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Copag - FOOD MAGAZINE

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• Quelques-unes des dernières innovations des opérateurs marocains<br />

« des sauces aux saveurs exotiques<br />

avec une touche marocaine », selon<br />

Nawal Bel Hinani. Quant à VCR, la<br />

marocanité est également de mise avec<br />

le développement d’une nouvelle gamme<br />

« Pikarome tradition », dont les<br />

premières références sont les quatre<br />

« Chermoula » pour poisson, poulet,<br />

brochettes ou légumes. Ces sauces<br />

express pour agrémenter les plats<br />

traditionnels ont été conçues dans<br />

l’optique « de retrouver le goût de notre<br />

enfance, avec les épices, les herbes, et<br />

d’apporter du piquant à nos plats »,<br />

précise Mohammed Edderkaoui. Ce<br />

dernier ajoute que la demande pour<br />

ce type de produits est importante en<br />

Europe et aux Etats-Unis.<br />

De nouveaux opérateurs s’intéressent<br />

également au marché des sauces. En<br />

2007, les Conserves de Meknès, leader<br />

du concentré de tomates, ont diversifié<br />

leur gamme en proposant des sauces<br />

tomates cuisinées. Aujourd’hui, c’est au<br />

tour de Wassa Agro Group d’étendre<br />

son offre. Ce spécialiste des olives<br />

proposait déjà des tapenades et sauces<br />

piquantes, et investit actuellement dans<br />

un nouvel atelier dédié aux sauces.<br />

Une gamme de mayonnaise, ketchup<br />

et moutarde sera lancée dès le mois<br />

prochain, sous la marque « Bled Lkhir ».<br />

Elle sera ensuite suivie par des sauces<br />

au positionnement plus innovant, sur<br />

lesquelles la société reste discrète pour<br />

l’instant : « notre volonté est de nous<br />

positionner sur un segment qui n’existe<br />

pas encore au Maroc », explique Alain<br />

Bibinet Responsable développement chez<br />

Wassa. Autre nouveauté du groupe, les<br />

olives en doypacks stérilisables, ce qui<br />

autorise une DLC équivalente à celle des<br />

conserves, dans un emballage plus léger.<br />

L’export pour se développer<br />

Deuxième axe de développement,<br />

l’export. Pour l’instant, les exportations,<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 46<br />

si l’on excepte le cas particulier des<br />

olives et des câpres, restent très faibles<br />

(voir graphique). Les cornichons, qui<br />

étaient exportés à hauteur de 12.500<br />

Tonnes en 1997/1998, ne dépassent pas<br />

les 1.000 Tonnes par an aujourd’hui,<br />

victimes de la concurrence de l’Inde, qui<br />

a tiré les prix vers le bas.<br />

Pourtant, pour les sauces comme pour<br />

les condiments, le potentiel d’exportation<br />

existe, d’autant qu’il s’agit de produits<br />

à DLC longue et ne nécessitant pas<br />

un stockage réfrigéré. La société VCR<br />

exporte déjà en Tunisie, au Sénégal,<br />

mais aussi en Europe, à destination de la<br />

communauté maghrébine. Chez VMM,<br />

« notre stratégie consiste à passer à des<br />

cadences de production très importantes<br />

afin d’être compétitif et pouvoir exporter<br />

car la consommation reste très timide<br />

au niveau du Maroc », est-il indiqué. La<br />

capacité de production des sauces a ainsi été<br />

multipliée par 10 en 2008.<br />

D’autres sociétés, comme Sicopa à Fès,<br />

ou Giada à Casablanca, misent plutôt sur<br />

l’export, en proposant une offre plus haut<br />

de gamme : sauces tomates cuisinées,<br />

légumes marinés, piments farcis, tomates<br />

séchées… « Le développement sur le<br />

marché local est limité par le faible<br />

pouvoir d’achat. Les droits d’entrée<br />

en grande surface sont également trop<br />

élevés pour assurer une visibilité et un<br />

prix correct pour ce genre de produits »,<br />

déplore Nicolas Dinoya, Gérant de Giada.<br />

Des défis à relever<br />

Pour réussir leur développement, à<br />

l’export comme sur le marché intérieur,<br />

les entreprises du secteur devront faire<br />

face à plusieurs difficultés. En premier<br />

lieu, et à l’instar de la plupart des<br />

filières de transformation au Maroc, la<br />

sécurisation de leur approvisionnement,<br />

qu’il soit local ou importé. Certains,<br />

comme VCR ou VMM, qui a récemment<br />

obtenu 1.200 hectares dans le cadre<br />

de la privatisation des terres de la<br />

Sodea, ont opté pour l’intégration.<br />

D’autres, comme Wassa Agro Group,<br />

signent des conventions d’exclusivité<br />

avec des producteurs. « Les droits de<br />

douane élevés et les variations de prix<br />

des matières premières comme les<br />

graines de moutarde, le jaune d’œuf…<br />

représentent également des difficultés<br />

pour la filière », constate Ilias El Eulj,<br />

Directeur Général de VMM.<br />

Exportations marocaines de sauces et condiments (en Tonnes)<br />

(Source : EACCE)

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