Numéro 60--- ÃTà 2007 - Vho
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GAZETTE DU GOLFE ET DES BANLIEUES / <strong>60</strong> / ÉTÉ <strong>2007</strong><br />
J.V : D'où le procès pour les exécutions de civils commises après l'attentat contre Saddam Hussein<br />
en 1982 à Doujaïl. Ce procès était un leurre puisqu'il permettait de condamner Saddam Hussein à la<br />
mort et donc au silence avant les procès réclamés par les Kurdes et les chi'ite.<br />
Mais personne n'a dénoncé cette manipulation...<br />
J.V : C'est, je crois l'erreur de la défense. Car c'était l'argument principal à soulever : la manipulation<br />
consistant à tuer l'accusé principal pour l'empêcher de parler et mettre en cause ses alliés d'alors<br />
devenus ensuite ses ennemis.<br />
La peine de mort est-elle légale ?<br />
J.V : Là aussi c'est un argument dont je m'étonne qu'il n'ait pas été soulevé par la défense. La peine<br />
de mort en effet existait en Irak mais elle a été suspendue le 9 mai 2003 par les autorités<br />
d'occupation. Si Saddam Hussein avait été jugé en 2003, il n'aurait pas pu être condamné à mort. La<br />
peine de mort a été rétablie par les autorités irakiennes en août 2004. En vertu du principe de la non<br />
rétroactivité de la loi par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, elle ne pouvait être<br />
appliquée à des faits antérieurs à son rétablissement, ce qui est le cas.<br />
Qu'auriez-vous fait pour la défe nse de Saddam Hussein si la discorde dans sa famille ne vous avait pas incité à<br />
vous retirer ?<br />
J.V : J'aurais dénoncé sur le plan international la manipulation dont je parle et qui consistait à<br />
trouver, à travers l'affaire Doujaïl, un prétexte pour le tuer avant d'examiner les actions qu'on lui<br />
reproche concernant les Kurdes et les chi'ites, actions dans lesquelles la complicité des occidentaux<br />
était patente. J'aurais aussi poursuivi sur la plainte que j'avais portée devant la Cour pénale<br />
internationale contre M. Tony Blair pour complicité de crimes contre l'Humanité commises en Irak<br />
par la coalition.<br />
Pourquoi Tony Blair et non pas Bush ?<br />
J.V : Parce que l'Angleterre a reconnu la compétence de cette cour et non pas les USA. J'ai rêvé que<br />
les avocats américains et français de Saddam suivent sur cette plainte. M. Blair aurait ravi la vedette<br />
à Bush et Abou Ghraïb à Doujaïl.<br />
(propos recueillis par Gilles Munier - 18/1/07)<br />
Iraqi resistance. Samedi 20 Janvier <strong>2007</strong> - 22:38<br />
Source : http://www.alterinfo.net<br />
LA GUEGUERRE COÛTE BONBON<br />
ÉTATS-UNIS PLUS DE <strong>60</strong>0 MILLIARDS DE DOLLARS DÉPENSÉS À LA FIN <strong>2007</strong><br />
Le coût des guerres en Irak et en Afghanistan<br />
équivaut à 1 % du PIB américain<br />
Eric Leser<br />
Pour financer la seconde guerre mondiale, les Américains ont investi leurs économies dans les<br />
fameux War Bonds (obligations de guerre). Pendant les conflits coréens et vietnamiens, les impôts<br />
ont augmenté et les dépenses civiles diminuées. Mais pour payer les guerres en Irak et en<br />
Afghanistan, l'administration Bush a fait comme si de rien n'était. Non seulement elle a baissé les<br />
impôts, mais les crédits supplémentaires sont votés tous les ans en catimini par le Congrès comme<br />
des dépenses d'urgence et ne sont même pas intégrés dans le calcul du déficit budgétaire.<br />
« Il est juste de dire que l'argent dépensé pour la guerre a été emprunté presque<br />
subrepticement sans mettre en face des recettes », souligne Richard Kogan, du Center on Budget and<br />
Policy Priorities (Centre sur les priorités politiques et budgétaires). « Mais tout finit un jour par se<br />
payer », prévient-il. Avec une majorité démocrate au Congrès décidée à contester la stratégie en Irak<br />
de la Maison Blanche, l'heure des tours de passe-passe budgétaire arrive sans doute à son terme. Le<br />
Pentagone vient d'ailleurs d'annoncer qu'à partir de l'année fiscale 2008, qui commence le 1er<br />
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