L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be
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I 16<br />
vague ou générale : il est rarement utilisé à la place d'un mot<br />
plus précis. Ce vocable semble bien désigner un travail manuel<br />
spécifique (peut-être ouvrier-agricole?) sans qu'il soit possible de<br />
préciser la branche d'activité.<br />
Nombre de personnes dont l'activité est très claire dans le recen-<br />
sement sont indistinctement mêlées sous les termes journaliers et<br />
ouvriers sur la liste électorale. Ces vocables sont donc bien des<br />
mots passe-partout qui ne désignent aucun statut social particulier.<br />
B) Le recensement de 1804 et l'état civil.<br />
Sur les 247 personnes dont le nom figure sur les deux documents,<br />
110 déclarent des professions différentes mais nous relevons à peine<br />
une dizaine d'occupations peu compatibles (soulignées dans la liste<br />
donnée en annexe 6). Pour le reste les trois catégories précédentes<br />
restent valables :<br />
Les personnes sans profession selon le recensement sont ou des<br />
rentiers ou déclarés comme travaillant lors de leur mention dans<br />
les registres d'état civil. Sont-ils, en 1804. des chômeurs ?<br />
Les travailleurs de la laine ainsi que d'autres personnes dont<br />
l'activité est clairement mentionnée en l'an xn (1804) sont de<br />
nouveau confondus dans la catégorie des journaliers selon les<br />
actes d'état civil.<br />
Enfin les personnes dont la déclaration est très précise, quoique<br />
différente, dans l'un et l'autre document : il s'agit alors de<br />
synonyme (barbier ou perruquier), de mots dont le sens est voisin<br />
(porcher-pâtre) ou encore d'occupations compatibles (vitrier et<br />
marchand, fruitier et revendeur, chafournier et ouvrier-maçon).<br />
En somme, des déclarations différentes ne permettent pas de mesu-<br />
rer la mobilité. Même dans les cas de professions réellement diffé-<br />
rentes il s'agit souvent d'occupations complémentaires : fileur et<br />
marchand de bas, cultivateur et fileur, fileur et voiturier, etc.<br />
Les déclarations de profession dans le dénombrement sont généra-<br />
lement plus précises que dans les registres d'état civil et la liste<br />
d'électeurs. Le recensement est sans conteste la meilleure source à<br />
notre disposition afin d'étudier la structure socio-professionnelle.