Cahiers_Lasur_PNR54 (pdf, 18 MiB) - Infoscience - EPFL
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4.3.3.<br />
Les lieux « repoussoirs» où l’on ne veut surtout pas habiter<br />
Toujours dans l’analyse des processus de délimitation préalable de l’espace d’arbitrage, nous observons<br />
que les familles n’ont aucune peine à identifier les lieux où elles ne veulent pas vivre : 88 % des familles<br />
ont été capable de citer spontanément un quartier ou une commune où elles ne voulaient pas habiter.<br />
Deux grands types de lieux « repoussoirs » émergent de nos résultats :<br />
•<br />
•<br />
4.3.4.<br />
Les lieux repoussoirs du fait de leur réputation (qualité sociale) : en particulier, 41% de notre<br />
échantillon ne veut pas vivre dans un quartier « stigmatisé ». Les quartiers de la Bourdonnette, de la<br />
Borde, Renens et Praz-Séchaud ressortent très fortement à Lausanne tandis qu’à Berne, ce sont les<br />
quartiers de Bümpliz, Bethlehem et l’Ouest bernois qui sont fortement cités.<br />
Les lieux repoussoirs du fait de leurs qualités sensibles et fonctionnelles marqués par un fort rejet<br />
de l’urbain : en particulier, 31% de notre échantillon déclare spontanément avoir cherché à éviter<br />
un environnement urbain caractérisé comme bruyant, stressant, pollué, pas adapté aux enfants. Les<br />
grandes villes sont souvent citées (Genève, Bâle, Lausanne, Zürich) et, de manière plus générale, le<br />
« centre-ville » et la « ville ».<br />
Les limites des politiques visant la distribution spatiale de la population<br />
Autant l’existence pour la majorité de la population, de « lieux repoussoirs » que l’existence de lieux<br />
insubstituables, pour une partie de la population, impliquent une limitation importante des politiques visant<br />
à influencer la distribution des ménages sur le territoire (par des incitations financières ou une offre plus<br />
attractive en matière de logement et de services). Ainsi, si les personnes occultent complètement certains<br />
quartiers de leur champ de recherche, il est clair qu’on ne peut pas résoudre leur problème d’attractivité<br />
en améliorant seulement l’offre de logement. Il est important dès lors de travailler en parallèle sur la<br />
réputation du quartier. Les 36% des familles qui ont des exigences spécifiques en matière de localisation<br />
représentent potentiellement une limite encore plus essentielle dans la mesure où elles risquent d’être<br />
totalement imperméables aux efforts faits pour les attirer ailleurs dans l’agglomération.<br />
22 Que recherchent les familles ?