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Revue internationale d'écologie méditerranéenne Mediterranean ...

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A. COQUELIN, F. TORRE, R. DEL-NÉGRO<br />

22<br />

duction) à t 1i (temps final d’induction). Le pic<br />

de cette parabole est noté t mi et correspond au<br />

taux maximum de naissances d’ascocarpes de<br />

truffes. L’intégrale de cette parabole correspond<br />

au nombre total de truffes nées, noté<br />

N real (pour N réalisé). L’ensemble de ces<br />

contraintes permet de définir la fonction d’induction.<br />

L’expression de la fonction parabolique<br />

en fonction de N real , t 0i , t mi et t 1i est :<br />

dn b (t) = N real / [(t 3 1i – t3 0i ) / 3 + t mi (t 0i – t 1i )²<br />

+ t² 1i (t 0i – t 1i ) (t 2 – 2t mi t + t 1i (2t mi – t 1i ))]<br />

Processus de disparitions<br />

liées aux conditions pédoclimatiques<br />

De même, pour représenter la variation du<br />

nombre des disparitions de truffes hebdomadaires<br />

on utilise une parabole définie sur [t 0d ;<br />

t 1d ], avec un pic à t md . L’intégrale de cette<br />

courbe correspond à la proportion de truffes<br />

ayant disparu, soit P d N real avec P d le pourcentage<br />

de disparitions. L’équation de la<br />

courbe des disparitions hebdomadaires en<br />

fonction de P d , t 0d , t md et t 1d est alors :<br />

dnd (t) = Pd Nreal / [(t3 1d – t3 0d ) / 3 + tmd (t0d – t1d )2<br />

+ t2 1d (t0d – t1d ) (t2 – 2tmd t + t1d (2tmd – t1d ))]<br />

Phase d’aromatisation<br />

Nous supposons que dès le début de la récolte<br />

un certain pourcentage des truffes est aromatisé,<br />

ce pourcentage ne cessant de croître jusqu’en<br />

dernière semaine du cycle. On représente<br />

alors la courbe d’aromatisation par une<br />

sigmoïde d’équation :<br />

na (t) = parom / (1 + pente (infl – t))<br />

où parom est le pourcentage d’aromatisation<br />

atteint en fin de cycle, pente est la vitesse<br />

d’accroissement de ce pourcentage et infl est<br />

le point d’inflexion de la sigmoïde.<br />

Phase de récolte<br />

Les truffes récoltées sont alors les truffes<br />

nées, qui n’ont pas disparu, et qui ont acquis<br />

un poids minimal et des propriétés aromatiques,<br />

donc qui sont détectables. On peut<br />

alors représenter la récolte d’ascocarpes de<br />

T. melanosporum par une courbe ayant pour<br />

équation la fonction « détection » suivante :<br />

dnt (t) = [dnb (t) – dnd (t)]. na (t)<br />

Par ailleurs, la récolte est exprimée en tonnes<br />

et concerne toute la zone prospectée. Il nous<br />

faut donc incorporer un coefficient de conversion<br />

d’un nombre d’ascocarpes en tonnes.<br />

hectares noté PS.<br />

Paramétrage du modèle<br />

Un certain nombre de connaissances a priori<br />

ont permis de fixer l’ensemble des paramètres<br />

liés aux phases successives du cycle biologique<br />

de Tuber melanosporum :<br />

– pour la phase d’induction, nous avons fixé<br />

le nombre de naissances de primordia effectif<br />

(noté N real ) à 100, le temps initial de l’induction<br />

(t 0i ) à 1, le temps final (t 1i ) à 14 et<br />

le temps du maximum d’inductions (t mi )<br />

compris entre les semaines 6 et 11. Ce dernier<br />

paramètre est à relier par un ∆t (fixé à<br />

34 dans un premier temps) au temps du pic<br />

de récolte (t mp ) qui lui est à 39 pour les<br />

bonnes saisons, 41 pour les moyennes, 42<br />

pour les mauvaises et 43 pour les très mauvaises<br />

;<br />

– pour le processus de disparition, nous avons<br />

fixé le pourcentage de disparitions P d à 96 %<br />

pour les bonnes saisons, 97 % pour les<br />

moyennes, 98 % pour les mauvaises et 99 %<br />

pour les très mauvaises, le temps initial (t 0d )<br />

à 1, le temps final (t 1d ) à 53 et le temps du<br />

maximum de disparitions (t md ) à 18 ou 19<br />

selon l’allure des courbes ;<br />

– pour la phase d’aromatisation, le pourcentage<br />

de truffes aromatisées en fin de cycle<br />

est définitivement fixé à 100, la pente (ou<br />

vitesse) d’aromatisation à 0,8 et le point<br />

d’inflexion de la sigmoïde est choisi à 40<br />

dans un premier temps.<br />

– le coefficient PS est fixé à 3.<br />

Les paramètres pente et PS ne variant que très<br />

peu ont été fixés définitivement, ainsi que P d ,<br />

t 0i , t 0d et t 1d .<br />

On obtient ainsi le cycle biologique annuel de<br />

l’ascocarpe de Tuber melanosporum pour<br />

toutes les saisons de production retenues.<br />

Résultats<br />

Valeurs optimisées<br />

des paramètres du modèle CBTM<br />

D’après les valeurs des paramètres optimisés<br />

du modèle CBTM, on peut caractériser chaque<br />

phase du cycle de la truffe noire par type d’année<br />

(tableau 1). D’après ce tableau, les<br />

« bonnes saisons » ont toutes deux une phase<br />

d’induction longue avec un pic des naissances<br />

précoce. Leur pic de récolte est aussi précoce.<br />

Les saisons 1997-1998 et 2002-2003 ont une<br />

phase d’induction similaire à celles des<br />

bonnes années, mais elles ont moins de nais-<br />

ecologia mediterranea – Vol. 33 – 2007

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