Cahiers_Lasur_PNR54 (pdf, 18 MiB) - Infoscience - EPFL
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Résultats<br />
De manière générale, nos résultats montrent que les inégalités de revenu ont un effet discriminant sur la<br />
taille du logement mais elles jouent seulement un rôle secondaire dans l’explication des différences en<br />
matière de préférences résidentielles. Il faut donc se pencher sur les différences en matières de mode de<br />
vie si l’on veut comprendre les dynamique de localisation des familles et plus largement la qualité de vie<br />
d’un lieu donné (pour qui, comment ?).<br />
Il existe à la fois des éléments communs à toutes les familles ainsi que des éléments divergents.<br />
1. Eléments communs : l’environnement de proximité joue un rôle essentiel dans la qualité de vie<br />
des familles, en particulier par la présence ou non d’éléments favorisant l’autonomisation croissante des<br />
enfants. L’accessibilité en transports publics est structurante du choix de localisation d’une majorité des<br />
familles (80%).<br />
2. Eléments divergents : par le biais d’une analyse typologique, construite sur nos trois axes analytiques<br />
(utiliser, rencontrer, habiter) et les critères de choix de localisation, nous avons pu montrer que les familles<br />
se divisent en sept grands « modes de vie résidentiels ». Chacun de ces modes de vie valorise des éléments<br />
sensibles, sociaux et fonctionnels différents ce qui induit une variation des préférences résidentielles.<br />
En mettant en regard notre analyse des modes de vie résidentiels de familles et les différences structurelles<br />
entre les agglomérations de Lausanne et Berne, nous avons pu mettre en exergue l’impact des politiques<br />
de transport et d’aménagement sur la distribution spatiale des modes de vie. Avec la multiplication des<br />
formes de mobilité, les distinctions géographiques – centre, suburbain, périurbain - perdent de leur<br />
importance. L’aménagement de proximité et la connexion des lieux deviennent centraux.<br />
La notion de « potentiel d’accueil » de l’environnement construit décrit le degré auquel l’environnement<br />
construit est susceptible d’offrir un cadre de vie de qualité à un nombre varié de modes de vie. Le potentiel<br />
d’accueil est un outil important permettant d’opérationnaliser la notion d’ « urbanisme des modes de vie<br />
» (planifier et penser l’aménagement en fonction des usages).<br />
Le rapport débouche sur dix constats et recommandations détaillés et trois messages adressés à l’ensemble<br />
des acteurs de l’urbanisme en Suisse.<br />
1. Il est important de considérer les différences dans les modes de vie si l’on veut développer des quartiers<br />
urbains attrayants et durables à destination des familles. Ceci implique de développer un urbanisme<br />
des modes de vie qui vise à maximiser le potentiel d’accueil de l’environnement construit aux différents<br />
modes de vie résidentiels.<br />
2.Les qualités de l’environnement de proximité jouent un rôle essentiel pour la qualité de vie des familles,<br />
elles sont en outre une source importante de réduction de consommation de gaz à effet de serre.<br />
3.Le caractère durable de l’habitat urbain ne découle pas mécaniquement de l’addition d’indicateurs<br />
écologiques, économiques et sociaux, mais il résulte de la mise en cohérence de ces dimensions par les<br />
familles et les individus eux-mêmes.<br />
1 - Résumé<br />
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