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M.I.L VIGILANCE - MIL la droite civique gaulliste et patriote

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collective, notamment pour les hommes. Touchés aussi, les domaines de <strong>la</strong><br />

santé <strong>et</strong> de l'action sociale <strong>et</strong> les administrations publiques. Parmi les causes<br />

de stress, l'enquête invoque des phénomènes tels que <strong>la</strong> solitude ou <strong>la</strong> violence<br />

au travail ou encore le fait, pour les sa<strong>la</strong>riés, de devoir s'acquitter de<br />

tâches contraires à leur conscience professionnelle. Mais l'étude m<strong>et</strong> en évidence<br />

un point majeur : le déséquilibre entre efforts <strong>et</strong> récompenses est au<br />

coeur de <strong>la</strong> souffrance au travail. Ainsi, les femmes qui ressentent un déca<strong>la</strong>ge<br />

entre leur investissement <strong>et</strong> les gratifications obtenues sont trois fois plus<br />

nombreuses que les autres à déc<strong>la</strong>rer un trouble psychique. Pour les hommes,<br />

c'est 2,5 fois plus... Les sa<strong>la</strong>riés sont donc en mal de reconnaissance. « Ils se<br />

tournent vers leur management car ils ont besoin de se sentir légitimes. Or on<br />

leur demande à <strong>la</strong> fois d'être plus autonomes <strong>et</strong> de se conforter à des consignes<br />

strictes, qu'ils doivent souvent transgresser pour parvenir à faire leur<br />

travail. Les pistes sont brouillées », constate Florence Osty, chercheur au<br />

Laboratoire interdisciplinaire pour <strong>la</strong> sociologie économique (Lise).<br />

Des pertes de repères qui, pour Monique Boutrand, secrétaire nationale à <strong>la</strong><br />

CFDT­cadres, relèvent de dérives profondes : « Le travail <strong>et</strong> son contenu ne<br />

sont plus au coeur des préoccupations de <strong>la</strong> hiérarchie qui ne s'intéresse<br />

qu'aux résultats. Les cadres passent donc leur temps à faire du «reporting»,<br />

sous forme de nombreux tableaux de bord à renseigner, qui s'agrègent avec<br />

d'autres. Ce<strong>la</strong> dématérialise l'apport de chacun, au point que certains nous ont<br />

dit : «Est­ce que quelqu'un sait encore que j'existe ?» La reconnaissance, ce<strong>la</strong><br />

passe d'abord par des mots <strong>et</strong> des re<strong>la</strong>tions de travail personnalisées », estime<br />

Monique Boutrand. Certains DRH en ont conscience. Ainsi, 82 % des membres<br />

de l'Association nationale des directeurs <strong>et</strong> responsables ressources humaines<br />

(ANDRH) jugent que « développer une vraie politique de reconnaissance au<br />

travail » est une arme contre le stress. Et 72 % d'entre eux ont mis en p<strong>la</strong>ce<br />

des méthodes concrètes, comme les « félicitations pour le travail accompli »,<br />

par mail, l<strong>et</strong>tre ou contact direct tandis que 69 % incluent « <strong>la</strong> prise en compte<br />

de <strong>la</strong> difficulté ou de <strong>la</strong> charge de travail dans l'évaluation des résultats ». A vrai<br />

dire, le manque de reconnaissance, de l'ordre du ressenti, se mesure difficilement.<br />

« La reconnaissance individuelle, c'est... assez compliqué », déc<strong>la</strong>re<br />

Christian Lurson, DRH de Sodexo France, qui emploie 30.000 personnes.<br />

Certes des outils existent. En Franche­Comté, l'Agence régionale pour l'amélioration<br />

des conditions de travail (Aract) a é<strong>la</strong>boré un Diagnostic performancereconnaissance.<br />

« A partir d'une série de questions, comme les sa<strong>la</strong>riés sont­ils<br />

responsabilisés dans leur travail ? Peuvent­ils innover ? Ont­ils confiance en<br />

leur chef ? Quelles sont les coopérations dans leur équipe ?, c<strong>et</strong> outil m<strong>et</strong> en<br />

évidence les champs où se joue <strong>la</strong> reconnaissance », raconte Christelle Pierre,<br />

chargée de mission dans c<strong>et</strong> établissement. Mais les entreprises hésitent à se<br />

les approprier. Et les clichés perdurent : nombre d'employeurs associent encore<br />

l'expression d'une reconnaissance à une récompense financière. « Si les<br />

entreprises pratiquent <strong>la</strong> reconnaissance non monétaire ­ remerciements<br />

verbaux ou écrits, proposition de participer à un groupe de travail, cérémonies<br />

de remise de diplômes ou de palmarès d'équipe ­, elles redoutent de voir les<br />

sa<strong>la</strong>riés demander en r<strong>et</strong>our une rétribution financière », renchérit Christophe<br />

Laval, consultant <strong>et</strong> auteur de « P<strong>la</strong>idoyer pour <strong>la</strong> reconnaissance au travail ».<br />

Pour de nombreux DRH, mieux vaut d'abord maîtriser les fondamentaux :<br />

sa<strong>la</strong>ires en phase avec le marché <strong>et</strong> équitables en interne, développement des<br />

compétences soutenu par un investissement dans <strong>la</strong> formation, système de<br />

promotion interne fluide : « Ce sont les piliers de base de <strong>la</strong> reconnaissance au<br />

travail, à partir desquels il est possible ensuite de bâtir des programmes plus<br />

spécifiques, juge Jean­Noël Thiollier, directeur emploi <strong>et</strong> rémunérations de<br />

Disney<strong>la</strong>nd Resort Paris. Par exemple, nos 13.500 col<strong>la</strong>borateurs portent un<br />

badge avec leur prénom, quel que soit leur niveau hiérarchique. Ils sont reconnus<br />

comme des personnes. » Pourtant, <strong>la</strong> reconnaissance ne passe pas nécessairement<br />

par le registre financier. « La reconnaissance est le «Couteau<br />

Suisse» du management », résume Jean­Pierre Brun, professeur à l'université<br />

de Laval de Québec. Et <strong>la</strong> communication joue un rôle fondamental. A commencer<br />

par le dialogue : « Les cadres doivent rencontrer les membres de leur<br />

équipe en dehors des choses qui ne vont pas, pour faire des r<strong>et</strong>ours sur le<br />

travail, apporter du soutien ou encore consulter les personnes compétentes sur<br />

un dossier », poursuit Jean­Pierre Brun. De fait, les sa<strong>la</strong>riés sont demandeurs<br />

d'informations précise <strong>et</strong> qui les concerne. C'est un des constats des 15 groupes<br />

d'écoute qui ont réuni 150 col<strong>la</strong>borateurs chez Sodexo en décembre dernier.<br />

« Désormais, nous allons sortir un f<strong>la</strong>sh spécial à l'issue du comité de<br />

direction mensuel, re<strong>la</strong>te Christian Lurson. D'autre part, outre <strong>la</strong> publication des<br />

postes sur l'Intran<strong>et</strong>, nous informerons nos équipes de qui a pris quelle fonction<br />

<strong>et</strong> pourquoi. » Chez Etde, filiale électricité de Bouygues Construction, les<br />

sa<strong>la</strong>riés peuvent interpeller le PDG dans un forum anonyme sur l'intran<strong>et</strong> : « La<br />

prise en compte de <strong>la</strong> parole des sa<strong>la</strong>riés au plus haut niveau est un signe fort<br />

de reconnaissance », précise Yves Laqueille, son DRH. Par ailleurs, alors que<br />

les budg<strong>et</strong>s se resserrent, les employeurs cherchent de nouvelles formes de<br />

rétribution. Pour saluer les efforts de ses troupes, Sar<strong>et</strong>ec, qui réalise des<br />

expertises pour les compagnies d'assurance, a accordé une « journée détente<br />

» à passer ensemble à ses sa<strong>la</strong>riés. De son côté, Sodexo m<strong>et</strong> à l'honneur les<br />

col<strong>la</strong>borateurs qui ont obtenu leur certification à l'issue d'une formation qualifiante,<br />

lors d'une cérémonie de remise de diplômes. Quant à FedEx, le spécialiste<br />

de messagerie attribue des prix aux sa<strong>la</strong>riés qui se distinguent dans leur<br />

travail ou dans leurs actions d'amélioration du service aux clients. Les entreprises<br />

se tournent aussi vers les managers de terrain. « Ils sont les premiers<br />

responsables RH <strong>et</strong> il faut qu'ils sentent derrière eux une direction forte qui les<br />

incite à entr<strong>et</strong>enir des liens étroits <strong>et</strong> réguliers avec leur équipe », estime Sandrine<br />

W<strong>et</strong>ter, DRH de Sar<strong>et</strong>ec.<br />

Chez le gestionnaire du réseau de transport électrique RTE, un proj<strong>et</strong> Management,<br />

motivation <strong>et</strong> qualité de vie au travail a vu le jour : « Les responsables<br />

des managers de proximité hiérarchisent désormais les tâches qu'ils leur<br />

confient, afin que ces derniers puissent consacrer du temps à leurs col<strong>la</strong>borateurs.<br />

» Les managers de Disney<strong>la</strong>nd, quant à eux, suivent systématiquement<br />

une formation où ils apprennent à valoriser les actions de leurs troupes <strong>et</strong> à les<br />

récompenser. Autant d'initiatives louables. Toutefois, aux yeux de Florence<br />

Osty, elles ne sont que de p<strong>et</strong>its remèdes pour soigner de grands maux. « Les<br />

sa<strong>la</strong>riés travaillent dans des organisations devenues un peu folles à force de<br />

flexibilité, de performance, <strong>et</strong> qui échappent à tout le monde <strong>et</strong> même aux<br />

dirigeants ! Il serait intéressant de réfléchir sur des cadres de travail qui favorisent<br />

les ressorts profonds de <strong>la</strong> reconnaissance... » La crise, avec son lot<br />

d'incertitudes, ne semble guère s'y prêter. Pourtant, pour les sa<strong>la</strong>riés qui resteront<br />

en poste, l'équité entre contribution <strong>et</strong> rétribution comptera sans doute<br />

encore plus...<br />

Les Echos du 17 février 2009<br />

PACA : LA GAUCHE CAVIARDE<br />

Dans <strong>la</strong> famille Ba<strong>la</strong><strong>la</strong>s, <strong>la</strong> politique tient lien de sacerdoce. Le père, Théo,<br />

ancien de l’OAS, fondateur <strong>et</strong> candidat du Front National lors des légis<strong>la</strong>tives<br />

de 1974 à Marseille a montré <strong>la</strong> voix. Et trône désormais, majestueux, à <strong>la</strong> tête<br />

de <strong>la</strong> commission des adhésions de <strong>la</strong> fédération du Parti socialiste des Bouches­du­Rhône,<br />

en compagnie d’Alexandre Guérini, le frère de Jean­Noël,<br />

patron du conseil général <strong>et</strong> vrai boss de <strong>la</strong> rose locale.<br />

Le fiston, Ro<strong>la</strong>nd, a eu un parcours moins sinueux. Engagé comme fonctionnaire<br />

territorial à <strong>la</strong> région depuis 1992, il est depuis secrétaire général du<br />

groupe socialiste à l’Hôtel de <strong>la</strong> région Provence­Alpes­Côtes­d’Azur. Une<br />

p<strong>la</strong>ce de choix. Et à l’instar de papa qui a connu le mitard pour ses activités pro<br />

Algérie Française, Ro<strong>la</strong>nd goûte aussi à <strong>la</strong> cécité de dame justice. Mis en<br />

examen, assortie d’un contrôle judiciaire pour escroquerie, détournement <strong>et</strong><br />

recel de détournement de fonds public. Un assaisonnement ba<strong>la</strong>ncé sur le<br />

pauvre Ro<strong>la</strong>nd, le 4 juin 2008, par Franck Landou. Ce juge enquête sur le<br />

détournement vers des associations fictives de subventions du conseil régional,<br />

tenu par les socialistes. Un butin d’environ un million sept cent mille euros,<br />

selon certains éléments d’enquête que Bakchich a pu parcourir.<br />

« Ba<strong>la</strong><strong>la</strong>s était l’interface politique entre les associations fictives <strong>et</strong> <strong>la</strong> région, ce<br />

qu’il ne conteste d’ailleurs pas », décrit un poul<strong>et</strong> marseil<strong>la</strong>is. Mais, plus pernicieux,<br />

les flics le soupçonnent d’avoir « aidé au montage des dossiers de<br />

subvention, tout en sachant que ces opérations assoc’ étaient bidons ». Aussi<br />

bavard que malin, Ba<strong>la</strong><strong>la</strong>s, lors de sa garde­à­vue du 3 juin 2008, n’a pas<br />

hésité à charger un brin les élus. « Quasiment <strong>la</strong> totalité » du système de<br />

détournements de fonds publics au sein du conseil régional serait connue selon<br />

ses dires. Et destinée à ménager les susceptibilités de personnes influentes sur<br />

le terrain, notamment lors des élections. Au sein des associations grassement<br />

subventionnées par le Conseil régional, affleurent ainsi des noms « très défavorablement<br />

connu de notre documentation criminelle », précisent très doctement<br />

les flics. Un certain M. Same, à l’origine des associations soupçonnées<br />

d’escroquerie, concentre toute l’attention des poul<strong>et</strong>s.<br />

Mis en cause par son assistant parlementaire, Sylvie Andrieux, vice­présidente<br />

du conseil régional, se défend avec véhémence. « J’espère que les tricheurs<br />

seront sanctionnés, l’enquête n’en est qu’à ses débuts. Quant au dossier en luimême,<br />

nos services n’y ont pas encore accès. Mais il faut bien comprendre<br />

deux choses. Les élus n’ont que peu de marge de manœ uvre sur les dossiers<br />

de subventions <strong>et</strong> <strong>la</strong> sécurité 0 n’existe pas. »<br />

Levé par Tracfin, <strong>la</strong> cellule anti­b<strong>la</strong>nchiment, le 15 juin 2007, ce gros <strong>la</strong>pin de<br />

garrigue a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire le 14 janvier<br />

2008, dans <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> région, le 5 mars, s’est portée partie civile.<br />

Ce ne sera peut­être pas <strong>la</strong> seule. « Il serait intéressant de savoir combien ces<br />

associations ont touché de <strong>la</strong> part du Conseil Général de M. Guérini, dont le<br />

père de Ro<strong>la</strong>nd Ba<strong>la</strong><strong>la</strong>s est proche. D’autant que les associations déposent<br />

souvent des dossiers devant toutes les institutions », ricane un vieux routier<br />

des arcanes politiques marseil<strong>la</strong>ises.<br />

Dans un grand é<strong>la</strong>n bucolique cependant, tous les élus, lors de <strong>la</strong> séance<br />

plénière du 5 février 2009, ont soutenu le président socialiste Michel Vauzelle,<br />

dans sa volonté de faire <strong>la</strong> lumière sur ce dossier. Un signe, il pleuvait ce 5<br />

février à Marseille.<br />

Bakchich.info du 11 février 2009<br />

<strong>MIL</strong>­<strong>VIGILANCE</strong> N° 16/2009<br />

Mouvement Initiative <strong>et</strong> Liberté, 75 rue L. Rouquier 92300 Levallois<br />

Imprimerie spéciale<br />

M.I.L

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