02.10.2013 Views

Copag - FOOD MAGAZINE

Copag - FOOD MAGAZINE

Copag - FOOD MAGAZINE

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

oisson gazeuse au Maroc ?<br />

C’est un marché très dynamique<br />

avec 5 opérateurs majeurs, et<br />

une croissance à deux chiffres<br />

depuis 5 ans. Les perspectives de<br />

croissance restent, pour leur part, très<br />

prometteuses.<br />

Quel est votre taux de<br />

pénétration et de couverture du<br />

marché marocain ?<br />

Nous sommes présents au Maroc<br />

depuis 62 ans. Nous avons une<br />

capillarité de distribution qui est assez<br />

intéressante. C’est-à-dire que vous<br />

allez trouver du Coca-Cola dans le<br />

supermarché du coin mais aussi au fin<br />

fonds des contrées les plus reculées<br />

du Royaume. Nous touchons 130.000<br />

points de vente tous les deux jours. La<br />

pénétration est de plus de 95%.<br />

Qu’est-ce qui reste à faire ?<br />

Il reste à convaincre le consommateur<br />

à consommer davantage mais aussi<br />

à consommer les produits des autres<br />

catégories comme les boissons<br />

hydratantes, les jus et les boissons<br />

énergétiques. Le consommateur<br />

marocain est très en-dessous de<br />

la moyenne mondiale en termes<br />

d’hydratation. Il boit très peu.<br />

Avez-vous subi les affres de la<br />

crise économique ?<br />

Je préfère ne pas parler de crise<br />

économique au Maroc. Je ne pense pas<br />

qu’on soit vraiment dans une spirale<br />

de crise. Nous avons traversé un hiver<br />

assez long et assez froid. Et comme<br />

vous le savez, nous sommes dans<br />

un business saisonnier. Au Maroc,<br />

une majeure partie des revenus des<br />

foyers est dépensée dans le nécessaire.<br />

Il y a très peu d’exubérance de<br />

consommation. On n’est pas dans une<br />

configuration de pays développé où<br />

les gens consomment des produits<br />

non essentiels. Et donc je ne pense<br />

pas que la crise s’est installée. Mais<br />

nous continuons à investir sur le<br />

marché marocain et la croissance reste<br />

soutenue. C’est une industrie qui croît<br />

et nous sommes convaincu qu’elle<br />

continuera à se développer car il y a<br />

encore énormément de choses à faire.<br />

C’est souvent les comportements<br />

des opérateurs qui renseignent sur la<br />

dynamique de l’industrie et non pas<br />

l’inverse.<br />

La consommation de boissons<br />

gazeuses est très faible au<br />

Maroc comparativement à<br />

l’Algérie par exemple. Pourquoi<br />

à votre avis ce différentiel<br />

existe-il ?<br />

En fait, l’offre de boissons non<br />

alcoolisées en Algérie est nettement<br />

supérieure à celle du Maroc. Il faut<br />

aussi noter deux différences majeures<br />

entre ces deux marchés. D’abord les<br />

boissons gazeuses existent en Algérie<br />

depuis plus de 100 ans tandis qu’au<br />

Maroc, elles fêtent ses 62 bougies<br />

avec l’arrivée de Coca-Cola en 1947.<br />

Ensuite, la consommation historique<br />

de thé à la menthe au Maroc a été une<br />

alternative de rafraîchissement pour<br />

les Marocains depuis des décennies.<br />

En Algérie, le thé à la menthe est peu<br />

développé.<br />

La firme poursuit une politique<br />

de communication très<br />

agressive à travers le monde<br />

alors que la marque est très<br />

connue du consommateur.<br />

Quel est le budget alloué à la<br />

communication et pourquoi cet<br />

acharnement médiatique ?<br />

Il ne s’agit pas d’un acharnement<br />

mais plutôt d’une stratégie long-terme<br />

qui vise principalement à entretenir<br />

une relation personnelle avec nos<br />

consommateurs. Notre principal<br />

objectif est de maintenir une présence<br />

constante dans leurs esprits.<br />

Est-il vrai que chez Coca le budget<br />

communication s’élève à plus de<br />

50% du chiffre d’affaires ?<br />

Ceci n’est pas vrai. Nos<br />

investissements au niveau de tous<br />

les supports média se chiffrent en<br />

centaines de millions de Dirhams.<br />

La norme pour une société d’agroindustrie<br />

est de s’inscrire dans une<br />

logique de 15 à 20% de son chiffre<br />

d’affaires dans la construction de la<br />

marque. Il faut que cette marque ait<br />

un capital intrinsèque et un capital<br />

émotif. Et c’est ce qui va assurer sa<br />

durabilité. C’est vrai que le retour sur<br />

investissement n’est pas précis, mais<br />

il faut y croire et il faut surtout avoir<br />

la patience et l’assiduité de maintenir<br />

ces investissements d’année en année<br />

même en période de crise. Vous<br />

voyez aujourd’hui dans le monde et<br />

notamment en Europe et aux Etats-<br />

Unis, notre compagnie maintient<br />

ses investissements notamment<br />

dans les médias parce que nous<br />

voulons être présents dans l’esprit<br />

du consommateur. C’est un élément<br />

fondamental. Ceci étant, sur le marché<br />

marocain, il y a des marques locales<br />

dans l’agro-industrie qui ont réussi<br />

à s’installer, elles durent, elles ont<br />

un capital émotif intéressant avec le<br />

consommateur qui va continuer à les<br />

acheter. Les sociétés agro-industrielles<br />

doivent avoir en tête qu’une fois ils<br />

ont mis en place un produit de qualité,<br />

et qu’ils ont les moyens d’investir<br />

derrière la marque, ce produit devrait<br />

connaître un succès à long terme.<br />

La construction de l’image de la<br />

marque passe aussi par l’aura<br />

qui est construite autour de<br />

celle-ci et notamment pour vous<br />

la culture du mystère autour<br />

d’une formule secrète protégée<br />

dans un coffre-fort. Y’en a-t-il<br />

une réellement ?<br />

Absolument. Ce composant de la<br />

formule de Coca-Cola le 7X (puisqu’il<br />

y a plusieurs composants) est produit<br />

dans quelques usines dans le monde.<br />

Le lieu et les personnes qui gèrent<br />

ces usines font partie d’une caste<br />

détentrice d’un secret inviolable. Moimême,<br />

je ne sais pas où ce composé<br />

est produit et par qui. C’est un secret<br />

qui a été gardé depuis 123 ans et il le<br />

sera toujours.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 37

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!