L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be

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Carmes fut vendu ainsi que celui des Récollets ('). Celui des Sépul-
chrines fut maintenu car il avait l'instruction pour objet. Le Collège
des Oratoriens, parce qu'il remplissait théoriquement les mêmes
fonctions, ne fut pas vendu mais administré par « une commission
indépendante du bureau de bienfaisance». Cette commission ren-
contra d'énormes difficultés à entretenir des bâtiments délabrés, si
bien que le maire Philippin proposa de vendre le collège et d'en
céder les revenus à « des instituteurs secondaires » (lettres du 21 ger-
minal et du 5 prairial an xi). Cette proposition est restée sans suite ( 2 ).
La lettre du maire T. Maës au préfet Desmousseaux. datée du
14 thermidor an x (2 août 1802), dresse un tableau précis des établis-
sements scolaires de Visé :
« — Dehome Charles Antoine, maître de syntaxe, un pensionnat de
7 étrangers et 12 enfants de la ville.
Les citoyens Joiris, cij-devant chanoines et doyen du chapitre
de Saint Hadelin, tiennent un pensionnat de 10 élèves.
Colignon Joseph, un pensionnat de 8 élèves, la plupart Hollan-
dais ou Flamands.
J. D. Duchêne, cij-devant chantre et chanoine, 4 pensionnaires.
Drijen Pascal Joseph, cij-devant principal au collège de Dinant.
6 pensionnaires.
— Ruht, natif de Mouland, cij-devant chantre et chanoine de
l'église Notre-Dame à Maestricht, maintenant domicilié dans
cette commune, 9 à 10 pensionnaires.
Les ex-Sépulchrines de Visé tiennent une école française pour
les enfants de la ville et un pensionnat de jeunes filles. Il existe
en outre diverses petites écoles où les parents envoyent leurs
petits enfants » ( :! ).
( 1 ) A propos du couvent des Carmes, cfr. G. RUHL, L'ancien couvent des Carmes
et l'église de Devant-le-Pont près Visé, dans Leodium, n° 6, 1907, pp. 45-49.
( 2 ) A. E. L., F. F. P., 1959, biens nationaux; un arrêt de l'arrondissement
central du département de l'Ourthe du 19 frimaire an vin maintient le collège
des Oratoriens dans ses fonctions. Vers 1830, une savonnerie occupait les bâtiments
de ce collège, cfr. Ph. VANDER MAELEN, Dictionnaire géographique de la
province de Liège, Bruxelles, 1831, p. 229.
( 3 ) A. E. L., F. F. P., 453, instruction. Toussaint Joiris, son frère Guillaume
et Gilles Duchêne furent parmi les condamnés à la déportation par l'arrêté du