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Copag - FOOD MAGAZINE

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N° 10 du 15 Avril au 15 Mai 09<br />

20 DH<br />

Focus<br />

Le consortium d’exportation<br />

Un outil stratégique<br />

SIAM<br />

SALON<br />

<strong>FOOD</strong> Magazine<br />

au rendez-vous<br />

Maintenir une présence émotive constante<br />

dans l’esprit du consommateur<br />

Sauces et<br />

condiments<br />

<strong>Copag</strong><br />

Un modèle d’intégration<br />

PRODUIT PROCESS<br />

Un secteur<br />

dynamique<br />

Imad Benmoussa<br />

Directeur Général de Coca-Cola<br />

Maroc & Afrique Equatoriale<br />

L’entreprise du mois<br />

Traitement<br />

des eaux<br />

pour l’industrie<br />

Distribution<br />

moderne<br />

15 ans après<br />

L’interview<br />

CHR<br />

alimentaire Reportage<br />

Vignault<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 1


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 2


Directeur de publication<br />

Directeur de publication<br />

Adel AMOR<br />

Adel AMOR<br />

a.amor@foodmagazine.ma<br />

a.amor@foodmagazine.ma<br />

Responsable administratif<br />

Responsable<br />

Zohra BENMESSAOUD<br />

administratif<br />

Zohra<br />

Direct<br />

BENMESSAOUD<br />

: +212 522 54 47 22<br />

z.benmessaoud@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 22 54 47 22<br />

z.benmessaoud@foodmagazine.ma<br />

Responsable de la rédaction<br />

Responsable Abdelaziz de MEFTAH la rédaction<br />

Direct Abdelaziz : +212 MEFTAH 522 54 47 21<br />

Direct a.meftah@foodmagazine.ma<br />

: +212 22 54 47 21<br />

a.meftah@foodmagazine.ma<br />

Rédacteur en chef adjoint<br />

Rédacteur Florence en chef CLAIR adjoint<br />

Direct Florence : +212 522 CLAIR 54 47 20<br />

Direct f.clair@foodmagazine.ma<br />

: +212 22 54 47 20<br />

f.clair@foodmagazine.ma<br />

Journaliste<br />

Khalid KHERRAF<br />

Ont Direct participé : +212 à 522 ce 54 numéro 47 29<br />

k.kherraf@foodmagazine.ma<br />

Yasser BOUHLAL<br />

Salah CHAKOR<br />

Catherine Ont participé CORNE à ce AMRANI numéro<br />

Nabila Nabila LAHLOU<br />

Driss M. K. TERRAB BENNANI<br />

Marcel Marcel ZARDONI<br />

Maître Aziz BENKIRANE<br />

Comptabilité Publicité<br />

Morad Abdelaziz ZLOURHI TOUHAM<br />

Direct : +212 22 54 47 23<br />

m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />

Conception graphique<br />

Samir AHCHOUCH<br />

Mostafa Direct : +212 BEN 522 CHARFA 54 47 26<br />

s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 22 54 47 24<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Publicité<br />

Mostafa BEN CHARFA<br />

Direct : Stagiaire +212 522 54 47 24<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Kawtar SABIR<br />

Ambre Comptabilité GOEPFERT<br />

Direct Abdelaziz : +212 TOUHAM 522 54 47 23<br />

a.goepfert@foodmagazine.ma<br />

Conception Ahmed SEKKAT graphique<br />

Direct Yassine : +212 NASSIF 522 54 47 28<br />

a.sekkat@foodmagazine.ma<br />

Samir AHCHOUCH<br />

Direct : +212 22 54 47 26<br />

Régie s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />

publicitaire Europe francophone<br />

L.E.M - Les Editions Magenta<br />

Malika Imprimerie OUIDJA<br />

IMPRIMAHD +33 1 55 Casablanca 97 07 03<br />

mouidja.lem@wanadoo.fr<br />

Imprimerie<br />

Rivadeneyra <strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />

Madrid-Espagne<br />

Une Distribution publication Maroc : Sapress de<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />

Une publication de<br />

Dossier de presse 15/08<br />

Dépôt légal 0046/2008<br />

Dossier de presse 15/08<br />

Dépôt .AVENUE légal DES 0046/2008 F.A.R ,119<br />

119, Espace AVENUE Sofia DES B1 F.A.R.<br />

CASABLANCA Espace Sofia 20 B1 000<br />

20 Tél. 000 : +212. CASABLANCA 22 54 47 27<br />

Tél. Fax : : +212 +212 522 .22 44 54 14 47 05 27<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

Fax : +212 522 44 14 05<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

www.foodmagazine.ma<br />

www.foodmagazine.ma<br />

Ce numéro a été tiré à<br />

10.000 exemplaires<br />

Aide-toi<br />

et le ciel t’aidera !<br />

C’est pendant la crise que se<br />

prépare le rebond ! Mais<br />

pour le cas marocain en<br />

particulier, les opérateurs<br />

n’ont pas attendu la crise pour essayer<br />

de se prendre en main et booster leur<br />

élan. C’est certainement pour cette raison<br />

précise que la crise économique qui<br />

a ébranlé le monde n’a eu qu’un impact<br />

mitigé sur les fondamentaux nationaux.<br />

Le florilège d’exemples proposés dans<br />

ce numéro en est le parfait exemple.<br />

Les opérateurs de la distribution moderne,<br />

à titre indicatif, ont tenté de développer<br />

leurs aptitudes en interne. Certains<br />

ont même créé leur propre structure de<br />

formation pour parer au manque de ressources<br />

humaines qualifiées et restent à<br />

l’affût des dernières nouveautés et innovations.<br />

Aujourd’hui le business-modèle<br />

de la distribution marocaine est donné<br />

en exemple. Les opérateurs ont apporté<br />

la preuve qu’ils peuvent créer de la valeur<br />

et des richesses du néant. Même<br />

pour les secteurs réputés pour leur complexité.<br />

Aujourd’hui, ils font dans le<br />

multiservices et tissent même leur toile<br />

sur Internet.<br />

Par ailleurs, des consortiums d’exportation<br />

fleurissent ici et là pour faire face<br />

aux défaillances du système de promotion<br />

national qui commence à peine à<br />

s’organiser. Des alliances volontaires<br />

sont créées pour se donner de la visibilité,<br />

prospecter de nouveaux marchés,<br />

mutualiser les outils de travail et surtout<br />

Edito<br />

Abdelaziz MEFTAH<br />

Responsable de la rédaction<br />

parler d’une seule voix. Le Focus de ce<br />

numéro met en avant tous les efforts qui<br />

sont consentis en la matière et qui sont<br />

appelés, à terme, à créer de véritables<br />

appels d’air pour les secteurs exportateurs.<br />

Et puis il y a l’organisation de cette<br />

grande messe, qu’est le Salon International<br />

de l’Agriculture de Meknès, dont<br />

l’aura a dépassé nos frontières. L’opportunité<br />

de confirmer, si besoin est, que<br />

l’image simplifiée d’une agriculture<br />

marocaine duale opposant un secteur<br />

moderne à un secteur social «traditionnel»<br />

est en train de s’estomper de plus<br />

en plus aujourd’hui en faveur d’une<br />

agriculture plurielle dans laquelle tous<br />

les territoires et tous les agriculteurs ont<br />

trouvé leur place dans un ensemble national<br />

qui met en commun les richesses<br />

respectives et œuvre pour une meilleure<br />

mise à profit des opportunités. <strong>Copag</strong>,<br />

l’Entreprise du mois que nous mettons<br />

en avant dans ce numéro en est la parfaite<br />

illustration. Les passerelles entre<br />

l’amont agricole et l’aval industriel se<br />

construisent, se consolident et se professionnalisent,<br />

comme nous l’ont confirmé<br />

les opérateurs qui ont pris part à la<br />

précédente table ronde organisée par<br />

<strong>FOOD</strong> Magazine, sur la problématique<br />

de l’approvisionnement.<br />

Finalement les énergies se rejoignent<br />

et se complètent pour tendre et donner<br />

corps à un ensemble cohérent générateur<br />

de richesses et de plus-values.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 3


Publi-rédactionnel<br />

Le leader espagnol s’installe au Maroc<br />

INFRICO est l’entreprise espagnole<br />

leader dans le froid industriel<br />

et commercial. La création<br />

technologique et la qualité certifiée<br />

sont les garanties sur lesquelles<br />

est fondé notre compromis avec l’innovation<br />

: concevoir les meilleures idées et<br />

solutions pour chacun de nos clients.<br />

Avec des clients dans le monde entier<br />

et une grande part de marché national,<br />

l’entreprise se situe parmi les entreprises<br />

leaders du secteur, avec une position<br />

très avantageuse par rapport à ses<br />

concurrents quant au volume de marché<br />

et à sa couverture.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 4<br />

Avec neuf agences sur le territoire espagnol<br />

et des points de représentation<br />

en France, au Portugal et au Maroc, IN-<br />

FRICO répond aux besoins de ses clients<br />

de manière rapide et ponctuelle, avec<br />

un système de production flexible et<br />

efficace.<br />

Le Centre de Production INFRICO est<br />

l’une des installations industrielles les<br />

plus modernes d’Espagne. L’usine a une<br />

superficie totale de 40 000 mètres carrés<br />

destinée à la production et une extension<br />

de 60 000 mètres carrés pour des<br />

activités de logistique. Un effort d’inves-<br />

tissement complétant l’incorporation<br />

de technologie de pointe est réalisé afin<br />

d’offrir à nos clients les meilleures solutions<br />

pour la réfrigération.<br />

INFRICO est la première entreprise du<br />

secteur à être accréditée par le système<br />

de gestion de qualité établi selon la<br />

norme ISO 9001 : 2000 qui englobe tous<br />

les produits de notre catalogue. Elle est<br />

également certifiée ISO 14001, OHSAS :<br />

18001 pour la prévention des risques du<br />

travail, RoHS et HACCP.<br />

La diversité de nos produits nous permet<br />

de cibler différents secteurs tels<br />

que les sociétés de produits laitiers et<br />

de boissons en proposant des Merchandisers<br />

dont les atouts sont la qualité,<br />

le design et l’économie d’énergie, ainsi<br />

que les hôtels et restaurants, les laboratoires<br />

pharmaceutiques et les industries<br />

agroalimentaires.<br />

Infrico Maroc :<br />

Responsable Maroc<br />

Aziz BOUHARTAN<br />

Tél : +212 661 107 372<br />

Casablanca


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 5


Sommaire<br />

40<br />

L'entreprise du mois<br />

CHR<br />

<strong>Copag</strong><br />

Un modèle d’intégration<br />

NOS ANNONCEURS<br />

Alpma ......................................................15<br />

Analogie ................................................. 21<br />

Arômes & Co ............................................ 9<br />

Brasseries du Maroc ........................ 29, 63<br />

Cash Systèmes Industrie ....................... 59<br />

Comaner ...........................................17, 39<br />

DSM ........................................................51<br />

Gouet ....................................................... 2<br />

EACCE ................................................... 33<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 6<br />

Fiche technique N°9<br />

Ventilation en Grandes Cuisines<br />

Méthodes de calcul<br />

Vignault<br />

La passion de la restauration<br />

D’une petite coopérative<br />

d’agrumes parmi tant<br />

d’autres au deuxième<br />

acteur national du secteur<br />

des produits laitiers, que<br />

de chemin parcouru en<br />

une vingtaine d’années<br />

seulement ! Avec 4.000<br />

hectares de vergers et<br />

80.000 Tonnes d’agrumes<br />

par an, 9.000 hectares<br />

de surfaces fourragères,<br />

45.000 vaches laitières<br />

produisant 172 millions de<br />

litres de lait, une usine de<br />

transformation de 100.000<br />

m 2 , une gamme d’une<br />

centaine de références<br />

dans 11 familles de<br />

produits, la coopérative<br />

agricole <strong>Copag</strong> est<br />

aujourd’hui un fleuron de<br />

l’agro-industrie marocaine.<br />

Passer de la cuisine familiale à une activité professionnelle<br />

de traiteur et restaurateur, c’est le pari qu’a réussi Marie-<br />

Hélène Raïssi en 2002 en fondant la maison Vignault.<br />

Depuis, l’enseigne a gagné ses galons, en tant que traiteur<br />

haut de gamme, mais aussi en tant que brasserie de<br />

quartier, grâce à un service personnalisé, des produits de<br />

qualité et une cuisine généreuse.<br />

Infrico ................................................... 4, 5<br />

Inter Agro ............................................... 25<br />

Isolab ...................................................... 43<br />

Metro ...................................................... 67<br />

Mettler Toledo .........................................13<br />

Pack 3D ...................................................14<br />

Permo ..................................................... 55<br />

Process Food Afrique ............................ 53<br />

Pulp .........................................................11<br />

61<br />

64<br />

SIAL Chine ............................................. 35<br />

SIAM ...................................................... 68<br />

Silvestri Media........................................ 45<br />

Stale ........................................................13<br />

Steriflow ................................................. 45<br />

Sweet Eurasia ........................................ 57<br />

Transit..................................................... 49<br />

VMM ........................................................47


N° 10 Du 15 Avril au 15 Mai 2009<br />

L’ interview<br />

« Notre principal<br />

objectif est de<br />

maintenir<br />

une présence<br />

émotive constante<br />

dans l’esprit du<br />

consommateur »<br />

Imad Benmoussa<br />

Directeur Général de Coca-Cola<br />

Maroc & Afrique Equatoriale<br />

Focus<br />

Le consortium<br />

d’exportation<br />

Un outil stratégique<br />

pour l’export<br />

Process<br />

Traitement des<br />

eaux de process<br />

Les solutions pour l’industrie<br />

alimentaire<br />

36<br />

32 30<br />

54<br />

3 Editorial<br />

8 L’actu<br />

16 Veille R&D<br />

18 Veille réglementaire<br />

19 Droit de l’entreprise<br />

20 Tableau de bord<br />

22 Espace Nouveautés<br />

SALON<br />

24 SIAM<br />

TABLE RONDE<br />

26 Distribution moderne, 15<br />

ans après<br />

FOCUS<br />

30 Consortium d’exportation<br />

L’INTERVIEW<br />

36 Imad Benmoussa, DG de<br />

Coca-Cola Maroc<br />

L’ENTREPRISE DU MOIS<br />

40 <strong>Copag</strong><br />

PRODUIT<br />

44 Sauces et condiments<br />

ESPACE DISTRIBUTION<br />

48 Centrale d’achat<br />

PROCESS<br />

50 Ingrédients laitiers,<br />

3 ème partie<br />

53 Solutions Fournisseurs<br />

54 Traitement des eaux de<br />

process<br />

56 Espace Nutrition<br />

CHR<br />

58 L’actu CHR<br />

60 Tribune libre<br />

61 Fiche technique<br />

64 Reportage : Vignault<br />

66 Petites annonces<br />

66 Bulletin d’abonnement<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 7


l’ACTU MAroC<br />

Les Frigos Tarik<br />

Certifiés ISO 9001 et 22000<br />

La société Les Frigos Tarik,<br />

filiale du groupe Arbor et spécialisée<br />

dans la distribution<br />

des fruits et légumes frais, a<br />

obtenu les certifications ISO<br />

9001 version 2008 et ISO<br />

22000 version 2005 pour ses<br />

activités de conservation,<br />

conditionnement et commercialisation des fruits et légumes<br />

frais. Ces deux certifications ont été délivrées à la société<br />

par Afnor Certification suite à un ensemble d’analyses et<br />

d’évaluations rigoureuses de l’organisation et des efforts de la<br />

société pour satisfaire le consommateur marocain et veiller à<br />

sa sécurité alimentaire. Notons que le groupe Arbor a initié<br />

également une démarche qualité pour ses domaines de production,<br />

dans le cadre de la certification Global Gap.<br />

Brasseries du Maroc<br />

Nouvelle bière sans alcool sur<br />

le marché libyen<br />

La société des Brasseries du Maroc<br />

vient de lancer une nouvelle bière sur<br />

le marché libyen. Il s’agit de la<br />

« Flag spéciale », version sans alcool.<br />

L’introduction de ce nouveau produit<br />

permettra aux Brasseries du Maroc de<br />

renforcer leur positionnement sur ce<br />

marché. En effet, l’entreprise a déjà<br />

lancé une bière sans alcool aromatisée<br />

de marque «Crown» en Lybie.<br />

Acima<br />

Nouvelle implantation<br />

à Aït Melloul<br />

Après l’ouverture en février<br />

dernier d’un nouvel Acima<br />

à Tanger, un deuxième magasin<br />

a vu le jour à Aït Melloul.<br />

Le nouvel établissement<br />

qui a été inauguré le 27 Mars<br />

dernier constitue la première<br />

installation de cette chaîne<br />

de supermarchés dans la région<br />

du Souss. La réalisation<br />

de cette nouvelle structure a<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 8<br />

nécessité un investissement<br />

de l’ordre de 35 millions de<br />

DH et a permis la création<br />

de 100 emplois directs et<br />

indirects. Le magasin est<br />

aménagé sur une surface de<br />

vente de 1.200m 2 .<br />

Ecocert<br />

Ouverture d’une filiale<br />

à Casablanca<br />

Ecocert, organisme français de<br />

contrôle et de certification de<br />

produits agricoles, alimentaires<br />

et industriels, a ouvert une filiale<br />

au Maroc. Cette nouvelle structure,<br />

installée à Casablanca, est<br />

encadrée par des experts locaux<br />

et internationaux. Les activités d’Ecocert tournent autour de<br />

trois axes, à savoir le contrôle et la certification, l’élaboration<br />

de référentiels et la formation. Les principales activités<br />

d’Ecocert concernent les produits alimentaires biologiques,<br />

ainsi que les produits non-alimentaires, tels que les cosmétiques,<br />

les détergents, le textile, etc.<br />

Le chiffre du mois<br />

+ 11,2%<br />

C’est l’augmentation de la valeur<br />

ajoutée agricole en volume au titre<br />

du quatrième trimestre 2008 par rapport<br />

à la même période en 2007<br />

Label’Vie/Carrefour<br />

Renforcement de partenariat<br />

Après la signature<br />

en février<br />

dernier d’un<br />

accord de franchise<br />

exclusif sur le territoire marocain entre la société Label’<br />

Vie et le groupe Carrefour, les deux enseignes ont décidé de<br />

renforcer davantage leur collaboration. C’est ainsi qu’elles ont<br />

procédé à la création d’une filiale commune dédiée au développement<br />

de l’activité Hypermarchés. A travers cette filiale,<br />

le groupe Carrefour développera des hypermarchés Carrefour<br />

au Maroc. Les actions de cette structure nouvellement créée<br />

seront détenues à 95% par Label’ Vie et à 5% par Carrefour.<br />

Ce partenariat avec Carrefour doit permettre l’accélération du<br />

programme de développement dès<br />

2011, ainsi que de meilleures performances<br />

opérationnelles. Notons<br />

que Label’ Vie a procédé dernièrement<br />

au rachat des deux magasins<br />

Franprix à Casablanca.


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 9


AgENDA<br />

l’ACTU<br />

BIM<br />

La première ouverture<br />

au mois d’avril<br />

Le programme d’implantation au Maroc de l’enseigne turque<br />

de hard-discount se précise. En effet, la première ouverture<br />

de BIM est prévue pour le mois d’avril et ce sont 40 autres<br />

magasins qui seront ouverts au cours de l’année 2009 avec un<br />

investissement de 63 millions de dollars. L’enseigne prévoit<br />

l’ouverture au Maroc de 250 magasins dans les 5 prochaines<br />

années. Pour 2008, le chiffre d’affaires de BIM est passé à<br />

2,43 milliards de dollars et le bénéfice net est passé à 65 millions<br />

de dollars en progression de 2,7% par rapport à l’année<br />

dernière.<br />

Bank Al Maghrib<br />

Nouveau dispositif de prévision<br />

céréalière<br />

Bank Al Maghrib vient de développer un dispositif de prévision<br />

de la production céréalière et de la valeur ajoutée agricole.<br />

Il est basé sur trois outils de prévision, à savoir le modèle<br />

économétrique, la méthode de l’indicateur pluviométrique et<br />

la méthode de détection des campagnes similaires. Ce nouveau<br />

dispositif prévoit une récolte moyenne de 68,5 millions<br />

de quintaux durant cette campagne, en hausse de 33% par<br />

rapport à la campagne 2007/2008.<br />

Alimentaria Lisboa<br />

(Lisbonne, Portugal)<br />

19 au 22 avril<br />

Salon international de<br />

l’alimentation et des<br />

boissons.<br />

SIAM (Meknès)<br />

22 au 27 avril<br />

Salon international<br />

de l’agriculture de<br />

Meknès.<br />

European Seafood<br />

Exposition<br />

(Bruxelles,<br />

Belgique)<br />

28 au 30 avril<br />

Salon international<br />

des procédés et<br />

équipements pour<br />

l’industrie des produits<br />

de la mer.<br />

MEDFEL<br />

(Perpignan, France)<br />

28 au 30 avril<br />

Salon international<br />

d’affaires de la filière<br />

fruits et légumes de<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 10<br />

l’EuroMéditerranée.<br />

BTA’09<br />

(Barcelone,Espagne)<br />

11 au 15 mai<br />

Salon international<br />

de la technologie<br />

alimentaire de<br />

Barcelone.<br />

DJAZAGRO<br />

(Alger, Algérie)<br />

18 au 21 mai<br />

Salon international<br />

des industries<br />

agroalimentaires.<br />

Formation AFAQ/<br />

AFNOR (Casablanca)<br />

18 au 20 mai<br />

Auditer un système<br />

de management de la<br />

sécurité des aliments<br />

ISO 22000.<br />

SIAL CHINA<br />

(Shanghai, Chine)<br />

19 au 21 mai<br />

Salon asiatique de<br />

l’alimentation.<br />

Centrale laitière<br />

Solide performance financière<br />

La présentation des résultats financiers<br />

de l’année 2008 de la<br />

Centrale Laitière a montré une<br />

performance solide. Le chiffre<br />

d’affaires est passé à 5,194 milliards<br />

de DH avec une progression<br />

de 17% par rapport à l’année précédente.<br />

Quant au résultat d’exploitation, il est passé à 734<br />

millions de DH avec une croissance de 22% par rapport à<br />

l’année dernière (603 millions de DH). Le résultat net s’est<br />

également amélioré, il est passé à 504 millions de DH, en<br />

hausse de 21%. L’année 2008 était une année de croissance<br />

pour Centrale Laitière avec des investissements records. «<br />

Les résultats obtenus en 2008 sont supérieurs à nos objectifs.<br />

La performance de nos différents métiers a été excellente<br />

et a démontré une nouvelle fois l’efficacité de notre modèle<br />

économique, la force de nos marques et l’expertise de nos<br />

équipes », a déclaré Driss Bencheikh, PDG de la Centrale<br />

Laitière. Signalons que les comptes consolidés selon les normes<br />

IFRS ont fait apparaître un chiffre d’affaires de 5,26<br />

milliards de DH, un résultat d’exploitation en progression de<br />

21%, mais un résultat net qui n’a progressé que de 2%. Ceci<br />

s’explique par l’impact négatif du retraitement IFRS, notamment<br />

à la suite de l’intégration d’impôts théoriques sur des<br />

plus-values potentielles sur cession de terrains.<br />

Packprint Tunisia<br />

(Tunis, Tunisie)<br />

20 au 23 mai<br />

Salon international<br />

de l’emballage et de<br />

l’imprimerie.<br />

Festival Africain<br />

sur l’Ecologie et<br />

le Développement<br />

Durable<br />

(Casablanca)<br />

27 au 31 mai<br />

2 ème édition.<br />

Packaging<br />

Innovations<br />

(Paris, France)<br />

27 et 28 mai<br />

Salon des innovations<br />

en packaging centrées<br />

sur l’éco-conception.<br />

Formation CRITT<br />

2ABI (Dijon, France)<br />

28 et 29 mai<br />

Conserver la qualité<br />

des aliments : aliment<br />

et emballage.<br />

ALITEC<br />

(Casablanca)<br />

2 au 5 juin<br />

11 ème salon<br />

international<br />

des technologies<br />

alimentaires.<br />

Printpack Expo<br />

(Casablanca)<br />

2 au 5 juin<br />

2 ème salon international<br />

des technologies de<br />

l’emballage et de<br />

l’impression pour<br />

l’Afrique du Nord.<br />

TUTTO<strong>FOOD</strong><br />

(Milan, Italie)<br />

10 au 13 juin<br />

Salon international de<br />

l’alimentation.<br />

SWEET EURASIA<br />

(Istanbul, Turquie)<br />

18 au 20 juin<br />

Salon international<br />

de la confiserie,<br />

chocolaterie et<br />

biscuiterie.


MAroC<br />

Jean Ray s’implante au Maroc<br />

C’est en 1889, à<br />

Carpentras dans<br />

le Vaucluse, que<br />

furent créées<br />

les Pépinières Jean Rey.<br />

Aujourd’hui, Jean Ray<br />

compte trois jardineries<br />

spécialisées. L’entreprise<br />

qui emploie quelques 350<br />

personnes réparties sur<br />

200 hectares et 11 sites<br />

de production, exporte sur<br />

plusieurs destinations. Elle<br />

réalise un chiffre d’affaires<br />

de plus de 27 millions<br />

d’Euros.<br />

Pour sa première tentative<br />

d’implantation sur la rive<br />

sud de la Méditerranée, cet<br />

opérateur a choisi le Maroc.<br />

Pour ce faire, il a scellé une<br />

alliance avec Mehdi Laraki,<br />

un investisseur marocain qui<br />

dispose déjà d’une oliveraie<br />

dans la région d’El Haouz.<br />

Pour fêter cette implantation,<br />

Jean Ray Maroc a organisé<br />

une journée de dé-<br />

gustation au niveau du Centre<br />

Régional de la Recherche<br />

Agronomique de Marrakech,<br />

organisme qui a à son actif<br />

la sélection des deux variétés<br />

Haouzia et Ménara et<br />

trois clones performants à<br />

savoir le K26, le M26 et le<br />

S19. Cet institut participe<br />

également à l’effort de diffusion<br />

à l’échelle nationale<br />

de ces deux variétés. Mais<br />

il n’y a pas que cela. Le<br />

CRRA a mis en place le premier<br />

jury régional de dégustation<br />

de l’huile d’olive au<br />

Maroc. Ce jury régional est<br />

constitué de cadres et techniciens<br />

du CRRA mais aussi<br />

de « membres représentants<br />

les organismes de développement<br />

ainsi que des représentants<br />

de la profession<br />

de la région de Marrakech<br />

Tensift Al Haouz », explique<br />

Dr. Abderraouf El Antari,<br />

qui anime le groupuscule. «<br />

Nous travaillons actuelle-<br />

ment sur l’accréditation de<br />

notre jury auprès du COI »,<br />

ajoute ce dernier.<br />

C’est donc ce jury qui a<br />

officié et animé la séance<br />

de dégustation sous l’œil<br />

expert de Jean François Burgevin,<br />

Jean François Denis<br />

et Mehdi Laraki. Ce dernier<br />

souligne à ce propos que<br />

l’objectif de la manifestation<br />

« est de promouvoir certes<br />

les variétés françaises qui<br />

sont réputées pour leur qualité,<br />

mais aussi d’habituer<br />

le palais du consommateur<br />

marocain aux saveurs des<br />

différentes huiles issues<br />

d’une richesse variétale impressionnante<br />

». La démarche<br />

de Jean Ray Maroc entend<br />

dans ce sens participer<br />

au développement de cette<br />

richesse localement, d’autant<br />

plus que les variétés françaises<br />

s’adaptent parfaitement<br />

bien au contexte marocain.<br />

En effet, il n’existe pas<br />

une huile d’olive mais des<br />

huiles d’olive… issues de<br />

la diversité des pratiques<br />

d’extractions mais surtout<br />

de la typicité variétale. Chaque<br />

producteur a sa propre<br />

identité : huile fruitée verte,<br />

fruitée noire, douce ou ardente,<br />

filtrée ou trouble,<br />

AOC ou non… Beaucoup<br />

font des assemblages mais<br />

dans tous les cas, le produit<br />

final est sans défaut.<br />

La séance de dégustation a<br />

permis à l’assistance d’apprécier<br />

les spécificités et<br />

les nuances entre les huiles<br />

produites à partir de diverses<br />

variétés : l’Aglandaou,<br />

qui donne une huile ardente<br />

mais prenant une saveur fine<br />

et fruitée, la Picholine du<br />

Gard, qui produit une huile<br />

fruitée et amère, ou encore<br />

la Caillan, qui donne une<br />

huile douce. En tout une<br />

dizaine d’huiles différentes<br />

ont été dégustées.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 11


l’ACTU<br />

China Huiyuan Juice<br />

L’achat par<br />

Coca-Cola est annulé<br />

Les autorités chinoises ont refusé la<br />

proposition d’acquisition du groupe<br />

chinois de jus de fruit, China Huiyuan Juice, par le géant<br />

américain des boissons gazeuses, Coca-Cola. Cette action<br />

a été prise conformément à la loi anti-monopole adoptée<br />

en Chine en août 2008. En vertu de cette loi, les achats<br />

par des étrangers d’entreprises chinoises sont soumis<br />

à des contrôles pour garantir qu’ils n’ont pas d’effet<br />

négatif sur la sécurité nationale de la Chine. Ainsi, les<br />

autorités chinoises justifient cette position par le fait<br />

que l’achat de Huiyuan Juice permettrait à Coca-Cola de<br />

dominer le marché domestique et que, par conséquent, les<br />

consommateurs devraient accepter toute augmentation<br />

du prix imposée par la société. Notons qu’en septembre<br />

dernier, Coca-Cola avait fait une offre de 2,4 milliards de<br />

dollars pour acquérir le groupe China Huiyuan Juice.<br />

SIAL CHINA 2009<br />

Dixième édition, du 19 au 21 mai<br />

La 10 ème édition du<br />

salon international<br />

de l’alimentation,<br />

des boissons et de<br />

l’hospitalité se tiendra<br />

en Chine du 19 au 21<br />

mai 2009. L’événement<br />

sera une occasion pour<br />

les professionnels<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 12<br />

internationaux de<br />

l’industrie alimentaire de<br />

découvrir les dernières<br />

innovations du secteur<br />

agro-industriel et les<br />

nouvelles tendances du<br />

marché chinois. Le nombre<br />

de visiteurs attendus est<br />

estimé à 29.000 personnes.<br />

Quant aux stands, 85%<br />

sont déjà réservés. Pour<br />

cette dixième édition,<br />

le Mexique sera l’invité<br />

d’honneur.<br />

USA<br />

Nouvelle nomination à la FDA<br />

Barack Obama a nommé le 16 mars dernier les nouveaux<br />

directeur et directeur adjoint à la tête de la FDA (Food<br />

and Drug Administration), Agence Américaine pour la<br />

réglementation des denrées alimentaires. Cette décision<br />

est prise suite à la demande de plusieurs associations<br />

de consommateurs et représentants de l’industrie agroalimentaire<br />

américaine. En cause, un ensemble de<br />

défaillances enregistrées dans les interventions de la<br />

FDA. En effet, dernièrement, elle a été critiquée d’une<br />

manière sévère en raison de plusieurs scandales sanitaires<br />

survenus aux USA, dont le plus marquant est la dernière<br />

intoxication alimentaire à la salmonelle suite à la<br />

consommation d’un beurre de cacahouète contaminé.<br />

La FAO vient de lancer une<br />

base de données interactive<br />

qui informe sur les prix<br />

des différentes denrées<br />

alimentaires au niveau<br />

des marchés nationaux<br />

de 55 pays en voie de<br />

développement. Ce nouvel<br />

instrument fournit les prix<br />

en Dollars ou en monnaie<br />

locale en tenant compte<br />

des unités de mesure<br />

INTErNATIoNAlE<br />

FAO<br />

Lancement d’une base de données<br />

sur les prix alimentaires<br />

Clin d’oeil<br />

et de poids standards.<br />

Il constitue également<br />

un outil d’analyse pour<br />

comparer les prix des<br />

produits alimentaires entre<br />

les marchés nationaux et<br />

internationaux et entre<br />

les marchés locaux dans<br />

un même pays. L’outil<br />

récemment développé est<br />

également une source de<br />

données très utile pour les<br />

décideurs et les opérateurs<br />

économiques.<br />

La base de données est<br />

disponible en anglais et<br />

elle est consultable sur<br />

le site web www.fao.org/<br />

giews/pricetool.<br />

Imposition des pets du bétail !<br />

Certains Etats de l’Union Européenne envisagent<br />

de taxer les pets du bétail. Les chefs de file de ce<br />

mouvement anti-pet sont l’Irlande et le Danemark.<br />

Il semblerait que les gaz émis par ces animaux, et<br />

notamment le méthane, contribuent au réchauffement<br />

climatique. Les deux pays proposent respectivement<br />

une taxe de 13 et 80 Euros. Des pets bien couteux !<br />

Kantner Ingredients<br />

Rachat par IDI<br />

La société IDI, filiale du groupe Ingredia, a racheté<br />

Kantner Ingredients, fabricant et distributeur de mélanges<br />

et de protéines laitières pour l’industrie des ingrédients<br />

alimentaires. Par l’achat de cette société, basée dans<br />

l’Ohio (USA), IDI se dotera d’un important portefeuille<br />

clients dans les industries alimentaires et nutrition et<br />

d’une unité de mélange d’une capacité de 20.000 T/an.<br />

« Cette opération de rachat conforte le développement<br />

d’Ingredia sur le marché domestique américain et<br />

sécurise les activités à l’exportation, réalisées jusqu’à<br />

présent en partenariat avec Kantner Ingredients »,<br />

déclare Guy Kientz, Directeur Général d’IDI.


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 13


l’ACTU<br />

TUNIsIE<br />

Ratification de l’accord sur le<br />

commerce préférentiel avec<br />

l’Algérie<br />

Le parlement tunisien a adopté le 25 mars dernier<br />

un projet de loi ratifiant l’accord sur le commerce<br />

préférentiel entre la Tunisie et l’Algérie. Cet accord<br />

a pour objectif de consolider le rythme d’échange<br />

commercial, la facilitation de l’écoulement des<br />

marchandises entre les deux pays et le développement du<br />

volume des investissements. L’accord prévoit également<br />

la création d’une commission mixte tuniso-algérienne<br />

de partenariat commercial. Cette dernière veillera à la<br />

concrétisation des engagements des deux parties et à<br />

l’élargissement du champ de coopération. Signalons que<br />

des exonérations totales sont instituées dans le cadre<br />

de quotas tarifaires annuels au profit de deux listes de<br />

produits agricoles. D’un autre coté, la discussion sur<br />

la libéralisation du commerce des produits agricoles et<br />

agricoles manufacturés est reportée pour 2014.<br />

CôTE d’IvoIrE<br />

Fortification de l’huile végétale<br />

raffinée et de la farine de blé<br />

Des études réalisées en Côte<br />

d’Ivoire sur la situation<br />

nutritionnelle ont montré<br />

que 63% des enfants en<br />

âge préscolaire souffrent<br />

d’anémie (carence en fer)<br />

et que 30% souffrent d’une<br />

carence en vitamine A. La Côte d’Ivoire a donc lancé un<br />

vaste programme de fortification des aliments de grande<br />

consommation pour corriger ce déséquilibre nutritionnel.<br />

Le Ministre ivoirien de la santé et de l’hygiène publique<br />

a procédé le 18 mars dernier au lancement de la<br />

campagne de promotion des aliments fortifiés : la farine<br />

de blé panifiable et l’huile végétale raffinée. Ces deux<br />

aliments ont été choisis pour la fortification en fer, en<br />

acide folique et en vitamine A. Grâce à cette technique,<br />

30% des besoins journaliers en fer, en acide folique et<br />

en vitamine A seront couverts. Le Ministre a signalé<br />

que des textes réglementaires sont institués pour rendre<br />

obligatoire cette fortification pour la pérennisation de la<br />

production de ces aliments enrichis.<br />

D’un autre coté, et pour ne pas induire une hausse de<br />

prix de ces denrées suite à la fortification, l’Etat ivoirien<br />

a décidé l’exonération de toutes les taxes sur le matériel<br />

acheté ou importé par les producteurs d’huile végétale<br />

raffinée et de farine de blé, et qui est utilisé pour la<br />

fortification des aliments.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 14<br />

AlgErIE<br />

Premier forum des hommes<br />

d’affaires maghrébins<br />

A l’initiative de l’Union du<br />

Maghreb Arabe (UMA), le<br />

premier forum des hommes<br />

d’affaires maghrébins<br />

se tiendra à Alger, du 10<br />

au 11 mai 2009. Près de<br />

300 hommes d’affaires<br />

en provenance du Maroc,<br />

de l’Algérie, de la Lybie,<br />

de la Tunisie et de la<br />

Mauritanie seront présents.<br />

Le forum sera une<br />

occasion de mieux faire<br />

connaitre les opportunités<br />

d’investissement et de<br />

partenariat qui existent<br />

entre les promoteurs de<br />

la région et de renforcer<br />

la coopération et la<br />

coordination entre les<br />

opérateurs économiques<br />

maghrébins. Cette<br />

manifestation, qui sera<br />

organisée annuellement<br />

dans différents pays<br />

maghrébins, vise<br />

également à réunir les<br />

conditions pouvant<br />

faciliter le transfert des<br />

capitaux, la circulation des<br />

marchandises et l’échange<br />

d’expertise entre les<br />

opérateurs maghrébins.


Djazagro 2009<br />

Un événement à ne pas manquer<br />

AFrIQUE / MAgHrEB<br />

La 7 ème édition du Djazagro, Salon international des industries<br />

agroalimentaires de la boulangerie, pâtisserie et<br />

de la restauration, se tiendra du 18 au 21 mai 2009 dans<br />

le Palais des expositions SAFEX à Alger. Réservé aux<br />

exposants fabricants et visiteurs professionnels, le Salon<br />

sera un lieu de rencontre incontournable des investisseurs<br />

agro-industriels durant les 4 jours de l’événement.<br />

Djazagro abritera deux grands pôles d’activités. Il s’agit<br />

du pôle des industries agroalimentaires (équipements,<br />

ingrédients et emballages). Le deuxième secteur d’activité<br />

comprend les matières premières et équipements<br />

pour la boulangerie, pâtisserie et restauration. Pour cette<br />

édition, la liste des exposants comprend quelque 315<br />

participants en provenance d’Europe (France, Italie, Espagne,<br />

Suisse, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Autriche,<br />

Pologne) et d’autres pays tels que la Turquie, Tunisie,<br />

Chine, Emirats Arabes Unis et bien évidemment l’Algérie.<br />

Dans sa version 2009, Djazagro sera marqué par un<br />

ensemble d’ateliers techniques organisés par les entreprises<br />

exposantes, des conférences, des séances de dégustations et des démonstrations. Le thème focus pour cette 7 ème édition<br />

sera la transformation des fruits. Rappelons que l’édition 2008 du salon avait réuni près de 300 exposants en provenance de 20<br />

pays et 8.939 visiteurs professionnels.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 15


v EIllE r&d<br />

Une sélection des dernières<br />

publications scientifiques<br />

Traitement du vin par<br />

les Rayons Ultra-Violets<br />

Une nouvelle technologie visant à détruire<br />

les micro-organismes et à empêcher les<br />

contaminations bactériennes du vin a été<br />

développée récemment par des chercheurs<br />

à l’Université de Stellenbosch en Afrique<br />

du Sud. Cette technologie, qui consiste à<br />

exposer le vin aux rayons ultra-violets (UV),<br />

permet de réduire le taux de sulfites (SO 2 )<br />

utilisé largement dans les pays chauds pour<br />

inhiber l’activité bactérienne pouvant nuire à<br />

la qualité du vin. L’ajout de sulfites peut provoquer<br />

certains maux de tête ou des réactions<br />

allergiques chez les sujets sensibles.<br />

Lien entre la préférence des<br />

produits sucrés chez les enfants<br />

et leur croissance physique<br />

Des chercheurs de l’Université de Washington ont étudié la relation entre la consommation<br />

de produits sucrés et la croissance des enfants. L’équipe de recherche a donné<br />

six solutions avec des concentrations croissantes en sucre à un échantillon de 143<br />

enfants en vue de tester leurs préférences au sucre. Ils ont demandé aux enfants d’attribuer<br />

des notes à ces solutions allant de 1 à 5 selon leur degré de préférence. Les<br />

résultats ont révélé que les enfants ont été classés selon leur préférence en produits<br />

sucrés sous deux groupes : 88 enfants avec une haute préférence aux produits sucrés<br />

et 53 enfants avec une préférence faible. Les chercheurs ont procédé ensuite à l’analyse<br />

des urines de ces enfants pour quantifier un marqueur biologique associé à la<br />

croissance des os chez les enfants. Ils ont découvert que les enfants qui présentent une<br />

préférence faible envers les produits sucrés<br />

ont également un faible niveau du<br />

marqueur biologique. Ces résultats ont<br />

confirmé que c’est en répondant à des<br />

besoins physiologiques liés au taux de<br />

croissance de l’enfant que la préférence<br />

des produits sucrés augmente. Les<br />

chercheurs ont confirmé que les préférences<br />

des produits sucrés diminuent<br />

lorsque la croissance physique des<br />

enfants ralentit. Ceci confirme que les<br />

produits sucrés ne sont pas consommés<br />

par l’enfant juste par plaisir mais en<br />

réponse à un besoin lié à sa croissance.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 16<br />

Un apport<br />

supplémentaire<br />

de calcium<br />

protège contre<br />

l’obésité<br />

Des chercheurs de l’Université de Laval<br />

ont étudié l’effet de l’apport supplémentaire<br />

de calcium sur l’obésité. Ils ont<br />

procédé à la réalisation d’une expérimentation<br />

sur 63 femmes obèses, qui ont<br />

été suivies durant 15 semaines avec un<br />

apport supplémentaire de calcium et vitamine<br />

D (1.200 mg de calcium et 10 µg<br />

de vitamine D). A la fin de l’expérimentation,<br />

les chercheurs n’ont pas observé<br />

un effet significatif de l’apport de calcium<br />

et vitamine D sur la réduction de<br />

poids. Par contre, lorsque les chercheurs<br />

ont limité leurs analyses sur les femmes<br />

qui prennent d’habitude une faible dose<br />

journalière de calcium (moins de 600<br />

mg), ils ont découvert que leur poids<br />

avait diminué de 6 kg, alors qu’il n’avait<br />

diminué que d’un kilogramme chez les<br />

autres femmes. Selon les chercheurs,<br />

l’apport supplémentaire de calcium chez<br />

les femmes obèses qui en prennent des<br />

doses inférieures à 600 mg par jour permet<br />

la perte de poids.<br />

L’hypothèse lancée par l’équipe de recherche<br />

est que le cerveau stimule l’envie<br />

de manger lorsqu’il détecte un manque<br />

de calcium. L’apport supplémentaire de<br />

calcium inhibe cette envie, ce qui permet<br />

de réaliser les objectifs des programmes<br />

de réduction de poids chez les personnes<br />

obèses prenant habituellement des doses<br />

faibles de calcium.


Publi-rédactionnel<br />

Journées Techniques Comaner<br />

Une 1 ère édition réussie<br />

La société Comaner, fournisseur<br />

d’ingrédients et de<br />

solutions, a organisé les 18<br />

et 19 mars derniers la première<br />

édition de ses « Journées Techniques<br />

». Cet événement, unique en son<br />

genre au Maroc, a permis aux professionnels<br />

du secteur agroalimentaire de<br />

venir rencontrer plusieurs partenaires<br />

de Comaner et d’assister à des conférences<br />

sur les dernières innovations en<br />

matière d’ingrédients.<br />

Avec une cinquantaine d’entreprises et<br />

une centaine de visiteurs sur les deux<br />

journées, cette première édition affiche<br />

un bilan très positif. De la PME aux<br />

grands groupes, toutes les filières s’y<br />

sont donné rendez-vous : produits laitiers,<br />

sauces, corps gras, charcuterie, jus,<br />

confiserie, biscuiterie, etc.<br />

Des partenaires de renom<br />

Un « mini-salon » regroupait les stands<br />

de Comaner et de ses fournisseurs : IDI<br />

(ingrédients laitiers fonctionnels), Caragum<br />

(gommes et systèmes texturants),<br />

Natraceutical Group (colorants naturels,<br />

pectine et poudres de fruits et légumes),<br />

IPRA France (arômes), Unifruit (préparations<br />

de fruits) et enfin un tout nouveau<br />

partenaire, l’algérien Cevital. Ce dernier<br />

était venu présenter sa gamme de graisses<br />

végétales et son offre de sucre liqui-<br />

de, pour laquelle<br />

l’entreprise dispose<br />

de la plus grande<br />

unité au monde.<br />

Les visiteurs ont<br />

particulièrement<br />

apprécié de pouvoir<br />

rencontrer les fabricants<br />

d’ingrédients<br />

et de leur poser des<br />

questions techniques<br />

relatives à leur<br />

process, leur formulation,<br />

les coûts<br />

de revient, etc. « Le contact direct avec<br />

les spécialistes, sur une échelle réduite, est<br />

une bonne initiative », soulignent les représentants<br />

de Colainord.<br />

Quant aux fournisseurs présents, ils ont<br />

unanimement salué l’initiative. Pour<br />

Jean-Claude Tur, Directeur Général de<br />

Caragum « ce salon est très ciblé, contrairement<br />

aux salons traditionnels : seuls les<br />

clients vraiment intéressés font le déplacement.<br />

» Le Maroc constitue également<br />

un marché d’avenir pour de nombreux<br />

produits : « les pays du Maghreb sont<br />

émergents en terme d’ingrédients naturels,<br />

car ils vont suivre ce qui se fait en<br />

Europe », explique Thierry Gay, Directeur<br />

Commercial chez Natraceutical.<br />

Des conférences très attendues<br />

Les Journées Techniques ont également<br />

offert aux visiteurs un programme varié<br />

de conférences. « Ces conférences ont<br />

énormément apporté, notamment sur les<br />

solutions de remplacement », constate<br />

Hicham Hassouni, Responsable R&D<br />

aux Domaines. Caragum a ainsi présenté<br />

plusieurs solutions texturantes<br />

permettant de diminuer les coûts des<br />

recettes, comme des substituts de pectine<br />

pour les confitures, jus et nappages,<br />

permettant une simplification du<br />

process et 20 à 30% d’économie selon<br />

les applications. Caragum a également<br />

exposé des solutions pour les produits<br />

laitiers, les produits carnés et les sauces,<br />

notamment un système pour réaliser<br />

une mayonnaise allégée jusqu’à 10%<br />

de matière grasse seulement, tout en<br />

conservant une texture similaire à celle<br />

d’une mayonnaise traditionnelle et en<br />

divisant par deux le coût de revient.<br />

De son côté, la société IDI a présenté,<br />

entre autres, deux solutions de remplacement<br />

de l’œuf, dans les sauces froides<br />

émulsionnées et dans les génoises. Ces<br />

systèmes fonctionnels, à base de protéines<br />

laitières, permettent de supprimer<br />

les contraintes (sanitaires, nutritionnelles,<br />

logistiques…) liées à l’utilisation<br />

des œufs. Les opérateurs assistant à ces<br />

conférences ont d’ailleurs pu déguster<br />

les différents produits ainsi obtenus.<br />

Cevital a dévoilé sa nouvelle offre de sucre<br />

liquide, l’un 100% saccharose, l’autre<br />

sous forme de sucre inverti (qui ne recristallise<br />

pas et possède un pouvoir sucrant<br />

supérieur). Les avantages du sucre<br />

liquide par rapport au sucre cristallisé<br />

sont une manutention plus aisée, la réduction<br />

des pertes, une incorporation<br />

immédiate, etc.<br />

Enfin, Natraceutical a exposé les nouvelles<br />

tendances en matière de coloration<br />

naturelle, qui devraient bientôt concerner<br />

le Maroc, du moins pour les produits<br />

exportés.<br />

Bref, une édition riche en rencontres et<br />

en informations, que les organisateurs<br />

envisagent désormais de renouveler<br />

tous les ans.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 17


v EIllE rÉglEMENTAIrE<br />

MAROC<br />

Secteur du couscous et<br />

des pâtes alimentaires<br />

Adoption des projets de<br />

normes marocaines<br />

Le Comité technique de normalisation<br />

des céréales, légumineuses et produits<br />

dérivés a adopté les projets de normes<br />

marocaines suivantes :<br />

PNM 08.1.256 : Pâtes alimentaires :<br />

Spécifications.<br />

PNM 08.1.257 : Pâtes alimentaires :<br />

qualité à la cuisson-fermeté.<br />

PNM ISO 7304 : Semoules de blé dur<br />

et pâtes alimentaires - Appréciation<br />

de la qualité culinaire des spaghettis<br />

par analyse sensorielle - partie 1 :<br />

méthode de référence.<br />

PNM ISO 7304-2 : Pâtes alimentaires<br />

produites à partir de semoules de blé<br />

dur - Appréciation de la qualité de<br />

UNION EUROPEENNE<br />

EFSA<br />

Détermination de la dose<br />

hebdomadaire tolérable du<br />

cadmium d’origine alimentaire<br />

La Commission Européenne a demandé<br />

à l’EFSA (Autorité européenne<br />

de sécurité des aliments) d’évaluer<br />

les risques liés à la présence de cadmium<br />

dans les denrées alimentaires<br />

sur la santé humaine, afin d’aider les<br />

gestionnaires de risques à réexaminer<br />

les teneurs maximales de cadmium<br />

autorisées dans l’alimentation. C’est<br />

ainsi que le groupe scientifique sur les<br />

contaminants de la chaîne alimentaire<br />

de l’EFSA a défini une dose hebdomadaire<br />

tolérable (DHT) à 2,5 microgrammes<br />

par kilogramme de poids<br />

corporel (µg/kg). Le groupe s’est<br />

basé sur l’analyse d’un grand nombre<br />

d’études examinant la relation entre<br />

le taux de cadmium dans les urines<br />

et la beta 2 microglobuline, une protéine<br />

éliminée dans les urines et qui<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 18<br />

cuisson par analyse sensorielle -<br />

partie 2 : méthode de routine.<br />

Tomates à destination<br />

des USA<br />

Mesures de restriction<br />

Le Département Américain de l’Agriculture<br />

vient de publier un décret fédéral<br />

établissant des mesures de restriction<br />

pour les importations de tomates<br />

originaires du Maroc, d’Algérie, de<br />

France et d’Espagne. Cette action a été<br />

prise pour empêcher l’introduction de<br />

la mineuse de tomate (Tuta absolufu),<br />

petit insecte, qui peut causer des dégâts<br />

importants aux plants de tomates dans<br />

le cas où ils ne sont pas traités.<br />

Pour être exportée aux USA, les tomates<br />

originaires de ces pays doivent répondre<br />

aux exigences suivantes :<br />

représente un indicateur biologique des<br />

fonctions rénales. Les résultats de cette<br />

analyse ont été appliqués à un modèle<br />

convertissant les teneurs urinaires en<br />

cadmium en taux d’exposition alimentaire,<br />

ce qui a permis de déterminer la<br />

dose hebdomadaire tolérable. Notons<br />

que l’intoxication par le cadmium peut<br />

provoquer des douleurs osseuses et des<br />

lésions rénales.<br />

Décision de la commission du 25<br />

mars 2009 établissant un programme<br />

spécifique de contrôle et<br />

d’inspection relatif à la reconstitution<br />

des stocks de thon rouge<br />

de l’Atlantique Est et de la Méditerranée.<br />

Publiée au JO du 26<br />

mars 2009.<br />

La présente décision établit un programme<br />

spécifique de contrôle et<br />

d’inspection visant à garantir la mise en<br />

œuvre harmonisée du plan pluriannuel<br />

de reconstitution des stocks de thon<br />

+ Il faut prévoir un certificat phytosanitaire,<br />

par lequel il est déclaré que les<br />

tomates exportées proviennent d’une<br />

région exempte de la mineuse<br />

de tomate.<br />

+ Avant d’être exportée aux USA, la tomate<br />

doit être traitée par le bromure de<br />

méthyle (ce traitement s’applique seulement<br />

dans le cadre d’un programme<br />

de pré contrôle, et tout pays désireux<br />

d’établir ce programme doit contacter<br />

le Service d’Inspection Sanitaire des<br />

végétaux et Animaux au sein du Département<br />

Américain de l’Agriculture).<br />

+ Un certificat phytosanitaire attestant<br />

que les tomates exportées sont produites<br />

conformément à un système de production<br />

approuvé (voir le détail sur le<br />

site web : www.usda.gov) et qu’elles ont<br />

été inspectées et reconnues exemptes de<br />

la mineuse de la tomate.<br />

rouge de l’Atlantique Sud et de la Méditerranée,<br />

adopté par la Commission<br />

Internationale pour la Conservation<br />

des Thonidés de l’Atlantique (CICTA)<br />

le 24 novembre 2008. Ce programme<br />

concerne :<br />

- Toutes les activités de pêche exercées<br />

par des navires de pêche, au moyen de<br />

madragues et dans des exploitations<br />

piscicoles.<br />

- Toutes les opérations de captures, de<br />

débarquement, de transfert, de transbordement<br />

et de mise en cage.<br />

- Toutes les activités connexes des exploitations<br />

piscicoles et entreprises de<br />

mise en cage, d’engraissement, d’élevage<br />

ou de transformation du thon rouge<br />

et/ou de commercialisation de produits<br />

à base de thon rouge, notamment l’importation,<br />

l’exportation et la réexportation,<br />

le transport et le stockage.<br />

Le contenu du programme est détaillé<br />

dans l’annexe I et II de la présente décision.


droIT dE l’ENTrEPrIsE<br />

Concurrence<br />

L’âme des relations<br />

commerciales<br />

Nul n’ignore, encore moins les dirigeants d’entreprises, que le monde des affaires est gouverné par le<br />

principe de base de la liberté d’entreprendre le commerce de son choix, quand bien même il ne serait<br />

pas le seul sur le marché. C’est à ce titre qu’il convient d’appréhender la notion de concurrence.<br />

Aucun texte de loi ne s’est hasardé<br />

à définir cette notion. La doctrine<br />

avec les tribunaux s’est substituée<br />

au législateur pour élaborer une<br />

construction jurisprudentielle de la concurrence<br />

déloyale notamment.<br />

Celle-ci peut être appréhendée comme<br />

l’ensemble des agissements répréhensibles,<br />

des comportements fautifs et des manœuvres<br />

dolosives contraires aux règles d’honnêteté et<br />

de bonne foi établies par la loi, les usages et<br />

les engagements contractuels.<br />

Dès lors, la liberté d’entreprendre n’est pas<br />

absolue : elle s’étend jusqu’aux limites de la<br />

morale et de la loyauté. L’évolution rapide et<br />

effrénée du monde des affaires, la rivalité<br />

commerciale entre professionnels, l’invasion<br />

des nouvelles technologies de l’information et<br />

de la communication ont augmenté les actes<br />

de concurrence déloyale si bien que la loi s’en<br />

est vite trouvée dépassée.<br />

Un contentieux sans précédent<br />

Ont été considérés comme actes de<br />

concurrence déloyale engageant la<br />

responsabilité de leur auteur, les actes de<br />

confusion, les actes de dénigrement, les actes<br />

de désorganisation, les actes de parasitisme.<br />

Tous ces comportements commis par un<br />

professionnel à l’égard de son concurrent<br />

ont donné naissance à un contentieux sans<br />

précédent dans les annales des juridictions<br />

marocaines. Les tribunaux saisis de<br />

l’action en concurrence déloyale fondée<br />

principalement sur les dispositions de<br />

l’article 84 du code des obligations et contrats<br />

sont appelés à examiner l’ensemble des<br />

éléments soumis au débat judiciaire , tels<br />

que l’ancienneté sur le marché de l’objet<br />

imité, son impact sur la frange de public<br />

ciblée, son caractère original, distinctif ou<br />

fonctionnel, sans omettre de prendre en<br />

considération la répétitivité des actes fautifs<br />

et dommageables pour déterminer le degré<br />

de confusion dans l’esprit du consommateur.<br />

Le parasite vit<br />

dans le sillage du parasité<br />

A côté des actes de confusion, la<br />

jurisprudence comparée, dans une avancée<br />

majeure pour le droit de la concurrence,<br />

considère comme déloyal l’acte de<br />

parasitisme du seul fait pour son auteur de<br />

se référer à une marque pour tirer profit<br />

de sa notoriété sans pour autant s’adresser<br />

à la même clientèle, tout en s’immisçant<br />

dans le sillage commercial de l’entreprise<br />

propriétaire de la marque. Les exemples<br />

d’actes de parasitisme retenus comme<br />

attentatoires aux obligations de loyauté<br />

devant présider à la libre et légitime<br />

concurrence sont fort nombreux. Sont<br />

retenus comme tels, la commercialisation<br />

de produits similaires que l’entreprise<br />

parasitée possède sur le marché, l’utilisation<br />

d’une marque notoirement connue comme<br />

appellation de produits courants, l’imitation<br />

de campagnes publicitaires et tout acte de<br />

pillage des efforts de créativité commerciale.<br />

Se protéger<br />

du détournement de clientèle<br />

Le détournement de clientèle n’est pas en<br />

reste. Nombre d’entreprises ont tendance à<br />

développer la leur aux dépends de celle de<br />

leurs concurrents. Ce comportement n’est<br />

pas répréhensible en soi dès lors qu’il ne<br />

s’accompagne pas ou ne résulte pas d’acte<br />

concomitant de concurrence déloyale. En<br />

effet, le démarchage de clientèle ne constitue<br />

pas un comportement punissable. Il en est<br />

autrement s’il est effectué au moyen d’un<br />

fichier d’adresses détourné, de débauchage de<br />

personnel ou de prospection systématique de<br />

Maître Aziz BENKIRANE<br />

Avocat à la Cour Suprême<br />

la clientèle d’autrui.<br />

Il est recommandé aux dirigeants<br />

d’entreprises, pour se protéger du<br />

détournement de clientèle, d’inclure<br />

dans les contrats qu’ils font signer à<br />

leurs collaborateurs des clauses de non<br />

concurrence et de confidentialité.<br />

La jurisprudence exige, pour la validité<br />

des clauses de non concurrence qui portent<br />

atteinte à la liberté d’entreprendre, quatre<br />

conditions de temps, d’espace, d’activité<br />

professionnelle, et d’indemnisation du<br />

préjudice éventuel, annulant toutes les<br />

restrictions contractuelles disproportionnées<br />

à l’objet du contrat.<br />

Il a même été jugé que le non respect de la<br />

clause de non concurrence peut entraîner,<br />

outre l’allocation de dommages et intérêts,<br />

l’obligation pour l’auteur des faits incriminés<br />

de faire cesser le trouble sous peine<br />

d’astreinte par jour de retard mis à l’exécution<br />

de la décision judiciaire .<br />

Quant à la clause de confidentialité, les<br />

juges ont été amenés à la faire respecter<br />

littéralement du seul fait qu’elle consiste à ne<br />

pas dévoiler les informations acquises au sein<br />

de l’entreprise à l’occasion du travail.<br />

Dès lors, il est compréhensible pour<br />

toute entreprise, abandonnée par ses<br />

clients habituels, victime qu’elle est de<br />

leur détournement, de se prémunir par<br />

l’introduction des clauses précitées dans les<br />

pactes, contrats et conventions qu’elle conclue<br />

avec ses salariés, ses fournisseurs et ses<br />

partenaires. Pour plus de sécurité, l’entreprise<br />

peut même aller jusqu’à prévoir dans les<br />

engagements d’autrui en sa faveur une clause<br />

pénale faisant supporter à l’auteur d’actes de<br />

concurrence déloyale éventuels le versement<br />

d’indemnisation en cas de préjudice<br />

constaté, en réparation de l’abus de liberté de<br />

commerce.<br />

La suite dans le prochain numéro<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 19


Source: Eacce<br />

Source: Eacce<br />

T ABlEAU dE Bord<br />

Produits transformés d’origine végétale<br />

Stagnation des quantités exportées<br />

Evolution des produits transformés d’origine végétale (Tonnes)<br />

8,6%<br />

Surgelés,<br />

congelés<br />

Le volume des exportations des produits transformés d’origine végétale n’a pas connu un changement important durant les deux<br />

dernières campagnes (2006/2007 et 2007/2008). En effet, le volume exporté en 2006/2007 a été de 241.313 Tonnes contre 243.775 T en<br />

2007/2008. Les filières des fruits et légumes surgelés et congelés, la conserve d’olive, les épices-herboristerie, les huiles végétales,<br />

vin et vinaigre représentent plus de 80% de la quantité exportée.<br />

Moyen Orient 2%<br />

Maghreb 2%<br />

R. du Monde 3%<br />

Marchés de destination des exportations des produits transformés d’origine végétale<br />

Asie 5%<br />

6,3%<br />

Conserve<br />

d’olive<br />

Alena 11%<br />

0,2%<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 20<br />

-6,4%<br />

Epice,<br />

herboristerie Huile<br />

végétale,<br />

vin, vinaigre<br />

UE 77%<br />

-12,1% -20,4%<br />

Conserve<br />

cornichon,<br />

câpre<br />

Conserve<br />

de fruits<br />

Moyen Orient 5%<br />

Maghreb 4%<br />

R. du Monde 3%<br />

Asie 4%<br />

Conserve<br />

de légumes<br />

Alena 10%<br />

2006/2007 2007/2008<br />

Fruits et<br />

légumes<br />

déshydratés<br />

L’Union Européenne est la principale destination<br />

-3,5%<br />

1,9%<br />

17,6%<br />

Conserve de<br />

légumes, jus<br />

de fruit<br />

La structure de la destination des exportations des produits transformés d’origine végétale durant les deux dernières campagnes<br />

est restée stable. L’Union Européenne est le principal client avec plus de 70% de parts de marché, suivie par les pays de l’Accord<br />

de libre-échange des pays nord-américains (ALENA), l’Asie, le Moyen-Orient et le Maghreb.<br />

UE 74%<br />

-221,0%<br />

Céréales ,<br />

légumineuses,<br />

graines…


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 21


EsPACE NoUvEAUTÉs<br />

Prolégé<br />

Fromage à pâte pressée non<br />

cuite, allégé en matière grasse.<br />

Fabricant : Fromital<br />

- Lait pasteurisé partiellement<br />

écrémé, ferments lactiques,<br />

présure, calcium, sel, colorant<br />

E160.<br />

- Au rayon coupe.<br />

- Poids net : entre 1,6 kg et 1,8<br />

kg.<br />

Trident<br />

Dragées sans sucre avec<br />

édulcorant. En boîte de 10<br />

dragées.<br />

Distributeur : Cadbury Morocco<br />

- Références : peppermint,<br />

spearmint, strawberry.<br />

- Confiserie.<br />

- Poids net : 14,5 g.<br />

- Prix : 5 DH.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 22<br />

Alia<br />

Nouvelle identité visuelle et nouveau grammage (200 g) pour ce<br />

beurre pasteurisé.<br />

Distributeur : Milk Products Morocco<br />

- Beurre pasteurisé non salé à 82% de<br />

matière grasse.<br />

- Références disponibles : 50g, 100g,<br />

200g, 250g, 500, 1 kg, 2.5 kg, 5 kg,<br />

10 kg.<br />

- Crémerie.<br />

- Poids net : 200 g.<br />

greentable<br />

Crevettes Cuites<br />

Crevettes cuites fraîches,<br />

conditionnées en barquette.<br />

Fabricant : Les Frigorifiques<br />

Bouzargtoun<br />

- Crevettes, sel, métabisulfite de<br />

sodium (E223).<br />

- Rayon traiteur de la mer.<br />

- Poids<br />

net :<br />

250 ou<br />

400 g.<br />

- Prix:<br />

45,94<br />

DH ou<br />

72,94<br />

DH.<br />

greentable Pavés<br />

de Saumon<br />

Pavés de saumon frais, conditionnés en<br />

barquette.<br />

Fabricant : Les Frigorifiques Bouzargtoun<br />

- Saumon de Norvège.<br />

- Rayon traiteur de la mer.<br />

- Poids net : 250 ou 400 g.<br />

- Prix : 47,95 DH ou 74,95 DH.<br />

Tagatesse<br />

Edulcorant naturel (tagatose) enrichi en prébiotiques. Sans arrièregoût,<br />

non cariogène. Convient aux diabétiques (indice glycémique<br />

proche de 0). Seulement 1,75 kcal par gramme.<br />

500 g de Tagatesse représentent l’équivalent de<br />

1 kg de sucre. Utilisable également en cuisson.<br />

Distributeur : Sucrunion<br />

- Tagatose, isomalt, fibres alimentaires: inuline<br />

et oligo-sacharides (Actilight), sucralose<br />

(0,02%).<br />

- Epicerie.<br />

- Poids net : 500 g.<br />

- Prix : 120 DH.<br />

greentable<br />

Brochettes<br />

de Saumon<br />

Brochettes de saumon frais,<br />

conditionnées en barquette.<br />

Fabricant : Les Frigorifiques<br />

Bouzargtoun<br />

- Saumon de Norvège.<br />

- Rayon traiteur de la mer.<br />

- Poids<br />

net : 250<br />

ou 400 g.<br />

- Prix :<br />

49,95 DH<br />

ou 73,95<br />

DH.<br />

Flan Biscuit<br />

Glace à la vanille mélangée à des<br />

amandes, couverte de graines de<br />

pignon et d’un caramel liquide.<br />

Distributeur : King Generation<br />

- Surgelés.<br />

- Volume net : 174 ml.<br />

Boulaouane Blanc<br />

La gamme des vins de<br />

Boulaouane<br />

(gris et rouge)<br />

s’agrandit avec un<br />

blanc, millésime<br />

2008. Vin élaboré<br />

par Thalvin au<br />

Domaine des<br />

Ouled Thaleb de<br />

Benslimane.<br />

Distributeur : MR<br />

Renouvo<br />

- Cépage : Farana.<br />

- Boissons.<br />

- Volume net :<br />

75 cl.<br />

- Prix : 38 à 40<br />

DH.<br />

Maroc<br />

Matin Clair<br />

Camembert frais au lait cru,<br />

crémeux et de saveur légèrement<br />

salée. A base de lait de vache.<br />

45% de matière<br />

grasse.<br />

Nouveau<br />

distributeur:<br />

King Generation<br />

- Crémerie.<br />

- Poids net :<br />

240 g.<br />

greentable Darnes<br />

de Saumon<br />

Darnes de saumon frais,<br />

conditionnées en barquette.<br />

Fabricant : Les Frigorifiques<br />

Bouzargtoun<br />

- Saumon de Norvège.<br />

- Rayon traiteur de la mer.<br />

- Poids net:<br />

250 ou<br />

400 g.<br />

- Prix :<br />

40,95 DH<br />

ou 62,95<br />

DH.<br />

Donnez<br />

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Vous souhaitez faire<br />

connaître<br />

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cette rubrique<br />

«Espace Nouveautés»<br />

vous est<br />

gracieusement<br />

réservée. Il vous suffit<br />

de nous faire parvenir<br />

une photo,<br />

accompagnée des<br />

informations requises.<br />

E-mail :<br />

f.clair@foodmagazine.ma


POLOgNE<br />

Herbatka Bobovita<br />

Tisane aux herbes et aux<br />

extraits de menthe poivrée<br />

aidant à lutter contre le rhume.<br />

Pour bébé de plus de 4 mois. En<br />

pot refermable.<br />

Fabricant : Nutricia<br />

Polska SP Z O.O.<br />

- Dextrose,<br />

maltodextrine,<br />

extrait de menthe<br />

poivrée: 2%, thym,<br />

fenouil, anis, huiles<br />

(fenouil, thym).<br />

- Diététique<br />

infantile.<br />

- Poids net : 200 g.<br />

- Prix : 9,34 PLN.<br />

ALLEMAgNE<br />

Natreen<br />

Chili sauce :<br />

sauce de tomate<br />

sans sucre<br />

ajouté en gourde<br />

refermable.<br />

Avec édulcorant.<br />

50% de calories<br />

en moins que les<br />

sauces tomates<br />

classiques. Convient aux<br />

diabétiques.<br />

Fabricant : Spreewaldkonserve<br />

Golssen GmbH<br />

- Concentré de tomate: 60%, eau,<br />

vinaigre, polydextrose, amidon<br />

modifié, sel, paprika, piments,<br />

épices, arôme naturel, farine de<br />

guar, xanthane, acide citrique<br />

E330, sucralose.<br />

- Autre référence : tomato<br />

ketchup.<br />

- Condiments et sauces.<br />

- Volume net : 250 ml.<br />

- Prix : 0,89 €.<br />

PORTUgAL<br />

Diese<br />

Pâtes complètes plus saines à la<br />

semoule de blé dur et aux pépins<br />

de raisin riches en antioxydants.<br />

Renforcent les défenses<br />

naturelles. Avec suggestions de<br />

recette au dos du sachet.<br />

Fabricant : F. Lima SA<br />

- Semoule de blé<br />

dur: 93%, farine<br />

de graine de<br />

raisin: 7%.<br />

- Pâtes.<br />

- Poids net :<br />

500 g.<br />

- Prix : 1,99 €.<br />

REPUBLIQUE<br />

TCHEQUE<br />

Korunni<br />

Eau de source<br />

gazeuse<br />

aromatisée au<br />

tilleul. Sans<br />

conservateurs.<br />

En bouteille PET<br />

refermable.<br />

Fabricant :<br />

Karlovarska<br />

Korunni S.R.O.<br />

- Eau de source,<br />

sucre, acidifiant<br />

(citron), arômes<br />

naturels, gaz carbonique.<br />

- Eaux.<br />

- Volume net : 1,5 L.<br />

- Prix : 12,90 CZK.<br />

Nestlé « Vita’O »<br />

Boisson au thé vert<br />

aromatisée à l’aloe<br />

vera et à la fraise.<br />

Aux antioxydants<br />

naturels. Sans<br />

conservateurs.<br />

En bouteille PET<br />

refermable.<br />

Fabricant : Coca Cola<br />

Thèque<br />

- Eau, sucre,<br />

correcteur d’acidité,<br />

acide (pomme,<br />

cédrat), arôme fraise,<br />

arôme (aloe vera),<br />

extrait de thé vert: 0.15%, jus de<br />

fraise: 0.1%, antioxydant.<br />

- Boissons.<br />

- Volume net : 1,5 L.<br />

- Prix : 34,90 CZK.<br />

ROYAUME-UNI<br />

Fruitfilm<br />

Préparation pour boisson en<br />

fines feuilles. A mettre dans de<br />

l’eau chaude ou froide pour<br />

l’aromatiser. Faite avec de vrais<br />

fruits. Moins de 1 calorie par<br />

feuille. Pour 500ml de boisson.<br />

Sans colorant, arôme ni<br />

édulcorant artificiels. 10 feuilles<br />

dans une boîte en plastique.<br />

Fabricant : Hintz Ltd<br />

- Parfums : orange,<br />

pamplemousse, citron.<br />

- Boissons.<br />

Monde<br />

FRANCE<br />

Affini[thé]<br />

Thé aromatisé au tiramisu<br />

en sachet tenant debout<br />

refermable.<br />

Fabricant : Alice Délice<br />

- Thés.<br />

- Doypack en<br />

aluminium<br />

- Poids net : 75 g.<br />

- Prix : 5,45 €.<br />

St Michel<br />

« La Tablett’ de<br />

biscuit » Biscuit en forme<br />

de tablette de<br />

chocolat. 24<br />

petits carrés<br />

sécables. Se<br />

mange comme<br />

une tablette de<br />

chocolat.<br />

Fabricant :<br />

Biscuits<br />

Saint-Michel<br />

- Parfum : chocolat.<br />

- Biscuiterie.<br />

- Poids net : 80 g.<br />

gayelord Hauser<br />

« Mon repas minceur »<br />

Quinoa gourmand aux légumes fondants: plat cuisiné riche en<br />

protéines, au neopuntia, ingrédient issu des figuiers de Barbarie,<br />

pour capter les graisses avant leur assimilation. Pauvre en calories.<br />

Contient 12 vitamines et 11 minéraux. En barquette micro-ondable.<br />

Fabricant : Gayelord Hauser<br />

- Eau, viande de poulet: 25% (poulet, eau, sel), eau, quinoa blond:<br />

14%, courgette: 7%, quinoa rouge: 6.8%, carottes: 5.1%, tomate: 5.1%,<br />

oignon: 3.4%, minéraux (citrate tripotassique, citrate tricalcique,<br />

citrate de magnésium, pyrophosphate de fer, sulfate de zinc, sulfate<br />

de cuivre, sulfate de manganèse, iodure de potassium, sélénite de<br />

sodium), figue de Barbarie: 0.8%, sel, huile d’olive<br />

vierge extra, persil, concentré de jus de citron,<br />

amidon de maïs modifié, vitamines (vitamine<br />

C, vitamine PP[...]<br />

- Autre référence : tajine aux dés de poulet<br />

et épices.<br />

- Conserves.<br />

- Poids net : 220 g.<br />

- Prix : 5,29 €.<br />

AUTRICHE<br />

Rey<br />

Boisson gazeuse pour l’énergie et le bien-être en bouteille métallique.<br />

Au magnésium et au biopolyphénol pour augmenter l’énergie et la<br />

concentration. Revitalise le corps, augmente l’efficacité,<br />

détend l’esprit, recharge en énergie et réduit le stress.<br />

Fabricant : Leitner GmbH<br />

- Eau, fructose, sucre, biopolyphénol, jus de citron, jus de<br />

pamplemousse, gaz carbonique, acidifiant (acide citrique<br />

E330), carbonate de magnésium, acidifiant (acide<br />

malique), phosphate de calcium, caféine, chlorure<br />

de potassium, chlorure de sodium, zinc, vitamine C,<br />

niacine, vitamine E, acide pantothénique, acide folique,<br />

biotine, stabilisants (gomme arabique, ester glycérol de<br />

résine de bois, farine de graines de caroube).<br />

- Parfum : sureau.<br />

- Boissons.<br />

- Volume net : 250 ml.<br />

- Prix : 2,49 €.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 23


sAloN<br />

SIAM<br />

Meknès prépare son 4 ème show<br />

Plus de 600 exposants, 20 pays participants, 750.000 visiteurs attendus, 100.000 m2 de<br />

surface d’exposition… Les chiffres frappent par leur ampleur. Aucun effort n’a été ménagé<br />

pour faire de cette quatrième édition du Salon international de l’Agriculture au Maroc<br />

(SIAM), la manifestation référence en la matière. Les organisateurs promettent, en tout cas,<br />

aux visiteurs un moment inoubliable. Les agro-industriels seront bien évidement présents<br />

en force. <strong>FOOD</strong> Magazine aussi.<br />

Abdelaziz Meftah<br />

D’année en année, l’aura du<br />

SIAM gagne en ampleur.<br />

Et il est vrai qu’aucun effort<br />

n’est ménagé pour booster le<br />

rayonnement de cette manifestation, placée<br />

sous la présidence effective de Sa Majesté<br />

le Roi Mohammed VI et dont l’association<br />

compte quelques uns des plus importants<br />

fleurons du tissu économique national.<br />

Le salon a fait l’objet d’une importante<br />

promotion sur toutes les plates-formes<br />

étrangères où le Maroc a été présent<br />

à travers une représentation officielle.<br />

Effort qui a porté ses fruits puisqu’une<br />

vingtaine de pays ont déjà confirmé leur<br />

participation.<br />

Cette année encore, pas moins de 600<br />

exposants procéderont à l’étalage de leurs<br />

produits et nouveautés sur une superficie<br />

de près de 100.000 m 2 dont 60.000 m 2<br />

couverts.<br />

Une opportunité idoine pour tisser des<br />

liens et mettre en avant ses aptitudes.<br />

C’est également une importante plateforme<br />

d’échange permettant aux acteurs<br />

du monde agricole de se rencontrer,<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 24<br />

d’échanger, de nouer des partenariats<br />

mais aussi de réfléchir ensemble aux<br />

problématiques de ce secteur qui doit<br />

toujours être en mesure de s’adapter aux<br />

fluctuations du marché international.<br />

Le salon est organisé comme à<br />

son habitude en plusieurs pôles :<br />

agrofourniture, élevage, international<br />

& institutionnel, machinisme, natureenvironnement-vie,<br />

région et produit.<br />

C’est au niveau de ce dernier pôle<br />

que l’on retrouve généralement l’offre<br />

agroalimentaire nationale.<br />

Espace incontournable, il offre un grand<br />

éventail de produits frais et de première<br />

transformation. Cette année, il sera divisé<br />

en plusieurs ambiances : Huiles & bien<br />

être, Recueil de plantes, Mille et une<br />

épices, Bouquet de beauté et Bon goût du<br />

terroir.<br />

Une parfaite vitrine<br />

C’est une vitrine parfaite du patrimoine<br />

gustatif du Maroc. Les principaux groupes<br />

de produits qui seront présentés peuvent<br />

se résumer comme suit : produits frais<br />

(fruits et légumes), huiles, céréales et<br />

légumineuses, condiments, aromates,<br />

produits laitiers, viandes et charcuteries,<br />

mais aussi les boissons, etc.<br />

Ces produits, qui ne sont pas tous présents<br />

dans les circuits habituels de distribution,<br />

« adoptent la voie privilégiée AOC, des<br />

signes officiels de qualité ou d’origine.<br />

Un espace de plaisir qui revendique la<br />

légitimité de l’ingéniosité de ses hommes »,<br />

assurent les organisateurs du salon.<br />

Côté animation, un cycle de conférences<br />

internationales est prévu sous le thème<br />

« La nouvelle agriculture : Filières,<br />

Acteurs et Territoires ».<br />

Ce cycle devra proposer une réflexion<br />

sur les principaux sujets qui préoccupent<br />

les agriculteurs, les investisseurs<br />

et les autres acteurs du domaine :<br />

opportunités de développement des<br />

filières agroalimentaires, efforts de mise à<br />

niveau, de formation et d’encadrement des<br />

agriculteurs et des entreprises du secteur,<br />

schémas de financements adéquats,<br />

développement durable des espaces ruraux,<br />

démarche qualité, intégration amont-aval,<br />

etc. S’ajoutent les habituelles tables rondes<br />

et démonstrations, les concours d’animaux,<br />

les animations artistiques et les remises<br />

de trophées auxquels nous ont habitué les<br />

organisateurs.<br />

<strong>FOOD</strong> Magazine, qui accompagne les<br />

opérateurs du secteur agroalimentaire,<br />

sera bien évidemment de la fête (hall<br />

International – Village presse). Nous<br />

vous proposerons dans nos prochaines<br />

éditions les nouveautés du SIAM ainsi<br />

qu’un florilège des principales activités<br />

qui se sont<br />

déroulées en<br />

marge de cette<br />

manifestation.


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 25


T ABlE roNdE<br />

Distribution moderne<br />

Les opérateurs<br />

tissent leurs toiles<br />

La distribution moderne est très récente au Maroc. Mais en 15 ans à peine elle a pu<br />

rattraper son retard. Les opérateurs en place ont développé des aptitudes certaines et<br />

sont donnés sur certains registres comme exemple par ceux-là mêmes qui les ont aidés à<br />

développer leur savoir-faire. Ils font dans le multiservice et se déploient même sur la toile.<br />

<strong>FOOD</strong> Magazine les a réunis autour d’une même table. Question de faire le bilan mais aussi<br />

de parler des perspectives de développement.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 26<br />

La rédaction


Il a fallu attendre la fin des années<br />

80 pour que des enseignes de<br />

grande distribution marocaines<br />

voient le jour. Suivra par la suite<br />

une longue traversée du désert avant que<br />

leur développement ne connaisse une<br />

accélération. Pour les opérateurs qui ont<br />

pris part à la rencontre <strong>FOOD</strong> Magazine,<br />

les conditions n’étaient pas encore<br />

réunies pour permettre un développement<br />

plus rapide du concept au Maroc. Aziz<br />

Regragui, Directeur marketing stratégique<br />

chez Marjane Holding résume le contexte<br />

de la genèse de la distribution moderne au<br />

Maroc : « le métier était jugé complexe,<br />

les ressources humaines faisaient défaut,<br />

le savoir-faire également, les habitudes<br />

de consommation ne cadraient pas avec<br />

le concept et l’environnement juridique<br />

aussi. »<br />

Désormais, le secteur semble avoir atteint<br />

sa vitesse de croisière. Abdelmoula El<br />

Alami, chef de division au niveau du<br />

Ministère du Commerce, de l’Industrie<br />

et des Nouvelles Technologies,<br />

indique dans ce sens que cette activité<br />

connaît une croissance importante : «<br />

aujourd’hui cette activité représente<br />

11% de part de marché et a dégagé<br />

un chiffre d’affaires de 12,3 milliards<br />

de Dirhams en 2007. Le pays compte<br />

actuellement quelques 34 hypermarchés,<br />

49 supermarchés, et plus de 400<br />

superettes. »<br />

Seulement voilà, le 11% avancé par les<br />

services du Ministère de Commerce n’est<br />

qu’une moyenne nationale. De grandes<br />

disparités existent entre les différentes<br />

villes ou encore entre le milieu urbain et<br />

le milieu rural. Car la grande distribution<br />

a été élitiste, du moins à ses débuts, de<br />

l’aveu même des participants.<br />

Cependant les mentalités évoluent, les<br />

Aziz Regragui,<br />

directeur<br />

marketing<br />

stratégique<br />

Marjane Holding<br />

« Dans notre<br />

métier, on est en<br />

permanence face à<br />

des contradictions :<br />

vous devez offrir le meilleur au moindre<br />

coût, fournir des efforts commerciaux<br />

et également investir, avoir le produit<br />

disponible et en même temps être en<br />

rupture. C’est un métier extrêmement<br />

complexe. »<br />

business plans des opérateurs du secteur<br />

aussi. Ces derniers ont commencé à<br />

aller vers les quartiers populaires ou les<br />

régions minées par la contrebande, et<br />

même à investir le net.<br />

Mais le chemin est parsemé d’embûches.<br />

En tête de liste de ces problèmes figure le<br />

foncier. C’est sans doute ce qui pousse les<br />

opérateurs à s’implanter dans le milieu<br />

périurbain à l’écart de tout mais aussi à<br />

l’écart du consommateur. Seloua Alaoui<br />

Kacimi, gérante d’un magasin, souligne<br />

judicieusement à ce propos que « pour<br />

faire arriver le client à l’hypermarché<br />

il faut un moyen de transport, il faut<br />

du temps, il faut des moyens. » C’est<br />

la raison pour laquelle cette ancienne<br />

« acheteur » chez Makro puis chef de<br />

produit chez Marjane a décidé de se<br />

rapprocher de son cœur de cible en<br />

ouvrant une superette à Casablanca.<br />

C’est également la motivation des<br />

opérateurs qui ont investi le net à l’image<br />

de Mohamed Benaddou Idrissi qui a<br />

initié Epicerie.ma. Pour ce dernier,<br />

« la création des supermarchés en ligne,<br />

obéit à ce souci de se rapprocher du<br />

consommateur pour lui simplifier la tâche. »<br />

Blocus du foncier<br />

et déficit en formation<br />

Dans ce sens, le Ministère préconise<br />

le développement de zones d’activités<br />

commerciales. Un village commercial,<br />

comprenant GMS, points de commerce<br />

et de divertissement, malls. « Ces zones<br />

d’activités commerciales devraient<br />

s’étaler sur des superficies de 15<br />

hectares. Elle seront initiées dans le<br />

cadre du développement territorial d’une<br />

région », complète pour sa part Rachid<br />

Sarrakh, Chef de service des produits<br />

manufacturés au sein du Ministère du<br />

Rachid<br />

Sarrakh, chef<br />

de service<br />

des produits<br />

manufacturés<br />

au Ministère<br />

du Commerce<br />

« La raison<br />

d’être de la<br />

grande distribution est surtout<br />

de répondre aux besoins du<br />

consommateur marocain, quelle<br />

que soit sa catégorie socioprofessionnelle.<br />

»<br />

Commerce.<br />

Voilà qui devrait constituer une véritable<br />

bulle d’air pour les opérateurs du secteur.<br />

Mais qui ne règlera pas le problème de la<br />

proximité.<br />

Autre problème soulevé par l’assistance :<br />

les circuits d’approvisionnement en<br />

produits frais. En effet, actuellement les<br />

opérateurs sont obligés de passer par les<br />

marchés de gros alors que ces structures<br />

ne répondent pas aux exigences de la<br />

grande distribution en matière de qualité.<br />

Mais les prémices d’une solution globale<br />

se précisent. M. El Alami rappelle<br />

dans ce sens qu’il y a « un travail qui<br />

se fait actuellement avec le Ministère<br />

de l’Intérieur pour résoudre cette<br />

problématique à travers une réforme<br />

législative et la mise en place d’un projet<br />

de redéploiement des marchés de gros. »<br />

Pour résumer, une sorte de mise à niveau<br />

des infrastructures.<br />

Enfin, le manque de ressources humaines<br />

qualifiées fait cruellement défaut.<br />

M. Regragui assure dans ce sens «<br />

qu’un jeune lauréat d’une école n’est<br />

pas forcément préparé pour affronter<br />

ce métier en apparence très simple,<br />

mais très complexe car il demande<br />

une spécialisation dans plusieurs<br />

domaines et secteurs d’activité. » « Il<br />

ne suffit pas de mettre une boîte sur une<br />

étagère pour vendre. C’est un métier à<br />

part », poursuit ce dernier. Le constat<br />

est partagé par tous et notamment M.<br />

Benaddou, qui assure avoir rencontré<br />

toutes les peines du monde pour recruter<br />

du personnel. « Ceux qui travaillent<br />

avec moi je les ai formés moi-même sur<br />

le tas. Il a fallu tout leur apprendre »,<br />

assène ce dernier. Ce qui est tout à fait<br />

normal pour un métier neuf, pour lequel<br />

aucun cursus n’a été pensé ni mis en<br />

Seloua Alaoui Kacimi, gérante du<br />

Super du Quartier<br />

« Il y a un marché<br />

pour tout le<br />

monde, même les<br />

épiceries, elles vont<br />

continuer à exister<br />

car il y a toujours<br />

un besoin après<br />

21h. Mais il faut<br />

organiser le secteur, travailler en termes<br />

d’infrastructures, de transport, de<br />

loi, de formation, que ce soit pour la<br />

distribution moderne ou traditionnelle. »<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 27


Abdelmoula El Alami, chef de<br />

division au Ministère du Commerce<br />

« La distribution moderne est un secteur<br />

qui connaît une croissance importante,<br />

il y a des plans d’investissement très<br />

ambitieux, un<br />

environnement<br />

juridique et<br />

institutionnel<br />

favorable à son<br />

développement,<br />

notamment à travers<br />

le plan Rawaj. »<br />

place. Mais pour les bons profils, et ils<br />

existent, « il faut mettre le prix et vous<br />

allez peut-être mettre une semaine pour<br />

qu’ils deviennent opérationnels. C’est un<br />

investissement », réplique Hakim Erraji,<br />

gérant d’Alimadis.<br />

C’est pour parer à cette situation que<br />

Marjane Holding a par exemple mis<br />

en place sa propre académie. Et c’est<br />

aussi la raison pour laquelle les groupes<br />

nationaux qui se sont installés ont tous<br />

établi des partenariats avec des enseignes<br />

étrangères. Mme Alaoui souligne qu’il<br />

y a des techniques à l’international qu’il<br />

fallait apprendre : « avec l’arrivée de<br />

la distribution moderne, il fallait que<br />

quelqu’un nous apprenne ce métier ». A<br />

quand une mutualisation de la formation<br />

entre les enseignes ? La maturité semble<br />

manquer pour l’instant.<br />

De leur côté, les pouvoirs publics<br />

comptent s’investir dans les années<br />

à venir. « Nous allons lancer une étude<br />

pour identifier les profils demandés par<br />

le commerce moderne pour pouvoir<br />

développer des cursus de formation, à<br />

travers un schéma national de formation »,<br />

assure M. El Alami. Il était temps car le<br />

système éducatif national n’a pas brillé<br />

par le calibre des profils qu’il a injecté<br />

sur le marché du travail.<br />

« Les ressources humaines qu’on forme<br />

dans les universités marocaines sont<br />

excellentes sur le plan théorique, mais sont<br />

complètement dépassées lorsqu’elles sont<br />

mises face à des situations réelles dans un<br />

environnement professionnel », explique<br />

Zakarya Ziat, directeur commercial et<br />

marketing de Copralim.<br />

Ceci dit le Maroc a développé une<br />

certaine expertise dans ce secteur. Et<br />

la matière grise nationale s’exporte<br />

actuellement vers plusieurs destinations,<br />

comme le Moyen-Orient, tout comme le<br />

concept en lui-même puisque les enseignes<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 28<br />

Younès Alami, manager assurance<br />

qualité Metro<br />

« La collaboration<br />

des enseignes sur des<br />

sujets transversaux<br />

est une bonne idée.<br />

Il ne faut peut-être<br />

pas attendre que le<br />

secteur soit mûr mais<br />

aller rapidement dans<br />

ce sens car tout le monde va y trouver<br />

son compte. »<br />

envisagent de s’exporter une fois qu’elles<br />

auront atteint une taille critique.<br />

Rapports de force<br />

Mais pour cela, il faut aussi qu’elles<br />

développent davantage leurs aptitudes<br />

et travaillent en bonne intelligence avec<br />

les partenaires. Les acteurs en place<br />

semblent ne pas avoir trouvé un terrain<br />

d’entente pour mettre en place un climat<br />

de travail serein. « Les rapports de force<br />

sont toujours de mise », se plaignent les<br />

fournisseurs. Les contrats sont souvent<br />

imposés et les PME subissent le joug des<br />

mastodontes de la distribution qui dictent<br />

leurs règles. Ce n’est semble-t-il pas une<br />

volonté délibérée des distributeurs mais<br />

« l’excès de zèle de certaines jeunes<br />

recrues qui abusent de leur stature,<br />

indépendamment des politiques<br />

poursuivies par leurs employeurs »,<br />

rassurent les distributeurs.<br />

Fournisseurs et distributeurs s’accordent<br />

cependant sur le grand rôle joué par la<br />

distribution moderne dans la chaîne du<br />

froid, la sécurité alimentaire, la traçabilité.<br />

« La grande distribution a été pionnière<br />

en la matière », rappelle Mounir Soudati,<br />

chef de produits frais chez Metro. Elle a<br />

également permis aux fournisseurs de se<br />

moderniser, d’innover en termes de produit<br />

et de packaging, etc. « Metro coopère<br />

avec la GTZ pour former et mettre à<br />

niveau certains fournisseurs », complète<br />

M. Soudati.<br />

Quant à l’arrivée prochaine de harddiscounters<br />

au Maroc, elle est jugée<br />

inévitable et ne fait pas vraiment peur aux<br />

enseignes en place. Ce modèle, qui a fait ses<br />

preuves ailleurs, va-t-il réussir au Maroc ?<br />

Nos industriels sont-ils prêts à fournir leurs<br />

produits aux conditions du hard-discount ou<br />

ces enseignes vont-elles recourir à l’import ?<br />

L’avenir nous le dira…<br />

Zakarya Ziat, directeur<br />

commercial et marketing<br />

Copralim<br />

« La grande distribution a<br />

modernisé la<br />

chaîne du froid,<br />

ce qui a permis<br />

aux opérateurs<br />

de développer les<br />

produits frais et<br />

d’investir dans des<br />

nouveaux produits<br />

comme les surgelés. »<br />

Jamila Timezguid,<br />

responsable GMS<br />

Milk Products<br />

Morocco<br />

« Avec le harddiscount,<br />

je me<br />

demande s’il y aura<br />

toujours la qualité,<br />

ou juste le prix sans la qualité ? »<br />

Mohamed Benaddou Idrissi, PDG<br />

de Epicerie.ma<br />

« Nous avons<br />

adapté le concept<br />

de supermarché<br />

en ligne au<br />

consommateur<br />

marocain. Sinon<br />

ça n’aurait pas<br />

marché. »<br />

Mounir Soudati, chef de produits<br />

frais Metro<br />

« 11% de part<br />

de marché,<br />

ce n’est rien.<br />

Nous avons<br />

cette chance<br />

d’avoir un<br />

marché<br />

encore<br />

vierge et des<br />

magasins à<br />

ouvrir. »<br />

Hakim<br />

Erraji, gérant<br />

d’Alimadis<br />

« Nous,<br />

fournisseurs,<br />

ne sommes plus<br />

une force de<br />

proposition, on<br />

nous impose tout. »


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 29


FoCUs<br />

Le consortium d’exportation<br />

Un outil stratégique pour l’export<br />

En latin, consortium signifie « association », « partenariat ». Un consortium d’exportation<br />

est une alliance volontaire de plusieurs entreprises, avec l’objectif de promouvoir et<br />

faciliter leurs exportations. Mais ce concept, relativement nouveau au Maroc, reste très peu<br />

utilisé, notamment en agroalimentaire. Ce « focus » est donc l’occasion de faire le point sur<br />

les différents avantages et accompagnements des consortiums.<br />

Florence CLAIR<br />

Face à la mondialisation de<br />

l’économie et aux pressions sur<br />

les coûts, accentuées par la crise<br />

actuelle, l’union fait la force. Le<br />

recours à des outils collectifs comme<br />

les consortiums d’exportation apparaît<br />

comme une stratégie intéressante pour<br />

les PME du secteur alimentaire. Plus<br />

que jamais, il s’agit « d’être solidaire<br />

plutôt que solitaire », comme l’a résumé<br />

Abdelali Berrada, expert à l’ONUDI (1) ,<br />

à l’occasion d’une journée d’information<br />

sur les consortiums au CRI de Settat, en<br />

février dernier.<br />

Pourquoi créer un consortium ?<br />

Pour les PME, il est souvent difficile<br />

d’exporter et de prospecter de nouveaux<br />

marchés. Le premier atout indéniable<br />

du consortium est qu’il permet de<br />

réduire les coûts et de minimiser les<br />

risques. Ainsi, les frais de promotion<br />

et de logistique sont mutualisés. De<br />

plus, certains organismes comme<br />

Maroc Export proposent des aides<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 30<br />

spécifiques pour les participations aux<br />

salons internationaux (voir notre article<br />

page 34). En outre, il est plus facile de<br />

diversifier les marchés, notamment<br />

vers les destinations lointaines. L’offre<br />

exportable du consortium bénéficie<br />

d’un effet volume et d’une gamme plus<br />

variée. Elle est donc plus attrayante<br />

aux yeux des acheteurs et distributeurs<br />

étrangers, tout en améliorant la force de<br />

négociation des membres.<br />

Enfin, le consortium est l’occasion de<br />

mutualiser les connaissances et les<br />

compétences liées à l’exportation, mais<br />

également à d’autres domaines comme<br />

les standards techniques et de qualité<br />

par exemple.<br />

Les différentes formes de<br />

consortium<br />

Un consortium d’exportation peut<br />

être monosectoriel, avec des membres<br />

concurrents ou complémentaires, ou<br />

plurisectoriel. On différencie également<br />

les consortiums promotionnels<br />

des consortiums de vente, qui, non<br />

seulement s’occupent de la promotion,<br />

mais aussi du contrôle de la qualité et de<br />

la vente des produits des associés.<br />

Par ailleurs, les consortiums se<br />

distinguent selon les services proposés.<br />

Ces derniers peuvent aller du plus<br />

simple (secrétariat, traduction, étude de<br />

marché, participation aux foires…) aux<br />

plus élaborés : bureau de représentation<br />

à l’étranger, assistance légale, achat<br />

collectif de matières premières, création<br />

d’une marque commune ou d’un réseau<br />

de distribution… Dans ce dernier cas, le<br />

consortium présente une grande valeur<br />

ajoutée en développant une véritable<br />

stratégie d’exportation.<br />

Quelle que soit la forme prise par<br />

le consortium, soulignons que les<br />

membres conservent leur indépendance<br />

légale, financière et commerciale. Le<br />

statut juridique généralement adopté<br />

est le GIE (Groupement d’Intérêt<br />

Economique).<br />

Les clés de la réussite<br />

Pour les experts de l’ONUDI, la<br />

réussite d’un consortium dépend certes<br />

d’un engagement des partenaires<br />

institutionnels, mais également de<br />

l’implication et de la conviction des<br />

entreprises membres autour d’un<br />

projet commun. Le consortium ne<br />

peut fonctionner sans un respect des<br />

engagements, une confiance mutuelle et<br />

une totale transparence.<br />

Au vu des bénéfices qu’il est possible de<br />

tirer de cet outil, et alors qu’un secteur<br />

comme le textile a créé de nombreux<br />

consortiums, l’on peut se demander<br />

pour quelles raisons cet autre secteur<br />

exportateur qu’est l’agroalimentaire ne<br />

s’y est pas intéressé plus tôt ?<br />

(1) ONUDI : Organisation des Nations<br />

Unies pour le Développement Industriel.


Etat des lieux<br />

Quatre secteurs déjà engagés<br />

On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Ceci les opérateurs du tissu productif<br />

national le savent très bien. En particulier, ceux du secteur agroalimentaire qui déploient<br />

leurs produits à l’international depuis bien longtemps. Aussi, les uns et les autres ont<br />

décidé de se prendre en main face à la défaillance du système de promotion national qui<br />

commence à peine à s’organiser. De plus en plus d’opérateurs se regroupent en rang de<br />

bataille pour pouvoir mieux exporter.<br />

Abdelaziz Meftah<br />

Subitement les opérateurs<br />

marocains se sont découvert<br />

un nouveau cheval de bataille.<br />

Nom de code : consortium<br />

d’exportation. De plus en plus de filières<br />

commencent en effet à s’organiser<br />

pour mieux appréhender et approcher<br />

les marchés extérieurs. Ceci est<br />

probablement dû à la mise en place<br />

d’un fonds dédié à la question par les<br />

pouvoirs publics en collaboration avec<br />

l’ONUDI.<br />

Aussi, une multitude de consortiums ont<br />

commencé à bourgeonner ici et là.<br />

A mars 2009, 25 consortiums sont<br />

constitués ou en cours<br />

de l’être tous secteurs<br />

confondus, dont treize ont<br />

effectivement obtenu un<br />

appui.<br />

Dans le détail, 16<br />

consortiums ont été<br />

juridiquement constitués, 4<br />

groupements ont déjà réalisé<br />

ou ont initié des actions<br />

communes et sont en voie<br />

de création formelle ; 5<br />

groupements sont en phase<br />

de recomposition ou de<br />

démarrage. Ils regroupent<br />

plus de 136 entreprises<br />

et se répartissent sur 10<br />

villes du Royaume. Les<br />

secteurs d’activité sont<br />

essentiellement le textile,<br />

le cuir, le BTP, le tourisme,<br />

l’électronique, la mécanique,<br />

mais aussi l’agroalimentaire.<br />

Dans ce dernier secteur, 4<br />

coopératives dans l’argan ont<br />

effectivement enclenché le processus et<br />

3 autres consortiums sont en cours de<br />

formalisation juridique.<br />

Ils couvrent les activités des conserves<br />

de poissons, de l’huile d’olive et de la<br />

confiserie et chocolaterie.<br />

Stratégies claires<br />

« Cette approche leur a permis d’établir<br />

des stratégies plus claires et concrètes<br />

en matière de promotion commerciale »,<br />

indique Zahra Maafiri, Directrice de la<br />

politique commerciale extérieur.<br />

D’autres opérateurs réfléchissent en ce<br />

moment à franchir le pas. C’est le cas<br />

notamment de certains producteurs<br />

d’huile d’olive de la région de Meknès.<br />

« Des sociétés sont effectivement<br />

en train de réfléchir à la question.<br />

Cependant, au sein de l’UDOM,<br />

certains grands industriels fonctionnent<br />

déjà comme un consortium pour<br />

l’exportation aux USA où des plates<br />

formes de commercialisation ont été<br />

mises en place », confirme Noureddine<br />

Ouazzani, Président de l’Union pour le<br />

développement de l’olivier de Meknès.<br />

Objectifs stratégiques<br />

Le plus médiatisé des consortiums est<br />

celui qui vient tout juste de se constituer.<br />

Il s’agit d’Uniteam, qui regroupe trois<br />

entreprises membres de l’Association<br />

marocaine des biscuitiers, chocolatiers<br />

et confiseurs. Il s’agit de Michoc, de<br />

Maghreb Industries et d’Aiguebelle,<br />

qui sont pour le reste très actives sur la<br />

scène internationale. « Le consortium<br />

reste ouvert à d’autres prétendants et<br />

se fixe comme objectif de s’attaquer au<br />

marché américain ainsi qu’à certaines<br />

destinations non encore desservies par<br />

leurs produits », est-il indiqué auprès<br />

de l’AB2C. Ils visent en particulier<br />

les centrales d’achats en France et en<br />

Espagne entre autres destinations.<br />

Rappelons tout de même que les<br />

membres des consortiums gardent leur<br />

indépendance. « Le regroupement au<br />

sein d’une entité légale séparée leur<br />

facilite une meilleure réalisation des<br />

objectifs stratégiques, sans pour autant<br />

perdre leur identité », explique Zahra<br />

Maafiri.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 31


FoCUs<br />

Fonds d’appui à la création de<br />

consortiums d’exportation<br />

Des opportunités majeures<br />

C’est à travers une coopération entre l’ONUDI et le Ministère du Commerce Extérieur<br />

que le projet d’appui à la création de consortiums d’exportation a vu le jour. Des efforts<br />

considérables ont été entrepris de la part des partenaires impliqués. Actuellement le bilan<br />

est encourageant et de réelles opportunités sont à saisir.<br />

Khalid KHERRAF<br />

Le projet d’appui à la création<br />

de consortiums d’exportation<br />

a été mis en place grâce à une<br />

coopération entre le Ministère<br />

du Commerce Extérieur (MCE) et<br />

l’Organisation des Nations Unies pour<br />

le Développement Industriel (ONUDI)<br />

avec l’appui financier du Gouvernement<br />

Italien. Le fonds débloqué s’élève à<br />

357.000 dollars pour la première phase<br />

du projet (2003-2007) et à 678.000<br />

dollars pour la deuxième phase (2008-<br />

2010). En fait, « l’ONUDI avait proposé<br />

en 2003 aux pouvoirs publics le<br />

concept de consortium d’exportation<br />

comme nouvel outil permettant aux<br />

entreprises l’amélioration de leur<br />

compétitivité et le développement<br />

à l’international face à un<br />

environnement concurrentiel», explique<br />

Abdelali Berrada, expert national à<br />

l’ONUDI. Le projet a été lancé en<br />

collaboration avec le MCE et d’autres<br />

partenaires institutionnels. «L’idée du<br />

projet est le renforcement des capacités<br />

concurrentielles des entreprises<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 32<br />

exportatrices pour les aider à faire face<br />

aux multiples et incessantes mutations<br />

du marché mondial», souligne Zahra<br />

Maafiri, Directrice de la Politique<br />

Commerciale Extérieure au sein du<br />

MCE.<br />

Des efforts considérables<br />

Le projet comporte un ensemble de<br />

mesures d’appui et d’accompagnement,<br />

notamment des actions de<br />

sensibilisation, de formation,<br />

d’assistance technique au profit des<br />

entreprises désireuses de s’organiser en<br />

consortiums d’exportation. A ce titre,<br />

le Département de tutelle a organisé<br />

de nombreux séminaires et journées<br />

de formation concernant ce sujet pour<br />

des entreprises de divers secteurs et<br />

dans différentes villes dans le but de<br />

vulgariser le concept. Les entreprises<br />

bénéficiaires ont tiré profit de l’expertise<br />

de l’ONUDI dans l’élaboration des<br />

business plan pour la facilitation de<br />

l’accès au marché des produits et<br />

services des entreprises exportatrices.<br />

Sur le plan financier, Le Ministère a<br />

signé une convention avec l’Association<br />

Marocaine des Exportateurs (ASMEX)<br />

le 24 mai 2006 pour encourager et<br />

accompagner le regroupement des<br />

entreprises en consortiums. Un Comité<br />

de gestion a alors été mis en place. Il se<br />

réunit de façon régulière pour étudier<br />

les demandes d’appui émanant des<br />

consortiums.<br />

L’appui financier est attribué selon<br />

deux modalités : un financement de<br />

démarrage et un autre de promotion. Le<br />

démarrage concerne le financement des<br />

actions et supports de communication<br />

qui renseignent sur le potentiel<br />

d’exportation des entreprises, tels<br />

que site Web, brochure, équipements<br />

informatiques. Le deuxième volet<br />

concerne les actions de promotion des<br />

produits et services des membres du<br />

consortium à l’étranger. Le montant<br />

accordé est actuellement fixé à 700.000<br />

DH sur une période de trois ans. A<br />

signaler que l’appui financier, objet<br />

d’application de la convention MCE/<br />

ASMEX, résulte d’un fonds proprement<br />

marocain et émanant des recettes issues<br />

de la taxe parafiscale à l’importation.<br />

Le bilan actuel de l’expérience est<br />

encourageant. En effet, 25 consortiums<br />

sont constitués ou en cours de l’être<br />

dont 4 coopératives opérant dans la<br />

production de l’huile d’argan. Mme<br />

Maafiri souligne que dans le cadre de<br />

la nouvelle stratégie de la promotion<br />

commerciale, le Ministère fera du projet<br />

consortiums d’exportation un fer de<br />

lance pour booster les capacités des<br />

entreprises marocaines exportatrices.<br />

« Le secteur agroalimentaire est<br />

vivement appelé à suivre cette approche<br />

et à en tirer profit en se regroupant »,<br />

ajoute-t-elle.


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 33


FoCUs<br />

Aides aux consortiums<br />

Les partenaires impliqués<br />

Un ensemble de partenaires sont impliqués dans le projet d’appui à la création de<br />

consortiums d’exportation. Chacun œuvre pour concrétiser cette démarche ambitieuse, en<br />

réalisant des actions d’information, de formation, de promotion et d’assistance technique.<br />

Voici quelques-uns de ces acteurs.<br />

L’ONUDI-Ministère du Commerce<br />

Extérieur : initiateurs du projet<br />

Le projet d’appui à la création de<br />

consortiums d’exportation a vu le jour<br />

en 2003 grâce à une coopération entre<br />

l’ONUDI et le Ministère du Commerce<br />

Extérieur. Ce dernier préside le comité<br />

de pilotage du projet composé par<br />

d’autres partenaires institutionnels. Le<br />

Ministère assure l’organisation d’un<br />

ensemble d’actions de sensibilisation<br />

et de sessions de formation au<br />

profit des entreprises marocaines.<br />

Quand à l’ONUDI, elle apporte une<br />

assistance technique à travers ses<br />

experts nationaux et internationaux.<br />

Abdelali Berrada, expert national à<br />

l’ONUDI, souligne que les consortiums<br />

constitués sont accompagnés depuis<br />

leurs phases amont de conception et<br />

de montage jusqu’aux phases aval de<br />

gestion et de développement, en passant<br />

par l’identification des expertises<br />

nécessaires pour la mise en œuvre des<br />

objectifs définis et du plan d’action,<br />

ainsi que la mise en relation avec les<br />

organismes d’appui.<br />

L’ANPME<br />

L’Agence nationale pour la promotion<br />

de la petite et moyenne entreprise<br />

(ANPME) est un partenaire<br />

institutionnel du projet. Toutefois,<br />

l’ANPME ne dispose pas de<br />

programmes spécifiques d’appui pour<br />

les consortiums d’exportation mais<br />

elle peut accompagner les entreprises<br />

pour la préparation des consortiums.<br />

Une fois constitués, l’ANPME les fait<br />

bénéficier d’une assistance technique<br />

pour améliorer leur performance et leur<br />

compétitivité avec une prise en charge<br />

des frais d’expertise nécessaires à la<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 34<br />

réalisation des actions ciblées de conseil,<br />

d’assistance technique et de promotion.<br />

Mme Afifa Aouli, chef de service<br />

innovation et recherche-développement<br />

au sein de l’ANPME explique que le<br />

bilan des actions réalisées dans ce sens<br />

est limité: « seules deux actions ont été<br />

concrétisées pour le compte de deux<br />

groupes d’entreprises pour l’appui à la<br />

constitution de consortiums : la réalisation<br />

d’un business plan et le renforcement de<br />

leurs actions commerciales. »<br />

Maroc Export<br />

Maroc Export est un partenaire<br />

essentiel du projet, qui intervient par<br />

le biais de plusieurs actions. Il fournit<br />

de l’information commerciale aux<br />

entreprises exportatrices grâce à la<br />

facilitation de l’accès aux informations<br />

spécifiques sur les marchés cibles et<br />

les opportunités d’affaires à l’étranger,<br />

les statistiques et les bases de<br />

données commerciales. Ainsi, Maroc<br />

Export procède à l’organisation de<br />

séminaires d’information sur le rôle des<br />

consortiums dans le développement<br />

des exportations et également de stages<br />

de formation pour le renforcement des<br />

capacités et du savoir-faire marketing<br />

à l’export. Notons que des subventions<br />

pour les frais de participation aux<br />

différents salons spécialisés pour<br />

les consortiums d’exportation sont<br />

également supportées par Maroc Export.<br />

ASMEX<br />

L’Association Marocaine des<br />

Exportateurs (ASMEX) a signé une<br />

convention sur le financement des<br />

consortiums d’exportation avec le<br />

Ministère du Commerce Extérieur le<br />

24 mai 2006 pour encourager cette<br />

Khalid KHERRAF<br />

approche de regroupement chez les<br />

entreprises marocaines. Par cette<br />

convention, l’ASMEX est chargée<br />

d’apporter l’assistance nécessaire aux<br />

consortiums en matière d’information,<br />

de présenter les dossiers de demande<br />

de financement au comité de<br />

gestion et d’effectuer le déblocage<br />

des dotations autorisées. Dans le<br />

cadre du plan d’action à court et à<br />

moyen terme, l’ONUDI prévoit la<br />

réalisation de plusieurs actions dont la<br />

consolidation des consortiums existants,<br />

l’extension sectorielle, géographique et<br />

institutionnelle du projet et l’obtention<br />

pour les consortiums de traitements<br />

préférentiels et d’avantages particuliers<br />

de la part d’autres institutions.<br />

CNCE : Un autre acteur de<br />

promotion du label Maroc<br />

Le Conseil National du Commerce<br />

Extérieur (CNCE) réalise des<br />

études et consultations en<br />

matière de renforcement de<br />

la compétitivité des produits<br />

et services marocains sur les<br />

marchés étrangers. Il procède<br />

à l’établissement de rapports<br />

annuels qui permettent<br />

d’apprécier l’évolution des<br />

échanges extérieurs et le<br />

comportement des importations<br />

et des exportations au regard<br />

de l’environnement national<br />

et international. Ainsi, il publie<br />

une base de données sur<br />

les entreprises exportatrices<br />

marocaines par marché et secteur<br />

d’activité.


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 35


l’INTErvIEW<br />

Notre principal objectif est de maintenir<br />

une présence émotive constante dans l’esprit<br />

du consommateur<br />

Coca-Cola est l’une des marques les plus en vue à l’international. Soit, la firme d’Atlanta<br />

poursuit une politique de communication très agressive, y compris au Maroc où elle est<br />

présente depuis 62 ans. Son taux de pénétration au niveau du marché est estimé à 95%.<br />

Mais le staff en place veut faire mieux et plus. La boisson à l’agent 7X a encore de beaux<br />

jours devant elle dans le Royaume.<br />

<strong>FOOD</strong> Magazine<br />

Le cabinet de conseil Interbrand<br />

place Coca-cola en pôle position<br />

des marques qui valent le plus<br />

cher, largement devant des<br />

firmes comme McDonald’s, IBM<br />

ou encore Microsoft. Pourquoi à<br />

votre avis ?<br />

Imad Benmoussa<br />

The Coca-Cola Company est le leader<br />

mondial des Boissons Non-alcoolisées<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 36<br />

Prêtes-à-Consommer avec plus de 500<br />

marques (aussi bien dans les boissons<br />

gazeuses que les autres catégories de<br />

boissons non alcoolisées).<br />

En plus de la marque Coca-Cola,<br />

nous disposons de 12 références<br />

internationales dont la valeur dépasse<br />

1 milliard de Dollars US telles que<br />

Coca -Cola Zero, Coca-Cola Light,<br />

Fanta, Sprite, Minute Maid, Nestea,<br />

Georgia Coffee et Vitamine Water.<br />

D’après le classement d’Interbrand,<br />

Imad Benmoussa<br />

Directeur Général de Coca-Cola<br />

Maroc & Afrique Equatoriale<br />

la marque Coca-Cola est classée<br />

Best Global Brand avec une valeur<br />

de 66,7 milliards de Dollars US.<br />

La capitalisation boursière de la<br />

compagnie dépasse les 100 milliards<br />

de Dollars US.<br />

Ceci pour la simple raison qu’elle<br />

est la marque la mieux en vue à<br />

l’international. En fait, ce classement<br />

consacre une vérité très importante,<br />

celle de la relation quotidienne<br />

qu’entretient la marque avec son<br />

consommateur. Nous servons<br />

l’équivalent de 1,6 milliard de « petite<br />

taille » chaque jour dans le monde.<br />

Cette relation quotidienne constante et<br />

intime, qui grandit d’année en année,<br />

fait que la marque est très présente<br />

dans l’esprit du consommateur. Ce<br />

n’est pas le cas pour d’autres marques<br />

commerciales.<br />

Quel est le poids de l’entreprise<br />

au Maroc ?<br />

Au Maroc, le système Coca-Cola est<br />

composé de 3 franchises territoriales,<br />

NABC, ABC et SBGS. Le système<br />

emploie plus de 5.500 personnes et<br />

réalise un chiffre d’affaires de 3,3<br />

milliards de Dirhams. Nous sommes<br />

présents dans 5 catégories de boissons,<br />

boissons gazeuses, eaux, jus, boissons<br />

énergétiques et boissons réhydratantes.<br />

Comment jugez-vous le<br />

développement du marché de la


oisson gazeuse au Maroc ?<br />

C’est un marché très dynamique<br />

avec 5 opérateurs majeurs, et<br />

une croissance à deux chiffres<br />

depuis 5 ans. Les perspectives de<br />

croissance restent, pour leur part, très<br />

prometteuses.<br />

Quel est votre taux de<br />

pénétration et de couverture du<br />

marché marocain ?<br />

Nous sommes présents au Maroc<br />

depuis 62 ans. Nous avons une<br />

capillarité de distribution qui est assez<br />

intéressante. C’est-à-dire que vous<br />

allez trouver du Coca-Cola dans le<br />

supermarché du coin mais aussi au fin<br />

fonds des contrées les plus reculées<br />

du Royaume. Nous touchons 130.000<br />

points de vente tous les deux jours. La<br />

pénétration est de plus de 95%.<br />

Qu’est-ce qui reste à faire ?<br />

Il reste à convaincre le consommateur<br />

à consommer davantage mais aussi<br />

à consommer les produits des autres<br />

catégories comme les boissons<br />

hydratantes, les jus et les boissons<br />

énergétiques. Le consommateur<br />

marocain est très en-dessous de<br />

la moyenne mondiale en termes<br />

d’hydratation. Il boit très peu.<br />

Avez-vous subi les affres de la<br />

crise économique ?<br />

Je préfère ne pas parler de crise<br />

économique au Maroc. Je ne pense pas<br />

qu’on soit vraiment dans une spirale<br />

de crise. Nous avons traversé un hiver<br />

assez long et assez froid. Et comme<br />

vous le savez, nous sommes dans<br />

un business saisonnier. Au Maroc,<br />

une majeure partie des revenus des<br />

foyers est dépensée dans le nécessaire.<br />

Il y a très peu d’exubérance de<br />

consommation. On n’est pas dans une<br />

configuration de pays développé où<br />

les gens consomment des produits<br />

non essentiels. Et donc je ne pense<br />

pas que la crise s’est installée. Mais<br />

nous continuons à investir sur le<br />

marché marocain et la croissance reste<br />

soutenue. C’est une industrie qui croît<br />

et nous sommes convaincu qu’elle<br />

continuera à se développer car il y a<br />

encore énormément de choses à faire.<br />

C’est souvent les comportements<br />

des opérateurs qui renseignent sur la<br />

dynamique de l’industrie et non pas<br />

l’inverse.<br />

La consommation de boissons<br />

gazeuses est très faible au<br />

Maroc comparativement à<br />

l’Algérie par exemple. Pourquoi<br />

à votre avis ce différentiel<br />

existe-il ?<br />

En fait, l’offre de boissons non<br />

alcoolisées en Algérie est nettement<br />

supérieure à celle du Maroc. Il faut<br />

aussi noter deux différences majeures<br />

entre ces deux marchés. D’abord les<br />

boissons gazeuses existent en Algérie<br />

depuis plus de 100 ans tandis qu’au<br />

Maroc, elles fêtent ses 62 bougies<br />

avec l’arrivée de Coca-Cola en 1947.<br />

Ensuite, la consommation historique<br />

de thé à la menthe au Maroc a été une<br />

alternative de rafraîchissement pour<br />

les Marocains depuis des décennies.<br />

En Algérie, le thé à la menthe est peu<br />

développé.<br />

La firme poursuit une politique<br />

de communication très<br />

agressive à travers le monde<br />

alors que la marque est très<br />

connue du consommateur.<br />

Quel est le budget alloué à la<br />

communication et pourquoi cet<br />

acharnement médiatique ?<br />

Il ne s’agit pas d’un acharnement<br />

mais plutôt d’une stratégie long-terme<br />

qui vise principalement à entretenir<br />

une relation personnelle avec nos<br />

consommateurs. Notre principal<br />

objectif est de maintenir une présence<br />

constante dans leurs esprits.<br />

Est-il vrai que chez Coca le budget<br />

communication s’élève à plus de<br />

50% du chiffre d’affaires ?<br />

Ceci n’est pas vrai. Nos<br />

investissements au niveau de tous<br />

les supports média se chiffrent en<br />

centaines de millions de Dirhams.<br />

La norme pour une société d’agroindustrie<br />

est de s’inscrire dans une<br />

logique de 15 à 20% de son chiffre<br />

d’affaires dans la construction de la<br />

marque. Il faut que cette marque ait<br />

un capital intrinsèque et un capital<br />

émotif. Et c’est ce qui va assurer sa<br />

durabilité. C’est vrai que le retour sur<br />

investissement n’est pas précis, mais<br />

il faut y croire et il faut surtout avoir<br />

la patience et l’assiduité de maintenir<br />

ces investissements d’année en année<br />

même en période de crise. Vous<br />

voyez aujourd’hui dans le monde et<br />

notamment en Europe et aux Etats-<br />

Unis, notre compagnie maintient<br />

ses investissements notamment<br />

dans les médias parce que nous<br />

voulons être présents dans l’esprit<br />

du consommateur. C’est un élément<br />

fondamental. Ceci étant, sur le marché<br />

marocain, il y a des marques locales<br />

dans l’agro-industrie qui ont réussi<br />

à s’installer, elles durent, elles ont<br />

un capital émotif intéressant avec le<br />

consommateur qui va continuer à les<br />

acheter. Les sociétés agro-industrielles<br />

doivent avoir en tête qu’une fois ils<br />

ont mis en place un produit de qualité,<br />

et qu’ils ont les moyens d’investir<br />

derrière la marque, ce produit devrait<br />

connaître un succès à long terme.<br />

La construction de l’image de la<br />

marque passe aussi par l’aura<br />

qui est construite autour de<br />

celle-ci et notamment pour vous<br />

la culture du mystère autour<br />

d’une formule secrète protégée<br />

dans un coffre-fort. Y’en a-t-il<br />

une réellement ?<br />

Absolument. Ce composant de la<br />

formule de Coca-Cola le 7X (puisqu’il<br />

y a plusieurs composants) est produit<br />

dans quelques usines dans le monde.<br />

Le lieu et les personnes qui gèrent<br />

ces usines font partie d’une caste<br />

détentrice d’un secret inviolable. Moimême,<br />

je ne sais pas où ce composé<br />

est produit et par qui. C’est un secret<br />

qui a été gardé depuis 123 ans et il le<br />

sera toujours.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 37


La communication<br />

donne-t-elle une valeur à la<br />

marque indépendamment<br />

du remplissage du carnet de<br />

commande ?<br />

Le carnet de commande d’aujourd’hui<br />

est le résultat de la communication<br />

d’hier. Ainsi, la communication<br />

d’aujourd’hui aide à remplir le carnet<br />

de commande futur.<br />

Est-ce qu’on peut adapter la<br />

politique marketing développée<br />

par Coca-Cola aux PME<br />

marocaines opérant dans<br />

l’agroalimentaire ?<br />

Je ne peux le garantir, mais sachez<br />

que notre politique est basée d’abord<br />

sur un produit de haute qualité.<br />

Ensuite, une communication simple et<br />

honnête et enfin être présent là ou le<br />

consommateur a envie de se rafraîchir.<br />

Je crois au pouvoir de la marque. Il<br />

faut y croire. Il ne suffit pas de créer<br />

un packaging idoine ou attractif ou<br />

de réaliser un graphique unique.<br />

Il faut construire cette marque au<br />

niveau du consommateur et il faut<br />

la construire surtout dans son esprit.<br />

C’est un travail de longue haleine où il<br />

faut investir beaucoup d’argent. Dans<br />

l’agro-industrie, le constat que je fais<br />

actuellement au Maroc c’est que les<br />

entreprises investissent peut-être 20 à<br />

30% dans le contenu, 50 à 60% dans<br />

l’outil industriel et seulement 10 à 15%<br />

dans la construction de la marque.<br />

C’est peu.<br />

Pouvez-vous nous raconter une<br />

anecdote où vous vous êtes<br />

rendu compte de la puissance<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 38<br />

du marketing ?<br />

Le jour où j’achète une marque<br />

sans même m’en rendre<br />

compte. Tout se passe dans la<br />

tête du consommateur.<br />

L’impact d’une bonne<br />

campagne de marketing est<br />

évalué positivement quand<br />

le consommateur achète<br />

un produit sans en être<br />

conscient. Ceci car la marque<br />

est tellement présente dans<br />

son esprit qu’il va avoir le<br />

reflexe de l’acheter et de la<br />

consommer sans en avoir<br />

conscience. C’est ça la beauté du<br />

marketing et de la construction de la<br />

marque sur le marché.<br />

Coca-Cola poursuit une politique<br />

de diversification de sa gamme.<br />

Comment estimez-vous l’accueil<br />

qui a été réservé aux nouveaux<br />

produits. D’autres introductions<br />

sont-elles prévues à terme ?<br />

Nous sommes très satisfaits de<br />

l’accueil. Miami représente un bel<br />

exemple. Ainsi que notre création dans<br />

la catégorie des eaux de table avec<br />

Ciel et les boissons hydratantes avec<br />

Aquarius.<br />

Le leader des boissons<br />

gazeuses au Moyen-Orient, le<br />

saoudien Aujan Industries a<br />

annoncé son intention de se<br />

développer sérieusement dans<br />

la région du Maghreb. Comment<br />

appréhendez-vous la présence<br />

sur le marché d’un concurrent<br />

de cette taille ?<br />

Nous sommes contents de l’arrivée de<br />

nouveaux opérateurs sur le marché car<br />

ils créent des dynamiques nouvelles et<br />

nous poussent à sortir de nos zones de<br />

confort.<br />

Votre entreprise a mis en<br />

place une première station de<br />

traitement des eaux résiduaires<br />

au niveau de l’usine de<br />

Marrakech. Serait-ce le prélude<br />

d’un programme qui intéressera<br />

également les autres unités ?<br />

Depuis le début de cette année nous<br />

avons mis en place une nouvelle<br />

plateforme de communication<br />

appelé Live Positively pour un strict<br />

respect de l’environnement, des<br />

normes de travail, des communautés<br />

qui nous entourent et des marchés<br />

où nous sommes présents. Parmi<br />

nos engagements dans le secteur<br />

de l’environnement se trouvent les<br />

stations de traitement des eaux usées.<br />

Nous agissons en entreprise<br />

citoyenne. En tant que leader sur le<br />

marché marocain des boissons non<br />

alcoolisées, nous avons le devoir de<br />

mettre en place les pratiques les plus<br />

strictes en matière d’environnement<br />

et de développement durable.<br />

Aujourd’hui, nous avons réduit notre<br />

consommation d’eau de plus de<br />

20% et nous avons mis en place les<br />

processus nécessaires pour accélérer<br />

notre efficience industrielle en matière<br />

de consommation d’eau. Nous avons<br />

aussi investi dans des stations de<br />

traitement d’eaux usées comme celle<br />

de Marrakech. D’autres projets sont<br />

en cours de réalisation, en étroite<br />

collaboration avec les municipalités<br />

concernées.<br />

Justement, la firme est<br />

poursuivie en Inde pour une<br />

question de contamination<br />

de la nappe phréatique par<br />

des polluants. Votre activité<br />

est-elle dangereuse pour<br />

l’environnement ?<br />

Suite à ces allégations, nous nous<br />

sommes mis d’accord avec l’université<br />

du Michigan pour faire appel à une<br />

tierce organisation pour vérifier ces<br />

allégations. De plus, nous avons fait<br />

appel à une organisation internationale<br />

basée à New Delhi, spécialisée dans<br />

l’eau, pour conduire cette étude. Cette<br />

organisation a révélé dans son rapport<br />

que nous répondions à tous les critères<br />

de qualité et de sécurité indiens. Quant<br />

au respect des normes Coca-Cola, le<br />

rapport identifie un léger surplus de<br />

nitrogène et de chlore dans l’eau. Ce<br />

surplus répond aux normes indiennes<br />

et n’est en aucun cas dangereux pour<br />

l’homme.<br />

Propos<br />

recueillis par<br />

Abdelaziz MEFTAH


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 39


l’ENTrEPrIsE dU MoIs<br />

<strong>Copag</strong><br />

Un modèle d’intégration<br />

D’une petite coopérative d’agrumes parmi tant d’autres au deuxième acteur national<br />

du secteur des produits laitiers, que de chemin parcouru en une vingtaine d’années<br />

seulement ! Avec 4.000 hectares de vergers et 80.000 Tonnes d’agrumes par an, 9.000<br />

hectares de surfaces fourragères, 45.000 vaches laitières produisant 172 millions de<br />

litres de lait, une usine de transformation de 100.000 m 2 , une gamme d’une centaine de<br />

références dans 11 familles de produits, la coopérative agricole <strong>Copag</strong> est aujourd’hui un<br />

fleuron de l’agro-industrie marocaine et un modèle d’intégration réussie, à la hauteur de<br />

ses ambitions et à l’image de sa devise, « croire et oser ».<br />

Florence CLAIR<br />

1<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 40


2<br />

Dates clés<br />

1987 Création de la <strong>Copag</strong>, avec une<br />

première station de conditionnement<br />

d’agrumes<br />

1988 Création de la coopérative Souss<br />

AGB pour le développement de<br />

l’amont laitier<br />

1993 Construction d’une laiterie d’une<br />

capacité initiale de 15 T/jour<br />

1996 Acquisition d’une 2ème unité de<br />

conditionnement d’agrumes,<br />

création de la société de commercialisation Prim’Atlas et investissement<br />

dans un atelier UHT<br />

1998 Construction d’un entrepôt frigorifique de stockage et de<br />

déverdissage d’une capacité de 5.500 Tonnes<br />

1999 Création d’une usine de fabrication d’aliments du bétail<br />

2001 Installation de l’unité de fabrication de jus d’orange<br />

2004 Modernisation et extension de l’unité de conditionnement d’agrumes<br />

« Ait Iaaza »<br />

2005 Création de l’unité de prétraitement et précalibrage de la station « Ait<br />

Iaaza », de la plate-forme de stockage matières premières et lait UHT de<br />

14.000 m2 7<br />

, et de l’unité d’élevage en commun<br />

2007 Station de traitement des eaux usées<br />

2008 Restructuration de l’unité laitière et extension de l’unité de conditionnement<br />

d’agrumes « Faraj »<br />

<strong>Copag</strong> en chiffres<br />

•186 adhérents, dont 117 personnes physiques et<br />

69 personnes morales<br />

• 3.200 employés<br />

• 15 agences commerciales desservant 46.000<br />

points de vente<br />

• 140 millions de Dirhams de capital social<br />

• 950 millions de Dirhams d’investissements cumulés<br />

• 2,2 milliards de Dirhams de chiffre d’affaires en<br />

2008, réparti comme suit :<br />

- 79% produits laitiers<br />

- 12% aliments du bétail<br />

- 5% agrumes<br />

- 4% jus d’orange<br />

- 1% élevage et viandes<br />

4<br />

5<br />

3<br />

6<br />

1 La plate-forme industrielle du<br />

siège de la <strong>Copag</strong> s’étend sur 17<br />

hectares.<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

7<br />

Véritable usine dans l’usine, la<br />

nouvelle unité de lait UHT, opérationnelle<br />

depuis l’été 2008, est<br />

conçue en « full automatic ».<br />

Salle de contrôle de l’unité<br />

UHT : tous les paramètres sont<br />

surveillés automatiquement<br />

et en permanence.<br />

L’usine Aalaf produit des aliments<br />

du bétail, avec une capacité de<br />

20 T/heure.<br />

L’unité de stockage de matières<br />

premières et du lait UHT s’étend sur<br />

14.000 m2 et permet d’entreposer<br />

plusieurs millions de litres.<br />

Sur 24 hectares, l’unité d’élevage<br />

en commun, d’une capacité de<br />

11.000 têtes répond à un double<br />

objectif : soulager les adhérents<br />

en élevant en commun et de<br />

façon optimale les génisses, et<br />

valoriser les mâles.<br />

Pour les agrumes, les 2 stations<br />

traitent 80.000 T de fruits par an et<br />

disposent d’un entrepôt frigorifique<br />

de 5.500 T. L’unité de fabrication de<br />

jus a transformé 18.000 T d’oranges<br />

sur la dernière campagne.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 41


En 1987, ils n’étaient qu’une<br />

poignée d’agriculteurs à<br />

fonder la <strong>Copag</strong>, sur le petit<br />

village d’Aït Iazza, à quelques<br />

kilomètres de Taroudant. Un village<br />

transformé aujourd’hui en zone d’activité<br />

effervescente, autour de la coopérative, qui<br />

regroupe désormais 186 adhérents représentant<br />

14.000 producteurs répartis sur 4<br />

provinces de la région du Souss. Avec un<br />

chiffre d’affaires affichant une croissance à<br />

deux chiffres et dépassant les 2 milliards de<br />

Dirhams, <strong>Copag</strong> n’a désormais plus rien à<br />

envier aux plus grandes entreprises privées,<br />

sans pour autant renier ce qui fait sa force,<br />

à savoir la confiance de ses adhérents et<br />

de ses partenaires. L’objectif premier reste<br />

que les adhérents n’aient pas à se soucier<br />

de la commercialisation. « Nos adhérents<br />

sont rassurés sur l’écoulement de leurs<br />

productions, ils n’ont d’autres soucis que<br />

d’exceller dans leurs métiers », affirme<br />

Fouad Benhida, Directeur Général.<br />

Intégration multi-filières de A à Z<br />

Alors que nombre de coopératives se<br />

contentent d’une seule filière, <strong>Copag</strong> a<br />

su intégrer toute la diversité des productions<br />

de ses adhérents et ainsi atteindre<br />

le développement que l’on connaît. Selon<br />

M’hamed Loultiti, « aujourd’hui, notre<br />

conviction, c’est que dans une région où les<br />

conditions de production sont difficiles, le<br />

seul moyen de s’en sortir, c’est l’intégration,<br />

qui permet de mieux travailler, mieux<br />

produire et finalement mieux valoriser. »<br />

La toute première activité de la coopérative<br />

a donc été uniquement la production et le<br />

conditionnement d’agrumes, via ses deux<br />

stations, jusqu’à la commercialisation et<br />

l’export, via sa société Prim’Atlas (pour le<br />

marché européen) et le groupement Maroc<br />

Fruit Board (pour les marchés lointains :<br />

Amérique du Nord, Russie, Chine…).<br />

Afin de réaliser une intégration complète<br />

de la filière, et en profitant des synergies<br />

avec la transformation laitière, une usine de<br />

fabrication de jus d’orange frais est créée<br />

en 2001. La valorisation de l’ensemble de<br />

la récolte des adhérents est ainsi optimisée.<br />

« La coopérative intervient également en<br />

amont : encadrement technique, achat et<br />

contrôle des intrants selon les exigences de<br />

la certification Global Gap… », souligne<br />

Mohamed Khouira, Directeur de la station<br />

de conditionnement. La mise à niveau des<br />

plantations a d’ailleurs été anticipée dès<br />

1996, avec la généralisation du goutte-àgoutte,<br />

l’installation par la suite des stations<br />

météo et d’autres équipements permettant<br />

le pilotage de l’irrigation, la plantation de<br />

variétés « easy peeler » en clémentines<br />

précoces et tardives.<br />

Nombre d’adhérents de la <strong>Copag</strong> sont<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 42<br />

également éleveurs. C’est donc tout naturellement<br />

que la coopérative se lance dans la<br />

transformation, avec la construction d’une<br />

petite unité de lait pasteurisé qui a démarré<br />

avec une production de 6.000 litres par<br />

jour en 1993. Aujourd’hui, l’usine produit<br />

600.000 litres par jour et est en pleine restructuration,<br />

avec comme objectif l’automatisation<br />

complète d’ici deux ans.<br />

Grâce à un système de paiement à la qualité<br />

et à un contrôle systématique rigoureux, la<br />

coopérative s’assure de disposer d’une matière<br />

première répondant à des exigences internes,<br />

conformes aux standards internationaux<br />

de la transformation du lait et ses dérivés.<br />

Un souci de la qualité qui se retrouve partout<br />

: ainsi, l’air des ateliers de production<br />

est traité, et la préparation des commandes<br />

et le chargement des camions se font en<br />

chambre froide (respect de la chaîne du<br />

froid). Enfin, la laiterie est en cours de<br />

certification ISO 9001, première étape<br />

avant de passer à l’ISO 22000. « L’autocontrôle<br />

constitue la base de notre système de<br />

management de la qualité », ajoute Khalid<br />

Zaanoun, Responsable HSE.<br />

En aval, 15 agences commerciales disposant<br />

de structures de stockage réfrigérées<br />

couvrent tout le pays. Pour des questions de<br />

disponibilité de matière première laitière,<br />

seules les grandes surfaces sont approvisionnées<br />

dans le Nord et l’Oriental.<br />

Au service des adhérents<br />

En amont, la <strong>Copag</strong> a développé tous les<br />

services nécessaires aux éleveurs. Ainsi, en<br />

1999, elle construit une usine de fabrication<br />

d’aliments du bétail, destinés aux adhérents.<br />

Parallèlement, elle mène un programme<br />

de mise à niveau des coopératives<br />

adhérentes. Ce programme a démarré avec<br />

un premier groupe pilote de 14 coopératives<br />

dans un cadre global de 30 complexes<br />

d’ici 4 ans. Les complexes coopératifs sont<br />

constitués notamment d’un centre de collecte<br />

avec bacs réfrigérants, d’un magasin<br />

de stockage, d’une station carburant, etc.<br />

« Ce projet change complètement le comportement<br />

des adhérents, ils sont fiers de<br />

leur coopérative et motivés pour améliorer<br />

la production », indique M’hamed Loultiti.<br />

Résultat : la qualité est tirée vers le haut.<br />

Enfin, pour donner encore plus de dynamique<br />

et assurer la pérennité de l’activité<br />

laitière, <strong>Copag</strong> a investi dans une unité<br />

d’élevage des génisses et des taurillons<br />

d’une capacité de 11.000 têtes, une première<br />

au Maroc, conçue avec l’appui de l’US<br />

Grain Council, sur le modèle des feed lots<br />

américains. En produisant des génisses de<br />

qualité, la dépendance aux importations est<br />

réduite. L’engraissement des mâles permet<br />

de produire une viande de qualité, valorisée<br />

directement auprès des clients (GMS entre<br />

autres). « L’objectif à terme est de proposer<br />

une marque de viande labellisée », complète<br />

Fouad Benhida.<br />

Des projets, encore des projets<br />

Alors que la coopérative ne communique<br />

pas sur ses produits, elle est devenue le n°2<br />

du marché des produits laitiers et se place<br />

en tant que leader sur le marché des nectars<br />

frais. Les clés d’un tel succès ? Des produits<br />

de qualité régulière, une force marketing<br />

et d’innovation, à l’image de l’une de<br />

leurs dernières nouveautés, le Perly<br />

« chocolat – orange », une force de vente<br />

aguerrie, sans oublier un fort investissement<br />

dans la formation des adhérents et des<br />

collaborateurs. De plus, la traçabilité du<br />

produit est assurée de la ferme au point de<br />

vente : les véhicules de collecte et de commercialisation<br />

sont en cours d’équipement<br />

en GPS et HHT afin de respecter les délais<br />

de livraison et d’optimiser les circuits de<br />

distribution.<br />

Enfin, deux grandes unités d’élevage laitier<br />

ont été récemment créées par certains des<br />

adhérents à Kénitra et Larache. Sur place,<br />

<strong>Copag</strong> prévoit la création d’un second site<br />

de valorisation du lait, destiné à la production<br />

de lait pasteurisé et/ou UHT. Le Président<br />

assure qu’il ne s’agit pas d’entrer en<br />

concurrence avec les opérateurs déjà implantés,<br />

mais d’alimenter les agences de la région<br />

avec les produits provenant uniquement de<br />

ses adhérents. Bref, les projets ne manquent<br />

pas. « Les compétences sont là, les processus<br />

sont rôdés, si demain les adhérents décident<br />

de se lancer dans de nouvelles activités, les<br />

portes sont ouvertes », ajoute M. Benhida.<br />

Préservation et valorisation des<br />

ressources naturelles<br />

Une autre préoccupation de la coopérative,<br />

consciente de la problématique de la<br />

ressource hydrique dans la région, est de<br />

lutter contre le gaspillage des ressources<br />

naturelles et toute forme de nuisance à son<br />

environnement.<br />

En amont, l’usage du goutte-à-goutte<br />

couvre désormais 95% des vergers et une<br />

bonne partie du maïs fourrager. Au niveau<br />

de la plate forme industrielle, la laiterie a<br />

été conçue pour économiser au maximum<br />

l’eau, avec des systèmes de récupération, de<br />

recyclage et de réutilisation.<br />

Enfin, en juillet 2007, <strong>Copag</strong>, avec le soutien<br />

du Fodep, a volontairement investi 18<br />

millions de Dh dans une station d’épuration<br />

capable de traiter 2.000m 3 d’eau par jour.<br />

Les eaux traitées sont ensuite valorisées en<br />

irrigation. Quant aux boues résiduaires, un<br />

projet de production de biogaz est à l’étude,<br />

ce qui permettrait également de valoriser<br />

les déchets des exploitations agricoles<br />

comme le fumier. Une façon de boucler la<br />

boucle !


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 43


ProdUIT<br />

Sauces et condiments<br />

Un secteur dynamique<br />

Moutarde, mayonnaise, sauces tomates ou aromatisées, vinaigre, oignons, cornichons,<br />

olives… le consommateur marocain est devenu en quelques années seulement un grand<br />

amateur de sauces et condiments. Au-delà de ces produits classiques, les opérateurs du<br />

secteur ne se reposent pas sur leurs lauriers et proposent des nouveautés spécifiquement<br />

adaptées au marché.<br />

Florence CLAIR<br />

Le marché des sauces est<br />

largement dominé par la<br />

société VMM, qui, avec sa<br />

marque « Star », s’adjuge<br />

la part du lion, notamment pour le<br />

trio classique : ketchup, moutarde et<br />

mayonnaise. Deuxième opérateur du<br />

marché, VCR, du groupe Unimer, avec<br />

sa marque « Pikarôme », leader sur le<br />

segment des cornichons et du vinaigre,<br />

et importateur de la célèbre marque de<br />

ketchup « Heinz ».<br />

Derrière ces deux géants, la concurrence<br />

est rude pour les producteurs locaux<br />

et les importateurs. Sans oublier les<br />

marques de distributeur comme les<br />

« Produits économiques » de Marjane<br />

Holding.<br />

Une consommation récente et<br />

poussée par la restauration<br />

rapide<br />

« Pourtant, il y a 10 ans, on ne parlait<br />

pas de ketchup, et il y a 5 ans, on<br />

ne parlait pas de mayonnaise », se<br />

rappelle Mohammed Edderkaoui,<br />

Directeur marketing et commercial<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 44<br />

du groupe Unimer.<br />

La consommation<br />

de sauces est donc<br />

apparue avec le<br />

développement<br />

des fast-foods<br />

et des snacks.<br />

Panini, sandwich,<br />

chawarma, frites…<br />

sont désormais<br />

des produits de<br />

consommation<br />

quotidienne<br />

et toujours<br />

accompagnés des<br />

incontournables moutarde, mayonnaise<br />

et ketchup. Le boom de la restauration<br />

hors domicile a également permis aux<br />

industriels de développer les produits en<br />

dosette et ainsi étendre leur gamme.<br />

Le marché marocain des sauces et<br />

condiments connaît dès lors une<br />

croissance continue. Cependant, « il n’a<br />

Catégorie<br />

Ketchup<br />

Mayonnaise<br />

Moutarde<br />

Cornichons en<br />

boîte<br />

Concentré de<br />

tomates<br />

Ventes en<br />

volume<br />

550 Tonnes<br />

+23%<br />

1.240 Tonnes<br />

+17%<br />

500 Tonnes<br />

+15%<br />

24 Tonnes<br />

+36%<br />

13.100 Tonnes<br />

-4%<br />

pas encore atteint le stade de maturité<br />

en comparaison avec les autres marchés<br />

notamment les pays de l’Europe et les<br />

USA. Même par rapport aux pays du<br />

Maghreb, notre consommation reste<br />

faible », explique Nawal Bel Hinani,<br />

responsable marketing chez VMM.<br />

Diversification et innovation sont<br />

au programme<br />

Les opérateurs ne négligent donc pas<br />

leurs efforts pour favoriser encore plus la<br />

consommation. Aujourd’hui, la gamme<br />

des sauces proposées ne se limite pas<br />

aux sauces classiques. La diversité des<br />

produits en rayon est en effet très large :<br />

sauces barbecue, roquefort, aïoli, pizza,<br />

cocktail, asiatique, piquante, bolognaise,<br />

vinaigrettes, tapenades… Les opérateurs<br />

n’en finissent pas d’innover. Ainsi, VMM<br />

a lancé récemment quatre nouvelles<br />

sauces sous la marque Star (asiatique,<br />

samouraï, cocktail et méditerranéenne):<br />

Quelques chiffres clés en 2008 et évolution par rapport à 2007<br />

Ventes en<br />

valeur<br />

18,5 MDH<br />

+17%<br />

60 MDH<br />

+20%<br />

21 MDH<br />

+17%<br />

800.000 DH<br />

+31%<br />

335 MDH<br />

0%<br />

Parts de<br />

marché en<br />

volume<br />

Star (34%)<br />

Pikarome (15%)<br />

Star (55%)<br />

Pikarome (12%)<br />

Star (68%)<br />

Pikarome (19%)<br />

Pikarome (61%)<br />

Star (39%)<br />

Aïcha (54%)<br />

La Prairie (10%)


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 45


• Quelques-unes des dernières innovations des opérateurs marocains<br />

« des sauces aux saveurs exotiques<br />

avec une touche marocaine », selon<br />

Nawal Bel Hinani. Quant à VCR, la<br />

marocanité est également de mise avec<br />

le développement d’une nouvelle gamme<br />

« Pikarome tradition », dont les<br />

premières références sont les quatre<br />

« Chermoula » pour poisson, poulet,<br />

brochettes ou légumes. Ces sauces<br />

express pour agrémenter les plats<br />

traditionnels ont été conçues dans<br />

l’optique « de retrouver le goût de notre<br />

enfance, avec les épices, les herbes, et<br />

d’apporter du piquant à nos plats »,<br />

précise Mohammed Edderkaoui. Ce<br />

dernier ajoute que la demande pour<br />

ce type de produits est importante en<br />

Europe et aux Etats-Unis.<br />

De nouveaux opérateurs s’intéressent<br />

également au marché des sauces. En<br />

2007, les Conserves de Meknès, leader<br />

du concentré de tomates, ont diversifié<br />

leur gamme en proposant des sauces<br />

tomates cuisinées. Aujourd’hui, c’est au<br />

tour de Wassa Agro Group d’étendre<br />

son offre. Ce spécialiste des olives<br />

proposait déjà des tapenades et sauces<br />

piquantes, et investit actuellement dans<br />

un nouvel atelier dédié aux sauces.<br />

Une gamme de mayonnaise, ketchup<br />

et moutarde sera lancée dès le mois<br />

prochain, sous la marque « Bled Lkhir ».<br />

Elle sera ensuite suivie par des sauces<br />

au positionnement plus innovant, sur<br />

lesquelles la société reste discrète pour<br />

l’instant : « notre volonté est de nous<br />

positionner sur un segment qui n’existe<br />

pas encore au Maroc », explique Alain<br />

Bibinet Responsable développement chez<br />

Wassa. Autre nouveauté du groupe, les<br />

olives en doypacks stérilisables, ce qui<br />

autorise une DLC équivalente à celle des<br />

conserves, dans un emballage plus léger.<br />

L’export pour se développer<br />

Deuxième axe de développement,<br />

l’export. Pour l’instant, les exportations,<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 46<br />

si l’on excepte le cas particulier des<br />

olives et des câpres, restent très faibles<br />

(voir graphique). Les cornichons, qui<br />

étaient exportés à hauteur de 12.500<br />

Tonnes en 1997/1998, ne dépassent pas<br />

les 1.000 Tonnes par an aujourd’hui,<br />

victimes de la concurrence de l’Inde, qui<br />

a tiré les prix vers le bas.<br />

Pourtant, pour les sauces comme pour<br />

les condiments, le potentiel d’exportation<br />

existe, d’autant qu’il s’agit de produits<br />

à DLC longue et ne nécessitant pas<br />

un stockage réfrigéré. La société VCR<br />

exporte déjà en Tunisie, au Sénégal,<br />

mais aussi en Europe, à destination de la<br />

communauté maghrébine. Chez VMM,<br />

« notre stratégie consiste à passer à des<br />

cadences de production très importantes<br />

afin d’être compétitif et pouvoir exporter<br />

car la consommation reste très timide<br />

au niveau du Maroc », est-il indiqué. La<br />

capacité de production des sauces a ainsi été<br />

multipliée par 10 en 2008.<br />

D’autres sociétés, comme Sicopa à Fès,<br />

ou Giada à Casablanca, misent plutôt sur<br />

l’export, en proposant une offre plus haut<br />

de gamme : sauces tomates cuisinées,<br />

légumes marinés, piments farcis, tomates<br />

séchées… « Le développement sur le<br />

marché local est limité par le faible<br />

pouvoir d’achat. Les droits d’entrée<br />

en grande surface sont également trop<br />

élevés pour assurer une visibilité et un<br />

prix correct pour ce genre de produits »,<br />

déplore Nicolas Dinoya, Gérant de Giada.<br />

Des défis à relever<br />

Pour réussir leur développement, à<br />

l’export comme sur le marché intérieur,<br />

les entreprises du secteur devront faire<br />

face à plusieurs difficultés. En premier<br />

lieu, et à l’instar de la plupart des<br />

filières de transformation au Maroc, la<br />

sécurisation de leur approvisionnement,<br />

qu’il soit local ou importé. Certains,<br />

comme VCR ou VMM, qui a récemment<br />

obtenu 1.200 hectares dans le cadre<br />

de la privatisation des terres de la<br />

Sodea, ont opté pour l’intégration.<br />

D’autres, comme Wassa Agro Group,<br />

signent des conventions d’exclusivité<br />

avec des producteurs. « Les droits de<br />

douane élevés et les variations de prix<br />

des matières premières comme les<br />

graines de moutarde, le jaune d’œuf…<br />

représentent également des difficultés<br />

pour la filière », constate Ilias El Eulj,<br />

Directeur Général de VMM.<br />

Exportations marocaines de sauces et condiments (en Tonnes)<br />

(Source : EACCE)


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 47


EsPACE dIsTrIBUTIoN<br />

Centrale d’achat<br />

L’élément clé<br />

La centrale d’achat est un élément clé dans la chaîne logistique du secteur de la distribution<br />

moderne. C’est un lieu où les commandes sont centralisées puis expédiées vers les magasins,<br />

où les conditions d’achat et de livraison sont négociées. Bref, c’est un métier à part. Illustration<br />

à travers deux modes de distribution.<br />

Le secteur de la distribution<br />

est en plein développement<br />

au Maroc. En effet, depuis<br />

l’apparition du premier<br />

supermarché en 1986, le nombre<br />

d’enseignes n’a cessé de croître.<br />

Actuellement, on assiste à une<br />

organisation fonctionnelle du secteur<br />

qui tend à s’améliorer quotidiennement.<br />

L’essentiel du métier de la distribution<br />

commence par l’achat du produit et<br />

se termine par sa vente au magasin.<br />

En d’autres termes, il s’agit d’assurer<br />

l’acheminement du produit depuis le<br />

fournisseur jusqu’au consommateur.<br />

Durant ce processus, la fonction<br />

logistique est d’une importance capitale.<br />

Il s’agit de gérer et d’optimiser un<br />

ensemble de flux, à savoir, commande<br />

du produit, transport, stockage, etc. La<br />

centrale d’achat est une composante très<br />

importante dans la chaine logistique.<br />

C’est une sorte de plate-forme de<br />

gestion des commandes de l’ensemble<br />

des magasins de l’enseigne, qui sont<br />

regroupées et passées aux fournisseurs.<br />

Une telle centralisation permet une<br />

meilleure gestion de l’opération<br />

d’achat. Grace à cette organisation, la<br />

centrale d’achat permet de meilleures<br />

conditions d’achat suite à un ensemble<br />

de mesures de négociations des<br />

modalités d’approvisionnement avec<br />

les fournisseurs et les prestataires de<br />

service.<br />

Dans les enseignes de la grande<br />

distribution européenne, ce système<br />

centralisé est bien développé. Au<br />

Maroc, les opérateurs du secteur<br />

sont conscients de l’importance de<br />

l’organisation de la fonction d’achat.<br />

Certaines enseignes possèdent des<br />

plates-formes qui gèrent les flux de<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 48<br />

marchandises d’une façon centralisée,<br />

mais cela n’est pas généralisé pour<br />

toutes les catégories de produits. De<br />

plus, ce système est géré de manière<br />

différente d’une enseigne à l’autre.<br />

Cas des grandes surfaces<br />

Pour l’une des grandes enseignes de<br />

grande distribution au Maroc, les<br />

commandes de produits alimentaires<br />

frais (fruits et légumes, poisson) sont<br />

identifiées et passées par les chefs de<br />

rayons. Ensuite, elles sont regroupées au<br />

niveau de la plateforme. À ce moment<br />

là, les acheteurs entament une série<br />

de négociations avec les fournisseurs.<br />

Il s’agit d’abord de réaliser une<br />

prospection auprès des fournisseurs<br />

suivant un cahier de charges bien défini.<br />

L’acheteur négocie avec le fournisseur<br />

le contrat d’approvisionnement, le<br />

Khalid KHERRAF<br />

prix, les conditions de livraison et<br />

les modalités du financement de la<br />

promotion du produit. Au cours de<br />

la négociation, tous les éventuels<br />

litiges et les pistes de leur règlement<br />

(non conformité du produit, retard de<br />

livraison, etc.) sont discutés. Ensuite, le<br />

fournisseur achemine la marchandise<br />

à l’entrepôt de la plate-forme afin<br />

que l’expédition des produits vers les<br />

magasins se réalise. Le transport de<br />

la marchandise de l’entrepôt vers les<br />

magasins est assuré par des prestataires<br />

de services de l’enseigne. La plateforme<br />

est équipée en chambres froides<br />

pour préserver la fraîcheur et la bonne<br />

qualité des produits. Les conditions de<br />

transport frigorifique sont également<br />

respectées par les transporteurs assurant<br />

la livraison vers les magasins. D’autres<br />

enseignes exigent que les fournisseurs


assurent l’acheminement des produits<br />

directement vers les magasins, en<br />

respectant les conditions de fraicheur et<br />

de qualité.<br />

A signaler qu’en raison d’optimisation<br />

logistique, un fournisseur implanté à<br />

Agadir par exemple, ne se déplace pas<br />

vers une plate-forme située dans une<br />

ville lointaine, alors qu’il est amené à<br />

approvisionner directement un magasin<br />

à Agadir.<br />

Cas du commerce de proximité :<br />

Hanouty Shop<br />

Pour Hanouty shop, le fonctionnement<br />

de l’opération d’achat ne diffère pas<br />

beaucoup du schéma précédemment<br />

décrit. L’ensemble des points de vente<br />

de l’enseigne sont reliés par réseau<br />

avec une centrale d’achat qui gère la<br />

commande et l’expédition des produits.<br />

Grâce à un système informatisé<br />

intégré aux caisses enregistreuses,<br />

l’opérateur de la centrale d’achat connait<br />

exactement la disponibilité de chaque<br />

produit au niveau de chaque magasin, il<br />

arrive par la suite à quantifier à distance<br />

les besoins en marchandises de chaque<br />

point de vente. Au niveau de la centrale<br />

d’achat, les commandes sont regroupées<br />

et les modalités d’approvisionnement<br />

auprès des fournisseurs sont négociées.<br />

Cette opération se réalise avec un<br />

accompagnement commercial de<br />

proximité, qui consiste en l’agencement<br />

des produits dans les rayons, la<br />

promotion et la communication<br />

(dépliants,<br />

affiches) et<br />

l’acheminement.<br />

Hanouty shop<br />

dispose d’un<br />

entrepôt où les<br />

fournisseurs<br />

livrent leurs<br />

produits. Ensuite<br />

et pour des raisons<br />

de gain de temps<br />

et de distance,<br />

l’enseigne assure<br />

l’acheminement<br />

de la marchandise<br />

vers les différents<br />

points de vente. A<br />

noter que dans le<br />

cas des produits<br />

frais (fruits et<br />

légumes...),<br />

l’opération<br />

d’achat se réalise<br />

hors centrale<br />

d’achat. Ainsi,<br />

les fournisseurs<br />

procèdent à la<br />

livraison directe<br />

de ces produits<br />

vers les points de<br />

vente.<br />

Un métier à part<br />

La centrale d’achat est un système<br />

de gestion de flux physique et<br />

d’information. Elle implique tout un<br />

ensemble d’acteurs : fournisseurs,<br />

acheteurs, logisticiens, etc. Pour mettre<br />

en œuvre ce système, c’est tout un<br />

staff professionnel qui est mobilisé.<br />

Le responsable de la centrale d’achat<br />

supervise l’ensemble de l’opération,<br />

coordonne entre les différents acteurs et<br />

œuvre pour la réalisation des objectifs<br />

tracés par l’entreprise. Une telle<br />

organisation professionnelle fait de la<br />

centrale d’achat un métier à part.<br />

Le bon fonctionnement de la<br />

distribution moderne au Maroc dépend<br />

de l’optimisation de la logistique,<br />

entre autre l’opération achat. La<br />

centrale d’achat est un outil permettant<br />

l’amélioration de cette opération. Un<br />

tel modèle permet la réduction de la<br />

part des relations directes entre les<br />

fournisseurs et les magasins, ce qui<br />

donne lieu à une meilleure organisation<br />

du métier.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 49


ProCEss<br />

Ingrédients laitiers<br />

3 ème partie : les protéines laitières<br />

Le lait est une matière première riche en protéines : il en contient 32 à 35 g par litre, sous<br />

forme de caséines (à 80%) et de protéines sériques ou solubles (20%). Cette fraction<br />

protéique est aujourd’hui isolée selon différentes techniques et valorisée sous plusieurs<br />

formes. Les propriétés de ces protéines laitières en font des ingrédients fonctionnels,<br />

nutritionnels et organoleptiques polyvalents, utilisés par toutes les filières agro-industrielles.<br />

Florence CLAIR<br />

Les protéines laitières se divisent<br />

en deux familles : les caséines<br />

et les protéines sériques (ou<br />

protéines de lactosérum). Les<br />

caséines alpha, beta et kappa se présentent<br />

sous forme de micelles, constituant la phase<br />

colloïdale du lait. Quant aux protéines<br />

sériques, solubles dans l’eau, contrairement<br />

aux caséines, elles se composent<br />

essentiellement d’alpha-lactalbumine et de<br />

beta-lactoglobuline.<br />

Les différentes fractions protéiques<br />

proposées par les fournisseurs d’ingrédients<br />

peuvent contenir des protéines des deux<br />

familles ou de l’une d’entre elles seulement,<br />

selon les propriétés recherchées.<br />

Concentrés et isolats de<br />

protéines totales du lait<br />

Le concentré de protéine totale du lait (ou<br />

MPC, pour Milk Protein Concentrate) est<br />

obtenu par ultrafiltration du lait. Ce procédé<br />

physique de filtration membranaire sous<br />

pression ne dénature pas les protéines. De<br />

plus, la totalité des protéines sont récupérées,<br />

conservant ainsi le ratio 4 pour 1 entre les<br />

caséines et les protéines sériques.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 50<br />

Après évaporation et séchage par<br />

atomisation, le MPC se présente sous la<br />

forme d’une poudre, dont la teneur en<br />

protéines varie entre 40 et 75%, selon le<br />

taux d’élimination du lactose et des sels<br />

minéraux, voire plus de 85% (on parle<br />

alors d’isolats de protéines). L’ultrafiltration<br />

permet en effet de contrôler la concentration<br />

finale en protéines. Ainsi, un MPC-42<br />

contiendra 42% de protéines et 46% de<br />

lactose, alors qu’un MPC-75 contiendra<br />

75% de protéines et un peu moins de 11%<br />

de lactose, et donc des fonctionnalités<br />

différentes. Il est donc possible de choisir<br />

le produit le mieux adapté à chaque<br />

application, en fonction de ces ratios.<br />

Traditionnellement utilisé en fromagerie<br />

pour enrichir le lait en protéines et<br />

augmenter le rendement, le MPC s’utilise<br />

également dans une grande diversité<br />

d’applications (alimentation infantile,<br />

produits laitiers et carnés, soupes, sauces,<br />

boulangerie, etc.), à l’instar de la poudre<br />

de lait écrémé, pour laquelle il peut<br />

constituer un remplaceur. De plus, il offre<br />

de nombreuses fonctionnalités : émulsifiant,<br />

agent moussant, de dispersion, épaississant,<br />

brunissement (voir tableau).<br />

Caséines et<br />

caséinates<br />

Historiquement produites<br />

pour écouler les excédents<br />

de lait, les caséines sont<br />

désormais considérées<br />

comme des ingrédients<br />

à part entière. Elles sont<br />

obtenues par coagulation<br />

enzymatique ou<br />

précipitation acide<br />

du lait écrémé. Dans<br />

le premier cas, le<br />

lait est caillé par<br />

de la présure ou<br />

chymosine (extrait<br />

enzymatique de<br />

l’estomac du veau ou<br />

d’origine microbienne). On obtient ainsi<br />

un précipité de caséine présure et du<br />

lactosérum doux. Ces deux fractions sont<br />

séparées, et la caséine présure est lavée,<br />

séchée et broyée. Insoluble dans l’eau, cette<br />

caséine conserve sa structure micellaire<br />

et sa teneur en calcium, d’où un important<br />

pouvoir texturant. Elle est particulièrement<br />

utilisée dans les fromages analogues (type<br />

mozzarella) et fondus, pour lesquelles elle<br />

favorise la fonte et le filant.<br />

Dans le deuxième cas, le lait est acidifié<br />

par des acides ou des ferments lactiques. A<br />

pH 4,6 (point isoélectrique de la caséine),<br />

les caséines précipitent. Après lavage,<br />

séchage et broyage, on obtient une poudre<br />

de caséine acide, qui constitue un ingrédient<br />

fonctionnel pour les fromages fondus<br />

(émulsifiant et grand pouvoir d’absorption<br />

d’eau), mais aussi une matière première pour<br />

la fabrication des caséinates.<br />

Ces derniers sont obtenus par addition d’une<br />

solution alcaline (sels de sodium, potassium,<br />

calcium…), ce qui solubilise la caséine<br />

acide. Les caséinates présentent un intérêt<br />

en tant qu’émulsifiant, épaississant, agent<br />

moussant, ou pour leurs propriétés de liaison<br />

à l’eau et à la matière grasse. Les principales<br />

applications sont les produits laitiers, les<br />

fromages fondus, la charcuterie, les plats


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 51


ProCEss<br />

cuisinés, ou encore les produits nutritionnels.<br />

Cette source de protéines est en effet<br />

assimilée plus lentement que les protéines<br />

du lactosérum, améliorant ainsi la satiété.<br />

Poudre de lactosérum<br />

On distingue deux types de lactosérum :<br />

le lactosérum acide, produit dérivé de la<br />

fabrication de caséine acide ou de fromages<br />

à pâte fraîche, et le lactosérum doux, issu<br />

de la fabrication de caséine présure ou de<br />

fromages à pâte pressée cuite ou demi-cuite.<br />

La poudre de lactosérum est très riche en<br />

lactose (70 à 75%) et en minéraux. Elle peut<br />

être utilisée comme substitut de la poudre<br />

de lait écrémé. Une forme déminéralisée<br />

est proposée, notamment pour les formules<br />

infantiles. La présence de lactose en fait<br />

également un exhausteur de goût en BVP,<br />

qui favorise la réaction de Maillard et donc<br />

la coloration et les notes de caramel. La<br />

poudre de lactosérum contient également<br />

11% de protéines, qui apportent du liant, de<br />

la viscosité, du moussant et de la stabilité<br />

dans les produits carnés, les soupes, les<br />

sauces, les produits laitiers, la charcuterie, la<br />

biscuiterie, etc.<br />

Concentrés et isolats de<br />

protéines sériques<br />

Le concentré de protéine sérique (WPC<br />

pour Whey Protein Concentrate) est<br />

obtenu par ultrafiltration membranaire du<br />

lactosérum puis séchage par atomisation.<br />

La concentration en protéines peut aller<br />

de 25 à 80%. La solubilité est très grande,<br />

quel que soit le pH. Les fonctionnalités<br />

sont variées (voir tableau). Les WPC à<br />

faible teneur en protéine sont plus riches<br />

en lactose, constituant ainsi un substitut de<br />

poudre de lait écrémé dans les yaourts, les<br />

aliments infantiles, les confiseries, etc. Les<br />

WPC plus riches en protéines conviennent<br />

aux applications salées, produits allégés ou<br />

nutritionnels (les protéines sériques sont très<br />

riches en acides aminés essentiels).<br />

Bref, les protéines laitières offrent des<br />

fonctionnalités infinies. Les dernières<br />

innovations en la matière sont des solutions<br />

de remplacement de l’œuf pour les sauces<br />

émulsionnées (type mayonnaises) ou<br />

les génoises, ce qui réduit les risques<br />

bactériologiques et allergiques liées à<br />

l’utilisation d’ovoproduits.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 52<br />

Propriété fonctionnelle Mode d’action Utilisation<br />

Pouvoir moussant / Formation d’un film Meringues, mousses, gâteaux, crèmes glacées<br />

fouettant<br />

stable de bulles d’air (les<br />

protéines agissent comme<br />

interface air/eau)<br />

(molles et fermes), crèmes fouettées, soufflés<br />

Pouvoir émulsifiant Formation et stabilisation<br />

d’émulsions de matière<br />

grasse (les protéines<br />

agissent comme interface<br />

huile/eau)<br />

Pouvoir de dispersion Solubilisation accrue car<br />

préservation des structures<br />

natives des protéines par<br />

l’ultrafiltration<br />

Pouvoir de gélification Emprisonnement de l’eau<br />

(épaississant, agent à l’intérieur de la structure<br />

hydrophile)<br />

des protéines crée une<br />

augmentation de la viscosité<br />

Pouvoir de brunissement<br />

/ couleur / saveur*<br />

Propriétés du Concentré Protéique de Lait (MPC)<br />

Le lactose et les protéines<br />

subissent une réaction de<br />

Maillard (caramélisation)<br />

Saucisses et charcuteries (émulsion de viande),<br />

boissons lactées, soupes vinaigrettes, sauces, produits<br />

de boulangerie<br />

Mélanges secs laitiers (colorant à café)<br />

Fromages, yogourts (fermes), sauces, boissons<br />

lactées, crèmes - dessert, produits de boulangerie<br />

Produits de boulangerie (pâtes de cuisson, gâteaux,<br />

muffins)<br />

* MPC-42 est recommandé car sa teneur en lactose<br />

est élevée<br />

Propriété fonctionnelle Mode d’action Utilisation<br />

Agent hydrophile/<br />

Hydratant<br />

Propriétés hydrophiles<br />

Les protéines peuvent aider à réduire les coûts de<br />

formulation grâce à leurs grandes propriétés hydrophiles<br />

Les interfaces protéine/protéine produisent les formations<br />

matricielles et la gélification<br />

Émulsion Les protéines stabilisent les émulsions grasses<br />

Moussant/<br />

Fouettant<br />

Brunissement/<br />

couleur/saveur<br />

Propriétés du Concentré Protéique de Lactosérum (WPC)<br />

Les protéines forment une pellicule stable. Les meilleures<br />

propriétés moussantes se produisent lorsque les protéines du<br />

lactosérum ne sont pas caséiques et ne font pas concurrence<br />

aux autres surfactifs à l’interface air/eau<br />

Les protéines contribuent au brunissement en réagissant<br />

avec le lactose et les autres sucres réducteurs qui sont dans la<br />

formulation et fournissent la couleur aux produits chauffés.<br />

Le WPC a un goût fade et ne contribue à aucune saveur<br />

atypique ou étrange quand on s’en sert comme ingrédient<br />

Viandes, boissons,<br />

pains, gâteaux,<br />

saucisses<br />

Vinaigrettes, soupes,<br />

agglutinat de<br />

fromage, produits<br />

cuits au four, sauces,<br />

viandes<br />

(Source : Commission canadienne du lait)<br />

Saucisses,<br />

soupes, gâteaux,<br />

vinaigrettes,<br />

aliments pour<br />

nourrissons<br />

Garnitures de<br />

lait)<br />

crème fouettée,<br />

du<br />

tartes mousselines,<br />

desserts<br />

Confiseries, viandes<br />

au four micro-<br />

canadienne<br />

ondes, sauces, pains,<br />

produits cuits au<br />

four à faible teneur<br />

Commission<br />

en matières grasses, :<br />

soupes, produits<br />

laitiers Source


Solutions fournisseurs<br />

INGREDIENTS<br />

Felix Koch Offenbach.<br />

Karasirup 80/600-01,<br />

nouveau sirop de caramel<br />

La société Felix Koch<br />

Offenbach a développé un<br />

nouveau sirop de caramel<br />

« Karasirup 80/600-<br />

01». Ce nouveau produit<br />

est caractérisé par une<br />

couleur noir sombre et<br />

une grande stabilité dans<br />

les milieux acides. Grâce à son aptitude à améliorer le<br />

goût, le Karasirup 80/600-01 est utilisé en boulangerie<br />

et confiserie. Il est également utilisé dans l’industrie des<br />

jus, boissons gazeuses, énergétiques et spiritueuses. Au<br />

Maroc, le produit est distribué par la société Arômes &<br />

Co, spécialisée dans la commercialisation des arômes<br />

alimentaires.<br />

CONDITIONNEMENT<br />

Sidel.<br />

Combi Predis TM FMa, système de<br />

remplissage aseptique<br />

Le Combi Predis TM FMa est le<br />

nouveau système de soufflage<br />

des bouteilles et remplissage<br />

des produits sensibles dans des<br />

conditions aseptiques proposé<br />

par la société Sidel, spécialiste<br />

des solutions pour l’emballage<br />

des liquides alimentaires.<br />

Reposant sur la technologie de «décontamination sèche des<br />

préformes », le rinçage des bouteilles est donc remplacé par<br />

une stérilisation sèche des préformes à l’entrée du four par<br />

vapeur d’eau oxygénée (H 2 O 2 ). Grâce à cette technologie, Combi<br />

Predis TM FMa assure l’hygiène des boissons sensibles dans<br />

des conditions économiques et de protection du produit et de<br />

l’environnement. À titre de comparaison, il faut 250m 3 d’eau et<br />

200 litres de produits chimiques par jour pour décontaminer les<br />

bouteilles sur une ligne de remplissage aseptique traditionnelle,<br />

alors que la solution de décontamination sèche des préformes<br />

Combi Predis TM FMa utilise la vapeur d’eau oxygénée, ce<br />

qui permet de ne pas consommer d’eau et de n’utiliser qu’une<br />

quantité infime de produits chimiques et de ne créer aucun<br />

effluent liquide.<br />

Alfred L. Wolff.<br />

QUICK GLANZ TM K,<br />

agent de polissage<br />

La société Alfred L. Wolff, spécialisée dans la<br />

production, commercialisation et transformation<br />

d’ingrédients et additifs alimentaires naturels a développé<br />

un nouvel agent de polissage des confiseries dragéifiées.<br />

Il s’agit du Quick Glanz TM K, poudre prête à l’emploi,<br />

de couleur claire, composée de cires pulvérisées<br />

micro-cristallines et de cire de carnauba. L’emploi de<br />

Quick Glanz TM K donne<br />

une brillance de surface<br />

homogène et stable au<br />

produit. Il s’applique autant<br />

sur des dragées dures que<br />

tendres. Technologiquement<br />

avantageux, Quick<br />

Glanz TM K ne requiert pas<br />

d’entreposage intermédiaire pour sécher et stabiliser les<br />

couches d’enrobage avant l’opération de polissage, qui<br />

peut se faire dans la même turbine que l’enrobage.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 53


ProCEss<br />

Traitement des eaux de process<br />

pour l’industrie alimentaire<br />

L’eau est une matière première primordiale pour l’agro-industrie, et sa qualité doit être<br />

rigoureusement contrôlée et régularisée. Différentes techniques de traitement sont<br />

proposées, selon la nature même de l’eau - eau potable du réseau, eau de forage à potabiliser<br />

- et l’usage auquel elle est destinée : eau industrielle (refroidissement, chaudières, nettoyage,<br />

etc.) ou eau « ingrédient », entrant dans la composition finale du produit alimentaire. Voici un<br />

tour d’horizon de quelques solutions de traitement.<br />

Florence CLAIR<br />

Techniques séparatives<br />

Les techniques de séparation physiques<br />

sont les techniques de filtration les plus<br />

anciennes : décantation, floculation,<br />

filtration, microfiltration, ultrafiltration. Elles<br />

permettent de séparer l’eau des matières<br />

insolubles en suspension, et sont souvent<br />

utilisées en pré-traitement, afin de protéger<br />

les équipements de traitement en aval,<br />

notamment les membranes.<br />

Le type de filtre est choisit en fonction de<br />

la charge de l’eau à traiter et de l’utilisation<br />

finale de l’eau. Ainsi, par exemple, un<br />

filtre à sable élimine les particules de<br />

taille importante. Il est économiquement<br />

intéressant pour les eaux très chargées,<br />

quitte à compléter ensuite le traitement avec<br />

un filtre à cartouche pour affiner le seuil de<br />

filtration. Autre exemple, un filtre à charbon<br />

actif permet d’ôter les composés organiques<br />

et le chlore.<br />

Techniques membranaires<br />

Pour purifier l’eau des matières solubles<br />

qu’elle contient, on fait appel aux techniques<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 54<br />

membranaires, qui reposent également<br />

sur une séparation physique, mais au<br />

travers d’une membrane. Elles constituent<br />

une barrière très efficace à de nombreux<br />

polluants et bactéries. Les différentes<br />

techniques utilisées sont l’osmose inverse,<br />

l’électrodéionisation, la nanofiltration et<br />

l’ultrafiltration.<br />

Dans le cas de l’osmose inverse, une<br />

pression est appliquée à l’eau affluente,<br />

poussant au travers d’une membrane<br />

l’eau pure, débarrassée des particules<br />

inorganiques, des bactéries, des pyrogènes<br />

et de certains ions et composés organiques.<br />

L’osmose inverse ne permet pas<br />

d’éliminer tous les ions ni les gaz dissous<br />

comme le gaz carbonique, ce qui peut<br />

nécessiter un traitement complémentaire<br />

par électrodéionisation ou dégazage<br />

atmosphérique par exemple.<br />

Mais avec un seuil de coupure environ<br />

5.000 fois plus petit que le micromètre, elle<br />

permet de produire une eau ultra-pure. De<br />

plus, il s’agit d’une solution simple à mettre<br />

en œuvre et propre, puisqu’elle n’utilise pas<br />

de produits chimiques dangereux.<br />

« La tendance actuelle est le traitement par<br />

osmose inverse pour la potabilisation d’eau<br />

de forage (notamment en industrie des<br />

boissons et laiteries). En effet, ces eaux sont<br />

fortement minéralisées avec un taux élevé<br />

en chlorures et la technique membranaire<br />

permet de réduire ce taux », souligne<br />

Raphaël Gallais, Responsable export chez<br />

BWT France Permo. L’osmose inverse est<br />

également utilisée pour le dessalement de<br />

l’eau de mer par exemple.<br />

L’électrodéionisation utilise deux types de<br />

membranes, l’une perméable aux cations,<br />

l’autre aux anions. Des électrodes attirent les<br />

cations d’un côté, les anions de l’autre. Entre<br />

les membranes, des résines échangeuses<br />

d’ions facilitent la migration et permettent<br />

d’obtenir une eau de pureté élevée.<br />

Quant à la nanofiltration, elle élimine une<br />

partie des ions monovalents (jusqu’à 50%)<br />

et 90% des ions divalents. Elle représente un<br />

traitement alternatif à l’adoucissement ou à<br />

la déminéralisation.<br />

L’eau issue des techniques de séparation<br />

• En général l’osmose est utilisée<br />

pour déminéraliser l’eau, la<br />

potabiliser mais sans rechercher<br />

une qualité d’eau ultrapure. Que<br />

ce soit en laiterie ou dans les<br />

industries de boisson, elle est<br />

même mitigée avec de l’eau brute<br />

ou reminéralisée pour atteindre<br />

des valeurs attendues en TH<br />

(dureté de l’eau) et chlorures.


membranaires est idéale pour l’industrie des<br />

boissons ou l’industrie laitière (reconstitution<br />

du lait), du fait de sa qualité sanitaire et<br />

organoleptique très élevée.<br />

Echange d’ions :<br />

déminéralisation<br />

La technologie d’échange d’ions permet de<br />

déminéraliser partiellement ou totalement<br />

l’eau. On distingue les adoucisseurs d’eau,<br />

qui permettent d’éliminer le calcium et le<br />

magnésium, et les échangeurs d’ions. Dans<br />

ce dernier cas, deux résines permettent le<br />

remplacement des ions, l’une cationique,<br />

l’autre anionique. Elles doivent être<br />

régénérées régulièrement, respectivement<br />

par ajout d’acide et de soude. Il existe<br />

également des échangeurs d’ions à lits<br />

mélangés. Dans ce cas, les deux résines<br />

sont mélangées et le résultat obtenu est<br />

meilleur. Cependant, la régénération est plus<br />

complexe et plus longue.<br />

Un adoucisseur ou des résines échangeuses<br />

d’ions permettent d’éviter le dépôt de<br />

calcaire, et sont donc utilisés pour les eaux<br />

de chaudières. Par contre, un échangeur<br />

d’ions ne peut retenir que les molécules<br />

organiques polarisées. Son association<br />

avec un osmoseur inverse, qui se charge<br />

d’éliminer les autres particules, permet de<br />

purifier l’eau de façon très efficace pour<br />

d’autres applications.<br />

Désinfection et stérilisation<br />

Pour la désinfection de l’eau, diverses<br />

méthodes sont utilisées, des plus simples<br />

(chloration, ultra-violets) aux plus complexes<br />

(ozonation). Les différentes techniques de<br />

désinfection peuvent être classifiées en deux<br />

catégories :<br />

- les barrières chimiques (chlore, ozone,<br />

dioxyde de chlore),<br />

- les barrières physiques (vapeur, UV,<br />

microfiltration et ultrafiltration en<br />

cartouches ou modules).<br />

La chloration pose le problème de la<br />

présence de résidus et dérivés chlorés<br />

dans l’eau traitée, ce qui nécessite une<br />

filtration membranaire. Les UV agissent en<br />

détruisant l’ADN des micro-organismes. La<br />

dose de rayonnement nécessaire dépend du<br />

type de germe.<br />

L’ozonation, certes plus coûteuse et difficile<br />

à mettre en œuvre, apparaît comme une<br />

technologie d’avenir. L’ozone (O 3 ) est un<br />

gaz instable, qui doit donc être produit<br />

industriellement sur place, à partir d’une<br />

décharge électrique dans de l’air ou de<br />

l’oxygène pur. De plus, le gaz doit être<br />

dissous dans l’eau, puis le résiduel détruit.<br />

L’investissement de départ est donc coûteux,<br />

et sa fabrication énergivore. Enfin, c’est un<br />

gaz irritant.<br />

Cependant, il offre de nombreux avantages.<br />

C’est en effet un puissant oxydant qui<br />

ne génère pas de dérivés chimiques ou<br />

d’odeur et garde un potentiel de désinfection<br />

constant. Il détruit virus, bactéries, et<br />

composés toxiques (phénols, cyanures…),<br />

oxyde le fer, agit comme décolorant et<br />

abaisse la DCO. L’ozonation est notamment<br />

utilisée en aquaculture (désinfection et<br />

oxygénation de l’eau), pour le lavage<br />

des végétaux (réduction des pesticides<br />

résiduels), ou encore le rinçage de produits<br />

alimentaires.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 55


EsPACE NUTrITIoN<br />

La nutrition<br />

en séminaire<br />

Sup’Santé contribue par l’organisation d’une journée scientifique<br />

sur la Nutrition à mettre en avant les dernières recommandations<br />

pour prendre en charge l’obésité et tous les dérèglements<br />

métaboliques conséquents de l’alimentation du 21 ème siècle.<br />

Le rôle des médias est très important car la prévention passe par<br />

l’information.<br />

Depuis l’Antiquité, l’Homme<br />

a accumulé des savoirs sur<br />

la nourriture. Au début, il<br />

s’agissait de distinguer ce<br />

qui était comestible de ce qui ne l’était<br />

pas, et de manger suffisamment pour ne<br />

pas mourir de faim. Peu à peu on s’est<br />

aperçu que si certains aliments n’étaient<br />

pas consommés, des maladies apparaissaient.<br />

Grâce aux progrès agronomiques<br />

et à l’organisation de la filière alimentaire,<br />

les sociétés développées ont joui<br />

pendant les temps modernes et jusqu’à la<br />

fin du XXème d’une relative abondance<br />

alimentaire. Des progrès parallèles de la<br />

médecine ont fait reculer la plupart des<br />

maladies et la longévité a considérablement<br />

augmenté.<br />

Mais récemment notre alimentation s’est<br />

pervertie; essentiellement à cause de<br />

deux phénomènes : la surabondance de<br />

produits très énergétiques mais pauvres<br />

en nutriments («les calories vides») et la<br />

déstructuration des aliments (raffinage<br />

excessif) et des repas (fast-food, junkfood,<br />

mal bouffe). Une épidémie d’obésité,<br />

de diabète, de maladies cardio-vasculaires<br />

et de cancers s’est répandue sur<br />

le monde. Le mode de vie moderne n’en<br />

est pas le seul responsable.<br />

Avec un peu de savoir-faire il est facile<br />

de distribuer à grande échelle une nourriture<br />

énergétique et qui flatte le palais<br />

tout en faisant un grand profit (la base<br />

est de la farine, de la graisse et du sel).<br />

Ainsi une vague de culture et de nourriture<br />

standardisée s’est répandue sur le<br />

monde en submergeant des traditions<br />

régionales qui avaient fait leurs preuves<br />

d’efficacité.<br />

Il est aujourd’hui acquis que la quantité<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 56<br />

et la qualité des aliments ingérés influencent<br />

directement la santé humaine. Si<br />

elle n’en est pas le plus souvent l’unique<br />

facteur, du fait de l’importance des paramètres<br />

génétiques et environnementaux,<br />

l’alimentation est souvent à l’origine<br />

de l’apparition ou du développement de<br />

nombreuses pathologies dégénératives<br />

(maladies cardiovasculaires, cancers,<br />

obésité, diabète, ostéoporose ...) et de<br />

mortalité. Mais la relation peut être également<br />

appréhendée<br />

sous un aspect plus<br />

positif : la nutrition est<br />

un facteur sur lequel<br />

il est possible d’intervenir<br />

relativement<br />

facilement et qui peut<br />

constituer un instrument<br />

de protection<br />

contre la maladie.<br />

L’importance de la<br />

Nutrition au quotidien<br />

Cette 1 ère journée<br />

scientifique sous le<br />

thème « L’importance<br />

de la Nutrition au<br />

quotidien », organisée<br />

sous l’égide du<br />

Ministère de la Santé<br />

et en partenariat avec<br />

l’Université Hassan II,<br />

a été pensée justement<br />

de manière à tenter<br />

de répondre à des<br />

questions essentielles<br />

et mener à bien un<br />

combat efficace contre<br />

le fléau du surpoids et<br />

de l’obésité.<br />

Nabila Lahlou<br />

Directrice pédagogique Sup’Santé<br />

Plusieurs thématiques ont été programmées,<br />

qui porteront notamment sur le<br />

traitement de l’obésité, la prise en charge<br />

psychologique de l’obèse ou encore la<br />

relation entre adiposité corporelle et le<br />

syndrome métabolique chez l’adolescent<br />

et le préadolescent. Les conférenciers<br />

traiteront également du rôle du nutritionniste<br />

en agroalimentaire ou ce que<br />

veut dire la personnalisation d’un régime<br />

alimentaire.


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 57


CHR<br />

Casablanca<br />

Ouverture de<br />

Miss Food<br />

Un nouvel établissement a<br />

ouvert ses portes fin mars,<br />

à proximité de l’avenue des<br />

FAR, sous le stade Philippe,<br />

un quartier d’affaires qui<br />

manque cruellement de<br />

solutions de restauration<br />

rapide. La salle, sur deux<br />

étages et une terrasse, offre<br />

une soixantaine de couverts,<br />

avec une décoration<br />

moderne et bicolore rouge<br />

et noire. Ouvert du lundi au<br />

samedi de 8 h à 21h, Miss<br />

Food propose aussi bien<br />

des petits-déjeuners que<br />

des brochettes, sandwiches,<br />

chawarmas, pizzas… Tous<br />

les vendredis, la maison<br />

propose également un<br />

couscous qui a déjà conquis<br />

une clientèle fidèle.<br />

UMAREQ<br />

Certification<br />

ISO 9001<br />

Umareq<br />

(Union<br />

Marocaine<br />

d’Equipement),<br />

spécialiste du secteur<br />

électroménager,<br />

climatisation et grande<br />

cuisine, vient d’obtenir<br />

la certification ISO 9001<br />

version 2008. Cette<br />

certification a été décernée<br />

à Umareq suite aux efforts<br />

qu’elle a entrepris en matière<br />

de démarche qualité et<br />

satisfaction de la clientèle.<br />

En 2008, Umareq a réalisé<br />

un chiffre d’affaires de<br />

130 millions de Dirhams,<br />

en progression de 10% par<br />

rapport à l’année précédente.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 58<br />

58<br />

Concours Aiguebelle de Chocolaterie<br />

4 ème édition<br />

Fort du succès des précédentes éditions, le 4 ème concours<br />

Aiguebelle de chocolaterie sera organisé du 20 avril au 18 mai<br />

2009. Ce concours, rassemblant les étudiants des établissements<br />

professionnels et des écoles hôtelières, a comme objectif la<br />

valorisation du savoir-faire des futurs professionnels du chocolat,<br />

la mise en valeur de leur créativité et le développement d’un esprit<br />

d’exigence et d’un souci de la qualité. La spécificité de cette 4 ème<br />

édition est l’ouverture de la compétition sur les établissements<br />

professionnels du Maghreb, à savoir l’Algérie, la Tunisie, la Lybie<br />

et la Mauritanie. L’épreuve du concours consiste en la réalisation<br />

d’une pièce artistique en chocolat et de deux sortes de bonbons au chocolat. Les prix qui seront<br />

décernés à l’issue de cette compétition seront regroupés sous trois catégories : prix pour les<br />

étudiants, prix pour les écoles dont les étudiants ont participé au concours et prix pour les étudiants<br />

de l’école des beaux-arts, qui participent à cette compétition pour la deuxième année consécutive.<br />

Sommet mondial de la gastronomie<br />

Les techniques culinaires de demain<br />

à l’honneur<br />

A l’occasion de Tokyo Taste, le sommet mondial de la<br />

gastronomie organisé au Japon en février dernier, 23 grands<br />

chefs de renommée internationale ont réalisé des démonstrations<br />

pour présenter des techniques culinaires d’avant-garde.<br />

Ainsi, le Français Joël Robuchon a présenté les techniques de<br />

cryoconcentration et de compression, qui permettent toutes deux,<br />

l’une par le froid, l’autre par le vide, de concentrer et préserver<br />

les arômes naturels des fruits et légumes.<br />

L’Espagnol Ferran Adrià, « l’inventeur de la cuisine moléculaire »,<br />

comme le désignent certains, a quant à lui exposé ses différentes<br />

utilisations d’additifs naturels, qui lui permettent de réaliser des<br />

sphères, des émulsions, des raviolis de fruit ou encore des sorbets<br />

à l’azote liquide. Il a également présenté la dernière invention<br />

de son laboratoire de recherche, une machine capable de<br />

transformer des gouttes d’huiles d’olive en « œufs » minuscules,<br />

avec une enveloppe croquante et un cœur liquide.<br />

« Je suis convaincu que dans 10 ans, ces machines seront<br />

devenues une routine », a déclaré Ferran Adrià.<br />

Sirha<br />

Programme des sélections pour le Bocuse d’Or<br />

Fort de son succès en 2009<br />

(2.100 exposants, 6.000<br />

chefs et plus de 140.000<br />

visiteurs professionnels),<br />

le Salon international de la<br />

restauration, de l’hôtellerie<br />

et de l’alimentation de Lyon<br />

se positionne comme un<br />

révélateur des tendances<br />

mondiales et un organisateur<br />

de concours prestigieux.<br />

Ainsi, pour la deuxième<br />

fois, du 15 au 17 mars<br />

2010, le World Gourmet<br />

Shanghai (Chine) a accueilli<br />

le Bocuse d’Or Asie. Placé<br />

sous la présidence du chef<br />

Otto Weibel, cette sélection<br />

continentale a couronné<br />

les candidats asiatiques qui<br />

participeront ensuite aux<br />

finales lyonnaises en 2011.<br />

Après la Norvège en 2008,<br />

c’est à la Suisse d’accueillir<br />

Europe<br />

Baisse de la TVA<br />

à 5,5%<br />

Après des années de<br />

négociation, le taux de<br />

TVA sur la restauration est<br />

revu à la baisse. C’est le 10<br />

mars dernier que l’Union<br />

Européenne a accordé une<br />

baisse à 5,5% de la TVA à<br />

ce secteur vital, alors qu’elle<br />

était à 19,6% auparavant.<br />

En contrepartie de cette<br />

importante réduction fiscale,<br />

l’UE exige des opérateurs<br />

une amélioration du<br />

cadre professionnel. Les<br />

restaurateurs sont également<br />

tenus de fournir des efforts en<br />

matière d’investissement et de<br />

création d’emploi.<br />

la prochaine édition du<br />

Bocuse d’Or Europe, les 30<br />

juin et 1 er juillet 2010, dans<br />

le cadre de World Gourmet<br />

Geneva (Suisse). Placée sous<br />

la présidence du chef Philippe<br />

Rochat, cette compétition<br />

permettra de sélectionner les<br />

candidats qui représenteront le<br />

continent lors du Bocuse d’Or<br />

2011.


Casablanca<br />

Inauguration du Kenzi Tower<br />

• Jacques et<br />

Laurent Pourcel<br />

Quatre<br />

semaines<br />

après son<br />

ouverture,<br />

le Kenzi<br />

Tower<br />

a été<br />

inauguré<br />

le 27<br />

mars, en<br />

présence<br />

notamment<br />

du<br />

Ministre marocain du<br />

tourisme et du Président du<br />

groupe Kenzi. Les frères<br />

Pourcel, qui pilotent la<br />

restauration, étaient également<br />

de la partie. Les invités ont<br />

pu visiter l’hôtel, le spa, et<br />

les espaces de restauration,<br />

dont les plus attendus sont le<br />

restaurant gastronomique<br />

« Sens » et le bar « Sky28 »,<br />

installés aux 27 ème et 28 ème<br />

étages. Tous deux bénéficient<br />

en effet d’une vue magnifique<br />

sur toute la ville.<br />

Le restaurant « Sens » offre<br />

une carte variée et créative,<br />

centrée autour du<br />

« produit », avec notamment<br />

des menus allant de 460<br />

à 830 Dirhams. « Nous<br />

proposons la cuisine que nous<br />

connaissons, telle que nous<br />

la réalisons à Montpellier<br />

dans notre restaurant le<br />

Jardin des Sens, adaptée bien<br />

sûr aux produits locaux »,<br />

précise Laurent Pourcel. Le<br />

chef de cuisine, Emmanuel<br />

Soarès, a d’ailleurs reçu une<br />

formation au Jardin des Sens.<br />

Le directeur de salle, Yoan<br />

Valette, est également un élève<br />

du Jardin des Sens. Enfin,<br />

outre le panorama, les clients<br />

Pékin et Moscou<br />

Ouverture prochaine de deux<br />

nouvelles représentations<br />

marocaines<br />

Le 12 février dernier, lors du conseil<br />

d’administration de l’Office national<br />

marocain du tourisme (ONMT), le<br />

plan d’action 2009 a été approuvé,<br />

avec notamment la consolidation des<br />

acquis dans les marchés traditionnels<br />

et la conquête de nouveaux marchés<br />

prometteurs tels que l’Europe de l’Est, la Russie et les pays du<br />

Golfe.<br />

Le conseil d’administration a également approuvé une résolution<br />

autorisant l’ONMT à ouvrir deux nouvelles délégations, à<br />

Moscou et à Pékin. En effet, la Russie et la Chine sont des<br />

marchés émetteurs dynamiques. Le conseil a également adopté<br />

une résolution pour doter l’ONMT d’un contrat-programme avec<br />

l’Etat, fixant des objectifs chiffrés et les moyens nécessaires pour<br />

les atteindre.<br />

Par ailleurs, le Ministre du tourisme,<br />

Mohamed Boussaïd, a annoncé que le<br />

montant des investissements attendus<br />

dans les cinq ans à venir pour le secteur<br />

atteindrait 80 milliards de Dirhams, dont<br />

50 milliards sous forme de crédits bancaires.<br />

Actu<br />

• Le Président du groupe Kenzi<br />

et le Ministre du Tourisme,<br />

Mohamed Boussaïd<br />

bénéficient d’une vue sur la<br />

cuisine, placée au centre du<br />

restaurant, derrière des baies<br />

vitrées.<br />

Soulignons que le lendemain<br />

28 mars, le groupe Kenzi<br />

inaugurait son deuxième<br />

établissement « Premium » à<br />

Marrakech : le Menara Palace,<br />

qui bénéficie également de<br />

l’expertise de Jacques et<br />

Laurent Pourcel pour ses deux<br />

restaurants « Insensé » et<br />

« Terrasse de l’Insensé ».<br />

AgENDA<br />

CHR Expo<br />

(Casablanca)<br />

7 au 9 mai<br />

1 ère édition du salon<br />

des professionnels<br />

du CHR, organisé par<br />

Metro.<br />

VINEXPO<br />

(Bordeaux,<br />

France)<br />

21 au 25 juin<br />

Salon international du<br />

vin et des spiritueux.<br />

COFFEENAA<br />

(Cologne,<br />

Allemagne)<br />

26 au 28 juin<br />

1 ère édition du salon<br />

international du café.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 59<br />

59


Respectez notre cuisine, c’est<br />

notre patrimoine<br />

1 ère partie<br />

La cuisine comme la langue, la culture, la religion, l’histoire, le mode de vie, fait partie de tout ce qui nous<br />

attache à notre pays ; c’est un bien qui fait partie du patrimoine dont nous avons hérité de nos ascendants,<br />

pour l’accroître, pour lui conserver les traits de civilisation qui lui sont propres et non pour le dilapider.<br />

Même si elle a connu des<br />

nuances très appréciables<br />

au fil des siècles,<br />

la cuisine marocaine<br />

est l’une des plus vieilles et des plus<br />

magnifiques au monde. Elle dérive<br />

de cette cuisine orientale qui reste à<br />

l’origine de la tradition gourmande<br />

universelle. Elle tire aussi son origine<br />

de la civilisation arabe, dont le<br />

peuple est le seul qui peut se targuer<br />

d’avoir contribué à la formation de<br />

la cuisine française depuis le IXe<br />

siècle.<br />

La cuisine espagnole dérive de celle<br />

que les Marocains firent connaître<br />

aux habitants de ce pays il y a des<br />

siècles. Fès, quant à elle, a toujours<br />

été et jusqu’à un passé tout récent<br />

une Mecque pour les gastronomes…<br />

Et si le Maroc avait atteint un tel<br />

degré de raffinement culinaire, c’est<br />

parce qu’il avait su à la fois cultiver<br />

les traditions, accepter une diversification<br />

des sensibilités gourmandes<br />

et s’ouvrir aux autres traditions culinaires.<br />

Il a ainsi subi l’influence de<br />

la Rome impériale, de Carthage, de<br />

l’empire Ottoman, de l’Andalousie,<br />

des conquêtes arabes et de l’Afrique<br />

noire…<br />

C’est grâce à ces nuances que la<br />

cuisine marocaine a toujours présenté<br />

plus de subtilité et réussi son<br />

ascension et son apogée.<br />

Mais la tradition culinaire est restée<br />

liée à la tradition d’hospitalité du<br />

marocain ; intimement liée au foyer,<br />

elle impose d’inviter à la maison<br />

et d’associer au plaisir de la table<br />

le cercle familial. Quant à l’art de<br />

faire la cuisine, il resta du ressort des<br />

maîtresses de maison.<br />

La restauration au sens moderne<br />

du terme, qui est apparue au Maroc<br />

après l’avènement du protectorat,<br />

n’a commencé à se développer qu’à<br />

la deuxième moitié du siècle, sous<br />

cette tendance bien française que<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 60<br />

60<br />

M. K. BENNANI<br />

Président délégué de l’Association<br />

marocaine de la gastronomie<br />

nous lui connaissons. La restauration<br />

professionnelle, phénomène exogène au<br />

Maroc, allait donc s’installer, progressivement,<br />

dans toutes ses formes ; les<br />

premiers cuisiniers hommes allaient faire<br />

leur premier pas sous la houlette de cuisiniers<br />

et restaurateurs français. Le premier<br />

apprentissage se fit à leur contact,<br />

les centres de qualification suivirent,<br />

formation académique et formation sur<br />

le tas furent axées sur cette cuisine qui<br />

prospéra au Maroc.<br />

Après ce cap, la restauration rentra<br />

dans les mœurs, le paysage culinaire se<br />

conforma au style français qui s’imposa<br />

et la cuisine du pays resta confinée dans<br />

les maisons.<br />

Après l’indépendance et avec la poussée<br />

urbanistique et l’avènement de l’ère des<br />

loisirs, la relève se fit de façon remarquable<br />

: le goût, les idées, le savoir-faire<br />

se sont généralisés donnant une stature à<br />

des cuisiniers marocains qui dépasse celle,<br />

notoire de beaucoup de leurs homologues<br />

français. Ainsi l’élève a dépassé<br />

le maître. Aujourd’hui, plus de 95 % des<br />

cuisines ont à leur tête un chef marocain,<br />

alors que la totalité des brigades des<br />

cuisines est entièrement marocaine.<br />

C’est-à-dire que dans les cas de figure où<br />

le chef qui dirige l’orchestre est étranger,<br />

la brigade qui est aux pianos est bien<br />

marocaine. Mais parallèlement à cet<br />

engouement, un état d’esprit allait naître<br />

qui apparente tout bon cuisinier à sa<br />

maîtrise de la cuisine française. Les écoles<br />

et les centres de formation de même,<br />

enseignèrent les rudiments de cette<br />

cuisine, aucune ne dispensa de cours sur<br />

la cuisine marocaine, que l’on continua<br />

à estimer, dans les sphères du Ministère<br />

du tourisme, celui de tutelle, du ressort<br />

des femmes puisque le seul centre qui<br />

dispensa cet enseignement était réservé<br />

aux femmes : Touarga.<br />

Dans les cuisines des établissements<br />

hôteliers et dans les restaurants, la partie<br />

marocaine continua à être réservée, à de<br />

rares exceptions près, à des femmes.<br />

Depuis l’origine de la restauration<br />

moderne au Maroc, on n’a pas cessé<br />

d’entretenir l’image de la compétence<br />

culinaire en terme de cuisine internationale<br />

et de dévaloriser ainsi l’exercice<br />

de la cuisine marocaine ; cette image a<br />

été longtemps entretenue par le chauvinisme<br />

des cuisiniers français exerçant au<br />

Maroc, qui trouvent foncièrement moins<br />

bon, tout ce qui n’est pas français.<br />

C’est pourquoi, le Maroc ne put attendre<br />

de ses hôtes qui exercent chez lui,<br />

de développer et rehausser la sienne,<br />

puisqu’ils sont préparés pour défendre la<br />

leur. Il est encore plus aberrant de voir<br />

des Marocains s’insurger contre leur<br />

propre cuisine et se placer comme les<br />

premiers défenseurs d’une cuisine qui se<br />

dispense de leur soutien.<br />

Et si aujourd’hui certains cuisiniers<br />

étrangers trouvent ridicule de s’initier à<br />

la cuisine nationale, ce complexe existe<br />

aussi chez beaucoup de nos professionnels<br />

marocains qui s’alignent aisément et<br />

sans complexe sur ce point de vue.<br />

Pourtant, n’en déplaise à ses détracteurs,<br />

la cuisine marocaine est très raffinée,<br />

elle ne manque pas de mérite et possède<br />

la qualité des comestibles.<br />

Au fait, il s’agit de faire, un peu tardivement<br />

ce que la France a fait déjà<br />

plus tôt… repositionner notre gastronomie,<br />

pour qu’elle ne reste plus un style<br />

intimement lié au foyer, pour qu’elle<br />

ne soit plus cantonnée aux demeures,<br />

mais qu’elle se place dans un contexte<br />

actuel, où elle peut répondre à la fois<br />

aux fonctions de restaurantion collective,<br />

de restauration haut de gamme et<br />

restauration de banquet et en faire aussi<br />

une cuisine qui réponde aux cocktails et<br />

aux réceptions. Et parallèlement, opérer<br />

une avancée au niveau de la pâtisserie où<br />

nous connaissons, au niveau évolutif, un<br />

retard manifeste…<br />

• 2 ème partie pans le prochain numéro<br />

Les propos tenus dans les tribunes libres n’engagent que leurs auteurs.


N°9 : Ventilation en Grandes Cuisines<br />

Méthodes de calcul<br />

Les modes de calcul sont de deux sortes :<br />

• A / Par la surface de passage de l’air au niveau de la hotte, méthode dite<br />

« traditionnelle »<br />

• B / Par la surface et le type des éléments de cuisson<br />

1 Méthode traditionnelle de calcul<br />

• Hotte compensée • Tourelle Extraction<br />

Fiche technique t<br />

Marcel ZARDONI, Cabinet IR2A<br />

Nous répondons à vos questions<br />

techniques<br />

Marcel.ir2a@gmail.com<br />

www.ir2a.com<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 61


N°9 : Ventilation en Grandes Cuisines<br />

2 Méthode<br />

des surfaces de cuisson<br />

Désignation des appareils Volume à extraire en m 3 /h<br />

Marmite 40 à 75 litres<br />

75 à 100 litres<br />

100 à 200 litres<br />

Sauteuse 45 dm2 80 dm2 Friteuse 10 à 20 litres<br />

20 à 30 litres<br />

30 à 50 litres<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 62<br />

800 m3 /h<br />

1 000 m3 /h<br />

1 200 m3 /h<br />

1 000 m3 /h<br />

1 200 m3 /h<br />

1 100 m3 /h<br />

1 600 m3 /h<br />

2 100 m3 /h<br />

Fiche technique<br />

600 m3 /h<br />

900 m3 /h<br />

1 000 m3 /h<br />

1 000 m3 /h<br />

1 200 m3 /h<br />

850 m3 /h<br />

1 350 m3 /h<br />

1 850 m3 /h<br />

Grill Par M 2 2 800 m 3 /h 1 800 m 3 /h<br />

Four Statique<br />

Pâtissier<br />

Pizzas<br />

Mixte 6GN1/1<br />

Mixte 20GN 1/1<br />

Régéthermie<br />

400 m 3 /h<br />

800 m 3 /h<br />

800 m 3 /h<br />

1 000 m 3 /h<br />

1 700 m 3 /h<br />

800 m 3 /h<br />

300 m 3 /h<br />

500 m 3 /h<br />

500 m 3 /h<br />

800 m 3 /h<br />

1 500 m 3 /h<br />

600 m 3 /h<br />

Fourneau Par M2 1 500 m3 /h 1 000 m3 /h<br />

Bloc<br />

bain-marie<br />

300 m3 /h 300 m3 /h<br />

Bain-marie<br />

self<br />

500 m3 /h<br />

Lave<br />

vaisselle<br />

Frontal<br />

400 assiettes /h<br />

Capot<br />

1 000 assiettes /h<br />

Avancement<br />

400 paniers/h<br />

600 m 3 /h<br />

1 200 m 3 /h<br />

5 000 m3 /h<br />

Plonge 600 m3 /h<br />

Innovation : Système de filtration intégré<br />

(Grill – Teppanyaki)<br />

Traitement des fumées et des odeurs par<br />

filtres à charbon, batterie électrostatique.<br />

Caractéristiques :<br />

- Aucune installation<br />

- Sans conduit, ni hotte<br />

- Extrait la fumée de la superficie de cuisson<br />

- Système de filtration électronique<br />

- Constante efficacité<br />

- Nettoyage facile, coût de maintenance<br />

faible<br />

- Peu bruyant<br />

Cette méthode est beaucoup plus<br />

proche des émissions réelles de<br />

fumées et des gaz brûlés.<br />

Ces calculs de volume à extraire<br />

s’appliquent uniquement pour une<br />

production maximale, ce qui va<br />

à l’encontre de toute recherche<br />

d’économie d’énergie, à savoir :<br />

• Fonctionnement à plein régime des<br />

extracteurs<br />

• Déséquilibre du bilan thermique de<br />

la cuisine<br />

• Déséquilibre du bilan thermique des<br />

salles de restauration climatisées<br />

Donc une consommation électrique<br />

non maîtrisée.<br />

Il existe un système de régulation<br />

électronique qui gère le régime<br />

d’extraction en fonction de la<br />

température émise par les fourneaux<br />

et de l’émission de fumée (opacité).<br />

Exemple :<br />

Pour une hotte centrale de 5.00<br />

mètres, l’économie de consommation<br />

est environ de 15.000 Dirhams/ an,<br />

sachant que, sur un même site, on<br />

peut avoir 5 ou 6 hottes (cuisson<br />

horizontale, cuisson verticale, Corner<br />

Grill, Corner Pizzeria, Pâtisserie,<br />

Laverie, etc.).<br />

Conclusion : la ventilation cuisine<br />

est à la fois un instrument de<br />

sécurité, de confort pour vous et<br />

vos clients.<br />

La sélection de l’extraction d’air<br />

va de pair avec l’entrée d’air neuf.<br />

Pour cela, choisir un circuit d’air<br />

neuf judicieux qui ne pénalise pas<br />

la climatisation des salles.<br />

• Dans le prochain numéro : La cuisson : les friteuses


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 63


CHR<br />

Vignault<br />

La passion de la restauration<br />

Passer de la cuisine familiale à une activité professionnelle de traiteur et restaurateur, c’est<br />

le pari qu’a réussi Marie-Hélène Raïssi en 2002 en fondant la maison Vignault. Depuis,<br />

l’enseigne a gagné ses galons, en tant que traiteur haut de gamme, mais aussi en tant<br />

que brasserie de quartier, grâce à un service personnalisé, des produits de qualité et une<br />

cuisine généreuse.<br />

Florence CLAIR<br />

Ambiance<br />

conviviale, cadre<br />

chaleureux, salle<br />

comble… C’est un<br />

jour comme les autres chez<br />

Vignault. Ce restaurant, pensé<br />

comme une table de quartier,<br />

reçoit essentiellement une<br />

clientèle d’habitués, midi et<br />

soir, et il vaut mieux arriver<br />

tôt pour trouver une place. Et<br />

pour cause, avec une formule<br />

du jour à 120 Dirhams<br />

(entrée, plat et dessert), le lieu<br />

a de quoi attirer une clientèle<br />

citadine qui recherche un<br />

bon rapport qualité/prix pour<br />

déjeuner en ville.<br />

Situé dans le quartier du<br />

Maârif à Casablanca, à<br />

proximité de la rue de<br />

Normandie, cette maison a<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 64<br />

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été fondée en 2002, avec tout d’abord<br />

une activité traiteur et épicerie fine, l’une<br />

des premières à l’époque. A l’origine<br />

de ce projet, une profonde passion<br />

pour la cuisine : native du Sud-Ouest<br />

de la France, région du foie gras<br />

et du cèpe, entre autres merveilles<br />

gastronomiques, Marie-Hélène<br />

Raïssi est également issue d’une<br />

famille travaillant dans l’hôtellerie.<br />

Ajoutez à cela un souvenir<br />

des années passées dans le<br />

11 ème arrondissement de Paris,<br />

avec ses troquets conviviaux,<br />

et naît l’idée de recréer à<br />

Casablanca, en complément de<br />

l’activité traiteur, un restaurant<br />

que Mme Raïssi décrit comme<br />

« un restaurant tranquille,<br />

de quartier, dans la veine du<br />

bouchon parisien ».<br />

La brasserie Vignault, du<br />

nom d’une petite vigne, ouvre donc<br />

rapidement, mais il est difficile de la<br />

garder ouverte tous les jours midi et soir,<br />

car l’activité traiteur prend rapidement<br />

de l’ampleur. Quelques années plus tard,<br />

M. et Mme Raïssi rencontrent Erwan<br />

Legarrec. Ce Breton, né et ayant passé<br />

une partie de son enfance à Casablanca,<br />

devient en 2007 directeur du restaurant<br />

et relance la brasserie. Autodidacte qui,<br />

comme beaucoup, a appris à cuisiner très<br />

jeune auprès de sa mère, il a travaillé<br />

dans plusieurs pays, en salle comme en<br />

cuisine, avant de revenir au Maroc, où<br />

il rencontre le couple Raïssi et tombe<br />

sous le charme du restaurant : « un<br />

lieu plus axé sur les assiettes que sur<br />

les paillettes, où la chambre froide est<br />

remplie de produits de qualité ». Depuis<br />

son arrivée, en janvier 2007, le restaurant<br />

est ouvert midi et soir, tous les jours sauf<br />

le dimanche.<br />

Cuisine fine du terroir<br />

Aujourd’hui, la salle peut accueillir<br />

entre 30 et 50 couverts, dans un espace<br />

redécoré il y a quatre ans par l’architecte<br />

Mostafa Alaoui.<br />

Au menu, « une cuisine fine, bourgeoise,


• Deux exemples de plats « traiteur »: une salade italienne et le gâteau « Craquant Vignault ».<br />

avec une touche de terroir », explique<br />

Erwan Legarrec. Inspirée<br />

de la gastronomie du<br />

Sud-Ouest de la France,<br />

la cuisine s’enrichit<br />

également de touches<br />

méridionales, italiennes<br />

ou bretonnes. La carte est<br />

simple mais généreuse,<br />

avec un choix de 6 entrées,<br />

4 carpaccios, 3 « assiettes », 4 ravioles,<br />

2 poissons, 3 viandes et 5 desserts,<br />

auxquels s’ajoutent les suggestions du<br />

jour, qui permettent de varier le menu<br />

et de proposer des produits frais de<br />

saison revisités. Ainsi, le veau de lait est<br />

souvent mis à l’honneur, depuis qu’un<br />

grand groupe agricole s’est lancé dans<br />

cette production.<br />

• Abderrahim Elhiba, chef du restaurant.<br />

Côté carte des vins, la maison fait la<br />

part belle aux vins du<br />

terroir français, qu’elle<br />

réussit à proposer à des prix<br />

relativement abordables,<br />

sans oublier quelques<br />

crus marocains comme<br />

Volubilia, Coteaux de<br />

l’Atlas, S de Siroua, …<br />

Pour l’approvisionnement,<br />

Vignault se repose sur un réseau de<br />

fournisseurs produits de grande qualité.<br />

« Au Maroc, nous avons des mareyeurs,<br />

des maraîchers extraordinaires »,<br />

affirme Erwan Legarrec. Beaucoup<br />

de produits sont faits maison, comme<br />

les pâtes, la plupart des pains, le foie<br />

gras, les pâtisseries … La recherche de<br />

la qualité se retrouve même dans les<br />

simples produits de base : « nous ne<br />

travaillons qu’avec de l’huile d’olive<br />

extra marocaine, du beurre et de la<br />

crème de Normandie », indique Marie-<br />

Hélène Raïssi.<br />

Service traiteur personnalisé<br />

Mini foies gras au torchon, pièces<br />

montées personnalisées… La « touche<br />

Vignault », c’est un service traiteur<br />

entièrement sur mesure et très haut<br />

de gamme, quelle que soit la taille de<br />

l’événement.<br />

Le traiteur représente 80% de l’activité<br />

chez Vignault. Tout en restant discrète,<br />

l’enseigne a bénéficié d’un bouche<br />

à oreille très favorable, que ce soit<br />

pour des événements familiaux ou<br />

Reportage<br />

professionnels. Vignault est<br />

également traiteur pour la Chambre<br />

Française de Commerce et<br />

d’Industrie au Maroc, pour laquelle<br />

il assure notamment la restauration<br />

sur leurs salons professionnels.<br />

Quant à l’activité « traiteur à<br />

emporter », elle fonctionne pour<br />

Ramadan, Noël et le jour de l’an, et<br />

sur commande au quotidien.<br />

Au total, Vignault emploie une<br />

quarantaine de personnes en<br />

permanence. Autour de la chef de<br />

cuisine Marie-Hélène Raïssi, trois<br />

chefs marocains sont au poste :<br />

l’un pour l’activité traiteur, un autre<br />

pour la pâtisserie, et le troisième<br />

pour le restaurant. « Marie-Hélène<br />

a conçu 95% des recettes, des<br />

propositions, mais elle travaille en<br />

équipe avec ces trois chefs, qui ont<br />

tous beaucoup de métier », souligne<br />

Erwan Legarrec. La technique et le<br />

savoir-faire sont donc maîtrisés, et<br />

pourraient permettre au restaurant<br />

de monter en gamme, mais « nous<br />

ne voulons pas perdre en humanité,<br />

nous<br />

sommes<br />

une petite<br />

entreprise<br />

et le<br />

resterons<br />

»,<br />

précise le<br />

directeur<br />

du restaurant. « Car en cuisine, c’est<br />

le savoir-faire artisanal qui donne le<br />

goût aux choses. »<br />

Chez Vignault, on ressent<br />

immédiatement cette ambiance<br />

de travail chaleureuse : depuis les<br />

propriétaires jusqu’aux serveurs, tous<br />

sont investis de la même passion.<br />

Une passion qui se retrouve dans<br />

les plus petits détails et qui a fait la<br />

réputation de la maison.<br />

Exemple de formule du jour :<br />

- Roulé au confit de canard,<br />

sauce aux agrumes<br />

- Colin meunière<br />

- Tarte aux pommes<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 65<br />

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