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Numéro 60--- ÉTÉ 2007 - Vho

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GAZETTE DU GOLFE ET DES BANLIEUES / <strong>60</strong> / ÉTÉ <strong>2007</strong><br />

balles de 22 long rifle, a employé des méthodes terroristes comme le faisait l'OAS au temps de la<br />

guerre d'Algérie ou le KKK aux USA.<br />

Entre 2002 et 2003, douze personnes connues pour leur engagement et leur soutien au peuple<br />

palestinien ou ayant simplement critiqué la politique terroriste israélienne ont reçu des menaces de<br />

mort sous la forme de coups de téléphone anonymes ou d'une lettre contenant des balles assorties<br />

d'un message inquiétant : " La prochaine n'arrivera pas par la poste". Le coupable de ces faits, M.<br />

Schoemann, a été appréhendé en février 2004 et a avoué les faits reprochés.<br />

Lors du procès du 22 juin 2006, il été condamné à 6 mois de prison avec sursis et à verser 1000<br />

euros pour frais d'avocat aux personnes qui étaient défendues et 1 euro à celles qui se défendaient<br />

toutes seules.<br />

Les enquêteurs ont trouvé chez R. Schoemann un nombre impressionnant d'armes : carabine,<br />

pistolet, revolver, fusil d'assaut, cartouches de différents calibres, un réducteur de son et une lunette<br />

de visée laser la nuit. De quoi assassiner discrètement les personnes qu'il a menacées et qu'il accuse<br />

mensongèrement de propager des thèses antisémites et négationnistes.<br />

Le procureur avait demandé 12 mois de prison avec sursis, une amende et la confiscation des<br />

armes. J'avais demandé, ainsi que d'autres victimes des agissements de M. Schoemann, 10.000 euros<br />

en réparation du dommage moral et psychologique subi.<br />

Je n'ai pas eu accès au dossier car n'ayant pas été défendue par un avocat, j'ai entendu déclarer<br />

que seuls les avocats pouvaient prendre connaissance du dossier. J'ai pu récemment, en consultant le<br />

dossier d'une des parties, constater les insuffisances manifestes de l'instruction lors de ce procès.<br />

Insuffisances dont je n'ai eu connaissance qu'une semaine avant le jugement d'appel à savoir :<br />

— aucun approfondissement sur les liens entre M. Shoenmann et un Etat étranger, en<br />

l'occurrence Israël.<br />

— aucun approfondissement sur ses liens avec les organisations sionistes et paramilitaires<br />

comme le BETAR et la Ligue de Défense Juive qui agressent les gens dans des lieux publics et privés,<br />

y compris les forces de l'ordre.<br />

— aucun approfondissement sur ses activités politiques.<br />

— Aucune réelle recherche sur l'origine de cet énorme arsenal, particulièrement sur les armes<br />

de guerre que l'accusé n'a pas pu se procurer en France. Il n'y a eu aucune vérification réelle sur les<br />

achats d'arme dans les pays étrangers, ni sur des présumées relations de l'accusé avec le terrorisme<br />

international.<br />

Malgré la gravité des faits et le manque évident d'enquête objective, il a d'une part été laissé<br />

en liberté provisoire, et il a d'autre part bénéficié de circonstances atténuantes pour sa<br />

condamnation, actes autorisant de ce fait et justifiant toutes sortes d'agressions contre des militants<br />

de la cause palestinienne, comme celle dont j'ai été victime le 25 octobre à 17 H 45 à mon domicile<br />

par deux jeunes gens tout de noir vêtus avec des casques à la main dont ils se sont servis pour me<br />

cogner.<br />

Ils étaient d'une extrême violence et je ne pensais pas m'en sortir vivante.<br />

J'ai tout de suite pensé au BETAR (groupe paramilitaire juif) ou à la Ligue de défense juive, car<br />

ils sont coutumiers de ce genre d'agressions. D'ailleurs l'un des deux a crié : " Tu sais pourquoi on est<br />

là ".<br />

Ils se sont enfuis car des portes commençaient à s'ouvrir suite à mes cris. La concierge à appelé<br />

la police. J'habite au troisième étage d'un immeuble avec digicode. J'ai appris par la police judiciaire,<br />

que selon la concierge, ils étaient quatre, deux qui sont rentrés derrière elle en lui proposant de<br />

porter ses courses et deux autres qui sont restés en faction dans le couloir extérieur, entre le portail<br />

d'entrée et la porte vitrée intérieure. Leur coup était bien prémédité.<br />

Ils savaient où je logeais car ils sont immédiatement montés à mon étage en courant.<br />

J'ai pu les décrire à la police : environ 25 à 28 ans, assez grands, des cheveux noirs courts,<br />

portant des blousons de cuir noir, de type européen mais de peau un peu hâlée. Et ressemblant à des<br />

séfarades de Belleville.<br />

La procédure a été enregistrée sous le n° 2006/J/ 1510, par M. Bruno Jacquel, capitaine de<br />

police de la 2 e DPJ.<br />

J'ai également reconnu, sur photo, un de ceux qui m'ont agressée.<br />

Suite à cette agression et vu la clémence dont profite les agresseurs, je demande un<br />

renforcement de la condamnation de M. Schoemann et réitère ma demande de dommages et intérêt<br />

que je fixe à 10.000 euros pour atteinte psychologique.<br />

Ginette Hess Skandrani<br />

Paris, 14 janvier <strong>2007</strong><br />

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