Numéro 60--- ÉTÉ 2007 - Vho

GAZETTE DU GOLFE ET DES BANLIEUES / 60 / ÉTÉ 2007
Au lieu de mettre en place des organisations pour protéger les juifs des antisémites, qui veulent
restreindre nos droits, nous devons mettre en place des organisations pour protéger les juifs et nos
amis qui veulent défendre nos droits ». ( 5 )
Ces paroles et les attitudes prises par les sionistes ont certainement fourni de précieux
arguments aux nazis qui voyaient dans les juifs une nation étrangère à la nation allemande.
« Pour les sionistes, affirmait sans honte Hary Sacher, sioniste anglais – l'ennemi est
le libéralisme, qui est aussi celui du nazisme ; ergo, le sionisme devrait avoir beaucoup de
sympathie et de compréhension pour le nazisme, pour lequel l'antisémitisme est
probablement un aspect passager ». ( 6 )
Ce n'est pas seulement de l'aveuglement politique, c'est de la collaboration criminelle avec
l'ennemi des juifs. Et vous, Monsieur le Président, vous voudriez fermer les yeux sur cet aspect de
l'histoire du sionisme ? Je vous rappelle que les nazis ont répondu très positivement aux offres des
sionistes, ainsi que le montre cet extrait de l'une de leurs circulaires :
« Les membres des organisations ne devront pas être traités avec la même rigueur
que celle qui doit s'appliquer aux membres des organisations judéo-allemandes, de
tendance assimilationniste, en raison de leur implication directe dans l'émigration vers la
Palestine ». ( 7 )
Reinhardt Heydrich, chef des services secrets de la SS déclarait :
« Le moment n'est maintenant plus très loin où la Palestine sera en mesure
d'accueillir à nouveau les fils qu'elle a perdus depuis plus de mille ans. Nos bons vœux et
toute notre bienveillance officielle les accompagnent. » ( 8 )
La colonisation de la Palestine était bien vue des nazis. Entre colonialistes, on se comprend.
Ceci a pour objet de vous rappeler que les nazis, avec l'aide consciente des sionistes n'ont persécuté
que ceux des juifs qui voulaient vivre dans le pays où ils étaient nés et qui se refusaient la
responsabilité de l'occupation de la Palestine et de l'expulsion des Palestiniens qui en a découlé. Ces
victimes juives n'étaient pas sionistes, elles étaient seulement assimilationnistes ou antisionistes.
Apès l'Holocauste, l'Occident n'a fait que récompenser les sionistes en leur livrant la terre des
Palestiniens et en faisant payer à ceux qui n'avaient commis aucune faute le prix élevé de
l'extermination des juifs, qui était de la responsabilité directe de certains pays européens ainsi que de
l'inaction de certains autres, sans compter la folie du plan sioniste. La collaboration entre sionistes et
nazis a été aussi rendue possible, au delà des aspects pratiques d'une volonté commune de pousser
les juifs vers la Palestine, par un fonds commun à l'idéologie sioniste comme à celle du nazisme,
ainbsi que le reconnaît Prinz, juif et sioniste :
« Un Etat fondé sur le principe de la pureté de la nation et de la race (c'est-à-dire
l'Allemagne nazie) ne peut avoir que du respect pour les juifs qui se voient eux-mêmes de la
même façon ». ( 9 )
Le même personnage se rendait bien compte du paradoxe que cette situation en venait à créer
et il admettait :
« Pour les sionistes cette façon d'agir était très désagréable. Ils éprouvaient un
embarras moral quand il semblait qu'ils étaient le fils de prédilection du gouvernement
nazi, en particulier au moment où il décrétait la dissolution des groupes de jeunes juifs
5 Javob Klatzkin, (1925), cité par Jacob Agus, The Meaning of Jewish History, in Encyclopedia Judaica, vil. II, p.
425.
6 Hary Sacher, Jewish Review, Londres, septembre 1932, p. 104.
7 Circulaire de la Gestapo bavaroise adressée à la police bavaroise, le 25 janvier 1935, publiée par Kurt Grossman,
Zionists and Non-Zionists under the Nazi Rule in the 1930's, Herzl Yearbook, vol. vi, p. 340.
8
Reinhardt Heydrich, chef des services secrets de la SS, The Visible Enemy, article publié dans Das Schwarze
Korps, organe officiel de la SS, mai 1935.
9 Joachim Prinz, (1936) cité pr Benyamin Matuvo, "The Zionist Wish and the Nazi Deed", Issues (1966/67), p. 12.
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