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Tradition orale dans Beowulf
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Ða wæs on morgen mine gefræge
ymb þa gifhealle guðrinc monig.
Ferdon folctogan feorran ond nean
geond widwegas wundor sceawian
laþes lastas. (Beowulf 837-41)
[Alors le matin d'après la version que j'ai reçue une foule de
guerriers entoura la salle aux récompenses, accoururent les chefs de
loin comme de près contempler la merveille, les restes de l'ennemi.]
[...] hiold heahlufan wið hæleþa brego,
ealles moncynnes mine gefræge
þone selestan bi sæm tweonum
eormencynnes. (Beowulf 1954-57)
[...fidèle au profond amour qu'elle portait au chef des guerriers, de
toute la race des hommes à ma connaissance le plus noble de l'une à
l'autre mer de la vaste humanité.]
Wæs sio hond to strong
se ðe meca gehwane mine gefræge
swenge ofersohte þonne he to sæcce bær
wæpen wundum heard. (Beowulf 2684-87)
[Son bras avait trop de force et imposait à tous les glaives — c'est la
version que j'ai reçue — un mouvement excessif, quand au combat il
usait de son arme à l'acier trempé dans le sang.]
Huru þæt on lande lyt manna ðah
mægenagendra mine gefræge
þeah ðe he dæda gehwæs dyrstig wære
þæt he wið attorsceaðan oreðe geræsde. (Beowulf 2836-39)
[En vérité il ne se trouvait guère dans le pays d'après la version que
j'ai reçue d'homme assez fort, bien qu'il eût par mille exploits montré
sa hardiesse, pour affronter l'ennemi vénéneux, tenir devant son
haleine.]
Tous ces exemples ont un point commun : la présence dans la phrase
d'un superlatif ( þone selestan, 1956) ou d'une expression de sens
voisin : to strong (2684), monig (776, 838), lyt avec la valeur de
«aucun » (2836). 14 Lorsque le narrateur, à travers la formule mine
14 . Ces expressions sont imprimées en italiques dans les citations ci-dessus.