents <strong>et</strong> que ce genre de chose tout<br />

au long de <strong>la</strong> vie faisait rire tout le monde. On leur a menti en leur disant que<br />

c'était à <strong>la</strong> société de s'adapter à eux, <strong>et</strong> non le contraire, parce qu'ils étaient le<br />

centre du monde. On leur a menti en j<strong>et</strong>ant de <strong>la</strong> dérision partout autour d'eux<br />

<strong>et</strong> en leur disant que rien n'avait d'importance, que rien n'était grave, <strong>et</strong> qu'il<br />

suffisait de faire l'imbécile dans <strong>la</strong> vie pour être heureux. On leur a menti en leur<br />

disant qu'ils n'avaient de devoir envers personne (parce qu'ils n'ont pas demandé<br />

à naître, <strong>et</strong> d'ailleurs nous non plus), qu'ils ne devaient rien à personne<br />

<strong>et</strong> pouvaient s'occuper exclusivement d'eux­mêmes. On leur a menti en leur<br />

disant qu'une société organisée de c<strong>et</strong>te façon serait beaucoup plus gaie <strong>et</strong><br />

heureuse parce que débarrassée des devoirs réactionnaires, <strong>et</strong> embrassonsnous<br />

Folleville.<br />

La masse des mensonges dont ils sont recouverts les <strong>la</strong>isse à peine respirer.<br />

On n'aperçoit au milieu de ce tas d'ordures que des regards apeurés <strong>et</strong> haineux.<br />

Et toute c<strong>et</strong>te boue de mensonge, c'est nous qui l'avons mise. En tout<br />

cas, qui ne sommes pas parvenus à <strong>la</strong> n<strong>et</strong>toyer, car certains d'entre nous ont<br />

passé leur vie entière à c<strong>la</strong>mer comme des Cassandre qu'une génération<br />

nourrie au mensonge finit en buvant le fiel de <strong>la</strong> haine.<br />

Le principe de p<strong>la</strong>isir, qui était l'armature des idéologies utopiques, est resté<br />

l'armature de l'éducation une fois disparus les grands récits. Car on peut se<br />

libérer des contenus, mais les esprits demeurent construits par une forme dans<br />

<strong>la</strong>quelle les nouveaux contenus se glissent, toujours de <strong>la</strong> même manière. La<br />

génération précédente attendait, selon le principe de p<strong>la</strong>isir, une société où<br />

chacun travaillerait selon son envie <strong>et</strong> serait payé selon ses besoins. La génération<br />

actuelle attend, selon le principe de p<strong>la</strong>isir, une société où l'État verserait<br />

des sa<strong>la</strong>ires (corrects) à des dizaines de millions de psychologues simplement<br />

parce que ceux­ci ont désiré s'inscrire dans ces formations, sans se demander<br />

une seconde s'il existait une demande suffisante pour répondre à leurs désirs.<br />

Pourquoi tant de Français ont­ils tendance à dire que c<strong>et</strong>te situation provient<br />

d'un déficit d'allocations (il faudrait payer les étudiants pour étudier) <strong>et</strong> d'un<br />

capitalisme asocial (les sa<strong>la</strong>ires sont trop bas) ? Parce que nous voulons nous<br />

cacher à nous­mêmes les mensonges que nous connaissons trop bien. Et<br />

parce que nombre d'entre nous sont si matérialistes qu'ils regardent tous les<br />

problèmes en terme de manque d'argent. Des valeurs immatérielles comme<br />

l'effort ou le mérite paraissent stériles <strong>et</strong> surannées. Il y a des pays où l'allocation<br />

étudiant existe, mais elle est corrélée à l'effort, on ne <strong>la</strong> donne qu'à ceux<br />

qui travaillent <strong>et</strong> réussissent leurs examens, <strong>et</strong> ces conditions seraient pour<br />

nous discriminantes !<br />

En France, <strong>la</strong> sélection est un gros mot. Le bacca<strong>la</strong>uréat est <strong>la</strong>rgement distribué,<br />

l'entrée à l'université automatique. Tout se passe comme si tous étaient<br />

également capables <strong>et</strong> également travailleurs, <strong>et</strong> comme si <strong>la</strong> sélection ne<br />

devait pas s'instaurer en fin de compte, <strong>et</strong> durement, au moment de <strong>la</strong> recherche<br />

d'emploi. Mensonges, mensonges. Le lycée, en dépit de nombre d'enseignants<br />

compétents <strong>et</strong> dévoués, accepte par une démagogie honteuse que des<br />

adolescents fassent <strong>la</strong> grève, ce qui les <strong>la</strong>isse croire qu'ils sont déjà, avant de<br />

l'avoir mérité par eux­mêmes, des partenaires responsables dans le jeu social :<br />

mensonges… L'université est devenue une sorte de parking où l'on vient refaire<br />

ses forces en attendant <strong>la</strong> galère de <strong>la</strong> recherche de travail. Nous regorgeons<br />

d'étudiants fantômes, qui s'inscrivent (parfois après avoir passé <strong>la</strong> sélection de<br />

Master 2) pour deux ou trois centaines d'euros, puis profitent de tous les avantages<br />

du statut étudiant <strong>et</strong> n'assistent pas aux cours ni ne viennent passer<br />

l'examen. Ou encore, nombre d'étudiants qui ont raté en juin ne viennent pas<br />

passer <strong>la</strong> session de septembre. Ils préfèrent redoubler plutôt que passer l'été à<br />

réviser. Mais on tait ce<strong>la</strong> pudiquement, car les étudiants doivent tous être<br />

considérés comme des victimes épuisées, jamais comme des profiteurs. Mensonges.<br />

Trop longtemps cachée, <strong>la</strong> vérité n'est­elle pas souvent cruelle ? Quand elle<br />

finit par affleurer à <strong>la</strong> conscience, ceux qui ont été trompés se r<strong>et</strong>ournent ordinairement<br />

contre les falsificateurs. Habités par le désespoir <strong>et</strong> <strong>la</strong> haine, ils<br />

casseraient bien le leurre qu'on leur a construit. Il va nous falloir un jour prochain<br />

assumer les fruits amers d'une démagogie peu glorieuse : mentir à <strong>la</strong><br />

jeunesse, c'est <strong>la</strong> pire des démagogies.<br />

Chantal Delsol, philosophe <strong>et</strong> écrivain – Le Figaro du 22 décembre 2008<br />

EXERCICE ABUSIF DU DROIT DE GREVE<br />

Au suj<strong>et</strong> de <strong>la</strong> grève des conducteurs de TER à Nice qui a débuté le 9 décembre<br />

<strong>et</strong> pour <strong>la</strong>quelle trois syndicats (CGT, CFDT <strong>et</strong> Fgaac) <strong>et</strong> 13 conducteurs de<br />

TER ont été assignés par <strong>la</strong> SNCF devant <strong>la</strong> justice pour « exercice abusif du<br />

droit de grève », François Chérèque a déploré un manque de dialogue social.<br />

"Il n'est pas normal qu'une grève dure si longtemps",<br />

La Provence du 1er février 2009<br />

<strong>MIL</strong>­<strong>VIGILANCE</strong> N° 7/2009<br />

Mouvement Initiative <strong>et</strong> Liberté, 75 rue L. Rouquier 92300 Levallois<br />

Imprimerie spéciale

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