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C 12<br />
ANGIOPLASTIE DES SYNDROMRES CORONARIENS AIGUS AVEC SUS DECA-<br />
LAGE ST CHEZ LA FEMME – STEMI PROGNOSIS IN WOMEN<br />
H.BENAMER, Massy<br />
Dans les syndromes coronariens aigus avec sus décalage du segment ST (SCA ST+), le pronostic en période<br />
hospitalière est moins bon dans population féminine. Quelques explications existent et sont largement<br />
publiées dont: un âge significativement plus élevé, une plus grande fréquence de diabète. De plus, la<br />
population féminine a à la prise en charge, une fréquence plus élevée d’hypotension artérielle et de choc<br />
cardiogénique. Sur le plan thérap<strong>eu</strong>tique, les stratégies de reperfusion sont moins souvent utilisées chez<br />
la femme. La publication d’un grand registre américain montre que la thrombolyse est significativement<br />
plus fréquente dans la population masculine (23% versus 16%, p < 0,001) avec un pronostic en période<br />
hospitalière qui est meill<strong>eu</strong>r (mortalité de 11,5% versus 16,7%, p < 0,001). Le recours à l’angioplastie dans<br />
la stratégie de reperfusion est aussi significativement moins fréquent dans la population féminine et quelque<br />
soit les tranches d’âges analysées.<br />
On retrouve les mêmes constatations dans le registre Suisse, avec des patientes qui sont plus âgées, avec<br />
plus de comorbidité, et qui sont prises en charge plus tardivement avec moins d’angioplastie coronaire<br />
(Odd Ratio à 0,65 : 0,61-0,69). La mortalité hospitalière est plus élevée (10,7% versus 6,3%, p < 0,001),<br />
même chez les patients qui bénéficient d’une angioplastie primaire (4,2% versus 3,0%, p < 0 ,018).<br />
Les données du registre cardioARIF nous permettent d’aboutir aux mêmes conclusions, avec une surmortalité<br />
chez la femme en période hospitalière qui persiste malgré une stratégie de reperfusion énergique.<br />
Cette surmortalité serait en partie expliquée par des délais de prise en charge un p<strong>eu</strong> plus longs. D’autres<br />
travaux sont nécessaires pour comprendre cette différence pour la faire disparaitre.<br />
C 13<br />
CORONAIRES ANORMALES : UNE EPIDEMIE ? – CORONARY ANOMALIES, AN EPIDEMIC ?<br />
P.AUBRY, Paris – T.CORCOS, Paris<br />
Les connections proximales anormales des artères coronaires sans cardiopathie structurale associée ne<br />
sont pas si rares avec une prévalence angiographique de 0.5% et une prévalence tomographique de 1.3%<br />
dans une population adulte. Il existe des divergences dans la littérature sur la prévalence de ces anomalies<br />
en raison essentiellement de définitions très variables. Le diagnostic est parfois fortuit chez l’adulte<br />
au cours d’une coronarographie réalisée pour détecter une maladie athéromat<strong>eu</strong>se coronaire. L’absence<br />
de diagnostic chez les adolescents et les j<strong>eu</strong>nes adultes p<strong>eu</strong>t avoir des conséquences graves en raison du<br />
risque de mort subite survenant généralement lors d’un effort intensif.<br />
Les modalités du dépistage restent débattues chez les sportifs de haut niveau asymptomatiques. La forme<br />
anatomique avec un trajet préaortique et un passage longitudinal dans la paroi de l’aorte est reconnue<br />
comme la forme à risque de mort subite chez les j<strong>eu</strong>nes. L’âge < 35 ans et l’existence de symptômes sont<br />
à prendre en considération pour stratifier le risque. La conduite à tenir p<strong>eu</strong>t être difficile dans les formes<br />
anatomiques à risque chez les sujets ≥ 35 ans sans ischémie myocardique documentée.<br />
Les mécanismes précis conduisant à des accidents cardiaques graves ne sont pas encore complètement<br />
élucidés, même si des fact<strong>eu</strong>rs anatomiques ont été identifiés. A coté de la forme anatomique avec trajet<br />
intramural, les anomalies de connexion avec l’artère pulmonaire sont les autres anomalies classées à risque.<br />
H<strong>eu</strong>r<strong>eu</strong>sement, la grande majorité des connections proximales anormales sont le plus souvent bénignes<br />
et de découverte sans conséquence. L’imagerie en coupe par scanner est reconnue aujourd’hui comme<br />
la meill<strong>eu</strong>re technique pour identifier correctement une anomalie coronaire congénitale. L’échographie<br />
intracoronaire p<strong>eu</strong>t être utile pour quantifier la sévérité d’une forme à risque.<br />
Dans les recommandations nord-américaines de 2008, la correction chirurgicale avec plusi<strong>eu</strong>rs techniques<br />
possibles, est le traitement de référence pour les formes à risque. Cependant, ces recommandations<br />
reposent sur p<strong>eu</strong> de données validées par des études prospectives avec un suivi suffisamment long. L’angioplastie<br />
coronaire a été proposée pour certaines anomalies. L’expérience individuelle souvent réduite<br />
parmi les cardiologues explique les err<strong>eu</strong>rs d’interprétation non rares pour le diagnostic d’une connexion<br />
proximale anormale. Des larges études prospectives et multicentriques sont nécessaires pour améliorer<br />
les stratégies de dépistage et d’imagerie, ainsi que pour mi<strong>eu</strong>x définir la prise en charge thérap<strong>eu</strong>tique de<br />
ces anomalies potentiellement létales. Actuellement, d<strong>eu</strong>x registres observationnels prospectifs sont en<br />
cours, dont un en France (ANOCOR).<br />
24 Congrès <strong>Francophone</strong> de Cardiologie Interventionnelle 2011