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LA LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE ORGANISEE EN DROIT ...

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204 gaetana morgante<br />

niveau mondial (42). La collaboration avec des entités étrangères<br />

revêt, aujourd’hui encore, une grande importance également du<br />

point de vue de l’évolution de la législation en matière de protection<br />

et de gestion des collaborateurs de justice, dans la mesure où les<br />

réformes de la réglementation en vigueur résultent toujours du dialogue<br />

permanent avec la DIA et sont donc, indirectement, le fruit<br />

du rôle de «filtre» de cette dernière vis-à-vis des expériences acquises<br />

par ses homologues étrangers. Dès lors, si l’on devait désigner<br />

une composante institutionnelle ayant le plus influencé et continuant<br />

d’influencer la production législative en matière de collaborateurs<br />

(ou témoins, voir infra §4) de justice, il s’agit certainement<br />

de la DIA.<br />

Cependant, l’adoption du d.-l. n° 8/1991 n’a pas été précédée d’un<br />

débat politique sur les questions liées à la réglementation de la collaboration<br />

avec la Justice, dès lors qu’il s’agissait d’une mesure prise<br />

par voie d’urgence, suite aux graves événements qui s’étaient produits<br />

à l’époque en Italie. En revanche, la promulgation de la loi<br />

n° 45/2001 a identifié plus clairement les problèmes à résoudre, grâce<br />

notamment à l’expérience fournie par une dizaine d’années d’application<br />

de la réglementation précédente. En réalité, il s’est agi dans ce<br />

cas non seulement de garantir la fiabilité des collaborateurs de justice<br />

et la crédibilité de leurs déclarations, mais aussi d’harmoniser la réglementation<br />

avec les principes et les règles du système pénal italien. A<br />

cet égard, la loi de réforme de 2001 entendait parvenir à trois objectifs<br />

principaux, à savoir s’assurer que les collaborateurs purgent une<br />

partie importante de la peine qui leur est infligée, obtenir qu’ils<br />

démontrent leur prise de distance par rapport à la criminalité organisée<br />

en précisant la nature de leur patrimoine illégal, et conjurer les<br />

risques de concertation préalable lors de leurs déclarations.<br />

Enfin, le décret ministériel n° 161/2004 (43) a permis de préciser<br />

davantage le contenu de la loi de 1991, notamment en matière de<br />

mesures de protection des collaborateurs de justice.<br />

(42) Les structures qui y étaient associées sont: le Groupe de travail des experts du G 8 pour<br />

la lutte contre le crime organisé en Europe orientale; le FBI nord-américain; le Bundeskriminalamt<br />

(BKA) allemand; le GUPOB russe; la Royal Canadian Mounted Police (RCPM) canadienne;<br />

le National Criminal Intelligence Service (NCIS) anglais; le CRACO français et la Police nationale<br />

japonaise.<br />

(43) Décret ministériel n° 161 du 23 avril 2004 (Regolamento ministeriale concernente le speciali<br />

misure di protezione previste per i collaboratori di giustizia e i testimoni, ai sensi dell’articolo<br />

17bis del D.-l. 15 gennaio 1991, n° 8, convertito, con modificazioni, dalla L. 15 marzo 1991,<br />

n° 82, introdotto dall’articolo 19 della L. 13 febbraio 2001, n° 45, G.U. 25 juin 2004, n° 147).

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