Cahiers_Lasur_PNR54 (pdf, 18 MiB) - Infoscience - EPFL
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8.4.<br />
Le « potentiel d’accueil » de l’environnement construit<br />
L’ensemble des différences que nous venons de mettre en exergue montre que les agglomérations de<br />
Berne et de Lausanne, et à l’intérieur de ces contextes, les tissus urbains, voire les différents quartiers se<br />
caractérisent par des « potentiels d’accueils » spécifiques aux modes de vie résidentiels mis en évidence.<br />
Nous employons le terme de « potentiel d’accueil » pour décrire le degré auquel l’environnement construit<br />
est susceptible d’offrir un cadre de vie de qualité à un nombre varié de modes de vie. Ainsi, un quartier<br />
ou une commune qui convient seulement à un ou deux types de famille - par exemple, une zone de villa<br />
en périurbain non desservie en transport public - présente un potentiel d’accueil faible. Pour favoriser la<br />
durabilité de l’environnement construit, il faut s’assurer que les structures et les infrastructures n’aient pas<br />
d’effets excluant sur certains modes de vie, en particulier en termes de mobilité. Pour cela, il est possible<br />
de s’appuyer sur un repérage du « potentiel d’accueil » 8 d’un environnement donné pour éventuellement<br />
intervenir et corriger certains aspects. Ce repérage peut prendre la forme d’une énumération systématique<br />
des éléments de l’environnement construit et social qui comptent dans le développement des différents<br />
modes de vie. Ainsi, le potentiel d’accueil est un outil important permettant d’opérationnaliser la notion<br />
d’urbanisme des modes de vie.<br />
Pour mesurer le potentiel d’accueil d’un lieu spécifique, nous avons développé durant la première phase<br />
de notre enquête une méthode de description des caractéristiques sensibles, sociales et fonctionnelles<br />
de l’environnement construit (cf partie méthodologique). Nous avons appliqué cette méthode aux 8<br />
fragments de ville révélant des caractéristiques très variables.<br />
Nous faisons l’hypothèse que du fait de leur profil variable, ces différents fragments apparaissent<br />
inégalement attractifs aux différents types de familles identifiées. Dans cette perspective, nous avons<br />
fait l’exercice d’évaluer pour chacun des fragments s’il représentait un lieu de vie idéal, acceptable ou<br />
repoussoir pour les sept types de vie résidentiels identifiés.<br />
8 Cette notion de potentiel d’accueil est approfondie dans la thèse de doctorat de M-P. Thomas : méthodologie, indicateurs,<br />
mesures, cartographie du potentiel des deux agglomérations (Berne et Lausanne)<br />
52 Quelle place pour le contexte ? La diversité des qualités urbaines