Francophone - Webagoo.eu
Francophone - Webagoo.eu
Francophone - Webagoo.eu
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
C 22<br />
SCA À HAUT RISQUE : IMPACT PHARMACO-ÉCONOMIQUE DE SA PRATIQUE<br />
COST-EFFICIENCY IMPACT ON PRACTICES<br />
J.MACHECOURT, Grenoble<br />
L’objectif d’une étude médico-économique est de mesurer pour une nouvelle thérap<strong>eu</strong>tique le rapport<br />
entre son coût et son efficacité par comparaison avec le traitement standard de référence utilisé avant cette<br />
nouvelle thérap<strong>eu</strong>tique. Ce rapport est mesuré par la différence de coût entre l’innovation thérap<strong>eu</strong>tique<br />
et le coût usuel du traitement de référence sur la différence de bénéfice entre l’innovation par rapport<br />
au traitement usuel. Les trois principales conclusions possibles d’une telle étude sont alors: le nouveau<br />
traitement est plus cher et moins efficace que le traitement standard, ce nouveau traitement est alors<br />
« dominé » et doit être rejeté ; le nouveau traitement est plus efficace et moins coût<strong>eu</strong>x que le traitement<br />
standard, il doit être accepté (stratégie dominante) ; le traitement proposé est plus efficace mais aussi plus<br />
coût<strong>eu</strong>x que le traitement de référence. C’est la situation la plus fréquente. L’analyse doit alors mesurer<br />
le « coût marginal » de l’innovation, c’est à dire le surcoût du nouveau traitement pour obtenir une unité<br />
de gain d’efficacité.<br />
PRÉSENTATIONS ORALES<br />
D<strong>eu</strong>x méthodologies principales sont utilisées, chacune ayant des avantages et des inconvénients : l’étude<br />
médico économique est l’étude ancillaire d’une étude randomisée d’efficacité. Par exemple : étude ancillaire<br />
de SIRIUS (stent au Sirolimus vs. Stent nu), de CAPTIM (thrombolyse préhospitalière vs angioplastie<br />
première), de FAME (mesure de la significativité d’une sténose coronaire par FFR avant angioplastie),<br />
d’Acuity (bivalirudine vs UFH/énoxaparine dans le traitement des SCA non ST+); ou l’étude médico<br />
économique est une modélisation à partir de sources multiples de données. Exemples : les études du<br />
NICE pour les stents actifs, l’analyse médico économique d’EVASTENT (dans laquelle le groupe stent nu<br />
est « modélisé »), et, concernant la bivalirudine, le registre de l’HGEP, et le registre US Premier et le<br />
NCDR PCI Bleeding Model.<br />
Quelque soit la méthodologie utilisée, l’efficacité p<strong>eu</strong>t se mesurer en termes d’un éventuel gain en Qualys,<br />
(indicat<strong>eu</strong>r qui est un agrégat entre amélioration de la survie et amélioration de la qualité de vie), ou<br />
sur des indicat<strong>eu</strong>rs plus spécifiques au problème que cherche à améliorer l’innovation thérap<strong>eu</strong>tique<br />
(exemple mesure du nombre de revascularisations évitées après stents actifs par rapport aux stents<br />
nus, ou utilisation d’ indicat<strong>eu</strong>rs composites (dans Acuity, « net adverse clinical events »…). La mesure<br />
des coûts est plus complexe car il ne s’agit pas uniquement du coût propre du nouveau traitement, mais<br />
d’une mesure exhaustive de l’ensemble des coûts, et, pour assurer la transposabilité des conclusions d’un<br />
système de santé à un autre, des études dites de « sensibilité » sont indispensables (on transpose les coûts<br />
selon les méthodes de remboursement d’un système à un autre).<br />
L’exposé retracera les résultats des principales études médico-économiques sus citées dans le domaine<br />
des SCA, et fera un point particulier de celles concernant la bivalirudine.<br />
En 2008, l’étude ancillaire médico économique d’ACUITY, qui a comparé le rapport coût/efficacité de<br />
trois stratégies thérap<strong>eu</strong>tiques chez des patients présentant un SCA non ST+ à risque modéré ou élevé<br />
a retrouvé la réduction significative des événements hémorragiques maj<strong>eu</strong>rs dans le bras bivalirudine<br />
s<strong>eu</strong>le par rapport aux patients ayant <strong>eu</strong> une héparinothérapie avec anti-GPIIb/IIIa démontré dans l’étude<br />
principale (2,7 % vs 5,1 % ; p = 0,0001), et a noté en plus une réduction significative (p