Planescape Chapitre 3 : Factions

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l'Armurerie”. Sans aucun ultimatum, les “Oppresseurs de Sigil” lancèrent un assaut contre l’Armurerie,
fermement protégée par les “Ennemis de la paix”. Ces derniers furent cependant vaincus par leur manque
de cohésion interne : plusieurs armes expérimentales que la Garde Fatale maintenait dans les locaux se
retournèrent contre eux et détruisirent le bâtiment, avec de considérables pertes humaines dans les rangs
de la faction. Cela ne marqua malheureusement pas une victoire décisive de la l’Harmonium et de leurs
alliés, car ils eurent aussi à déplorer de nombreuses pertes. Mais peu de temps après, la Fraternité de
l’Ordre, le Signe de l’Un et les Adorateurs de la Source rejoignirent l’Harmonium au sein des “Oppresseurs
de Sigil” tandis que les Athars se lièrent à la Garde Fatale et aux “Ennemis de la paix”.
Les choses se détériorèrent totalement lorsque les Chaoteux et les Indés choisirent de contre-attaquer sur
la Salle des Fêtes. Les Têtes de Bois, les Martyrs et les Sensats réussirent à maintenir leurs défenses dans
les Bas Quartiers malgré la soudaineté de l’attaque ; en fait, la bataille aurait probablement sombrée
dans une impasse sans l’intervention des tanar’ris. Ces derniers profitèrent de l’agitation ambiante pour
investir la cité dans le but avoué d’en prendre le total contrôle mais presqu’aussitôt une force baatezu
surgit pour lutter contre eux. On ne put là-encore compter aucune victoire capitale : toutes les forces en
présence furent décimées sans perte ni profit, à la seule exception des Brutes et de quelques tanar’ris qui
réussirent à rejoindre la Salle des Fêtes et y perpétuèrent un véritable massacre d’innocents. De la même
façon, un conflit éclata entre les Perdus et les Signeurs, qui conduisit à la destruction du Temple Ruiné
même si les Athars réussirent à repousser leurs assaillants.
Alors que les batailles faisaient rage et que le chaos était à son zénith, les portails cessèrent de
fonctionner. Aussitôt de nombreuses émeutes éclatèrent pour la nourriture et l’eau qui viendraient
invariablement à manquer. Les êtres les plus instables se jetèrent des bords de Sigil, et chutèrent vers une
destination inconnue. Bien que l’invasion fiélonne ait été stoppée nette par l’arrêt des portails, la
panique et la furie des habitants allaient bientôt transformer la cité en un champ de ruines – la situation
rendue encore plus désastreuse par la libération de fous par des membres des Anarchistes infiltrés à la
Loge. Seule l’action des membres de l’Ordre Transcendantal permit de rétablir un peu la paix dans la cité
à force d’appel au calme et d’aide substantielle.
C’est ainsi que la guerre toucha à sa fin sans plus de trouble, mais sans réel vainqueur ni nouveau
dirigeant absolu de Sigil. Trop exsangues pour continuer à se battre - mais encore trop structurées pour se
considérer comme anéanties – les factions conclurent une trêve. Pourtant, ce qui marqua définitivement
la fin de la Guerre fut une missive de la Dame des Douleurs : pour la seconde fois, un dabus leur apporta
un ultimatum :
“Cette cité ne tolérera plus la présence d'aucune faction.
Abandonnez-la ou mourez.”
Ces mots étaient vagues, et pourtant il était impossible de les discuter. Les factions quittèrent les
institutions de la cité qu’elles avaient occupées pendant des siècles, et des organisations publiques ou
privées s’en chargèrent à leur place. Certains bâtiments ayant jusqu’à présent servi uniquement de
Quartier Général furent cédés à des entrepreneurs privés et d’autres devinrent des lieux publics. Les
Athars, la Garde Fatale, les Marqués, la Fraternité de l’Ordre, l’Harmonium et la Ligue Révolutionnaire
quittèrent Sigil pour se regrouper dans les Plans sur lesquels ils avaient le plus de contrôle. La Morne
Cabale, les Hommes-Poussière, la Libre Ligue, la Société des Sensations, l’Ordre Transcendantal et les
Xaositectes renoncèrent simplement à leur status de Faction – mais ne modifièrent que légèrement leurs
idéaux ou leurs activités. Les Adorateurs de la Source et le Signe de l’Un fusionnèrent pour former la
Vision Intérieure dont l’essentiel des membres fut déplacé en Outreterre. Finalement, les Brutes et les
Fils de la Miséricorde, sous l’apparence de guildes, prirent sur elles de rétablir la loi à Sigil. Les portails
réouvrirent, mais leurs destinations et leurs clefs avaient complètement changé. Cet évènement fut
appelé la “Tempête des Portails” et marqua le début d’une nouvelle ère pour Sigil, une ère sans les
factions.
Après ces évènements, on constata que beaucoup de factols que ce qu’on supposait avaient disparus ; en
fait, seul le factol Rhys de l’Ordre Transcendantal avait survécu à la Guerre. Des rumeurs se répandirent,
accusant le factol Darkwood et les manipulations des Marqués et ils furent rapidement désignés comme les
seuls vrais responsables de cette débandade. Beaucoup de cités se trouvèrent sous le coup de la “fièvre
des factions” avec l’arrivée massive de leurs membres tandis que les habitants de Sigil se renseignèrent
sur l’avenir des factions exilées. La disparition des factols pendant la Guerre exhuma diverses théories du
complot qui impliquaient des forces aussi diverses que les factols Darkwood et Rhys, les Sœurs de la
Lumière, l’Eschaton, voire même la Dame des Douleurs elle-même. Avec un peu de recul, c’est la Dame