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M.I.L VIGILANCE - MIL la droite civique gaulliste et patriote

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APRES LA CRISE FINANCIERE, LA GUERRE CIVILE ?<br />

La crise économique <strong>et</strong> financière va­t­elle dégénérer en violentes explosions<br />

sociales ? En Europe, aux Etats­Unis ou au Japon, <strong>la</strong> guerre civile est­elle pour<br />

demain ? C'est le pronostic quelque peu affo<strong>la</strong>nt que dressent les experts du<br />

LEAP/Europe 2020, un groupe de réflexion européen, dans leur dernier bull<strong>et</strong>in<br />

daté de mi­février. Dans c<strong>et</strong>te édition où il est question que <strong>la</strong> crise entre, au<br />

quatrième trimestre 2009, dans une phase de "dislocation géopolitique mondiale",<br />

les experts prévoient un "sauve­qui­peut généralisé" dans les pays<br />

frappés par <strong>la</strong> crise. C<strong>et</strong>te débandade se conclurait ensuite par des logiques<br />

d'affrontements, autrement dit, par des semi­guerres civiles. "Si votre pays ou<br />

région est une zone où circulent massivement des armes à feu (parmi les<br />

grands pays, seuls les Etats­Unis sont dans ce cas), indique le LEAP, alors le<br />

meilleur moyen de faire face à <strong>la</strong> dislocation est de quitter votre région, si ce<strong>la</strong><br />

est possible." Selon c<strong>et</strong>te association, formée de contributeurs indépendants<br />

issus des milieux politiques <strong>et</strong> économiques <strong>et</strong> de professionnels européens de<br />

différents secteurs, les zones les plus dangereuses sont celles où le système<br />

de protection sociale est le plus faible.<br />

La crise serait ainsi à même de susciter de violentes révoltes popu<strong>la</strong>ires dont<br />

l'intensité serait aggravée par une libre circu<strong>la</strong>tion des armes à feu. L'Amérique<br />

<strong>la</strong>tine, mais aussi les Etats­Unis sont les zones les plus à risques. "Il y a 200<br />

millions d'armes à feu en circu<strong>la</strong>tion aux Etats­Unis, <strong>et</strong> <strong>la</strong> violence sociale s'est<br />

déjà manifestée via les gangs", rappelle Franck Biancheri, à <strong>la</strong> tête de l'association.<br />

Les experts du LEAP décèlent d'ailleurs déjà des fuites de popu<strong>la</strong>tions<br />

des Etats­Unis vers l'Europe, "où <strong>la</strong> dangerosité physique directe restera marginale",<br />

selon eux. Au­delà de ces conflits armés, le LEAP alerte sur les risques<br />

de pénuries possibles d'énergie, de nourriture, d'eau, dans les régions dépendantes<br />

de l'extérieur pour leur approvisionnement <strong>et</strong> conseille de faire des<br />

réserves. C<strong>et</strong>te perspective apocalyptique pourrait faire sourire si ce groupe de<br />

réflexion n'avait, dès février 2006, prédit avec une exactitude troub<strong>la</strong>nte le<br />

déclenchement <strong>et</strong> l'enchaînement de <strong>la</strong> crise. Il y a trois ans, l'association<br />

décrivait ainsi <strong>la</strong> venue d'une "crise systémique mondiale", initiée par une<br />

infection financière globale liée au surend<strong>et</strong>tement américain, suivie de l'effondrement<br />

boursier, en particulier en Asie <strong>et</strong> aux Etats­Unis (de ­ 50 % à ­ 20 %<br />

en un an), puis de l'éc<strong>la</strong>tement de l'ensemble des bulles immobilières mondiales<br />

au Royaume­Uni, en Espagne, en France <strong>et</strong> dans les pays émergents. Tout<br />

ce<strong>la</strong> provoquant une récession en Europe <strong>et</strong> une "très Grande Dépression" aux<br />

Etats­Unis.<br />

Doit­on en conclure que <strong>la</strong> crise mondiale peut se transformer en guerre mondiale<br />

? "Les pronostics de LEAP sont extrêmes, mais <strong>la</strong> violence sociale<br />

pointe", adm<strong>et</strong> Laurence Boone, économiste chez Barc<strong>la</strong>ys. Reste un espoir,<br />

une "dernière chance" selon le LEAP, qui résiderait dans <strong>la</strong> capacité du G20 à<br />

arrêter un p<strong>la</strong>n d'action "convaincant <strong>et</strong> audacieux". Dans ce cas, le monde ne<br />

serait toutefois pas tiré d'affaire, puisque les experts ne manquent de rappeler<br />

que se profile aussi une sévère crise climatique...<br />

Le Monde du 27 février 2009<br />

OTAN : LE VERITABLE ENJEU<br />

Le débat sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong> France dans l'Otan est tout à fait légitime, mais<br />

donne lieu a des prises de position parfois étonnantes.<br />

Il faut d'abord écarter ceux qui, par principe, au PS ou au MoDem, s'opposent<br />

aux décisions du président de <strong>la</strong> République, quelles qu'elles soient. Peu<br />

importent les arguments invoqués, il s'agit pour ceux­là de se maintenir dans<br />

une opposition systématique, censée p<strong>la</strong>ire à une partie de l'électorat. Soit.<br />

Ce<strong>la</strong> mène certains à se découvrir «<strong>gaulliste</strong>s », sans trop savoir pourquoi,<br />

mais résolument a contr<strong>et</strong>emps.<br />

Le véritable enjeu ne consiste pas à revenir sur <strong>la</strong> décision de 1966. Tout le<br />

monde sait qu'elle fut prise, dans un environnement déterminé, pour préserver<br />

l'autonomie de notre force de frappe naissante <strong>et</strong> assurer <strong>la</strong> souverain<strong>et</strong>é<br />

nationale, dans un contexte d'affrontement entre les blocs.<br />

Même si le r<strong>et</strong>rait d'alors rie fut pas toujours compris par les mêmes qui dénoncent<br />

le choix d'aujourd'hui, c<strong>et</strong>te époque­­là est révolue. Et ce n'est pas un<br />

hasard si, depuis <strong>la</strong> chute du nui de Berlin, nos gouvernements, qu'ils soient de<br />

gauche ou de <strong>droite</strong>, ont conduit une même politique de rapprochement avec<br />

l'Alliance at<strong>la</strong>ntique. Avec plus ou moins de bonheur, car il s'agissait, en même<br />

temps, de faire progresser <strong>la</strong> défense européenne.<br />

L'objectif <strong>et</strong> <strong>la</strong> méthode n'ont pas changé. Alors, qu'on ne nous dise pas que le<br />

r<strong>et</strong>our dans le commandement intégré signifie <strong>la</strong> rupture d'un consensus ! C'est<br />

plutôt l'aboutissement de démarches entreprises de longue date, depuis les<br />

débats de l'après­guerre froide, les appels <strong>la</strong>ncés aux États­Unis pour qu'ils<br />

interviennent dans les Balkans, jusqu'aux tentatives assez irréalistes d'obtenir<br />

le commandement Sud <strong>et</strong> donc celui de <strong>la</strong> VIe flotte américaine...<br />

C<strong>et</strong>te fois­ci <strong>la</strong> manœ uvre va aboutir. On peut en discuter les modalités. La<br />

France obtient­elle <strong>la</strong> monnaie de sa pièce ? Les commandements qui vont lui<br />

revenir ne sont pas négligeables. Plutôt que d'appliquer des décisions prises<br />

par (l'autres, nos militaires <strong>et</strong> nos industriels vont accéder à l'é<strong>la</strong>boration de <strong>la</strong><br />

doctrine, à <strong>la</strong> conception des nouveaux systèmes d'armements. Ce n'est pas<br />

rien !<br />

Quant aux gains espérés pour <strong>la</strong> défense européenne, il serait hasardeux de<br />

s'attendre à un grand marchandage, à un donnant­donnant immédiat. Au sein<br />

de l'Otan, le poids politique de l'Europe s'est indiscutablement accru. On l'a vu<br />

au somm<strong>et</strong> de Bucarest, l'an dernier, quand l'Amérique a dé s'incliner, pour <strong>la</strong><br />

première fois, à propos de l'adhésion de <strong>la</strong> Georgie <strong>et</strong> de l'Ukraine. Et l'on voit<br />

mal en quoi le fait de rester en marge du commandement intégré sert <strong>la</strong> défense<br />

européenne.<br />

Reste le poids du symbole. Il est vrai qu'en 1966 <strong>la</strong> décision du général de<br />

Gaulle était un acte politique très fort, Aujourd'hui, le contexte est différent. La<br />

France, nous dit­on, va perdre son indépendance à l'égard des États­Unis.<br />

Parce qu'elle participera à deux ou trois cénacles de plus qu'avant ? C'est faire<br />

peu de cas de <strong>la</strong> capacité de notre pays à faire entendre sa voix. Les Français,<br />

très majoritairement favorables à <strong>la</strong> décision de Nico<strong>la</strong>s Sarkozy, ne s'y trompent<br />

pas.<br />

Le Figaro du 11 mars 2009<br />

JE FAIS CAMPAGNE POUR DES CONS<br />

Georges Frêche, président de <strong>la</strong> Région Languedoc­Roussillon (Divers gauche)<br />

évoque sa vision de <strong>la</strong> politique : « La politique c'est une affaire de tripes, c'est<br />

pas une affaire de tête, c'est pour ça que moi quand je fais une campagne, je<br />

ne <strong>la</strong> fais jamais pour les gens intelligents. Des gens intelligents, il y en a 5 à 6<br />

%, il y en a 3 % avec moi <strong>et</strong> 3 % contre, je change rien du tout. Donc je fais<br />

campagne auprès des cons <strong>et</strong> là je ramasse des voix en masse. (...) Les cons<br />

avec ma bonne tête, je raconte des histoires de cul, <strong>et</strong>c. Ça a un succès fou. Ils<br />

disent, merde, il est marrant, c'est un intellectuel mais il est comme nous,<br />

quand les gens disent "il est comme nous", c'est gagné, ils votent pour vous<br />

(...)»<br />

Midi Libre du 27 février 2009<br />

SARKOZY RAMENE LA FRANCE DANS L’OTAN<br />

CE QUI CHANGER<br />

Comment se traduira concrètement ce r<strong>et</strong>our ?<br />

En 1966, le général de Gaulle avait quitté le commandement intégré de<br />

l’organisation, mais pas les instances politiques de l’Alliance At<strong>la</strong>ntique – dont<br />

<strong>la</strong> France fut l’un des membres fondateurs en 1949. Déjà présente dans 36 des<br />

38 comités militaires de l’Otan, <strong>la</strong> France va réintégrer le « saint des saints », le<br />

Comité des p<strong>la</strong>ns de défense. C’est là que sont p<strong>la</strong>nifiées les opérations –<br />

Afghanistan, Kosovo, <strong>et</strong>c – <strong>et</strong> que sont répartis les rôles entre les détachements<br />

alliés.<br />

Que devient <strong>la</strong> dissuasion nucléaire ?<br />

Rien ne change. L’arme atomique reste sous contrôle exclusif de <strong>la</strong> France qui<br />

ne réintégrera pas le Groupe des p<strong>la</strong>ns nucléaires – dernière instance dont elle<br />

sera absente.<br />

Y aura­t­il des bases américaines en France ?<br />

Non. En revanche, le nombre d’officiers français dans les structures de l’Otan<br />

passera d’une centaine à un millier. Et deux généraux français obtiendront<br />

deux postes majeurs, détenus jusqu’ici par les Américains : le QG stratégique<br />

de Norfolk (Etats­Unis) <strong>et</strong> le commandement de <strong>la</strong> force de réaction rapide de<br />

l’Otan, basé à Lisbonne (Portugal). Mais l’organisation reste archi­dominée par<br />

les militaires américains.<br />

La France va­t­elle perdre son indépendance ?<br />

Non, mais <strong>la</strong> diplomatie française risque de se « banaliser ». Depuis quarant<strong>et</strong>rois<br />

ans, sa posture de non­alignement lui donnait un poids indéniable sur <strong>la</strong><br />

scène internationale. En 2003, Chirac avait ainsi joué de facto les porte­parole<br />

de nombreux autres pays en s’opposant à <strong>la</strong> guerre de Bush en Irak. Mais<br />

l’Allemagne aussi s’y était opposé, tout en étant membre à part entière de<br />

l’Otan.<br />

Faudra­t­il participer à toutes les missions ?<br />

Il n’y a pas d’obligation, les décisions à l’Otan se prenant à l’unanimité. Chaque<br />

pays membre décide seul, en dernier ressort, de participer ou non à une opération,<br />

<strong>et</strong> à quel niveau le faire (combien de soldats, envoi d’avions ou non, <strong>et</strong>c).<br />

Mais, depuis 1995, <strong>la</strong> France, 4e contributeur de l’Otan en troupes <strong>et</strong> en financement,<br />

participe à toutes ses opérations.<br />

Le proj<strong>et</strong> de défense européenne est­il abandonné ?<br />

Sarkozy affirme qu’il sera au contraire favorisé. En eff<strong>et</strong> certains pays membres<br />

de l’UE, notamment Londres <strong>et</strong> les ex­pays de l’Est, soupçonnent Paris de<br />

vouloir bâtir une Europe de <strong>la</strong> défense « contre » l’Otan. Ce r<strong>et</strong>our au bercail<br />

devrait les rassurer. Reste que <strong>la</strong> plupart des Européens se contentent parfaitement<br />

du « parapluie » militaire américain, <strong>et</strong> rechignent à dépenser de<br />

l’argent pour leur armée… surtout en période de crise économique. Le rêve<br />

français d’une Europe de <strong>la</strong> défense n’est guère partagé.<br />

Le Parisien du 12/03/09<br />

CONFIANCE EN BERNE<br />

Selon un sondage réalisé dans le cadre du Forum de Davos, 66%personnes<br />

interrogées ont perdu <strong>la</strong> confiance dans les entreprises <strong>et</strong> leurs dirigeants (67%<br />

en France) ; 43% des personnes font confiance aux hommes politiques (34%<br />

en France) <strong>et</strong> 47% des personnes interrogées font confiance aux médias (39%<br />

en France).<br />

Les Echos du 29 janvier 2009<br />

<strong>MIL</strong>­<strong>VIGILANCE</strong> N° 14/2009<br />

Mouvement Initiative <strong>et</strong> Liberté, 75 rue L. Rouquier 92300 Levallois<br />

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