L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be
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des biens cédés par les vieillards, les malades et les enfants qui entrent<br />
dans un hospice. Les demandes d'entrée montrent qu'il s'agit là<br />
d'une condition d'entrée qui est importante. La pratique d'admettre<br />
moyennant redevance, des « malades pensionnaires » en chambre<br />
privée mériterait aussi plus d'attention.<br />
1. — EMPLACEMENT DES QUATRE HÔPITAUX<br />
L'hôpital nouveau, par opposition au vieil hôpital, qui était une<br />
espèce d'au<strong>be</strong>rge ouverte aux pauvres, est fondé en 1660 par un prêtre,<br />
Remacle Jodocy, afin de recevoir les pauvres âgés. Il sera désigné<br />
dans la suite de ce travail sous le nom d'hôpital des vieilles gens. Il<br />
est construit au lieu-dit « les petites waines », au bord de la rivière ( 1 ).<br />
L'orphelinat est fondé en 1675 par le prêtre Lezaack: celui-ci obtient<br />
de la Ville une maison située sur les Grandes Rames ( 2 ).<br />
Un hôpital pour malades est organisé par Jeanne-Catherine Legros<br />
en 1734. Ce petit dispensaire est situé Pont aux Lions. J.-C. Legros<br />
est aidée par six filles, tertiaires de saint François. En 1736, la Ville<br />
fait ériger à ses frais un nouveau bâtiment le long du canal, par-delà<br />
la porte de Sommeleville ( 3 ).<br />
En 1763, quatre jeunes gens recueillent des petits garçons vaga-<br />
bonds; ils sont aidés par les deux demoiselles Lequaille; c'est là<br />
l'origine de Vhôpital de la Providence. Les enfants sont logés dans un<br />
immeuble de la Ville, rue de Heusy. En 1776, ils s'installent dans<br />
l'ancien hôpital des passants. Enfin, en 1789, ils déménagent dans<br />
une maison léguée par H. G. Simonis, située hors de la porte de<br />
Heusy ( 4 ).<br />
Situés, tout comme à Liège, à proximité des portes d'enceinte,<br />
les quatre hôpitaux évitent le centre déjà trop encombré.<br />
Les crises économiques ou les épidémies ne sont pas à l'origine des<br />
hôpitaux : la date des fondations ne correspond pas à un événement<br />
marquant. Les ordres religieux ne jouent pas un rôle décisif dans les<br />
(') Sur le plan de Verviers en 1750-1800, que reproduit P. LEBRUN, L'industrie<br />
de la laine à Verviers [...], pl. II, n° 5 23-30, Liège, 1948.<br />
( 2 ) Ibid., à l'Est des Pescheries.<br />
( 3 ) Ibid., à proximité du n° 40.<br />
( 4 ) Ibid., entre les n os 36 et 37.