L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be

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Les pendus restaient sur le gibet « pour l'exemple » et dans les
comptes on trouve souvent la mention : « au maître d'oeuvres pour
dépendre le corps » avec une allocation de 2 à 4 florins.
Les exécutions avaient lieu en principe en semaine, mais sur les
618 enregistrées, 17 l'ont été le dimanche.
Enfin le montant des collectes atteint un total de 37.450 florins,
ce qui représente une moyenne de 47 florins par condamné, et de
60 par séance d'exécution. Les sommes recueillies croissent avec le
temps, le maximum étant atteint, lors de l'exécution du célèbre
Sartorius, à Visé le mercredi 3 mars 1779 : 318 florins et 18 sous.
Comme l'a montré Mlle Goblet, ces manuscrits confirment le rôle
important de la Compagnie de Miséricorde auprès des prisonniers et
il est certain que celle-ci a atteint le but qu'elle s'était fixé.
Pour terminer, on trouvera ci-après un tableau généalogique où
interviennent les membres de la confrérie, qui ont transmis à leurs
descendants les documents que nous avons décrits; ce tableau explique
pourquoi ces archives sont entre les mains de leurs possesseurs actuels.
Le reçu ci-après se trouvait parmi les documents de famille :
« Le 13 Novembre 1828 les enfants de feu le Confrère J. L. Oury
m'ont remis en présence du Confrère Jean Libert, la somme de
F. 2760, horsquelle j'ai pris F. 48 montant d'une distribution parti-
culière que j'ai faite aux prisonniers pour les faire prier pour le repos
de son âme, de façon qu'il restera la somme de F. 2712, qui a été
remise immédiatement en main du dit Confrère Jean Libert, à charge
par lui de le renseigner à la Compagnie de charité en quatre rapports
différents d'après la disposition expresse de feu le Confrère Oury.
signé : J. Libert, Caissier. D. J. Dejace, Corégent. »