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De la dynamique des populations aux dynamiques adaptatives

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N(t)<br />

2<br />

1.5<br />

1<br />

0.5<br />

A) 1 2 3 4<br />

t<br />

N(t)<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

B) 1 2 3 4<br />

t<br />

N(t)<br />

C) 1 2 3 4<br />

FIG. 2.2 – Influence du t<strong>aux</strong> d’accroissement r dans un modèle malthusien<br />

A) Cas où r = 0, B) Cas où r = 1, C) Cas où r = −1. Dans les trois cas, N(0) = 1.<br />

2.1.3 Croissance maltusienne <strong>des</strong> ressources<br />

MALTHUS considère que, au maximum, les ressources ne peuvent augmenter que de leur valeur initiale<br />

tous les 25 ans.<br />

On note Rt les ressources à l’instant t (t ∈ {0, 25, 50, . . .}) et R0 <strong>la</strong> production initiale. On a donc une<br />

suite arithmétique dont <strong>la</strong> raison est le premier terme.<br />

donc<br />

Rt+25 = Rt + R0<br />

Rt = (t + 25) R0<br />

2.1.4 Liens du modèle malthusien avec <strong>la</strong> théorie de l’évolution<br />

Dans <strong>la</strong> théorie de MALTHUS, les être vivants ont une croissance géométrique et croissent plus vite que<br />

les ressources qui n’ont une croissance arithmétique. Ce<strong>la</strong> le conduit à prôner <strong>des</strong> principes de restriction<br />

<strong>des</strong> naissances, dans un but bien peu phi<strong>la</strong>nthropique (cf. l’Annexe C pour plus de détails sur cette dérives<br />

d’application de théories de l’écologie et de l’évolution à l’Homme).<br />

DARWIN est influencé par les idées de MALTHUS qu’il applique <strong>aux</strong> anim<strong>aux</strong> et <strong>aux</strong> p<strong>la</strong>ntes pour formuler<br />

sa théorie de sélection naturelle en 1859 dans L’origine <strong>des</strong> espèces. C’est parce que les popu<strong>la</strong>tions ont une<br />

croissance exponentielle et parce que les ressources deviennent limitantes qu’il existe une compétition pour<br />

avoir <strong>des</strong> <strong>des</strong>cendants.<br />

2.1.5 Les limites du modèle malthusien<br />

Il semble évident que le modèle de Malthus ne s’applique pas car sinon toutes les popu<strong>la</strong>tions devraient<br />

exploser ou s’éteindre ou avoir <strong>des</strong> tailles constantes (cf. les cycles entre les lynx et les lièvres sur <strong>la</strong> figure 1.2).<br />

Dans son modèle, MALTHUS néglige plusieurs points :<br />

– il existe une hétérogénéité <strong>des</strong> paramètres entre différentes c<strong>la</strong>sses d’individus : les juvéniles ne se<br />

reproduisent pas, les individus âgés ont un t<strong>aux</strong> de mortalité plus élevé, etc.On peut prendre en compte <strong>la</strong><br />

spécificité <strong>des</strong> cycles de vie <strong>des</strong> espèces avec les modèles structurés en c<strong>la</strong>sse d’âge<br />

– il existe même une hétérogénéité entre les individus d’une même c<strong>la</strong>sse. On <strong>la</strong> prend en compte en<br />

introduisant de <strong>la</strong> stochasticité dans les processus démographiques.<br />

– on peut avoir <strong>des</strong> effets environnement<strong>aux</strong> externes liés à une hétérogénéité spatiale ou temporelle de<br />

l’environnement<br />

– enfin, on peut avoir <strong>des</strong> effets environnement<strong>aux</strong> internes liés <strong>aux</strong> interactions individuelles intraspécifiques<br />

(compétition, coopération) ou interspécifiques (prédation, mutualisme)<br />

8<br />

1<br />

0.8<br />

0.6<br />

0.4<br />

0.2<br />

t

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