L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be

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difficile à estimer par rapport à ses budgets. Pour les hôpitaux, ce
soutien n'est pas négligeable; il est indispensable.
Les années de crise voient-elles augmenter l'aide de la Ville? Ou.
au contraire, les distributions de grains et l'aide à domicile ne dimi-
nuent-elles pas la part accordée aux hôpitaux ?
En ces années difficiles, de 1790 à 1793, Verviers parvient à payer
régulièrement sa dette et les gages du personnel hospitalier. A partir
de 1794, il en ira autrement; le dernier canon de rente sera acquitté
le 27 mai 1794 ('). Le personnel n'est plus payé ('-). Les difficultés
financières de la Ville se répercutent aussitôt sur la situation des
hôpitaux.
CONCLUSIONS
Les hôpitaux de Verviers sous l'Ancien Régime ne font pas partie,
stricto sensu, du domaine public mais ils sont étroitement liés à
l'administration communale et ce dans une mesure bien plus grande
que ceux de Liège. La capitale de la Principauté, marquée profondé-
ment par l'empreinte du passé, confie à l'Eglise le soin des pauvres.
Le rôle du clergé verviétois dans la bienfaisance reste minime comparé
à celui de la Cité.
La Magistrature locale contrôle de près la gestion des maisons de
bienfaisance : 45 °„ des directeurs d'hôpitaux occupent des postes
importants dans l'administration urbaine. La plus grande partie des
revenus des hôpitaux est constituée de rentes payées par la Ville; la
prospérité financière des hôpitaux est, de ce fait, liée à celle de la
Ville. Il n'y a pas de poste « assistance publique » dans les comptes
de la Ville mais celle-ci se charge de rétribuer le personnel hospitalier
et soutient moralement et financièrement les établissements de bien-
faisance.
Ces différences entre Liège et Verviers s'expliquent peut-être aussi
par leurs dimensions respectives. Verviers a pu contrôler ses quatre
hôpitaux, proches l'un de l'autre. La tâche était plus difficile à Liège
où les hôpitaux et les hospices étaient plus nombreux et dispersés
dans la Cité et les faubourgs.
C) VV.AR., reg. 53.
(-) VV.AR., liasse 121, n" 104. Réclamation du Docteur Lejeune.