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L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be

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— 12 —<br />

4° Les hôpitaux ont partie liée avec les fabricants verviétois (*). Ceci<br />

n'est pas indifférent à la bonne marche financière des hôpitaux :<br />

les «vieilles gens» travaillent la laine; la vente des «queues et<br />

pennes » fournit une bonne part des revenus des deux orphelinats.<br />

Les hôpitaux de Verviers sont donc liés au secteur de pointe de<br />

l'économie.<br />

4. — POPULATION HOSPITALISÉE<br />

Elle s'est accrue constamment tout au long du siècle. A de rares<br />

exceptions près ( 2 ), les places offertes par les hôpitaux ne suffisent<br />

pas aux <strong>be</strong>soins ( 2 ), spécialement en période de crise :<br />

— en 1770, 48 malades sont soignés à Bavière, c'est-à-dire à l'Hôpital<br />

des Malades, mais il n'y a que 24 lits, qui servent donc à deux<br />

personnes ( 4 );<br />

— en 1786, l'orphelinat de la Providence ne veut plus s'engager à<br />

élever davantage d'enfants, d'autant qu'ils sont admis à partir<br />

de 3 ans et sont donc incapables de travailler. Le nombre sera<br />

limité à 30 et la condition de bourgeois sera exigée des parents,<br />

comme dans les trois autres hôpitaux ( 5 )<br />

De 1668 à 1800, la population des hôpitaux passe de 4 à 138 ( 8 ).<br />

Mais, pour acquérir une signification, ces chiffres doivent être mis en<br />

parallèle avec ceux de la population.<br />

(') Les fabricants de laine ont été repérés grâce au travail de P. LEBRUN, op.<br />

cit. Sur 62 personnages, 15 (au moins) sont fabricants, soit 24 °/0 : Jos. Zinck;<br />

H. G. Simonis; R. Godart; J. I. Franquinet; A. Franquinet; S. Dethier; J. B.<br />

Cornet; J. Cornet; J. Ign. Cornet; J. Ign. Collet; A. Dedoyard; F. Franquinet;<br />

L. I. Biolley; Fr. Biolley.<br />

( 2 ) En 1728, les places sont disponibles à la Maison des Orphelins; VV.AR.,<br />

liasse 123, demandes d'admission. — En 1736, l'Hôpital des Malades peut loger<br />

16 malades. Ce chiffre est suffisant «car le peuple s'imaginait que l'on mourait<br />

plus à l'hôpital qu'ailleurs » : G. X. CORNET, Un hôpital verviétois de jadis : La<br />

Maison de Miséricorde, Verviers, 1954, p. 25. En 1783, l'Hôpital des Orphelins<br />

supprime l'admission à la bourgeoisie comme condition d'entrée dans la maison,<br />

car il y a des places disponibles; VV.AR., reg. 73.<br />

( 3 ) Par exemple, de 1728 à 1732, les mambours de l'Hôpital des Vieilles Gens<br />

demandent au Magistrat de ne plus admettre personne, avant qu'il n'y ait place;<br />

VV.AR., liasse 123, demandes d'admission.<br />

C) VV.AR., Recès 14, 18 juin 1770.<br />

( 5 ) VV.AR., Recès 31, août 1786.<br />

(«) Cf. tableau VI.

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