L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be
L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be
L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
7) le motif de la condamnation;<br />
140<br />
8) un indice repère aux documents que voici :<br />
1) A. E. L. OfRcialité n" 591-92. « Régistre aux noms des prison-<br />
niers civils et criminels, tant de la prison du Mayeur qu'a la tour<br />
de l'Olïicial de Liège», pour les années 1738 à 1766 », et « Régistre<br />
d'écrou de l'Official, 1724 à 1740 ».<br />
Le renvoi à ces deux registres mentionne la page et le numéro<br />
d'ordre sur cette page (30/1 signifie : page 30 n" 1 ).<br />
2) La justice criminelle clans r ancien Pays de Liège, par Jules<br />
Freson, Liège, Ch. A. Desoer, 1889; les chiffres romains renvoie aux<br />
divers chapitres de ce livre.<br />
Les mêmes personnages se retrouvent dans le manuscrit et les<br />
documents cités ci-dessus. Sur 1189 personnes mentionnées dans les<br />
registres 591 et 592, 62 se retrouvent dans les exécutés, soit 5,2 %.<br />
La lecture de ces documents montre que la justice de l'époque<br />
appliquait facilement la peine de mort. D'août 1654 à septembre 1779,<br />
798 condamnés ont nécessité 618 séances d'exécution, certaines grou-<br />
pant plusieurs suppliciés. En tenant compte des périodes de silence,<br />
le nombre d'années à considérer est de 116, ce qui donne une moyenne<br />
générale d'environ sept exécutions par an. Le nombre augmente après<br />
1700, probablement à cause des nombreux vols et pillages, à la suite<br />
des guerres de Louis XIV. La moyenne annuelle avant 1700 est de<br />
3,9 contre 8,3 après cette date. L'année 1716 détient le record avec<br />
42 exécutions, suivie de 1751 avec 31 exécutions.<br />
Le mode d'exécution variait suivant l'importance du forfait, mais<br />
la pendaison et la décapitation étaient les plus fréquents ( ! ).<br />
Le corps de certains condamnés, notamment les hérétiques et<br />
blasphémateurs, était brûlé après exécution. Parfois l'inhumation<br />
dans le cimetière officiel était refusée. Aussi la Compagnie avait-elle<br />
acquis un terrain pour recevoir les corps des condamnés; la mention<br />
« enterré en notre cimetière » apparaît plusieurs fois dans le registre.<br />
(') Pour le terme « billoné », L. E. HALKIN cite dans Lu cruauté des supplices de<br />
l'Ancien Régime dans « Revue historique de droit Français et étranger », Paris,<br />
1937, p. 140 : « Le criminel est assis sur un petit bloc de bois planté en terre, qui<br />
a environ un pied de haut, le dos appuyé à un poteau qui passe la tête de trois<br />
doigts, dans lequel poteau il y a un trou à hauteur du col du patient, où passe<br />
une corde prise dans un bâton qui, tournant, l'étrangle. »