Juliette Mesnil, sept. 2006 - Irma
Juliette Mesnil, sept. 2006 - Irma
Juliette Mesnil, sept. 2006 - Irma
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
- sur l’appréhension de cet objet par les usages, non en terme de réception, mais en terme de<br />
production<br />
- et ainsi sur les stratégies mises en œuvre, que nous aurons l’occasion d’approfondir par la<br />
suite.<br />
2. Une conception traditionnelle<br />
et institutionnelle ?<br />
Bien que les conceptions théoriques et pratiques des médias soient nombreuses,<br />
leurs préoccupations considèrent peu d’objets médiatiques. Ce paragraphe est l’occasion pour<br />
nous d’aborder différents angles et conceptions, théoriques et pratiques, précieux à la<br />
compréhension du positionnement de notre regard dans la réalisation de ces recherches.<br />
A. De l’implicite mass médiatique<br />
La conception des médias s’arrête bien souvent à la presse, la télévision,<br />
l’affichage, la radio, le cinéma et Internet.<br />
Il se trouve que le terme média est implicitement associé au terme mass media.<br />
Les médias sont réduits à un canal de diffusion massive. Les canaux de diffusion non massive<br />
ne sont-ils pas pour autant médias ? Qu’en est-il de l’affichage dans ce cas là ?<br />
Nombreux sont les auteurs qui s’attachent à étudier, la radio, la télévision, …<br />
Pourtant les phénomènes de communication sont plus vastes. Certes, il est nécessaire de<br />
borner son regard. Mais exclure de facto des objets précieux à l’étude des médias, par des<br />
conceptions réduites à un consensus définitionnel, limite les possibilités d’études. Supposer<br />
penser les médias, en envisageant seulement les mass media, c’est écarter toutes les<br />
possibilités, pourtant ouvertes pour étudier les phénomènes médiatiques.<br />
En effet, « tous les médias ne sont pas des mass-médias » 9 , ainsi que l’affirme<br />
Eliséo Véron.<br />
Cette assertion rejoint notre postulat. Ainsi, « l’expression « communication de masse »<br />
désigne un mode d’utilisation (parmi d’autres) de ces supports de sens qui sont les médias. Ce<br />
mode d’utilisation semble pouvoir être caractérisé, de façon minimale, comme l’accès public<br />
(ou semi-public : en tout cas pluriel, collectif) à un même message ou ensemble de messages.<br />
Cette notion « d’accès public » veut éviter une approche purement quantitative (nombre de<br />
personnes) du problème de la communication « de masse ». Sans avoir à définir les<br />
9 VERON Eliséo, LEVASSEUR Martine, Ethnographie de l’exposition. L’espace, le corps et le sens, BPI,<br />
Centre Georges Pompidou, 1983, p. 27.<br />
24