Planescape Chapitre 3 : Factions
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<strong>Planescape</strong><br />
Ensuite, de même que vous ne pouvez pas forcer une personne à croire quelque chose, vous ne pouvez pas<br />
forcer une personne à devenir bonne. C’est sur ce point que la philosophie des Fils de la Miséricorde est<br />
différente des autres factions similaires ; ils considèrent que la meilleure méthode pour répandre le bien<br />
est de montrer ses qualités pratiques. Vous pouvez évidemment pousser l’étincelle de bien à se découvrir<br />
en forçant une créature maléfique à accomplir un acte bon, mais vous accomplirez surtout un acte de<br />
tyrannie, qui ne répandra pas le bien. En même temps, la méthode la plus mauvaise pour vaincre le mal<br />
est de se promener en châtiant systématiquement les lascars avec des âmes impures. Ca semble évident si<br />
on considère qu’une âme impure ira directement dans les Plans Inférieurs, avec tout le potentiel pour<br />
devenir un fiélon et constituer alors un danger bien plus grand. S’il est parfois nécessaire de vaincre le<br />
mal à la pointe de l’épée, cela ne doit être fait que pour défendre les endroits et les gens de bien, en tant<br />
que juste punition et non pour quelque chose de plus proactif.<br />
Finalement, la justice n’est vraiment rendue que si elle sert le bien. Enfermer des gens ou les exécuter<br />
peut être nécessaire, mais la justice est mieux servie si un acte bon vient contrebalancer un acte mauvais,<br />
et particulièrement si le coupable se repent et se rachète par un acte vertueux. C’est là le but ultime des<br />
Fils de la Miséricorde, et un écho de la faction originale. Les premiers Fils de la Miséricorde pensaient que<br />
la loi avait été créée à l’origine pour encourager le bien, mais qu’elle avait été pervertie dans un but<br />
maléfique par les mortels. La justice fut ainsi séparée de la loi, ils croient donc que la justice doit être<br />
préservée en s’assurant que l’innocent soit libéré, que ce soit en utilisant la loi ou en passant outre. Ceci<br />
est d’autant plus vrai depuis le passage d’Arwyl dans les plans supérieurs et son “illumination”, car il a<br />
exhumé les anciens enseignements, et les a embrassés comme les anciens Fils l’avaient fait. Ceci fait donc<br />
des Fils de la Miséricorde alternativement les alliés et les ennemis de ceux qui promeuvent la loi, leur<br />
propre jugement n’ayant pas forcément de rapport avec les lois en vigueur.<br />
Bref historique<br />
Si on en croit les écrits des Fils de la Miséricorde précédant le Grand Bouleversement, les puissances – du<br />
moins celles dédiées au bien – offrirent aux mortels des lois pour entretenir la paix, gardant le faible loin<br />
des batailles, et protégeant les gens de leurs propres vices. Mais entre les mains des mortels, les lois<br />
furent perverties. Qu’elles aient été écrites pour les besoins de l’élite, de mortels maléfiques, ou pire<br />
encore, les lois devinrent une arme tournée contre ceux qu’elles devaient protéger.<br />
La réponse que donnèrent les premiers Fils de la Miséricorde à ce dilemme fut que si une loi ne servait pas<br />
le bien, elle était tout simplement ignorée. De façon assez ironique, c’est cet idéalisme qui fut perverti<br />
lors de l’alliance qui leur permit de survivre au Grand Bouleversement. Voyez plutôt, les Fils de la<br />
Miséricorde ne furent jamais un groupe important, du moins pas suffisamment important pour survivre<br />
aux changements secouant Sigil à cette époque. Lorsque la Dame des Douleurs proclama qu’il ne devait<br />
plus rester que quinze factions, les Fils de la Miséricorde cherchèrent autour d’eux des personnes qui leur<br />
permettraient de préserver leur groupe… et trouvèrent peu de gens partageant leur idéal. Au fur et à<br />
mesure que leur espoir fuyait, leur désespoir grandit et leur idéaux moururent. Endurcis par la guerre<br />
entre les factions, ils combattirent aux côtés des Brutes, une faction pensant que tout problème pouvait<br />
être résolu par la force. Même si une telle alliance aurait été inconcevable en temps de paix, c’était la<br />
guerre, et les Fils de la Miséricorde étaient désespérés. De plus, ils avaient commencé à suivre la voie des<br />
Brutes, leur survie les ayant forcé à tuer ou pire encore. Lorsque le Grand Bouleversement finit, les deux<br />
groupes avaient fusionné, et leurs philosophies combinées servirent de base aux Rédempteurs.<br />
Dans les rangs des Rédempteurs, ils servirent la justice… mais généralement au prix du bien, et bien<br />
souvent au bénéfice du mal. La justice était la seule chose qui importait, et bien vite les principes<br />
originaux des Fils de la Miséricorde furent oubliés. Lors des derniers jours de la Guerre des <strong>Factions</strong>, le Fils<br />
d’Arwyl Swan, un paladin originaire du monde primaire de Toril (un “Chevalier Pourpre” comme il se<br />
nomme lui-même – quoi que cela signifie) vit Alisohn Nilesia pervertir le code des Rédempteurs pour faire<br />
des actes ouvertement maléfiques, en punissant avec une telle intolérence qu’elle toucha même les<br />
citoyens les plus faibles de la Cage. Arwyl recherchait à rendre un cœur pur à sa faction, et recruta de<br />
nombreuses personnes bien-pensantes pour essayer de changer sa faction pour le meilleur.<br />
Lorsqu’Alishon disparut, Arwyl saisit cette opportunité pour faire sécession de la faction avec ses suivants<br />
et reforma les Fils de la Miséricorde. En tant que faction renaissance, les Fils de la Miséricorde luttèrent<br />
pour se libérer de leur héritage Rédempteur. Ils aidèrent à stabiliser Sigil dans les mois qui suivirent la<br />
guerre, assurant les rôles de gardes de la cité et de geôliers en remplacement de l’Harmonium. Mais<br />
comme ils découvraient seulement l’ensemble de la procédure, cependant, les “Martyrs”, c’est ainsi<br />
qu’on les appela, n’étaient guère plus que des amateurs. De nombreux criminels leur échappèrent, et