Planescape Chapitre 3 : Factions

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leurs critères personnels). Un grand nombre d’ex-Rédempteurs ayant considéré les Fils de la Miséricorde
comme un affaiblissement de l’ancienne faction ont rejoint les Brutes pour continuer l’œuvre de la Mort
Rouge. Les Brutes sont bien plus souvent Neutres qu’ils ne sont Mauvais. Et ils ne se promènent pas (du
moins la plupart d’entre eux) en distribuant des gnons à tous ceux qui se trouvent sur leur chemin. Ce
serait trop chaotique pour ces champions de la justice. Même les plus maléfiques d’entre eux se
considèrent comme les garants de la justice qu’ils étaient avant la Guerre des Factions. Et les criminels
les ont rejoint car ils ont souvent fini par partager les croyances des Rédempteurs lors de leur séjour en
Prison (du moins la plupart du temps). Malgré cela, les personnes Bonnes ne se sentiraient pas à l’aise
dans cette organisation, car elle ressemble à un groupe de mercenaires se vendant au plus offrant.
Lorsqu’ils ont un contrat pour un affranchi, ils le remplissent, car l’affranchi ne leur aurait pas proposé si
ce n’était pas juste. Cette obstination qu’ont les Fils de la Miséricorde à vouloir associer la Justice avec le
Bien constitue une vision pervertie et distordue aux yeux des Brutes. Ils ne se considèrent pas comme
mauvais, mais se sentent tout entier au service de la “vraie justice” qui ne peut être nuancée par le bien
ou le mal. Les ex-Rédempteurs inclinant le plus vers le bien on rejoint les rangs des Fils de la Miséricorde,
les Brutes ont donc tendance à promouvoir la justice personnelle plutôt que la justice réelle.
Pourtant, la conformité est un principe fondamental de la faction, et le nouveau factol des Brutes (un
ancien justiciar) essaye d’éradiquer toute trace de biais individuel dans sa traduction de ce que sont la
Vérité, la Loi et la Justice. En fait, cela a parfaitement fonctionné. Les Brutes acceptent dans leurs rangs
toute personne prête à lutter pour la justice, à supposer qu’elle ne s’arrête pas pour pleurnicher sur
chaque cas isolé comme le font les Fils de la Miséricorde. La miséricorde est pour les faibles, et comme
tout le monde le sait, les Brutes sont du côté de la force. Le message de la faction est populaire et son
pouvoir s’accroît pour trois raisons. Tout d’abord, il est simple. Vous n’avez pas à vous creuser la tête pour
comprendre comment ne croire en rien, ou ne pas croire en quelque chose (ce qui est différent de ne
croire en rien) ou croire en la Loi ou le Chaos ou le Bien ou le Mal. Vous avez juste à considérer que la
justice existe et que vous devez la rendre lorsque c’est nécessaire. Ensuite, le départ de l’Harmonium et
des Greffiers voilà deux ans a laissé un vide, et les gens ont réalisé qu’ils pouvaient maintenir l’ordre euxmêmes.
Et quelle meilleure façon de le faire que de joindre un groupe qui ne veut que rétablir la justice ?
Enfin, les Brutes sont efficaces dans leurs actions menées sous le couvert de la Guilde des Penseurs, et le
sont depuis le premier jour. Tout le monde peut le constater. Les Fils de la Miséricorde, quant-à-eux,
commencent seulement à retomber sur leurs pieds. Et même si les deux groupes luttent pour la justice,
un seul d’entre eux semble être vraiment efficace. Simple, juste, et efficace. Aucun sermon – ce que les
gens voient liée au solide salaire qu’ils versent font que les Brutes attirent plus de membres qu’ils n’en
ont besoin. Tout ce qu’ils ont eu à faire fut de bander un peu leurs muscles. Preuve de leur philosophie en
action. Le droit est du côté du plus fort, disent les Brutes, et il semble que peu de chose aille à cet
encontre.
Bref historique
Lorsque le Grand Bouleversement eut lieu voilà six siècles, les Brutes n’étaient pas très populaires, et les
Fils de la Miséricorde n’étaient pas très puissants. En se combinant en une faction unique, ils solidifièrent
leurs chances de survie. Les Brutes travaillaient comme mercenaires pour punir les coupables aux côtés
des Fils de la Miséricorde. Tous deux commencèrent à avoir un éclairage différent sur leurs activités ; les
Brutes réalisèrent que couper les têtes sans considération pour la pitié et les protestations d’innocence
n’amélioraient pas les choses, et les Fils de la Miséricorde apprirent que couper quelques têtes ne faisait
que renforcer la miséricorde et la justice. Les deux groupes se fondirent peu à peu l’un dans l’autre et
devinrent les Rédempteurs.
Le temps passant, les convictions des Rédempteurs grandirent et occultèrent celles de leurs
prédécesseurs, et même si tous les membres étaient d’accord sur l’efficacité de leurs méthodes, certains
se demandèrent s’ils n’avaient pas perdu leur véritable but. Finalement, au sommet de la Guerre des
Factions, les Rédempteurs commencèrent à se scinder, Alisohn Nilesia ayant disparu sans laisser de trace
et les frères se retournant contre leurs frères. Le fils d’Arwyl Swan rallia à sa cause les membres de la
faction ayant les mêmes idéaux et annonça la refondation des Fils de la Miséricorde, qui regardèrent avec
dédain leurs anciens camarades et leurs modes de vie. En réponse, deux douzaine de membres de la garde
personnelle de Nilesia travaillèrent jour et nuit (ce à quoi ils étaient habitués, Nilesia n’ayant jamais
beaucoup dormi) pour recruter tous les membres qu’ils sentaient capables pour faire revivre les anciennes
pratiques des Brutes. Tel que la situation se présentait, les combats et les bains de sang noyant la cité
toute entière, un grand nombre de gens furent intéressés par cette proposition. La majorité des
Rédempteurs survivants rejoignirent les Brutes, faisant de cette faction l’une des organisations les plus
importantes encore présentes à Sigil.