M.I.L VIGILANCE - MIL la droite civique gaulliste et patriote
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attributs protestataires. L'absence de travail intellectuel entraîne <strong>la</strong> production<br />
de réponses simples à une société qui ne cesse de se complexifier. De plus, <strong>la</strong><br />
combinaison du congrès de Reims <strong>et</strong> de <strong>la</strong> crise a conduit les plus modérés à<br />
une surenchère gauchiste. Même les proches de Ségolène Royal ont durci leur<br />
discours, affirmant, à l'image de Delphine Batho, que «le modèle socialdémocrate<br />
est périmé». La proximité de <strong>la</strong>ngage, <strong>la</strong> participation aux manifs <strong>et</strong> aux<br />
défilés, tout ce<strong>la</strong> favorise <strong>la</strong> porosité entre les deux électorats. Et c'est là le<br />
danger : un effondrement du PS pourrait, à terme, offrir à Besancenot une<br />
perspective historique.<br />
Challenges du 5 février 2009<br />
SALON DE L’AGRICULTURE<br />
«Je ne suis jamais déçu», s'exc<strong>la</strong>me Jacques Chirac en arrivant au Parc des<br />
expositions de <strong>la</strong> Porte de Versailles. Le salon vient d'ouvrir ses portes <strong>et</strong> déjà<br />
<strong>la</strong> foule s'agglutine autour du cortège. Quelques salves d'app<strong>la</strong>udissements<br />
sont <strong>la</strong>ncées <strong>et</strong> des ados donnent de <strong>la</strong> voix. «Coucou Chirac», s'exc<strong>la</strong>me l'un<br />
d'entre eux avant de s'étonner : «Il ressemble trop à son Guignol.»«Reviens<br />
Chirac !», <strong>la</strong>nce même un fan. Méthodiquement, Chirac avance, alternant<br />
poignée de main avec les professionnels, «Bonjour, bonjour» aux visiteurs <strong>et</strong><br />
indispensables bises avec photo en compagnie des enfants. Moment clé de<br />
toute visite au salon, <strong>la</strong> descente du grand esca<strong>la</strong>tor vaut beaucoup de sondages<br />
d'opinion. Et <strong>la</strong> cote semble bonne à juger des vrais app<strong>la</strong>udissements qui<br />
saluent son arrivée dans le hall aux animaux. Tant <strong>et</strong> si bonne que le service<br />
d'ordre se voit plusieurs fois débordé par un Chirac toujours friant de contacts.<br />
Le Figaro du 25 février 2009<br />
LES RETOURS AU PAYS EMBARRASSENT VARSOVIE<br />
«Près de <strong>la</strong> moitié du million d'immigrants venus d'Europe de l'Est, <strong>et</strong> surtout de<br />
Pologne, pour travailler au RoyaumeUni sont rentrés chez eux», estime Naomi<br />
Pol<strong>la</strong>rd, de l'Institut de recherche sur <strong>la</strong> politique publique. (… )C'est évidemment<br />
<strong>la</strong> récession brutale dans les îles britanniques qui pousse au départ ces<br />
émigrants les plus récents. «Il est plus facile de licencier des étrangers que des<br />
personnes qui ont le droit de vote sur votre territoire», résume Pawel Tarnowski,<br />
du magazine Polityka. Les secteurs qui ont recruté des Polonais en<br />
masse, comme <strong>la</strong> construction <strong>et</strong> <strong>la</strong> distribution, sont en outre les premiers à<br />
licencier. La chute brutale de <strong>la</strong> livre sterling n'encourage pas non plus les<br />
émigrants à rester en GrandeBr<strong>et</strong>agne. D'autant qu'au «pays» les conditions<br />
de vie se sont améliorées depuis l'entrée dans l'Union européenne (+ 40% de<br />
hausse de sa<strong>la</strong>ires depuis 2004).<br />
Challenges du 5 février 2009<br />
LE DONNEUR DE LEÇONS BIENTOT SANCTIONNE ?<br />
Le parqu<strong>et</strong> a requis le renvoi en correctionnelle de Gérard Filoche (le médiatique)<br />
inspecteur du travail, membre du conseil national du Parti socialiste, qui<br />
aurait entravé le fonctionnement d’un comité d’entreprise.<br />
Le Point du 22 janvier 2009<br />
LE PEN CONDAMNE A PAYER PRES DE 7 <strong>MIL</strong>LIONS D'EUROS<br />
JeanMarie Le Pen a été condamné par <strong>la</strong> justice à payer 6,3 millions d'euros à<br />
son eximprimeur, le député européen Fernand le Rachinel. Le Front national<br />
devra en outre payer 599.865 euros d'intérêts <strong>et</strong> les frais de justice. Fernand Le<br />
Rachinel, vieux compagnon de route de JeanMarie Le Pen, avait saisi le<br />
tribunal de Nanterre pour se voir reconnaître une d<strong>et</strong>te d'environ 6,7 millions<br />
d'euros de <strong>la</strong> part du parti, en proie à de graves difficultés financières depuis<br />
ses scores défavorables aux légis<strong>la</strong>tives 2007. Le coup d'éc<strong>la</strong>t de l'imprimeur a<br />
été suivi d'une fronde au sein du parti contre <strong>la</strong> fille de JeanMarie Le Pen,<br />
Marine, viceprésidente du FN. Face à un nouveau risque de scission, le dirigeant<br />
du FN a dans un premier temps décidé de repousser au printemps 2011<br />
au lieu de 2010, le prochain congrès chargé de désigner son successeur. Il a<br />
en outre annoncé qu'il serait tête de liste de son parti aux élections régionales<br />
de 2010 dans <strong>la</strong> région PACA. D'ici là, il sera également tête de liste du FN aux<br />
européennes de juin prochain, dans le SudEst.<br />
Le Nouvel Obs du 12 février 2009<br />
RENSEIGNEMENT : DES AGENTS PLUS SECRETS<br />
De récentes perquisitions à <strong>la</strong> DGSE ont créé un émoi considérable dans ce<br />
cercle fermé. Ce qui justifie, aux yeux des professionnels concernés, ce nouveau<br />
dispositif. "Face aux investigations judiciaires, nous sommes moins<br />
protégés que les journalistes ou les avocats, déplore un membre des services.<br />
Ces initiatives nous discréditent visàvis de nos homologues étrangers."<br />
La loi de programmation militaire, qui doit être soumise au Parlement au printemps,<br />
envisage de restreindre l’accès aux sites les plus sensibles. L’innovation<br />
majeure consiste à créer des "lieux c<strong>la</strong>ssifiés" où le simple fait de se rendre<br />
"donne connaissance d’un secr<strong>et</strong>". Pour y pénétrer, les juges devront obtenir<br />
du ministère concerné une déc<strong>la</strong>ssification temporaire, après avis du président<br />
de <strong>la</strong> Commission consultative du secr<strong>et</strong> de <strong>la</strong> défense nationale. L’eff<strong>et</strong> de<br />
surprise de <strong>la</strong> perquisition sera donc nul. La liste comprendrait une dizaine de<br />
locaux, d’instal<strong>la</strong>tions ou de bâtiments, situés par exemple dans <strong>la</strong> base des<br />
sousmarins nucléaires de l’île Longue, en Br<strong>et</strong>agne, à <strong>la</strong> Direction du rensei<br />
gnement militaire, à Creil (Oise), ou à <strong>la</strong> DGSE, boulevard Mortier, à Paris. Une<br />
seconde catégorie de sites susceptibles d’"abriter des secr<strong>et</strong>s" sera répertoriée<br />
: Direction centrale du renseignement intérieur, unités militaires spécialisées,<br />
cellule antib<strong>la</strong>nchiment du ministère du Budg<strong>et</strong>, cellules opérationnelles<br />
des douanes, coffres des préfectures renfermant les p<strong>la</strong>ns Vigipirate... Les<br />
juges pourront continuer à y mener des perquisitions, mais ils devront requérir<br />
<strong>la</strong> présence du président de <strong>la</strong> Commission consultative (ou de son représentant),<br />
seul habilité à prendre connaissance des documents c<strong>la</strong>ssifiés. "Les<br />
bureaux des ministres ne sont pas concernés", assure l’un des concepteurs du<br />
proj<strong>et</strong>.<br />
Parallèlement, le gouvernement veut mieux protéger juridiquement ses agents.<br />
La future loi d’orientation sur <strong>la</strong> sécurité intérieure, é<strong>la</strong>borée P<strong>la</strong>ce Beauvau,<br />
prévoit ainsi de légaliser <strong>la</strong> couverture des fonctionnaires <strong>et</strong> des militaires<br />
travail<strong>la</strong>nt sous une fausse identité. Ils pourront conserver leur nom d’emprunt<br />
devant le juge, sans encourir de poursuites pénales. En outre, <strong>la</strong> divulgation<br />
d’information sur leur appartenance à un service sera punissable de sept ans<br />
d’emprisonnement si c<strong>et</strong>te fuite a exposé l’"infiltré" à des violences. "Il est<br />
urgent de donner à nos agents <strong>et</strong> à leurs sources des garanties équivalentes à<br />
celles des AngloSaxons, faiton valoir au ministère de l’Intérieur. C’est aussi <strong>la</strong><br />
reconnaissance des réalités d’un métier indispensable à <strong>la</strong> sécurité nationale,<br />
mais qui, en France, est mal considéré." Les promoteurs du proj<strong>et</strong> assurent que<br />
ces nouvelles dispositions ne sont pas destinées à entraver le travail des juges.<br />
Nombre de magistrats sont persuadés du contraire. "Le système en vigueur<br />
actuellement a fait ses preuves. C<strong>et</strong>te évolution est tout simplement inacceptable<br />
sur le p<strong>la</strong>n des principes. Il s’agit d’un moyen subtil pour enterrer certaines<br />
affaires !" s’insurge Laurent Bedou<strong>et</strong>, secrétaire général de l’Union syndicale<br />
des magistrats. Après <strong>la</strong> suppression annoncée du juge d’instruction, ce renforcement<br />
du secr<strong>et</strong> risque de tourner au bras de fer entre le gouvernement <strong>et</strong> les<br />
magistrats.<br />
Lexpress.fr du 11 février 2009<br />
CARL LANG OU LE CAILLOU<br />
DANS LA CHAUSSURE DES LE PEN<br />
C’est une épine de plus dans les bottes de JeanMarie Le Pen <strong>et</strong> de sa fille<br />
Marine, à l'approche des élections européennes <strong>et</strong> régionales. Exclu du FN, en<br />
novembre 2008, Carl Lang, l'ancien secrétaire général du parti, a <strong>la</strong>ncé un<br />
nouveau mouvement : le Parti de <strong>la</strong> France, qui entend incarner "le renouveau<br />
national". L'eurodéputé d'extrême <strong>droite</strong> était entré en dissidence pour s'opposer<br />
à <strong>la</strong> décision de Marine Le Pen de s'attribuer <strong>la</strong> tête de liste aux européennes<br />
dans sa circonscription du NordEst. Son nouveau mouvement présentera<br />
des listes dans cinq eurocirconscriptions de l'Hexagone. L'homme ne part pas<br />
en solitaire. Il a agrégé autour de lui plusieurs historiques du parti, euxmêmes<br />
victimes de <strong>la</strong> "purge" menée par Marine Le Pen depuis plusieurs mois pour se<br />
débarrasser des anciens cadres <strong>et</strong> p<strong>la</strong>cer ses propres fidèles. Martine Lehideux<br />
<strong>et</strong> Martial Bild, conseillers régionaux en IledeFrance, Bernard Antony, le chef<br />
de <strong>la</strong> branche catholique du FN, Fernand Le Rachinel, eurodéputé sortant <strong>et</strong><br />
ancien financier de JeanMarie Le Pen avec lequel il est en procès, ont notamment<br />
décidé de l'accompagner. JeanC<strong>la</strong>ude Martinez, le troisième eurodéputé<br />
FN sortant écarté par Marine Le Pen, ne figure pas parmi les nouveaux adhérents<br />
mais il se présente comme un "allié" <strong>et</strong> a décidé d'apporter son "soutien"<br />
à <strong>la</strong> démarche de Carl Lang. L'ancien conseiller spécial de M. Le Pen portera <strong>la</strong><br />
liste du Parti de <strong>la</strong> France dans sa circonscription du SudOuest. Le nouveau<br />
mouvement d'extrême <strong>droite</strong> ne présentera pas en revanche de listes dans <strong>la</strong><br />
circonscription GrandEst <strong>et</strong> dans le SudEst. "Nous ne présentons pas de liste<br />
face à JeanMarie Le Pen au nom du passé <strong>et</strong> face à Bruno Gollnisch au nom<br />
de l'avenir commun", a commenté Carl Lang. Ce dernier espère bien récupérer,<br />
M. Gollnisch, le viceprésident du FN, si <strong>la</strong> succession de JeanMarie Le Pen<br />
se concluait en 2010 au bénéfice de sa concurrente, Marine Le Pen. Carl Lang<br />
mise sur l'échec de <strong>la</strong> stratégie de normalisation prônée par Marine Le Pen au<br />
sein du FN. Il compte, enfin, sur <strong>la</strong> crise économique pour se rallier les déçus<br />
du Front national <strong>et</strong> du sarkozysme. "Nous voulons offrir une grande alternative<br />
popu<strong>la</strong>ire, sociale <strong>et</strong> européenne, basée sur le patriotisme social <strong>et</strong> l'euro<br />
protectionnisme économique", affirme M. Lang.<br />
Jusqu'à présent, toutes les tentatives de dissidences à JeanMarie Le Pen se<br />
sont soldées par des échecs. Bruno Mégr<strong>et</strong>, qui avait mené <strong>la</strong> scission en<br />
1999, a fini par se r<strong>et</strong>irer de <strong>la</strong> vie politique. Les nouveaux frondeurs tablent sur<br />
une opportunité historique : <strong>la</strong> r<strong>et</strong>raite annoncée de JeanMarie Le Pen en 2010<br />
ou 2111. "Il s'agit de créer un parti postFront national. On ne renie rien du<br />
passé, mais un cycle se termine", affirme M. Lang. En perte de vitesse depuis<br />
2002, exsangue sur le p<strong>la</strong>n financier, le Front national a tout à perdre de ces<br />
divisions.<br />
Le Monde du 25 février 2009<br />
<strong>MIL</strong><strong>VIGILANCE</strong> N° 11/2009<br />
Mouvement Initiative <strong>et</strong> Liberté, 75 rue L. Rouquier 92300 Levallois<br />
Imprimerie spéciale