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M.I.L VIGILANCE - MIL la droite civique gaulliste et patriote

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p<strong>et</strong>ite main portant le slogan "Touche pas à mon pote", Julien Dray se tient en<br />

r<strong>et</strong>rait mais assure <strong>la</strong> fonction d'organisateur ­ "coach", dirait­on aujourd'hui ­ du<br />

mouvement. Il incite Harlem Désir, 25 ans ­ lui aussi jeune militant socialiste ­<br />

<strong>et</strong> dont le père est martiniquais, à en devenir l'emblème. Alors que Jacques<br />

Chirac dirige le premier gouvernement de cohabitation, SOS­Racisme fait florès<br />

sous <strong>la</strong> protection bienveil<strong>la</strong>nte de François Mitterrand auquel les talents<br />

d'organisateur <strong>et</strong> de sergent­recruteur de Julien Dray n'ont pas échappé. Ce<br />

dernier grimpe dans <strong>la</strong> hiérarchie socialiste <strong>et</strong> devient député de l'Essonne en<br />

1988. Lorsqu'éc<strong>la</strong>te le mouvement lycéen de l'automne 1990, François Mitterrand<br />

est toujours à l'Elysée mais Michel Rocard est à Matignon <strong>et</strong> Lionel Jospin<br />

est ministre de l'éducation nationale. Quant à Julien Dray, il est une fois de plus<br />

aux commandes. En principe, c'est Isabelle Thomas, l'égérie du mouvement de<br />

<strong>la</strong> fin 1986 contre <strong>la</strong> loi Devaqu<strong>et</strong>, qui est chargée de suivre les dossiers "jeunesse"<br />

à l'Elysée. Elle est le "faux nez" de Julien Dray, assurent les mauvaises<br />

<strong>la</strong>ngues. Le mouvement est mené par <strong>la</strong> Fédération indépendante <strong>et</strong> démocratique<br />

(FIDL), créée en 1987 dans <strong>la</strong> foulée de <strong>la</strong> mobilisation contre <strong>la</strong> loi Devaqu<strong>et</strong>.<br />

Ce syndicat lycéen qui <strong>la</strong>nce les manifestations pour réc<strong>la</strong>mer "du pognon<br />

pour l'éducation" <strong>et</strong> porte <strong>la</strong> contestation contre Michel Rocard <strong>et</strong> Lionel Jospin<br />

est c<strong>la</strong>irement une succursale de SOS­Racisme. Pont j<strong>et</strong>é entre l'Elysée <strong>et</strong> le<br />

mouvement lycéen, <strong>la</strong> FIDL est animée par des leaders formés à ce que l'on<br />

appelle "l'école à Juju". Delphine Batho (aujourd'hui députée des Deux­Sèvres,<br />

proche de Ségolène Royal) <strong>et</strong> Cécile Amar, toutes deux élèves du prestigieux<br />

lycée parisien Henri­IV, ou Nasser Ramdane, lycéen à Argenteuil. Quand les<br />

lycéens descendent dans <strong>la</strong> rue, en octobre 1990, François Mitterrand ­ qui, sur<br />

les conseils de Julien Dray, avait assisté en personne au congrès de <strong>la</strong> FIDL<br />

dix mois plus tôt ­ les reçoit en grande pompe à l'Elysée. Le gouvernement<br />

cède à <strong>la</strong> pression : 4,5 milliards de francs soit un effort budgétaire sans précédent,<br />

sont débloqués pour les lycées. En 1999, "Juju" fait l'obj<strong>et</strong> d'une enquête<br />

préliminaire portant sur l'acquisition d'une montre, dont il règle l'achat en partie<br />

en liquide, d'une valeur d'environ 38 000 euros. L'affaire est c<strong>la</strong>ssée. Dans les<br />

joutes internes du PS, le parcours de Julien Dray ­ comme tant de dirigeants de<br />

sa génération ­ est sinueux. Il créé avec Arnaud Montebourg <strong>et</strong> Vincent Peillon<br />

le Nouveau Parti socialiste (NPS), un courant à <strong>la</strong> fois générationnel <strong>et</strong> ancré à<br />

<strong>la</strong> gauche du PS, mais rompt en 2003. Lassé d'être minoritaire ­ Lionel Jospin<br />

ne lui avait guère pardonné son activisme du début des années 1990 ­ il rejoint<br />

<strong>la</strong> majorité du parti dirigé par son ami François Hol<strong>la</strong>nde, connu lors de <strong>la</strong><br />

création de SOS­Racisme. Faute de l'avoir convaincu de se porter candidat à <strong>la</strong><br />

candidature pour l'élection présidentielle de 2007, Julien Dray soutient<br />

Ségolène Royal. L'expérience lui <strong>la</strong>isse un goût amer. Contacté par l'Elysée, il<br />

refuse de participer à "l'ouverture" opérée par Nico<strong>la</strong>s Sarkozy. Ayant perdu<br />

depuis longtemps son influence auprès de l'UNEF <strong>et</strong> de <strong>la</strong> FIDL, "Julien" a<br />

tenté ces derniers mois de se faire reconnaître au sein du PS où, assurait­il,<br />

"on ne me regarde plus comme une pièce rapportée trotskiste ou un chouchou<br />

de Mitterrand". Début 2008, il s'est déc<strong>la</strong>ré candidat à <strong>la</strong> succession de<br />

François Hol<strong>la</strong>nde avec lequel il s'était réconcilié. Finalement de r<strong>et</strong>our dans le<br />

camp de Ségolène Royal, il se p<strong>la</strong>ignait de ne pas occuper <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce qu'il estimait<br />

devoir lui revenir. Le 6 décembre, lors de <strong>la</strong> réunion du conseil national du<br />

PS, Julien Dray semb<strong>la</strong>it revigoré. Redevenu minoritaire dans son parti, on l'a<br />

vu interpeller sans ménagement ses adversaires <strong>et</strong> bondir vers <strong>la</strong> tribune pour<br />

exiger une suspension de séance. Comme aux plus belles heures des assemblées<br />

générales de sa jeunesse.<br />

Le Monde du 21 décembre 2008<br />

UNE BIJOUTERIE PILLEE A PARIS<br />

APRES LA MANIFESTATION POUR GAZA<br />

Une bijouterie du quartier de l'Opéra à Paris a été pillée samedi soir, à l'issue<br />

d'une manifestation tendue contre l'offensive israélienne à Gaza. Une responsable<br />

de <strong>la</strong> bijouterie a expliqué qu'une «quarantaine de casseurs étaient<br />

entrés en trois vagues successives à trois minutes d'intervalle dans le magasin<br />

à 18h37». Les casseurs ont pénétré dans le magasin, dont les rideaux de fer<br />

avaient été baissés, en cassant <strong>la</strong> porte d'entrée avant de briser les présentoirs<br />

pour s'emparer des montres. La valeur d'achat des obj<strong>et</strong>s volés est supérieure<br />

à 200.000 euros sans compter le coût des dégâts matériels, précise <strong>la</strong> responsable.<br />

La 1ère division de police judiciaire (DPJ) a été saisie. La manifestation<br />

parisienne a réuni samedi à Paris entre 21.000 <strong>et</strong> 25.000 personnes <strong>et</strong>, après<br />

sa dispersion, 200 à 300 casseurs se sont affrontés avec les forces de l'ordre.<br />

Boulevard Haussmann, plus d'une dizaine de voitures ont été r<strong>et</strong>ournées <strong>et</strong><br />

certaines brûlées, des vitrines cassées <strong>et</strong> des commerces vandalisés.<br />

Libération du 5 janvier 2009<br />

REVEILLON SUR LE PARKING<br />

Dis chéri, tu peux me ramener un pantalon ? J'ai peur de ne pas avoir<br />

chaud... » Premiers instants de 2009, quelque part dans le quartier Ma<strong>la</strong>koff à<br />

Nantes. Au bas d'une tour quasi endormie, deux voisines font le gu<strong>et</strong> devant<br />

leur voiture sur un coin de parking. Le froid, pourtant g<strong>la</strong>cial en c<strong>et</strong>te nuit de <strong>la</strong><br />

Saint­Sylvestre, n'aura pas raison de leur détermination. « On va rester là<br />

jusqu'à 5 h s'il le faut, mais ils ne brûleront pas notre voiture ! », prom<strong>et</strong>, sans<br />

détour, une femme d'une bonne quarantaine d'années. À moins de 20 mètres ,<br />

ça pétarade dans tous les sens. Un groupe de jeunes gens n'a visiblement pas<br />

envie d'aller se coucher. Les pompiers ont déjà fait plusieurs passages dans le<br />

quartier ce soir. Et <strong>la</strong> police n'est jamais loin. La dernière fois, c'était il y a cinq<br />

minutes, en bas de chez elles. De leurs fenêtres, elles ont pu voir débouler les<br />

lumières bleutées des pompiers, entendre le « boum » devenu familier de <strong>la</strong><br />

voiture qui s'enf<strong>la</strong>mme <strong>et</strong> sentir l'odeur du p<strong>la</strong>stique brûlé.<br />

« Si je n'ai plus de voiture,je n'ai plus de boulot » Ça les a décidées à descendre.<br />

Il leur a fallu cinq minutes pour enfiler une p<strong>et</strong>ite <strong>la</strong>ine, <strong>et</strong> fermer à clé <strong>la</strong><br />

porte de leur appartement bien chaud. Et les voilà donc en bas. « Tiens, le<br />

parking est moins rempli que d'habitude », commente l'une d'elles. « Ceux­là<br />

n'ont pas les moyens de s'offrir le resto. Ils ont pensé à bouger leurs voitures,<br />

par précaution, c'est sûr... » Elles sont debout à côté de leur voiture, de leur<br />

« outil de travail ». Ce ne sont pas de grosses cylindrées, non. Elles ne cotent<br />

pas bien haut. Justement. « Moi, je repars au boulot lundi. Et si je n'ai plus de<br />

voiture, je suis dans <strong>la</strong> panade », dit <strong>la</strong> première. « Et moi, je suis aide à domicile.<br />

Et je n'aurais pas assez de sous de côté pour m'en rach<strong>et</strong>er une », dit <strong>la</strong><br />

seconde. Finalement, l'arrivée de « fourgons bleus », vers deux heures du<br />

matin, les a « sou<strong>la</strong>gées ». Elles sont remontées chez elles, « rassurées ».<br />

Avec tout ça, elles en avaient oublié de se souhaiter <strong>la</strong> bonne année ! L'an<br />

prochain, c'est dit, leurs voitures dormiront « à <strong>la</strong> campagne ». « Loin du quartier<br />

». En attendant, hier matin, les dépanneuses sont venues chercher plusieurs<br />

voitures brûlées à Ma<strong>la</strong>koff. Les leurs s'en sont sorties indemnes. Pendant<br />

<strong>la</strong> nuit de <strong>la</strong> Saint­Sylvestre, 22 voitures ont été incendiées à Nantes. Les<br />

f<strong>la</strong>mmes se sont propagées à dix autres.<br />

Presse Océan du 2 janvier 2009<br />

MONOPRIX PORTE PLAINTE CONTRE LES "AUTOREDUCTEURS"<br />

Le 31 décembre, au Monoprix de <strong>la</strong> rue du Faubourg­Saint­Antoine à Paris.<br />

Une cinquantaine de personnes, chariots pleins à craquer, se présentent aux<br />

caisses, refusent de payer... Entre 45 <strong>et</strong> 50 militants, notamment des membres<br />

de <strong>la</strong> coordination des intermittents <strong>et</strong> précaires d'Ile­de­France, mais aussi des<br />

sans­papiers <strong>et</strong> des mal­logés, ont bloqué les caisses. D'après un<br />

communiqué diffusé sur Intern<strong>et</strong>, ils ont rempli treize chariots puis ont bloqué<br />

les caisses, en refusant de payer. Des négociations ont alors été entamées<br />

avec <strong>la</strong> direction, qui a finalement <strong>la</strong>issé partir ces nouveaux Robin des Bois<br />

autoproc<strong>la</strong>més.<br />

"Le 31 décembre est une journée très importante pour une enseigne comme <strong>la</strong><br />

nôtre, explique­t­on chez Monoprix. Le directeur du magasin <strong>et</strong> les sa<strong>la</strong>riés ont<br />

fait en sorte que c<strong>et</strong> incident soit le plus court possible <strong>et</strong> qu'il ne dégénère pas.<br />

Les discussions étaient difficiles <strong>et</strong> très tendues <strong>et</strong> ils ont été obligés de céder".<br />

"Nous sommes sortis entourés par les forces de l'ordre, explique Pierre* à<br />

LEXPRESS.fr, l'un des participants à l'opération. Nous avons eu le temps<br />

d'expliquer notre démarche aux clients". Parmi ces derniers, certains en auraient<br />

même profité pour partir, eux aussi, sans sortir leur carn<strong>et</strong> de chèque...<br />

Partir sans payer, c'est du vol ? Ce sera à <strong>la</strong> justice de le dire... Même si <strong>la</strong><br />

direction du magasin a finalement <strong>la</strong>issé partir les militants, Monoprix a décidé<br />

ce lundi de porter p<strong>la</strong>inte contre X pour "vol avec violences <strong>et</strong> insultes", avec<br />

constitution de partie civile. Les pertes subies par le magasin ont été estimées<br />

ce lundi à "environ 5000 euros", indique Monoprix à LEXPRESS.fr: "Saumon,<br />

foie gras, Champagne: les Caddies étaient pleins à craquer".<br />

D'après <strong>la</strong> coordination des intermittents <strong>et</strong> précaires d'Ile­de­France, ils contenaient<br />

aussi des produits de premières nécessité : huile, pâtes, <strong>et</strong>c. Elle précise<br />

que ces victuailles ont été redistribuées à <strong>la</strong> Bourse du travail, occupée par les<br />

sans­papiers, au gymnase Merry, où sont installés des mal­logés, <strong>et</strong> lors d'un<br />

"réveillon des luttes" qui a eu lieu dans le XIXe arrondissement.<br />

Les auteurs de c<strong>et</strong>te action "coup de poing" se donnent ainsi une justification<br />

idéologique. "La crise montre <strong>la</strong> débilité d'un système où certains misent <strong>la</strong> vie<br />

des autres au casino, explique ainsi un tract distribué au Monoprix. Pour fêter le<br />

Nouvel an, nous serions censés dépenser des mi<strong>et</strong>tes de sa<strong>la</strong>ire ou une maigre<br />

prime de Noël dans les supermarchés. Ce soir nous ne jouerons pas c<strong>et</strong>te<br />

fable. Nous ne paierons pas". Ce type d'action a un nom: l'autoréduction.<br />

C<strong>et</strong>te pratique est née en Italie dans les années 1970. Selon Wikipedia, elle<br />

"consiste pour un groupe d'usagers à imposer au fournisseur une baisse du<br />

prix d'un produit ou d'un service. Il peut s'agir d'une diminution du prix d'un<br />

service, par refus notamment d'intégrer une augmentation jugée indue, mais<br />

l'autoréduction peut aller jusqu'à <strong>la</strong> gratuité (détournement, piratage, vol, <strong>et</strong>c.)<br />

voire prendre <strong>la</strong> forme de véritables pil<strong>la</strong>ges de supermarchés".<br />

Plusieurs actions d'autoréduction ont eu lien en France ces derniers jours: le<br />

samedi 20 décembre aux Galeries Lafay<strong>et</strong>te de Rennes <strong>et</strong> le 27 au Monoprix<br />

de Grenoble.<br />

L’Express.fr du 2 janvier 2009<br />

LES ELUS AUGMENTENT LEURS INDEMNITES<br />

Les élus parisiens seraient­ils trop gourmands ? Alors que <strong>la</strong> crise financière<br />

impose certaines économies, le budg<strong>et</strong> municipal prévoit une augmentation de<br />

14,38 % des indemnités <strong>et</strong> frais de mission aux maires, adjoints <strong>et</strong> conseillers.<br />

Une hausse que Jean­François Legar<strong>et</strong>, spécialiste des finances à l’UMP, s’est<br />

empressé de condamner. « C’est irresponsable ! » tonne le maire du I e r<br />

arrondissement.<br />

Le Parisien du 15 décembre 2008<br />

<strong>MIL</strong>­<strong>VIGILANCE</strong> N° 4/2009<br />

Mouvement Initiative <strong>et</strong> Liberté, 75 rue L. Rouquier 92300 Levallois<br />

Imprimerie spéciale

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