Numéro 60--- ÃTà 2007 - Vho
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GAZETTE DU GOLFE ET DES BANLIEUES / <strong>60</strong> / ÉTÉ <strong>2007</strong><br />
Le professeur Dr. Mohammed Munim al-Izmerly, un professeur irakien de chimie, aurait<br />
d’ailleurs été torturé et tué par l’équipe d’interrogation Américaine, et serait mort sous garde<br />
américaine d’un coup à l’arrière du crâne. La famille du Dr. Al-Izmeri à Londres a officiellement<br />
accusé le Pentagone de l’avoir tué au cours d’un interrogatoire basé sur de fausses allégations. L'<br />
accusation l’associant aux armes biologiques, était selon sa famille, pure propagande d’occupation ;<br />
il avait d’ailleurs été relâché après 3 ans de détention.<br />
Protestations et réactions<br />
Le problème des assassinats d’universitaires irakiens devient très urgent. Les tueries<br />
semblent être systématiques et très bien préparées. Le personnel universitaire irakien est<br />
désespéré. Ce sont les irakiens qui ont poussé le BRussells Tribunal à entamer une campagne à ce<br />
sujet. Le comité irakien pour les sciences et les intellectuels en Scandinavie a publié la déclaration<br />
suivante:<br />
Le meurtre de masse, la tuerie de tous les scientifiques et intellectuels irakiens a son<br />
propre but : Il s’agit d’annihiler la richesse intellectuelle de l’Irak..<br />
Le 18 janvier 2006, une pétition rassemblait déjà les signatures de plus de 4 000 personnes.<br />
Parmi elles: Noam Chomsky (USA), Tony Benn (UK), l'écrivain et prix Nobel de littérature John M.<br />
Coetzee (Afrique du Sud), l'écrivain Eduardo Galeano (Uruguay), Michael Parenti (USA), Naomi<br />
Klein (Canada), Dario Fo (Italie), Jean Bricmont (Belgique).<br />
Les pétitionnaires exigent que l’UNESCO assure la défense des intellectuels et des<br />
professionnels en Irak et que l’Office du haut commissaire pour des droits de l’homme accomplisse<br />
son devoir pour protéger les vies et les droits de l’homme des médecins et des universitaires<br />
irakiens et de tous les civils irakiens.<br />
Ils demandent aussi de diffuser la problématique de cette campagne à la fédération<br />
internationale des universités ; ils invitent les médias du monde à comprendre que le massacre des<br />
universitaires et des professionnels de santé irakiens est un résultat de l’occupation.<br />
Ils veulent établir une campagne internationale de solidarité liant des universitaires irakiens en<br />
exil et en Irak aux universités dans le monde entier. Ils souhaitent également pousser les<br />
parlements nationaux et régionaux à débattre le problème de la destruction de la classe intellectuelle<br />
et professionnelle de l’Irak.<br />
Frank Furet<br />
Mardi 16 Janvier <strong>2007</strong>, Sources Banc Public, Posté par Adriana Evangelizt<br />
LES ESCADRONS DE LA MORT, REPORTAGE À BAGHDAD<br />
BAYAN JABR LE TIGRE SANGLANT DE BAGHDAD<br />
Deborah Davies reports from inside Baghdad<br />
Standing in a large family house in the Hurriya district of Baghdad a little boy, no more<br />
than ten years old, with huge round eyes silently points out the bullet holes in each of the<br />
bedrooms. He goes from room to room, pointing out the marks in the wardrobe door, in the bedframe,<br />
in the wall - he knows where they all are. It's the kind of knowledge no child should be<br />
burdened with.<br />
Downstairs, six almost identical figures in black robes, sit in a row holding large pictures of<br />
their murdered men-folk, with a clutter of children on their laps.<br />
These six women - all of them members of the same family, all of them recently widowed -<br />
have not been back into their bedrooms since last November, when a convoy of police cars drew<br />
up outside their home in the early hours and dozens of uniformed men burst in.<br />
Another of the children, Hanin, was asleep in her parents' bed. She's almost matter of fact<br />
as she describes what happened next. 'I heard a gunshot so I cuddled my Dad. They came into<br />
our room and I told them not to kill my Daddy but the man threatened to shoot me. They shot<br />
Daddy and then they shot my Uncle.'<br />
Five men were shot dead that night - a sixth had been killed in the street three weeks<br />
earlier. Their crime? The head of the family, Sheik Khadem Sarheed, was leader of a well-known<br />
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