Cahiers_Lasur_PNR54 (pdf, 18 MiB) - Infoscience - EPFL
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Constat 3 : il n’existe pas de contexte idéal aux qualités valables pour tous.<br />
Comme le suggère l’analyse des modes de vie résidentiels, les éléments qui composent un contexte donné<br />
n’ont guère de valeur en soi. Ils acquièrent une qualité dans la mesure où (1) ils facilitent les activités<br />
et les expériences qui comptent pour les familles, et (2) ils contribuent à constituer un modèle de vie<br />
cohérent et désirable. Ainsi par exemple la qualité fonctionnelle d’un lieu est étroitement liée à la question<br />
de la mobilité (un arrêt de bus n’a aucun sens pour une famille qui fait tout en voiture.<br />
Concernant la désirabilité des modes de vie, nos données ont mis en évidence qu’un contexte offrant<br />
des prises multiples et cohérentes pour un mode de vie résidentiel donné contribue à l’ériger comme un<br />
modèle de vie désirable. Cette situation favorise son adoption au sein de la population.<br />
Recommandation 3 : Développer un urbanisme des modes de vie en planifiant et pensant<br />
l’aménagement du territoire en fonction des usages<br />
Afin de planifier l’aménagement du territoire en fonction des usages, il faut dépasser les approches<br />
fonctionnalistes de l’urbanisme qui se fondent sur des besoins universels et ignorent les différences<br />
importantes dans les perceptions de ce qui est un environnement de qualité.<br />
Dans ce sens, nous avons proposé dans cette enquête une analyse des relations entre les caractéristiques<br />
de modes de vie des familles et la valorisation de certaines caractéristiques de l’environnement construit.<br />
Cette analye se base sur la distinction de trois grands domaines qui conditionneent la qualité de vie : le<br />
domaine des expériences sensibles, des relations sociales et activités fonctionnelles. A l’intérieur de ces<br />
domaines, nous avons pu identifier six grands axes de différentiation des modes de vie des familles qui<br />
ont impact sur leurs préférences résidentielles :<br />
• Sécurité (gradient de conservatisme )<br />
• Densité (gradient d’urbaphilie)<br />
• Convivialité (gradient de communautarisme)<br />
• Tradition (gradient d’ancrage local)<br />
• Elitisme (gradient de distinction sociale)<br />
• Tranquillité<br />
En suivant ces axes, on peut définir les principaux domaines d’intervention susceptibles d’influencer<br />
de manière significative le potentiel d’accueil des projets d’aménagement. Il ne s’agit pas d’intervenir<br />
de manière panachée sur différents éléments pris au hasard mais bien au contraire d’intervenir sur les<br />
éléments qui sont au cœur des processus de structuration des modes de vie résidentiels. Voici une liste<br />
simplifiée de ces domaines d’intervention :<br />
Qualité fonctionnelle<br />
•<br />
•<br />
Mobilité : développer en parallèle les dessertes TP et la qualité de l’accessibilité routière<br />
Consommation : favoriser une bonne distribution des aménités de proximité<br />
66 De la recherche à la pratique