L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be

C) Le secteur tertiaire.
MO
Relativement plus important à Visé qu'à Dalhem, il couvre la
plupart des services dont a besoin la communauté. Dans ce secteur,
le commerce occupe une place de choix (27 marchands et négociants,
4 cabaretiers) et les professions libérales sont variées : notaire, méde-
cin, pharmacien, homme de loi, etc. Parmi les membres du service
public, notons la présence de 4 gendarmes sous les ordres d'un
brigadier (•). Mais Visé se distingue surtout par l'importance du
corps enseignant. L'instruction est assurée par 2 instituteurs et
9 institutrices qui ne sont autres que les « ex-Sépulchrines » du
couvent de Visé. Par ailleurs, l'instruction et l'hébergement des
écoliers (70 enfants) créent une source de revenus pour bon nombre
d'ex-religieux. En 1804 vivaient à Visé au moins 23 ex-religieux (y
compris les Sépulchrines), 7 prêtres et 1 curé. En l'an vi (1797), le
citoyen Barrois, receveur du Domaine, fut chargé de recenser les
religieux vivant dans la commune : il n'en compta pas moins de 60
(tableau 15).
TABLEAU 15. Enquête sur les établissements religieux de Visé, an vi.
Nombre de
Etablissements Religieux Convers Ensemble
Collégiale 20 20
Récollets 11 4 15
Oratoriens 2 4 6
Carmes déchaussés 5 1 6
Sépulchrines 9 4 13
Ensemble 47 13 60
Référence : A. E. L., F. F. P.. 1951 (affaires religieuses).
En application de la loi du 15 fructidor an iv (1 er septembre 1796)
qui supprimait ordres et congrégations réguliers, le couvent des
(') A propos de l'installation de la gendarmerie dans un immeuble loué à
Pierre Jean Collardin, rentier domicilié à Wandre, cfr. A. E. L., F. F. P., Visé,
367 (gendarmerie).