Cahiers_Lasur_PNR54 (pdf, 18 MiB) - Infoscience - EPFL
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Qualité sociale<br />
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Réputation : travail sur la réputation des quartiers et des écoles<br />
Mixité sociale : assurer la mixité des statuts d’occupation (coopératives, logements sociaux, propriété<br />
par étage, loyers libres)<br />
Convivialité et vie associative : favoriser le développement d’une vie associative, prévoir des espaces<br />
collectifs et de rencontre gérable par les habitants<br />
Qualité sensible<br />
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Nature : développer les espaces verts<br />
Bâti : favoriser la diversité du bâti (gabarits, types de logement)<br />
Constat 4 : Les projets de développement durable sont en général peu attentifs à la diversité<br />
des modes de vie.<br />
Les modèles de développement durable peinent à sortir des travers du fonctionnalisme qui avait tendance<br />
– par la standardisation en particulier – à nier les différences en matière de modes de vie au profit d’une<br />
homogénéisation des « bons » comportements. C’est le cas, par exemple, de certains projets d’éco-quartier<br />
qui réduisent la diversité à un simple critère formel (différence de revenu) tout en imposant un cadre de<br />
vie plutôt normatif (dans les formes de mobilité par exemple qui sont pourtant au cœur des différences<br />
en matière de modes de vie). Ainsi, notre évaluation quantitative des différences en matière de modes de<br />
vie résidentiels suggère que le public éventuellement prêt à adhérer à un modèle exigeant d’éco-quartier<br />
tourne autour des 30% (classes 1 et 4). Il en va de même des projets de développement durable au sein<br />
des villes qui vont peiner à drainer les 70% des familles qui sont peu attirées par la ville, et en particulier<br />
parmi elles, les 30% qui sont farouchement opposées à l’idée de vivre en ville.<br />
Recommandation 4 : Augmenter le potentiel d’accueil des quartiers afin de favoriser une<br />
mixité des modes de vie.<br />
Afin de promouvoir une véritable mixité, il faut penser la capacité qu’a l’environnement construit à<br />
accueillir des différences substantielles dans les formes d’organisation du quotidien et des relations<br />
sociales. Cette capacité d’accueil de l’environnement construit dépend de la mesure dans laquelle il est<br />
capable de multiplier les caractéristiques sensibles, sociales et fonctionnelles. En d’autres termes, cela<br />
revient à s’assurer que l’environnement construit présente un mélange des qualités présentées dans la<br />
recommandation précédente.<br />
Le concept de potentiel d’accueil n’est pas révolutionnaire mais il doit nous rendre attentif à l’ensemble<br />
des facettes dont il faut tenir compte si l’on désire promouvoir une vraie mixité et plus largement des lieux<br />
favorisant des vies de qualités pour de larges pans de la population. C’est donc un guide pour faciliter<br />
le repérage et la coordination des différents acteurs, moyens et échelles en jeu dans le développement<br />
durable de l’environnement construit.<br />
De la recherche à la pratique<br />
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