Copag - FOOD MAGAZINE
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La communication<br />
donne-t-elle une valeur à la<br />
marque indépendamment<br />
du remplissage du carnet de<br />
commande ?<br />
Le carnet de commande d’aujourd’hui<br />
est le résultat de la communication<br />
d’hier. Ainsi, la communication<br />
d’aujourd’hui aide à remplir le carnet<br />
de commande futur.<br />
Est-ce qu’on peut adapter la<br />
politique marketing développée<br />
par Coca-Cola aux PME<br />
marocaines opérant dans<br />
l’agroalimentaire ?<br />
Je ne peux le garantir, mais sachez<br />
que notre politique est basée d’abord<br />
sur un produit de haute qualité.<br />
Ensuite, une communication simple et<br />
honnête et enfin être présent là ou le<br />
consommateur a envie de se rafraîchir.<br />
Je crois au pouvoir de la marque. Il<br />
faut y croire. Il ne suffit pas de créer<br />
un packaging idoine ou attractif ou<br />
de réaliser un graphique unique.<br />
Il faut construire cette marque au<br />
niveau du consommateur et il faut<br />
la construire surtout dans son esprit.<br />
C’est un travail de longue haleine où il<br />
faut investir beaucoup d’argent. Dans<br />
l’agro-industrie, le constat que je fais<br />
actuellement au Maroc c’est que les<br />
entreprises investissent peut-être 20 à<br />
30% dans le contenu, 50 à 60% dans<br />
l’outil industriel et seulement 10 à 15%<br />
dans la construction de la marque.<br />
C’est peu.<br />
Pouvez-vous nous raconter une<br />
anecdote où vous vous êtes<br />
rendu compte de la puissance<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 10 / Du 15 Avril au 15 Mai 2009 38<br />
du marketing ?<br />
Le jour où j’achète une marque<br />
sans même m’en rendre<br />
compte. Tout se passe dans la<br />
tête du consommateur.<br />
L’impact d’une bonne<br />
campagne de marketing est<br />
évalué positivement quand<br />
le consommateur achète<br />
un produit sans en être<br />
conscient. Ceci car la marque<br />
est tellement présente dans<br />
son esprit qu’il va avoir le<br />
reflexe de l’acheter et de la<br />
consommer sans en avoir<br />
conscience. C’est ça la beauté du<br />
marketing et de la construction de la<br />
marque sur le marché.<br />
Coca-Cola poursuit une politique<br />
de diversification de sa gamme.<br />
Comment estimez-vous l’accueil<br />
qui a été réservé aux nouveaux<br />
produits. D’autres introductions<br />
sont-elles prévues à terme ?<br />
Nous sommes très satisfaits de<br />
l’accueil. Miami représente un bel<br />
exemple. Ainsi que notre création dans<br />
la catégorie des eaux de table avec<br />
Ciel et les boissons hydratantes avec<br />
Aquarius.<br />
Le leader des boissons<br />
gazeuses au Moyen-Orient, le<br />
saoudien Aujan Industries a<br />
annoncé son intention de se<br />
développer sérieusement dans<br />
la région du Maghreb. Comment<br />
appréhendez-vous la présence<br />
sur le marché d’un concurrent<br />
de cette taille ?<br />
Nous sommes contents de l’arrivée de<br />
nouveaux opérateurs sur le marché car<br />
ils créent des dynamiques nouvelles et<br />
nous poussent à sortir de nos zones de<br />
confort.<br />
Votre entreprise a mis en<br />
place une première station de<br />
traitement des eaux résiduaires<br />
au niveau de l’usine de<br />
Marrakech. Serait-ce le prélude<br />
d’un programme qui intéressera<br />
également les autres unités ?<br />
Depuis le début de cette année nous<br />
avons mis en place une nouvelle<br />
plateforme de communication<br />
appelé Live Positively pour un strict<br />
respect de l’environnement, des<br />
normes de travail, des communautés<br />
qui nous entourent et des marchés<br />
où nous sommes présents. Parmi<br />
nos engagements dans le secteur<br />
de l’environnement se trouvent les<br />
stations de traitement des eaux usées.<br />
Nous agissons en entreprise<br />
citoyenne. En tant que leader sur le<br />
marché marocain des boissons non<br />
alcoolisées, nous avons le devoir de<br />
mettre en place les pratiques les plus<br />
strictes en matière d’environnement<br />
et de développement durable.<br />
Aujourd’hui, nous avons réduit notre<br />
consommation d’eau de plus de<br />
20% et nous avons mis en place les<br />
processus nécessaires pour accélérer<br />
notre efficience industrielle en matière<br />
de consommation d’eau. Nous avons<br />
aussi investi dans des stations de<br />
traitement d’eaux usées comme celle<br />
de Marrakech. D’autres projets sont<br />
en cours de réalisation, en étroite<br />
collaboration avec les municipalités<br />
concernées.<br />
Justement, la firme est<br />
poursuivie en Inde pour une<br />
question de contamination<br />
de la nappe phréatique par<br />
des polluants. Votre activité<br />
est-elle dangereuse pour<br />
l’environnement ?<br />
Suite à ces allégations, nous nous<br />
sommes mis d’accord avec l’université<br />
du Michigan pour faire appel à une<br />
tierce organisation pour vérifier ces<br />
allégations. De plus, nous avons fait<br />
appel à une organisation internationale<br />
basée à New Delhi, spécialisée dans<br />
l’eau, pour conduire cette étude. Cette<br />
organisation a révélé dans son rapport<br />
que nous répondions à tous les critères<br />
de qualité et de sécurité indiens. Quant<br />
au respect des normes Coca-Cola, le<br />
rapport identifie un léger surplus de<br />
nitrogène et de chlore dans l’eau. Ce<br />
surplus répond aux normes indiennes<br />
et n’est en aucun cas dangereux pour<br />
l’homme.<br />
Propos<br />
recueillis par<br />
Abdelaziz MEFTAH