Planescape Chapitre 3 : Factions

28
qu’un Donneur possède plus que le strict minimum.
Planescape
Un tel style de vie pourrait sembler autodestructeur, surtout sur un plan aussi indépendant qu’Ysgard, où
la charité est souvent considérée comme une insulte. Ce qui distingue un Donneur d’un autre mendiant
dans n’importe quelle cité de n’importe quel plan est son sens de l’intégrité et des valeurs en constant
équilibre. Les Donneurs n’attendent jamais une aumône ; ils travaillent durs pour ce dont ils ont besoin,
et demandent de l’aide sans jamais se plaindre. “Aides-toi, le ciel t’aidera,” est leur phrase favorite, et
la créature la plus inattendu leur apporte parfois de l’aide au moment le plus inattendu. Des histoires
autour de leur chance a aidé à étendre leur philosophie dans l’ensemble des plans.
De toutes les factions, la philosophie des Donneurs de l’Anneau a été la plus propice aux interprétations.
Les gens embrassent généralement les fondements des croyances des Donneurs – donne et les autres te
donneront – et le modifient pour embrasser leurs propres perspectives individuelles. La philosophie des
Donneurs d’Ysgard reste l’interprétation la plus connue : chaque personne dans une communauté
contribue autant qu’elle le peut tout en tenant le compte de ce que les autres lui doivent en retour. Un
menuisier réparera la roue du chariot d’un fermier, sachant que le fermier lui donnera un panier de
pommes ou deux lorsque la récolte sera finir. Une femme nettoie la maison de son voisin avant qu’il ne
vienne s’installer, car son voisin avait fait de même l’an passé. Lorsqu’un étranger arrive en ville, une
famille lui fournira un repas et un lit pour la nuit ; pour peu qu’il mette la main à la pâte et aide à la
maison le lendemain, la famille se sentira amplement remboursée. De telles personnes gardent le compte
des services qu’on leur doit comme le plus pur des platines, car elles sont persuadées que leur charité
sera payée en retour lorsqu’elles en auront besoin. Et elles ont généralement raison.
On trouve aussi un nombre important de Donneurs dans les Limbes et le Pandémonium, car il est plus
simple de tout donner lorsque vous n’avez rien. Même s’ils rendent ces plans un peu plus hospitaliers, les
Donneurs dans ces régions changent rapidement de perspectives s’il semble que vous soyez incapables de
les aider rapidement.
Dans les champs de l’Elysée et dans les autres régions des plans Supérieurs, la philosophie des Donneurs
est moins attentiste et plus altruiste par nature. Persuadés que donner aux autres est une obligation
morale, ces Donneurs agissent pour le bien de la communauté avant tout. A leurs yeux c’est la meilleure
façon de bénéficier à tout le monde, et en étant des exemples vivants ils convertissent lentement le
multivers à leur vision des choses. Tous ne le font pas pour les mêmes raisons, mais l’acte principal de leur
conviction est que donner est suffisant.
Les Donneurs Abyssaux ont l’interprétation la plus tordue – tout le monde leur doit quelque chose, pour
une raison ou pour une autre. Un péquin sur la Plaine des Portails Infinis peut admirer l’épée d’un
guerrier, et suggérer qu’elle pourrait l’aider à rester silencieux si jamais on le questionne sur la présence
du guerrier. Un quasit pourrait demander des cadeaux auprès de chaque membre du groupe pour “oublier”
que l’aventurier se trouvait avec les autres. Même une marilith pourrait accepter un don en échange
d’une vie sauve. Si cette façon de faire est à peine différence d’une spoliation pure et simple, les
Donneurs Abyssaux considèrent de tels donc somme le règlement d’une dette inhérente, et que le “don”
de leur inaction est aussi valable que celui d’une assistance active.
Bref Historique
Comme pour la plupart des factions, l’origine des Donneurs est inconnue, même s’il est à peu près sûr
qu’elle eut lieu en Ysgard. Les principes de la faction semblent avoir existé sous différentes formes depuis
longtemps, mais ce fut Ingwe Alting qui lui assura sa solide fondation philosophique. Sur une terre dans
laquelle le muscle triomphe quotidiennement sur l’esprit, Ingwe Alting était complètement inefficace
dans sa recherche de la gloire par le combat. Il était peu compétent à l’épée et était mal coordonné, et il
lui manquait la force et la stature de ses pairs. Ces problèmes le troublèrent grandement, car il rêvait de
vivre les idéaux de ses ancêtres, et selon les standards de son peuples il ne contribuait pas à l’honneur du
clan.
Echouant à obtenir du prestige par l’épée, l’illusionniste chercha à obtenir du respect par une autre
tradition en Ysgard : l’hospitalité. A l’aide de son talent pour la magie il pouvait procurer des festins
abondants et des spectacles fabuleux, et Igwe acquis ainsi la réputation d’être un hôte exquis, offrant
bien plus que sa famille le faisait habituellement, et au cours du temps, ses visiteurs eurent tous une
dette envers lui. Et tandis que son influence sur la communauté grandissait, sa générosité faisait de
même, c’est ainsi que le cycle des faveurs et des remboursements fit de lui l’une des plus belles réussites
sociales de sa région.