L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE - Ialg.be
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collecte le jour de l'exécution de quelque patient, a raison qu'aucun<br />
malveuillants, ont autrefois dit, que les Confrères quettant, se le<br />
retenait pour eux mêmes». A partir du 2 Novembre 1678, le mon-<br />
tant de la collecte et le détail de la répartition des fonds recueillis,<br />
sont repris à chaque exécution. En même temps apparaît au bas de<br />
chaque page la formule : « Requiescant in Pace — Amen ».<br />
Le même jour (2 novembre 1678), deux hommes sont pendus à<br />
Sainte-Walburge: la collecte se monte à 24 fl 7 sous répartis comme<br />
suit :<br />
Donné aux pères Minimes pour 12 messes 6 fl.<br />
à notre comfrère pour 2 messes 1<br />
pour biscuittes et deux pots de vin et demi 2. 2<br />
au maitre des hautes-œuvres pour détacher les corps 4<br />
pour les fosses et faire porter au cimetière S. W 5<br />
donné à la prison pour un ff de chandelles I<br />
donné à Saint-Jean Baptiste pour les exèques 3. 5<br />
donné à la dite église pour 4 messes 2<br />
24. 7<br />
D'une manière générale la collecte est distribuée en dépenses pour<br />
des messes (10 sous par messe), pour le vin de réconfort du condamné<br />
et de l'assistant, pour récupérer le corps et l'enterrer, parfois pour des<br />
chemises et caleçons pour le patient.<br />
Les trois-quarts de la page 18 sont blancs, et les mentions cessent<br />
le 21 avril 1692 pour ne reprendre, à la page suivante, que le 15 juin<br />
1699. Cette lacune correspond au bombardement de Liège par le<br />
Maréchal de Boulflers.<br />
Les pages 55 à 57 contiennent une longue relation du comporte-<br />
ment de Joseph Clenge qui, condamné à être marqué « pour avoir<br />
commis un crime d'impureté fort vilain » et à demander pardon aux<br />
autorités, proféra de tels blasphèmes qu'il fut envoyé au poteau<br />
d'exécution. Le texte du jugement et une affiche appelant les fidèles<br />
à la prière pour sa conversion, sont collés dans le registre.<br />
En 1725 eut lieu à l'Hôtel de Ville une assemblée de la Compagnie<br />
pour discuter de l'opportunité d'adresser une supplique à « Son<br />
Altesse Sérénissime Georges-Louis » [de Berghes]. La page 63 com-<br />
mente cette réunion, tandis que la supplique est reproduite aux