L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be

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été serties dans le même bas-côté, dans la cinquième fenêtre, au
milieu et au-dessus.
De ce qui précède, l'on peut conclure que la taque présente les
armoiries de Lambert Véris. Pour choisir sa devise, il est évident
que l'abbé de Lobbes a pris comme point de départ la ressemblance
entre son patronyme et le nom latin « veritas ».
Il est maintenant intéressant de regarder la partie périphétique du
fronton. Comme toute la taque, elle est soulignée par une grosse
moulure extérieure à 4 cm de laquelle court une moulure plus étroite.
Entre les deux moulures, au premier abord, on a l'impression de voir
des motifs géométriques estompés par le temps. Mais, avec un peu
d'attention, on discernera dans ces pseudo-motifs les noms « Lam-
bertus Veris », placés de part et d'autre du crosseron.
A gauche et à droite de l'écu, sous le millésime, deux petites
bandes horizontales sont délimitées par des moulures. Elles con-
tiennent chacune une inscription rongée en grande partie par les
siècles. Peut-être pourrait-on y voir le nom « abbas » (abbé) et
l'abréviation du qualificatif « lobbiensis » (de Lobbes).
Dans le même Musée Curtius ('), dans la salle voisine de celle où
est exposé l'Evangéliaire de Notger, une cruche en grès brun de
Bouffioulx (H. 46 cm; D. 29 cm) est posée sur un meuble. Cette
pièce porte le numéro d'inventaire HJ.83. Le col est orné d'un visage
barbu (bartman). La panse piriforme est décorée d'un motif en
forme d'étoile et, encadrant ce motif, de deux blasons identiques,
qui ne sont autres que celui qui se trouve sur la taque. Chaque écu
est accompagné du millésime 1650, date de l'élection de l'abbé Véris.
Sous chacun d'eux sinue un phylactère portant la devise, ici aux
termes inversés : Fortior veritas.
(*) Nous remercions le Conservateur M. Joseph PHILIPPE, pour les facilités
dont il nous a fait bénéficier.