Numéro 60--- ÉTÉ 2007 - Vho

GAZETTE DU GOLFE ET DES BANLIEUES / 60 / ÉTÉ 2007
De démontrer les capacités de la Françafrique à s'affranchir des suites judiciaires de tous ces
assassinats et ce même si les coopérants font partie de la haute magistrature, comme dans le cas du
coopérant judiciaire, le juge Bernard Borrel.
De présenter tous les arrières plans qui entourent ces assassinats, ceci explique la présence sur mon
site des rubriques "pays" ou "les protagonistes" comme "la Françafrique".
At last but not least, affirmer mon parti pris tout en exposant tous les résultats de mes investigations
poursuivies depuis 1994 dans ces dossiers et, au passage régler, solder des comptes avec la
Françafrique et certains membres de ma famille… (se reporter au mémorandum sur les frères Mamadi et
Mori Diané ou la rubrique sur les contentieux juridiques de la famille Keïta). Voici énoncées toutes mes
motivations à propos de mon site www.assassinatsdecooperants.info...
Dernière précision : mon site possède un plan qui se révèlera au fur et à mesure de sa construction…
Chapeau Mariama !! Et bonne route à toi !
§§§§§ Suède : Le meurtre du doux Olof
La découverte d'une arme, qui pourrait être celle utilisée dans l'assassinat en 1986 du Premier
ministre suédois Olof Palme, relance de faibles espoirs de voir aboutir une enquête qui piétine depuis plus
de 20 ans.
L'arme, un revolver Smith et Wesson 357 Magnum, a été repêchée lundi dans un lac de Mockfjärd,
dans le centre de la Suède, par des plongeurs embauchés par le journal populaire Expressen, mis sur la
piste par des appels anonymes.
Elle a servi au braquage d'un bureau de poste en octobre 1983 à Mockfjärd, a expliqué mardi Stig
Edqvist, qui dirige l'enquête, dans une conférence de presse.
Si l'arme s'avère être celle ayant servi au meurtre d'Olof Palme, crime qui a profondément et
durablement choqué les Suédois, il s'agira d'un grand bond dans l'enquête, la police ayant examiné, en
vain, de très nombreuses pistes au fil des années.
Des tests effectués sur les balles montrent que celles retrouvées sur le lieu de l'assassinat du
Premier ministre avaient été faites dans le même moule que celles tirées pendant le braquage, a indiqué
M. Edqvist.
Cette arme, confiée au laboratoire spécialisé SKL, constitue un élément-clé, d'une "très grande
priorité", a souligné l'enquêteur.
La police a toutefois jeté une zone d'ombre en affirmant que l'arme avait été jetée dans le lac en
1983 sans préciser comment celle-ci aurait pu être utilisée trois ans plus tard pour le meurtre de Olaf
Palme.
Des experts se montraient en outre sceptiques quant à la possibilité de trouver des éléments
probants à partir d'une arme immergée aussi longtemps.
"Théoriquement, il peut y avoir des empreintes digitales mais dans la pratique c'est beaucoup plus
difficile", a déclaré à l'agence TT Roger Carlsson, directeur de l'unité technique et chimique de SKL,
soulignant que l'ADN devait être détruite par l'eau.
Le procureur chargé du dossier, Agneta Blidberg, a elle-aussi reconnu que la probabilité d'avoir
trouvé l'arme du crime "n'était pas très grande".
La police avait été vivement critiquée pour son manque de sérieux et les pistes hasardeuses qu'elle
avait empruntées au détriment d'un travail plus professionnel entrepris seulement quelques années après
le meurtre.
Charismatique chef de gouvernement, Olof Palme avait été abattu à 59 ans d'une balle de 357
magnum dans le dos par un tireur isolé à Stockholm, le 28 février 1986. Bien qu'admiré, il s'était fait
beaucoup d'ennemis en Suède comme à l'étranger.
Adversaire déclaré de la guerre au Vietnam, il avait beaucoup irrité Washington et l'Otan par sa
politique tiers-mondiste et neutraliste.
Il avait ainsi soutenu les régimes castriste de Cuba et sandiniste au Nicaragua, pourfendu
l'apartheid, prôné la redistribution des richesses.
Les enquêteurs ont soupçonné aussi bien des cercles de l'armée et de la police suédoise que le
groupe séparatiste kurde PKK ou encore les services secrets sud-africains.
Mais d'autres pistes ont été écartées comme l'affaire de pots-de-vin, mettant en cause la société
suédoise d'armement Bofors pour une vente d'obusiers à l'armée indienne.
Palme aurait accepté une réunion en relation avec Bofors, une thèse qui s'appuie sur des
témoignages selon lesquels il aurait parlé avec son assassin avant que les coups de feu ne soient tirés.
Mais l'épouse du Premier ministre a démenti qu'une telle réunion ait été prévue et a désigné
formellement Christer Pettersson, délinquant et toxicomane, comme l'homme qui avait tiré sur son mari.
M. Pettersson a été condamné en juillet 1989 à la réclusion à perpétuité mais libéré quelques mois
plus tard par la Cour Suprême pour insuffisance de preuves. Il s'est vanté par la suite du meurtre, puis
s'est rétracté. A l'automne 2004, il a emporté son secret dans la tombe.
— 97 —