Consulter l'étude (PDF - 338Ko) - Parc de la Villette

2. CARACTÉRISTIQUES ET ATTITUDES DES PUBLICS 21
- Je suis venu parce qu'en tant qu'élèves aides-soignants, on a créé une association 1901 à but humanitaire
et j'ai eu envie de voir d'un peu plus près ce que vit un réfugié. Mon engagement est lié à un appel vers les
autres, à un sentiment de solidarité, à des convictions personnelles… (jeune homme, suit actuellement des
études d'aide-soignant pour compléter une formation en logistique humanitaire, une année de mission dans
une ONG)
- Je l'ai su par Télérama ou Le Monde parce qu'on s'intéresse au problème des étrangers en France et, en
plus, la forme interactive qui nous a paru intéressante pour nous et les enfants : quand il y a une
participation de leur part, c'est plus facile… Mon mari est d'origine kabyle, il est avocat et s'occupe pas
mal du droit des étrangers ; il fait partie de l'observatoire international des prisons. Moi je suis avocate
aussi mais pas sur ce créneau. (femme, 45 ans, avocate)
- J'ai entendu parler de l'exposition parce que je suis responsable du service solidarité de l'église
catholique dans le 78 qui est très en lien avec l'ACAT (l'Association des Chrétiens pour l'Abolition de la
Torture) et le CCFD. J'ai eu envie de venir, même si je suis déjà sensibilisée, pour les enfants, qu'elles
vivent un peu concrètement les choses, et pour moi, voir comment c'était présenté. (femme, une
quarantaine d'année, mari ingénieur, responsable d'une association de réinsertion des SDF)
- Je l'ai su par les journaux et je suis intéressée par la question des réfugiés parce que j'ai une grand-mère
maternelle vietnamienne et ses frères et sœurs sont des boat poeple. Et j'ai passé un an au Vietnam dans
une ONG pour faire un mémoire de Sciences politiques sur les rapatriés des camps vers le Vietnam. J'ai
envie de travailler dans le milieu ONG sur les populations rapatriées ou marginalisées. (étudiante en
DESS)
- Je l'ai su par France Info et je suis venue parce que j'ai compris que c'était une approche inhabituelle au
lieu d'une simple exposition, que les gens étaient impliqués, et parce que je suis dans le social et tout ce
qui est Droits de l'homme et Droits de l'enfant m'intéresse . Je suis adhérente de pas mal d'associations
comme par exemple l'association pour l'abolition des mutilations sexuelles ou Amnesty. (jeune femme, 25
ans, chargée d'insertion dans une association de travailleurs handicapés)
- J'étais en vacances à Paris et une copine prof avait repéré l'exposition. Elle m'a dit : c'est intéressant, il
faut prendre la place d'un réfugié politique. Et ça m'a fait envie même si j'ai eu un peu peur de ce qu'il
allait falloir faire, ce qui allait arriver. Je trouve que ça fait partie de la violence de notre société, ces gens
maltraités, et savoir ce qu'ils vivent est important… (femme, 34 ans, animatrice pour adolescents)
- Je l'ai su par une amie qui en avait entendu parler. Moi, ça m'a fait envie parce que je suis fille
d'immigrés : mon père est péruvien, réfugié politique (il était journaliste et a été torturé par la dictature
militaire, mais je ne sais que des bribes par des cousins et famille parce que c'est un peu tabou, lui n'en
parle pas) et ma mère est espagnole, immigrée économique, plutôt (...) Je fais partie d'Amnesty, de
Survival et d'un groupe de chiliens contre Pinochet. (étudiante en architecture, animatrice en centre de
loisirs pour payer ses études)
- Je suis venue grâce à une amie, F., parce que son frère était venu avec le lycée de Fontenay et il avait été
impressionné. C'est un thème quand même noble et l'interactivité, c'est une bonne idée (...) Je n'ai pas
d'activités engagées car je n'ai pas le temps, mais j'ai des convictions fortes… (étudiant en classe
préparatoire scientifique)
On pourrait donc penser à première vue que, comme dans le cas de 1914-1998 Le travail de
mémoire, le public "spontané" de l'exposition est un public déjà convaincu, ce qui est un
défaut sensible pour une manifestation qui s'est donné pour objectif de "favoriser la prise de
conscience d'un large public". Mais le défaut est ici très largement atténué pour les raisons
suivantes :