DR 6 LA TRIBUNE DES MÉTROPOLES COPPERNIC, LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DE LA DÉMOCRATIE Depuis la création de la société fin 2008 à Aixen-Provence, Jacky Le Cuivre, fondateur et actuel PDG, a fait le choix d’un secteur d’activité en pleine croissance : la mobilité. L’entreprise (27 salariés, CA de 14,99 M€ en 2012) développe des terminaux mobiles pour les techniciens itinérants. Relève de compteurs, vérification d’identité, vérification de titres de transport, contrôle d’accès (sécurité des sites portuaires et aéroportuaires, contrôles routiers, sécurisation des chantiers BTP…), Coppernic dispose d’une large gamme de lecteurs mobiles capables de se connecter facilement aux réseaux disponibles afin de répondre à des besoins précis. Chacun des produits de Coppernic possède un dénominateur commun : le terminal. <strong>La</strong> PME l’achète auprès des grandes firmes du secteur, comme Motorola, avant d’adapter la machine aux besoins spécifiques du client : « On taille des costumes sur mesure dédiés à des appareils standards, ce qui nécessite de la R&D en permanence ! », résume Jacky Le Cuivre. Le dirigeant a structuré la société autour de deux équipes : les électroniciens eectuent les modifications sur la machine et les informaticiens développement les logiciels. Cette expertise a permis à Coppernic de remporter en 2012 un marché de 8,50 M€ au Ghana dans un nouveau secteu : les élections. Elle a ainsi fourni 33 550 terminaux capables de vérifier instantanément l’identité des électeurs ghanéens grâce à leurs empreintes digitales. Le terminal lit le code-barres sur la liste d’émargement, vérifie l’empreinte digitale et ache le verdict. Lumière verte ou rouge : c’est instantané. Une innovation qui a permis à la start-up aixoise de doubler son chire d’aaires entre 2011 et 2012. Pour cette opération, les équipes aixoises ont développé entièrement le terminal : « Notre machine a permis de publier les résultats de l’élection ghanéenne dès le lendemain du vote ». Un succès qui en appelle d’autres : Coppernic compte mettre au point une machine multi confi- Vérification d’identité en temps réel par l’empreinte digitale. guration qui serait adaptable à tous les pays… qui souhaitent m ett re c ett e technologie au service de la démocratie. GRAFTYS, UN CIMENT INJECTABLE POUR RÉPARER L’OS MALADE OU TRAUMATISÉ Créée 2005 par 4 cofondateurs, dont Jean-Marc Ferrier et Alain Valet (deux anciens dirigeants du groupe Zimmer, leader mondial des prothèses orthopédiques) et Jean- Michel Bouler (chercheur à l’Inserm spécialisé dans les substituts osseux synthétiques), la société est à http://www.latribune.fr <strong>La</strong> <strong>Tribune</strong> 2, rue de Châteaudun - 75009 Paris Téléphone : 01 76 21 73 00. Pour joindre directement votre correspondant, composer le 01 76 21 suivi des 4 chiffres mentionnés entre parenthèses. l’origine d’une technologie destinée à prévenir les factures dues à l’ostéoporose. <strong>La</strong> société aixoise (CA de 3,50 M€ en 2012, 29 personnes) a élaboré une technique pour injecter le phosphate de calcium de synthèse directement au cœur des os à réparer : SOCIÉTÉ ÉDITRICE LA TRIBUNE NOUVELLE. S.A.S. au capital de 3 200 000 euros. Établissement principal : 2, rue de Châteaudun - 75009 Paris Siège social : 10, rue des Arts, 31000 Toulouse. SIREN : 749 814 604 Président, directeur de la publication Jean-Christophe Tortora. SOLUTION F : « GÉO TROUVETOUT » DE LA MOBILITÉ C’est parce qu’il est tombé tout petit dans la marmite du sport auto, qu’Éric Chantriaux affiche un goût inaltérable pour la performance. En 1985, l’ancien pilote créée la société d’ingénierie en sport automobile Solution F, pour répondre d’abord à des besoins précis en matière de carburation, acoustique, amortisseurs… Depuis 2005, la société, implantée à Venelles au nord d’Aix-en-Provence (CA de 7,20 M€ en 2012, 45 salariés) s’est diversifiée et innove tous azimuts. Elle a ainsi déposé des brevets pour le premier hélicoptère 100 % électrique au monde, un moteur hybride qui ne consomme que 2,6 l/100, une éolienne à axe vertical. Et elle possède le seul prototype mondial d’impression 3D grâce à un procédé de polymérisation avec un laser. SANOIA, LE E-DOSSIER MÉDICAL POUR LE PATIENT Hervé Servy, ingénieur informaticien, s’est associé à un docteur en biologie pour créer Sanoia (CA de 200 K€ en 2012, 3 personnes), spécialisée dans les outils e-santé de type 3.0. Pour faire court, il est le génial inventeur du e-dossier médical pour le patient. L’idée ? Un service internet, anonyme et gratuit permettant au patient atteint d’une maladie chronique (150 000 personnes identifiées et plusieurs centaines de maladies) de consigner dans une fiche ses informations de santé, qui profitent aux spécialistes qu’ils consultent mais aussi à la recherche scientifique et à l’industrie pharmaceutique afin d’en améliorer l’utilisation. Toutes ces données de santé sont accessibles contre un numéro identifiant délivré par le patient. SYNPROSIS : DES PEPTIDES EN SYNTHÈSE CHIMIQUE Créée en 2003, Synprosis (9 personnes, CA à fin mars 2012 de 1,1 M€), basée à Fuveau dans les Bouches-du-Rhône, a d’abord été reconnue pour son savoir-faire dans la réa- « Le ciment est injecté sous forme liquide, il va se durcir en quelques heures et se résorber pour laisser la place à un os reconstitué grâce à l’action du principe actif », explique Alain Valet. RÉDACTION Directeur de la rédaction Éric Walther. Directeur adjoint de la rédaction Philippe Mabille. ( Économie Rédacteur en chef : Robert Jules. Rédacteur en chef adjoint : Romaric Godin. Jean-Christophe Chanut, Fabien Piliu. ( Entreprise Rédacteur en chef : Michel Cabirol. Rédacteurs en chef adjoints : Delphine Cuny, Fabrice Gliszczynski. Alain-Gabriel Verdevoye. ( Finance Rédacteur en chef adjoint : Ivan DR DR © Jean-Bernard Stil lisation de vaccins synthétiques contre le VIH et le paludisme. <strong>La</strong> société a depuis développé d’autres produits actifs dans le traitement de la douleur ou des maladies neurodégénératives et a récemment mis au point une technique permettant de produire des peptides longs en synthèse chimique. « Le système classique de production des peptides est la bioproduction qui fait intervenir des cellules vivantes avec un process long et coûteux. <strong>La</strong> synthèse chimique permet de baisser les coûts mais a toujours été limitée par son faible rendement. Notre technologie permet d’avoir des rendements importants avec un coût 30 à 40 % inférieur », indique Jean- Pierre Salles, PDG fondateur de Synprosis. IMPIKA, L’AVENIR À UN JET D’ENCRE « Le marché est devenu mondial et pour accompagner nos clients, en termes de ventes et de services, nous avions deux choix : créer notre propre réseau ou nous rapprocher d’un groupe international, leader dans son domaine ». Paul Morgavi, le PDG d’Impeka, société basée à Aubagne et spécialisée dans le matériel d’impression numérique par jet d’encre, est ravi : sa PME a été rachetée en douceur par le groupe américain Xerox dont elle va devenir le centre mondial des technologies à jet d’encre à base aqueuse. C’est la capacité d’innovation de cette PME (55 salariés dont 20 à la R&D), et sa technologie très spécifique qui ont séduit le géant de l’impression couleur. Impika table en 2013 sur une croissance à deux chires de son CA (16 millions d’euros en 2012, dont 75 % à l’export). TROPHOS, UNE AVANCÉE MAJEURE POUR LA MALADIE DE CHARCOT L’olesoxime. C’est le nom de la molécule pour laquelle la PME marseillaise (27 personnes dont 14 titulaires d’un doctorat), a démarré en mars une étude clinique dont les résultats devraient être publiés cette année, et pour laquelle elle a décroché une subvention d’1 M€ du ministère de la Recherche. Mais ce n’est qu’à l’horizon 2016 que Trophos, qui ne dégage toujours pas de chire d’aaires (80 M€ de financements par recours au capital-risque), sera fixée sur l’ecacité de sa molécule prometteuse pour limiter la progression de la sclérose en plaques. Connue sous le nom de Charcot, la maladie inflammatoire du système nerveux central toucherait deux millions de personnes dans le monde. Les traitements existants ne permettraient que d’espacer les crises. Le potentiel du marché est estimé entre 200 et 300 M$ par an. Best. Christine Lejoux, Mathias Thepot. ( Correspondants Florence Autret (Bruxelles). ( Rédacteur en chef hebdo Jean-Louis Alcaïde. Jean-Pierre Gonguet. ( Rédactrice en chef de ce supplément « Métropoles » Adeline Descamps. RÉALISATION RELAXNEWS Rédaction en chef technique Alfred Mignot Edition Marion Clément, Séverine Lefebvre Graphisme Mathieu Momiron. LA LA TRIBUNE VENDREDI 5 17 AVRIL MAI 2013 DR ©CNRS / Emmanuel Perrin ACTIONNAIRES Groupe Hima, Hi-media/Cyril Zimmerman, JCG Medias, SARL Communication Alain Ribet/SARL, RH Éditions/Denis <strong>La</strong>fay. MANAGEMENT Vice-président en charge des métropoles et des régions Jean-Claude Gallo. Conseiller éditorial François Roche. Directrice Stratégie et Développement Aziliz de Veyrinas (73 26). Directrice de publicité Clarisse Nicot (73 28). Directeur nouveaux médias Thomas Loignon (73 07). AMIKANA BIOLOGICS, BOUCLIER CONTRE L’ÉCHEC THÉRAPEUTIQUE Créée en 2008, primée à deux reprises du Concours national de la création d’entreprise de technologie innovante (2005 et 2008), la société basée au CHU de la Timone à Marseille, utilise les propriétés de la levure, très proches des cellules humaines, pour analyser la résistance de protéines virales aux médicaments de certains virus tels que le VIH. L’objectif final : optimiser les traitements proposés aux malades. Après deux levées totalisant près d’1 M€ , la biotech de 5 personnes créée par Pablo Gluschankof, chercheur au CNRS (il a découvert la levure à l’Université de Stanford), est en phase de validation clinique et envisage de commercialiser d’ici la fin de l’année son premier kit de diagnostic de la résistance au traitement contre le VIH. NEUROSERVICE, T<strong>EST</strong>ER L’EFFICACITÉ DES MOLÉCULES SUR LE CERVEAU Créée en 2007, avec le soutien des incubateurs marseillais Impulse et Grand Luminy Technopôle, Neuroservice (CA en 2012 de 2,2 M€ dont 95 % à l’export, 25 salariés) réalise des tests in vitro des molécules pour comprendre leurs effets, positifs ou négatifs, sur le cerveau et moelle épinière. Standardisés ou sur-mesure, ces tests sont vendus à parts égales à des grands groupes pharmaceutiques (Roche en Suisse ou Pfizer aux États-Unis) et à des biotechs travaillant sur les pathologies du système nerveux central et dans le traitement de la douleur. <strong>La</strong> PME, créée par Bruno Buisson, auparavant en charge du département pharmacologie chez Trophos, une autre biotech marseillaise, ambitionne de réaliser 10 M€ de CA d’ici à cinq ans. PROVEPHARM REMET LE BLEU DE MÉTHYLÈNE À L’HONNEUR Créée en 2007, la start-up marseillaise (CA 2012 de 2,50 M€, 10 personnes) est à l’origine du développement de l’unique principe actif au monde développé par la valorisation du bleu de méthylène. Le produit, qui a obtenu en 2011 les autorisations de mise sur le marché dans 27 pays de l’UE, dispose de brevets valables jusqu’en 2027. L’entreprise, qui mise pour sa commercialisation sur des accords de licences avec des distributeurs par territoires et domaines (déclinaison du principe actif sur d’autres applications thérapeutiques comme la malaria), a signé des contrats dans plusieurs pays. Le potentiel commercial est estimé à quelque 40 M€ par an, d’ici trois à cinq ans. Abonnements Aurélie Cresson (73 17). Marketing des ventes au numéro : Agence Bo conseil A.M.E / Otto Borscha oborscha@ame-presse.com (01 40 27 00 18). Imprimeries IPS, ZA du Chant des Oiseaux, 80800 Fouilloy. N o de commission paritaire : 0514 C 85607. ISSN : 1277-2380. 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