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Cahiers_Lasur_PNR54 (pdf, 18 MiB) - Infoscience - EPFL

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envoie ici plus spécifiquement à la volonté de vivre dans un environnement socialement distinct. Dans<br />

une cetaine mesure, cet axe mesure aussi la volonté de distinction sociale telle que Bourdieu l’a analysée<br />

(Bourdieu, 2000).<br />

Pour aller plus loin dans l’analyse de ces axes, il est possible de les mettre en rapport avec les trois<br />

grands registres des modes de vie que nous avons mis en évidence dans la partie théorique : les manières<br />

d’habiter le territoire (registre sensible), de rencontrer l’autre (registre social) et d’utiliser les infrastructures<br />

(registre fonctionnel). Comme nous allons le voir, l’analyse confirme l’idée que les différences dans les<br />

choix des familles renvoient à des pratiques contrastées dans les trois grands domaines d’expérience de<br />

la vie quotidienne.<br />

Les variations mesurées sur les 6 axes ne sont donc pas seulement des préférences subjectives mais elles<br />

renvoient aussi à des différences conséquentes dans les pratiques quotidiennes qui amènent à valoriser<br />

tel ou tel type d’environnement.<br />

6.2.<br />

6.2.1.<br />

Préférences résidentielles et pratiques quotidiennes<br />

Les différences en termes d’utilisation du territoire : mobilité et échelles de vie<br />

La première dimension de nos modes de vie est celle qui renvoie aux manières dont les familles organisent<br />

de manière pratique leurs activités quotidiennes. On peut considérer que l’axe « densité » se situe au cœur<br />

de cette dimension. En effet, comme nous l’avons suggéré, cet axe regroupe des critères qui dessinent une<br />

préférence pour un mode de vie compact organisé autour de la marche à pied et l’usage des transports<br />

collectifs. Pour approfondir cette question centrale, il est intéressant d’interroger les éléments pratiques<br />

qui viennent renforcer cette préférence pour les environnements denses.<br />

A cet égard à un des constats frappant de notre enquête est le fait que les familles préfèrent dans une<br />

large majorité vivre de manière plus compacte. En effet, 65% des personnes interrogées préfèrent vivre<br />

dans un lieu où elles peuvent tout faire à pied plutôt que d’éparpiller leurs activités et de devoir utiliser<br />

la voiture.<br />

Derrière la préférence pour un mode vie compact, on trouve la question centrale de l’usage de la<br />

voiture : quelle est la place occupée par la voiture dans l’organisation de la vie quotidienne de la famille ?<br />

Pour évaluer les différentes formes de mobilité quotidienne des familles, nous avons construit un indicateur<br />

de multimodalité mesurant l’utilisation combinée des moyens de transports dans la vie quotidienne.<br />

Sur les familles interrogées, 33% utilisent exclusivement la voiture comme mode de transport tandis que<br />

17% utilisent les transports publics et le vélo exclusivement. Les autres familles combinent les modes<br />

motorisés et les transports publics (25%), les modes motorisés et les modes doux (12%) et, finalement,<br />

14% d’entre elles sont multimodales.<br />

Ces différentes pratiques se reflètent directement dans les critères de localisation résidentielle. Ainsi, les<br />

ménages utilisant exclusivement les transports publics et les modes doux ont une moyenne beaucoup<br />

plus élevées sur l’axe densité que les automobilistes exclusifs.<br />

28 Modes de vie et aspirations résidentielles

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