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M.I.L VIGILANCE - MIL la droite civique gaulliste et patriote

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ans commence à vous déshabiller, c'est fantastique, c'est un jeu érotico­maniaque..."<br />

L’Express du 10 juin 2009<br />

DES ARTISTES "DE GAUCHE" DENONCENT LA STRATEGIE DU<br />

PS<br />

Dans une l<strong>et</strong>tre ouverte adressée à Martine Aubry, plusieurs artistes se réc<strong>la</strong>mant<br />

"de gauche", dénoncent <strong>la</strong> stratégie suivie par le Parti socialiste à propos<br />

de <strong>la</strong> loi "Création <strong>et</strong> intern<strong>et</strong>", qui vise à lutter contre le piratage sur intern<strong>et</strong>.<br />

« Madame <strong>la</strong> Première Secrétaire,<br />

Depuis toujours nous avons soutenu <strong>la</strong> gauche. Chaque fois que vous avez fait<br />

appel à nous, nous avons répondu présent. Pas par devoir. Moins encore par<br />

intérêt. Par désir <strong>et</strong> par conviction. La gauche ­ notre famille ­ c'était le refus<br />

d'un ordre purement marchand. C'était <strong>la</strong> protection du faible contre le fort. En<br />

particulier pour <strong>la</strong> culture. En ne les abandonnant pas à <strong>la</strong> seule loi du marché,<br />

<strong>la</strong> gauche avait sauvé les artistes dans notre pays. C'était vrai, en particulier,<br />

des dispositions prises sous François Mitterrand. Ceux de nos voisins qui n'ont<br />

pas fait ce choix­là n'ont plus de cinéma ni de musique.<br />

En vous opposant, à l'occasion de <strong>la</strong> loi "Création <strong>et</strong> Intern<strong>et</strong>", à ce que des<br />

règles s'imposent aux opérateurs télécommunications (comme vous les aviez<br />

imposées naguère aux opérateurs de télévision <strong>et</strong> de radio) pour qu'ils cessent<br />

de piller <strong>la</strong> création, vous venez de tourner le dos de manière fracassante à<br />

c<strong>et</strong>te histoire commune.<br />

Vous étiez <strong>la</strong> résistance à <strong>la</strong> déréglementation, à <strong>la</strong> loi de <strong>la</strong> jungle <strong>et</strong> du plus<br />

fort qui assassine <strong>la</strong> diversité culturelle. Vous êtes désormais, par l'eff<strong>et</strong> d'une<br />

étrange ironie de l'histoire, les avocats du capitalisme débridé contre les droits<br />

des artistes à l'heure du numérique.<br />

Souvenez­vous en : le droit d'auteur est un droit de l'homme. Ce n'est pas<br />

parce que les PDG des nouvelles multinationales portent des jeans <strong>et</strong> des teeshirts<br />

que leur âpr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> leur cupidité est moindre. Pour être cool en apparence,<br />

le capitalisme numérique n'en est pas moins sauvagement prédateur ! Héraclite<br />

nous enseigne : "le Peuple doit combattre pour ses lois comme pour ses murailles".<br />

En faisant échec au vote de c<strong>et</strong>te loi à l'Assemblée vous nous avez adressé un<br />

message de rupture. Par <strong>la</strong> présente, nous en accusons réception.<br />

Vous avez perdu notre soutien ­ peut­être n'est­ce pas si grave après tout ?<br />

Mais il nous semble aussi, <strong>et</strong> ce<strong>la</strong> est plus fâcheux, que vous avez également<br />

perdu votre âme.<br />

Quant à nous, nous restons de gauche, comme ça, quand vous le redeviendrez,<br />

vous saurez où nous trouver.<br />

Veuillez croire, Madame <strong>la</strong> Première Secrétaire, en l'expression de nos salutations<br />

attristées. »<br />

Le Monde du 4 mai 2009<br />

DERRIERE LA FAÇADE DU 1ER MAI UNITAIRE, RADICAUX ET<br />

REALISTES S’OPPOSENT<br />

Et après ? Pour <strong>la</strong> troisième fois en quatre mois, les syndicats m<strong>et</strong>tront dans <strong>la</strong><br />

rue un nombre impressionnant de sa<strong>la</strong>riés. Avec 283 cortèges dans toute <strong>la</strong><br />

France <strong>et</strong> une manifestation parisienne qui devrait battre des records, le succès<br />

de c<strong>et</strong>te troisième journée d’action ne fait guère de doute. Pourtant, c<strong>et</strong>te<br />

mobilisation croissante complique un peu plus <strong>la</strong> stratégie des organisations<br />

syndicales, qui jouent l’union sacrée face à <strong>la</strong> crise économique, mais sont de<br />

plus en plus tiraillées entre réalistes <strong>et</strong> radicaux. Les huit de l’intersyndicale<br />

(CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE­CGC, Unsa, Solidaires, FSU) se sont r<strong>et</strong>rouvés<br />

au siège de Force ouvrière pour définir les revendications communes. Sur ce<br />

chapitre, pas de surprise : ce sont l’emploi, le pouvoir d’achat <strong>et</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>nce<br />

économique. Mais pour <strong>la</strong> suite des événements, le scénario est plus complexe.<br />

Aussi les huit organisations syndicales ont­elles décidé… de se revoir le<br />

4 mai «pour débattre des objectifs, des modalités <strong>et</strong> du calendrier des prochaines<br />

initiatives».<br />

Dans le camp des radicaux, on trouve Solidaires, <strong>la</strong> FSU <strong>et</strong> Force ouvrière, qui<br />

verraient bien un appel à <strong>la</strong> grève générale avant l’été. Une stratégie inspirée<br />

par les militants trotskistes du Nouveau Parti anticapitaliste d’Olivier Besancenot<br />

(nombreux à Solidaires, dans les syndicats SUD), de Lutte ouvrière <strong>et</strong> du<br />

Parti ouvrier indépendant, l’ancien Parti des travailleurs (à FO <strong>et</strong> parfois à <strong>la</strong><br />

CGT), mais aussi du PCF <strong>et</strong> du Parti de gauche de Jean­Luc Mélenchon,<br />

influents à <strong>la</strong> FSU. C<strong>et</strong>te résurgence du vieux mythe de <strong>la</strong> grève générale a le<br />

don d’exaspérer les leaders du bloc «réaliste» au sein de l’intersyndicale,<br />

rassemblé derrière un front CGT­CFDT plus uni que jamais. Le fait que Force<br />

ouvrière s’accroche au mot d’ordre de grève générale les irrite particulièrement.<br />

«Même en mai 1968, rappelle un responsable CGT, on n’a pas appelé à <strong>la</strong><br />

grève générale. Et sur le terrain, dans les boîtes, on aimerait bien les voir un<br />

peu plus les gars de FO. Là où ils sont encore présents, c’est pas des foudres<br />

de guerre.» Confidences «off», bien entendu. L’heure est à l’unité syndicale. De<br />

leur côté, les militants «radicaux» critiquent de plus en plus ouvertement <strong>la</strong><br />

CGT <strong>et</strong> <strong>la</strong> CFDT, dont le gouvernement souligne avec une ma<strong>la</strong>dresse calculée<br />

«le sens des responsabilités», en l’opposant aux débordements réels ou supposés<br />

observés dans les conflits locaux, qu’il s’agisse des séquestrations de<br />

dirigeants ou des dégradations de <strong>la</strong> sous­préfecture de Compiègne. «Chacun<br />

en réalité sait très bien que le premier qui quitte l’intersyndicale apparaîtra<br />

comme un briseur de l’unité d’action», observe un responsable de l’Unsa : «On<br />

est donc condamnés à s’entendre.»<br />

Libération du 30 avril 2009<br />

"LE CONTEXTE SUBVERSIF DES ANNEES 1970 REVIENT"<br />

Nous sommes là face à des mouvements dont on a perdu l'habitude en France.<br />

Il faut se souvenir que dans les années 1970, il y avait énormément de mouvements<br />

de ce type, avec soit des occupations d'entreprise, soit des séquestrations<br />

de cadres, voire, avec en 1973 le cas de l'entreprise horlogère LIP, de<br />

revente de <strong>la</strong> production pour le compte des ouvriers eux­mêmes. Ce contexte<br />

subversif que <strong>la</strong> France avait oublié revient aujourd'hui.<br />

En réalité, nous avons deux mouvements sociaux. Un mouvement presque<br />

rituel, celui organisé par les organisations syndicales, comme les journées de<br />

mobilisation que nous avons connues le 19 mars <strong>et</strong> le 29 janvier. Aujourd'hui,<br />

nous avons quelque chose de plus spécifique à <strong>la</strong> crise : une multitude de<br />

conflits locaux qui peuvent être très durs, parce que les sa<strong>la</strong>riés sont dos aux<br />

mur.<br />

Les mouvements de luttes <strong>et</strong> leurs aspects radicaux tels qu'ils apparaissent<br />

dans les entreprises sont très différents d'entreprise à entreprise. Prenons<br />

l'exemple de Sony. On propose aux ouvriers qu'on souhaite licencier un p<strong>la</strong>n<br />

social beaucoup plus désavantageux que les p<strong>la</strong>ns sociaux précédents. Or,<br />

pour ces sa<strong>la</strong>riés, il y a une difficulté en plus. Ils sont aujourd'hui confrontés à<br />

une grave crise économique, <strong>et</strong> perdre aujourd'hui leur emploi, ce<strong>la</strong> implique<br />

beaucoup plus de difficultés qu'avant. Ailleurs, avec Continental, nous avons<br />

beaucoup plus de violence symbolique ­ coups de poings sur un mannequin,<br />

j<strong>et</strong>s d'oeufs. Mais avec tout ce<strong>la</strong>, nous n'avons pas encore atteint le degré<br />

supérieur des menaces, comme celle de faire exploser l'usine, par exemple.<br />

Il est très facile de j<strong>et</strong>er <strong>la</strong> pierre soit à l'entrepreneur, soit aux syndicats. Dans<br />

les entreprises en difficulté comme Amora, 3M, Continental ou Sony, le seul<br />

dialogue social concerne malheureusement <strong>la</strong> mise à mal d'un certain nombre<br />

d'activités de l'entreprise, quand ce n'est pas l'entreprise elle­même. En<br />

France, <strong>la</strong> culture sociale est d'autant plus contestataire que le dialogue social<br />

a souvent été déficitaire. Historiquement, notre pays n'a pas été un exemple de<br />

négociations professionnelles, contrairement aux pays d'Europe du Nord.<br />

Sur le terrain, les conflits les plus durs peuvent avoir lieu dans les PME, là où<br />

les syndicats sont traditionnellement absents, ou très peu présents, <strong>et</strong> où l'on<br />

peut s'attendre à une très grande appréhension du patronat.<br />

Guy Groux, directeur de recherche au Centre d'études de <strong>la</strong> vie politique française<br />

(Cevipof), <strong>et</strong> spécialiste des mouvements sociaux – Le Point du 27 mars<br />

2009<br />

UN CHIFFRE A MEDITER<br />

58 % c’est, selon une enquête récente, <strong>la</strong> proportion de cadres qui, en France,<br />

affirment soutenir les mouvements sociaux. Une donnée qui semble démontrer<br />

le ma<strong>la</strong>ise croissant de c<strong>et</strong>te catégorie de sa<strong>la</strong>riés dont <strong>la</strong> motivation est pourtant<br />

cruciale.<br />

Le Baromètre des cadres de mai 2009<br />

LE PS, GRANDE CAUSE NATIONALE<br />

Au train où vont les choses, il faut que le PS, menacé de disparition selon ses<br />

propres ténors, devienne une grande cause nationale. Qu'on inscrive le parti de<br />

Blum <strong>et</strong> de Mitterrand au patrimoine mondial de l'Unesco. Qu'on instaure une<br />

journée du socialisme comme il y a une journée de <strong>la</strong> gentillesse. La France a<br />

besoin d'une opposition. Nico<strong>la</strong>s Sarkozy aussi. Tout homme va toujours jusqu'au<br />

bout de son pouvoir, c'est une pente naturelle, <strong>et</strong> il est sain que des<br />

limites lui soient fixées. En tout cas, en démocratie puisque tel est, jusqu'à<br />

nouvel ordre, le régime dans lequel nous vivons. Sinon, <strong>la</strong> nature ayant horreur<br />

du vide, n'importe qui ou n'importe quoi risque, le jour venu, de le remplir.<br />

Le Point du 18 juin 2009<br />

RAFFARIN: "JE SUIS UN AMI NON ALIGNE DE SARKOZY"<br />

« Je suis un ami non aligné. Je suis bien dans l'UMP, je sais, quand les choses<br />

sont graves, être solidaire, mais je ne suis pas décidé à tout accepter, à tout<br />

avaler. Je suis loyal <strong>et</strong> libre <strong>et</strong> notre re<strong>la</strong>tion est équilibrée. Je souhaite que<br />

l'UMP soit le meilleur re<strong>la</strong>is possible de <strong>la</strong> politique gouvernementale, mais<br />

aussi qu'elle se fasse entendre de l'exécutif quand elle a des convictions <strong>et</strong> des<br />

propositions. Il faut veiller à ce que l'UMP ne soit pas seulement un parti de<br />

supporters. L'expérience politique m'a appris que même si l'on n'est pas entendu<br />

aujourd'hui, on peut l'être demain. Il n'y a pas de combat politique sans<br />

durée <strong>et</strong> sans constance. »<br />

Jean­Pierre Raffarin, ancien Premier ministre ­ L’Express du 8 juill<strong>et</strong> 2009<br />

<strong>MIL</strong>­<strong>VIGILANCE</strong> N° 22/2009<br />

Mouvement Initiative <strong>et</strong> Liberté, 75 rue L. Rouquier 92300 Levallois<br />

Imprimerie spéciale

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